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Méditations de la Parole de Dieu

Mardi 26 mars

Commentaire de la première lecture du jour : « Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 1-6)

« Ecoutez-moi, soyez attentifs » : dans les versets proposés à notre méditation aujourd’hui, Isaïe interpelle les peuples éloignés… géographiquement certes… ceux des îles lointaines assurément mais peut-être nous aussi… parfois bien à distance de Dieu…

Il nous partage un message fort : « Le Seigneur m’a appelé, a prononcé mon nom alors que j’étais encore dans les entrailles de ma mère. » Quelle bouleversante reconnaissance de l’amour sans limite de Dieu, par cet homme qui a été plus qu’un simple prophète. Comment ne pas prêter attention aux paroles d’Isaïe, lui qui fut le fidèle conseiller de nombreux rois de Judée. Il intervint souvent au nom de Yahvé pour condamner sévèrement l’injustice, l’hypocrisie et l’orgueil qui sévissaient à Jérusalem. Dans un contexte hautement troublé de guerre entre Israël et l’Assyrie, il annonçait tout à la fois le châtiment à venir et la venue d’un enfant, l’Emmanuel, qui saurait rejeter le mal et choisir le bien… Ce prophète invite sans cesse ses auditeurs, d’hier et d’aujourd’hui, à mettre leur totale confiance en Dieu !

En ce mardi saint, alors que résonne encore dans ma tête le récit de la Passion de Jésus, je me présente devant toi Seigneur, notre Dieu, bouleversant d’amour, avec tout ce que je suis : avec les paroles de bénédiction qui ont été prononcées sur moi mais aussi mes découragements, mes fatigues, mes inquiétudes face à l’évolution des guerres en cours et des autres menaces qui planent sur le monde. En contemplant la vie de Jésus, en écoutant Isaïe, en relisant certains psaumes je mesure combien ces états de désolation, de doute font partie intégrante d’une vie de foi.

Alors Seigneur, accueille-moi et donne-moi de reconnaître et d’accueillir l’amour infini dont tu m’aimes, dont tu aimes chacun de tes enfants, donne-moi de revêtir le tablier du service à la manière d’Isaïe avec la certitude sans cesse renouvelée que « j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur », que « c’est toi mon Dieu qui est ma force. » Fais de moi Seigneur un modeste rayon de cette « lumière qui éclairera les nations, pour que ton salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

Amen

Danielle


Lundi 25 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! » (Jn 12, 1-11)

Nous retrouvons aujourd’hui Marthe, Marie et Lazare, tout juste ressuscité. Quelques jours auparavant, Jésus, malgré les avertissements de ses disciples qui n’avaient pas manquer de lui rappeler la menace de lapidation qui pesait sur lui, s’était rendu à Béthanie, auprès de celui qu’il aime, pour le « réveiller d’entre les morts ». Et voilà que Jésus est de retour à Béthanie, tout en fête et qui fait une place d’honneur à Jésus. Marthe est au service des convives ; Marie, elle, est toute tournée vers Jésus : prenant une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur, elle en répand sur les pieds de Jésus. Comment ne pas voir bien sûr dans ce geste un rappel des soins sans nul doute apportés à Lazare après sa mort, et une préfiguration de ceux qui seront apportés à Jésus avant sa mise au tombeau ? Comment ne pas voir non plus dans le réveil des morts de Lazare que permet Jésus l’annonce de sa propre résurrection ?  Nous autres lecteurs du XXIème avons bien sûr les clés de la lecture du fil du récit et pouvons dans notre réception du texte anticiper sur les événements à venir ou revenir à des événements passés. Pour autant, arrêtons sur cet épisode de l’évangile de St Jean donné comme nourriture pour ce jour, et regardons ce qui s’y vit, dans le présent de l’événement : Marie est là, toute à Jésus, à ses pieds, avec un cœur pleinement disponible et pleinement à l’écoute, ouvert aux grâces qu’il dispense. Elle donne gratuitement l’une des choses qu’elle a de plus chère : un parfum coûteux, certes, mais un parfum servant à embaumer ce qu’elle a de plus cher également. C’est là un geste d’amour immense, de confiance infinie. Ce geste est celui d’une disciple fidèle dont les yeux sont tournés vers le Christ, malgré les circonstances déjà lourdes – l’incompréhension et la colère des juifs commencent à se lever. Sommes-nous dans une telle disposition ? Notre cœur et notre regard ne sont-ils pas encore trop occupés par les affaires de ce monde, par des calculs pour servir, prier, être avec Dieu, certes, un peu, mais pas trop pour que cela ne me coûte pas trop du temps qu’il me reste ? Notre relation à Dieu et notre vie en église sont-elles  vécues sur le seul « temps qu’il nous reste » ? Nous allons entrer dans la semaine sainte : prions l’Esprit Saint pour qu’il nous aide à discerner ce qui peut encombrer notre cœur, notre temps, pour qu’à l’exemple de Marie, nous soyons pleinement présents, avec Jésus.

Héloïse Parent


Dimanche 24 mars – Rameaux

Commentaire de l’évangile de la procession des rameaux : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 1-10)

Dans cet évangile qu’on se représente facilement, il y a une phrase qui fait mouche pour moi : « Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs ». Les gens présents accueillent Jésus comme jamais. Ce n’est pas la première fois qu’il vient à la capitale, ses nombreuses incursions dans le temple en témoignent. Mais voilà que pour une fois, il est accueilli comme un roi.

Jésus est perché sur un âne, comme il l’était quand il allait à Bethléem, dans le ventre de Marie, pour naître. En roi d’humilité, il n’entre pas à Jérusalem sur un cheval, mais sur cet âne, qui n’est pas aussi bête qu’il peut le paraitre, souvenez vous de l’épisode de l’ânesse de Balaam. Pourtant, lors de cette entrée triomphale, voilà qu’il est acclamé. On lui prépare un chemin, qu’on pave de manteaux, ou de branchages coupés. C’est à dire qu’on offre à Jésus ses possessions, ou son travail. Certes, on pourra me répondre que quelques jours plus tard, Jésus tombera sur le chemin, en portant sa croix, et que là il n’y aura rien pour lui faciliter la route. Mais regardons ces personnes… et le don qu’elles font.

Aujourd’hui, qu’est ce que moi je pourrais déposer aux pieds de Jésus ? Qu’est ce que je suis prêt à lui offrir ? En ce début de semaine sainte, voilà une question que nous pouvons nous poser. De quoi suis-je prêt à me défaire, à offrir à Dieu ? Lui qui vient donner sa vie pour moi, que puis-je lui donner à mon tour pour mieux accueillir ce don ?

Bonne montée vers Pâques. Pour bien marcher, il faut être légers. Faisons de la place dans nos vies pour Jésus !

Stéphane Jourdain


Samedi 23 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 45-57)

L’Évangile d’aujourd’hui montre pourquoi les Juifs ne croyaient pas que Jésus était Dieu. Ils n’y croyaient pas en raison de leur position politique : ils attendaient d’un Messie politique qui peut libérer la nation de la domination étrangère, alors que Jésus se tenait dans une position purement religieuse. Il est venu libérer les hommes du joug du péché.

En voyant Jésus ressusciter Lazare mort depuis quatre jours, de nombreux Juifs ont cru en lui. Ils crurent en Jésus, du moins comme envoyé de Dieu, selon sa parole solennelle. D’autres Juifs, instruits de ce qui s’était passé, furent moins touchés d’une simple relation orale, et ne consentirent pas à renoncer à leur haine. Ils avertirent les Pharisiens.

Les grands prêtres et les pharisiens craignaient que plus il accomplirait de miracles et que le peuple croirait en lui, plus le gouvernement romain viendrait détruire la nation. Ils discutèrent donc et décidèrent : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Caïphe, le grand prêtre cette année-là, prophétisa malgré lui que « ce n’était pas seulement pour la nation » que Jésus allait mourir, « c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ».

En effet tout au long de sa vie terrestre, Jésus manifeste une vie de service dans l’amour pour libérer les hommes du joug du péché. Son amour est ultime au moment où il s’est offert, s’est sacrifié sur la croix pour sauver toute l’humanité et rassembler tous les hommes dans un peuple nouveau, sauvé. Et dans les derniers jours du Carême, nous sommes invités à revivre les derniers jours du Christ sur terre et à méditer sur son grand amour pour nous.

Paul Van Doan NGUYEN


Vendredi 22 mars

Commentaire de la lecture du jour : « Le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable » (Jr 20, 10-13)

« Tous mes amis guettent mes faux pas » ! Voilà qui donne raison à l’adage attribué à Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis ! Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » En effet, quoi de plus terrible que d’être lâché et trahi par ceux à qui l’on avait accordé sa confiance. Outre le fait même de la trahison, on a le sentiment de s’être fourvoyé dans le choix de ses personnes. Une double peine en quelque sorte.

J’ai été marqué il y a vingt ans par le fil de Mel Gibson « La Passion du Christ ». Au moment de l’arrestation et du jugement de Jésus par les juifs et le sanhédrin, on voit des disciples et même des grands prêtres baisser les yeux, détourner le regard… Ils savent que c’est faux, injuste, mais ils ne disent rien. Ils n’osent pas s’élever contre cette infamie qui est proférée… On laisse faire. Et je me demande souvent qi je ne fais pas pareil, quand je détourne les yeux d’un SDF qui aurait pourtant besoin d’une parole et d’un regard plus que d’une pièce. Quand je ne m’engage pas pour des causes qui le mériteraient..

« Nous réussirons, et nous prendrons sur lui notre revanche ! » ajoute encore le prophète Jérémie à cette tragédie qui déjà suffirait au malheur d’un homme. Voilà que ceux qui trahissent osent enfin donner leur raison ; la rancune, le besoin de revanche, de gagner. C’est l’incapacité à se réjouir pour les autres qui conduit à ce phénomène de rejet. L’envie, la jalousie… Tant de maux qui s’ancrent et se cachent parfois profondément dans nos vies. Et nous rendent comme ces malfaisant, à notre corps défendant parfois, tant ces racines sont profondes. On finit par se convaincre soi soi même…

« Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable (…) Chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants« . Le prophète ne veut pas conclure sur cet échec. Oui, à un moment, le mal semble l’emporter, mais au final, c’est le Seigneur le vainqueur. Parfois il nous faut du temps pour le constater, mais toujours, à la fin, c’est Dieu qui nous protège, qui combat pour nous. Alors haut les coeurs ! « Chantez le Seigneur », car il ne nous abandonne pas…  Sa volonté, c’est que nous ayons la vie. Soyons assurés que ce projet est pour nous, même s’il nous faut passer par les affres et les tourments du mal. Cela n’est que transitoire. La Gloire de Dieu, c’est pour nous !

Stéphane Jourdain


Jeudi 21 mars

Commentaire de la lecture du jour: « Tu deviendras le père d’une multitude de nations » (Gn 17, 3-9)

Ce texte de la Genèse est un récit fondateur de l’Alliance établie entre Abraham et sa descendance, d’âge en âge et jusqu’à nous-même… Cette Alliance promulguée environ 1700 ans avant Jésus Christ sera éternelle. Elle sera proclamée par Abraham et ses successeurs, par Moïse, David, petits et grands prophètes jusqu’à l’accomplissement en Jésus, par son sang versé sur la Croix. Et nous sommes les bénéficiaires de la fidélité sans faille de nos ancêtres à cette Alliance.
Dans le texte de Jean, Jésus ponctue à 2 reprises ce qui est fondamental : « Amen, amen, si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Et : « Amen, amen, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, JE SUIS. » Ces paroles sont parjures pour les pharisiens. Comment ce rabbi se permet-il de telles affirmations ? Une occasion de plus pour « coincer » Jésus… Leur colère est immense !
Pourtant, c’est bien cette parole qu’Abraham a transmis à sa descendance. C’est elle qui a inspiré les prophètes. C’est elle qui est accomplie en Jésus, fils du Dieu vivant… C’est elle qui nous est parvenue grâce aux apôtres, aux missionnaires, aux prêtres. Et par elle, nous croyons à la vie éternelle offerte à chacun  par Jésus sur la Croix. Jésus affirme : »JE SUIS ». Comment imaginer l’éternité de Dieu ? A vue humaine, c’est impossible !
Cependant, son Fils unique est venu marcher dans nos pas… Voilà plus de 2000 ans !
Par notre fidélité à la parole, aux sacrements de l’Eglise, nous affirmons la présence de Jésus dans nos vies… Jésus éternellement jeune et actif à nos côtés !
Et nous pouvons chanter : « Peuple de l’Alliance ton Dieu te fait signe… »
Michèle Dauendorffer

Mercredi 20 mars

Commentaire de l’Evangile du jour: « Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 31-42)

Les versets du jour font partie d’un long échange de Jésus au temple de Jérusalem avec les Juifs dont beaucoup crurent en lui et dont certains Pharisiens cherchaient à le faire périr. Une tension palpable s’y entend. On y était pour la Fête des Tentes afin de célébrer le soutien de Dieu pendant l’exode.

D’abord Jésus fait une promesse, à propos de sa parole dont le fruit est la vérité qui rend libre et pour cela il s’agit de demeurer avec Lui, en vue d’une transformation. Bien curieusement, ils font valoir d’être de la descendance d’Abraham et de ne jamais avoir été esclaves. Pourtant dans Genèse 15,13 Yahvé dit à Abraham : “Sache bien que tes descendants seront des étrangers dans un pays qui ne sera pas le leur. Ils y seront esclaves, on les opprimera pendant quatre cents ans.”  Jésus les ramène à leur condition de pécheurs, esclaves du péché. Le compagnonnage avec lui, les libérera d’autant qu’il est le Fils. Cette singularité leur est offerte, mais ils campent sur leurs positions : “Notre père, c’est Abraham.”  La situation se dégrade. Jésus entre sur leur terrain et les invite à œuvrer comme Abraham où cette filiation demande une cohérence. En effet, Abraham n’a cessé de confronter son entreprise à l’aune de la parole de Dieu alors qu’eux répugnent l’offre de sa parole, comme Fils et qui provient  de son Père, Dieu. Jésus remarque leur enfermement dans leur mensonge, éloignés de sa vérité.

L’évangéliste établit un parallèle entre père et Père et témoigne de la non conciliation possible. Le drame va se nouer. Jésus tient l’Amour et la Vérité, il donnera sa vie pour notre salut.

                                                                                                                 Alain De Vos

 

 


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