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Méditations de la Parole de Dieu

Dimanche 12 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Voici l’époux, sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)

J’ouvre la parabole d’aujourd’hui comme une invitation à des noces, je l’accueille dans la joie,honorée de faire partie des heureux invités. J’imagine le temps d’apprivoisement, d’ajustement, de discernement des fiancés avant de sceller devant Dieu et les hommes leur engagement de prendre patiemment soin de leur amour dans les joies et dans les épreuves, tout au long de leur vie,selon la formule consacrée.
J’entrevois également les longs et minutieux préparatifs initiés par les futurs époux , leurs familles et amis pour faire de ce jour un des plus beaux jours de cette vie commune ,ode à l’amour qui dure et se renouvelle chaque jour,à l’image de ton Amour ,Seigneur pour chacun de nous!
Les invités eux aussi prendront le temps de se préparer, chacun à sa manière…comme les 10 jeunes filles évoquées dans le premier verset…
Jésus utilise donc le contexte de ce mariage pour faire passer son message sur  l’attente du Royaume. A quelle préparation Jésus nous invite-il dans l’attente de sa seconde venue ? Nous voici invités à la vigilance dans l’attente de la venue de l’Epoux …cette attente n’est certes pas des plus faciles… surtout dans notre société qui privilégie l’instantanéité. Les dix demoiselles d’honneur attendaient toutes l’arrivée de l’époux.Elles avaient toutes la même opportunité et les mêmes lampes à huile…A chacun et chacune de trouver l’huile qui viendra entretenir la flamme , source de lumière… celle reçue lors du baptême, renouvelée lors de la confirmation, ravivée lors de chaque veillée pascale et qui sera rallumée au temps du passage de la vie à la Vie.
« Comme une huile de lampe se transforme en lumière, que nos vies soient prière et clarté dans la nuit « 

Danielle SCHUCK


Samedi 11 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? » (Lc 16, 9-15)

Jésus enseigne à ses disciples et comme parfois nous le remarquons avec les enfants « les murs ont des oreilles », ici ce sont les pharisiens qui écoutent aux portes !

Les pharisiens sont désignés par Jésus comme ceux « qui aimaient l’argent ». Dans notre société matérialiste où nous mesurons l’importance de l’argent, nous n’aimerions pas être désignés ainsi et pourtant, ne sommes-nous pas un peu de ceux-là ?

L’argent permet de faire et d’acheter tellement de choses qu’il captive et attire irrésistiblement. Aux yeux du monde et à nos yeux, beaucoup de nos biens sont légitimes par notre travail, notre engagement par exemple mais le sont-ils aux yeux de Dieu ? Non, Jésus est catégorique « Dieu connait vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu ». Le risque est donc réel de fourvoyer son cœur, de se laisser corrompre par l’avidité, le prestige et de se laisser happer par le toujours plus ou mieux. Il est difficile de se tenir à la fois dans la logique du don à laquelle Jésus appelle et celle de possession, de l’avoir qu’engendre notre société. L’argent a quelque chose de pervers car il est en mesure à notre insu d’occuper notre cœur et de le détourner de Dieu « vous êtes de ceux qui se font passer pour des justes aux yeux des gens », c’est violent mais ne sommes-nous pas un peu de ceux-là, nous qui donnons toujours de notre superflu ?

Et Jésus de dire un peu plus en amont de l’évangile « tu es fou : cette nuit même on va te redemander ta vie » (Lc 12,20). Le propos de Jésus est radical et ferme « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ». Est-ce à dire qu’il faille tout laisser ! Non, je ne pense pas mais comme bien souvent sur le chemin spirituel, il est question de sobriété et de vigilance ! Prendre garde à soi et avoir une attention toujours en éveil. Tant que notre cœur n’est pas devenu le trône de Dieu, il est en danger permanent et nous avec parce qu’éternellement attiré à l’extérieur de nous-même. Or la vie est au-dedans de nous dans cette communion d’être par participation à la vie même du Dieu-Trinité « la vie de quelqu’un même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède» (Lc 12, 15) nous invitant à être « riche en vue de Dieu » (Lc 12,21). Il en va de notre responsabilité, de notre liberté pour notre salut et celui du monde.

Seule la sobriété des pensées et des soucis permet l’union à Dieu et sa connaissance contemplative. Cependant, en permanence, la société comme nos penchants, nos désirs fugaces, nos centres d’intérêts, nos attachements et insécurités intérieurs, nous tirent à l’extérieur de nous-même, loin de l’essentiel. Ils nous agitent et nous compliquent la vie. La sobriété, au contraire, aide et conduit l’homme à se simplifier. Elle lui donne, la grâce aidant, un cœur « pur » c’est-à-dire qui se tourne absolument vers la contemplation du bien véritable, Dieu-amour et qui le cherche inlassablement. Demandons à l’Esprit Saint de préserver notre cœur de la captivité des biens de ce monde, de soutenir notre vigilance, pour ne pas être entraîné involontairement vers des biens qui deviennent vite un trésor et aussi son gouffre où Dieu plus de place.

Myriam DUWIG


Vendredi 10 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)

Nous avons tous bien compris que Jésus n’invite pas ses disciples à la ruse, à l’image de l’intendant, malin, et  malhonnête de la parabole.

Par contre, nous devons nous souvenir qu’Il a très souvent invité ses disciples à être intelligents, futés,  au service de la Bonne Nouvelle !

En effet, les disciples deviennent pour Jésus, des gérants du Royaume de Dieu en train d’advenir.

Intelligents  pour gérer notre vie en vrais chrétiens, mais aussi astucieux pour annoncer l’Evangile à nos frères.

Il nous l’a bien dit, nous ne sommes pas des serviteurs qui ne savent pas ce que fait leur maître. Nous sommes ses amis et par le don de l’Esprit Saint, il nous rend sages, habiles, capables de discernement.

On nous a dit, parfois, que l’humilité nous pousse à obéir à la loi divine sans prétendre  connaitre les volontés insondables de Dieu. Mais cette même humilité nous retient parfois d’être inventifs au service de ces volontés.

Est-ce de l’humilité ou de la passivité ? De la prudence ou de la peur ?

Quand notre Pape François nous invite à nous impliquer dans la Synodalité,  dans la vie de l’Eglise c’est à cette intelligence de tous les baptisés qu’il en appelle. Que chaque chrétien réfléchisse à l’avenir de la foi chrétienne en ce monde, que tous osent être inventifs et osent proposer leurs idées. Si nous restons ensemble, humblement fidèles à l’Esprit Saint, sûr qu’il nous rendra d’habiles fils de la Lumière.

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 9 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Il parlait du sanctuaire de son corps » (Jn 2, 13-22)

À la fête de Pâque, le temple est vidé : vendeurs, brebis et bœufs chassés, changeurs et tables renversés. Ce qui est utilisé d’habitude pour le culte est détruit. Les sacrifices présentés pour l’adoration et la repentance deviennent source de souillure et de profanation ! Seule la voix de Jésus retentit au milieu de tout ce désordre : « Enlevez cela d’ici ! » (Jn 2, 16) ; enlevez ce qui encombre le temple, ce qui fait obstacle à la rencontre avec Dieu ; enlevez ces richesses factices et ce trafic insensé. Oui, « détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19). Quel temple devrait-être détruit ? Quel autre pourrait-être relevé ? À la samaritaine, Jésus annonce : « l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père… Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer » (Jn 4, 21. 24). Le voile est déchiré et le mystère est dévoilé. Dieu n’habite pas une demeure faite de mains d’hommes, agitée par l’esprit du monde, par l’orgueil, par la suffisance, par des trésors éphémères… dans de telle demeure, Il n’a pas de place ! Lui, le maître de la maison, devient un étranger, un hôte méconnaissable ! Sa demeure, son seul lieu de rencontre avec l’homme, est la Personne Vivante de son Fils, Jésus-Christ. C’est le corps de l’Homme-Dieu, où Dieu s’est fait proche. Il se laisse rejoindre en esprit et en vérité dans un cœur pauvre, sincère, en veille gardant la lampe allumée, dans l’attente et l’espérance. C’est une demeure construite jour après jour par des « riens » pour accueillir celui qui est le fondement, le « Tout ». Et par ce fait, le vide ne sera plus cherché pour lui-même mais en vue d’une plénitude, pour que l’homme devienne demeure de Dieu selon la promesse de Jésus : « Nous viendrons chez lui et nous ferons chez lui notre demeure » (Jn 14, 23).

Ainsi, nous, qui sommes le temple de Dieu où habite l’Esprit, grandissons dans l’Amour de Dieu, ce feu qui consume et purifie faisant de nous des hommes nouveaux, renouvelés jour après jour.

Julien Quenouille


Mercredi 8 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)

L’évangile de ce jour nous interroge sur ce qui constitue la fondation de notre vie, ou plus précisément sur ce que nous choisissons comme fondation, car nous sommes bien les artisans de notre vie, vie professionnelle, vie familiale, vie amicale… et sommes les premiers maîtres d’ouvrage en la matière. Quelles en sont les fondations ?

Notons qu’en réalité la question ne nous est pas posée. C’est plutôt la réponse nous est livrée dans l’enseignement que le Christ adresse à la foule et que saint Luc nous rapporte : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple ». Faire du Christ un roc sur lequel construire sa vie, ce n’est pas la bâtir sur du sable, une idée vague, un idéal, et espérer que le 4 murs tiennent bon à la moindre secousse. Ce n’est pas orienter ses choix au regard de principes relatifs, évanescents. Choisir le Christ, c’est poser un choix radical, entier, sans triche possible. C’est choisir l’amour et la vérité. C’est prendre sa croix et marcher à sa suite, c’est choisir le don de soi et se mettre en action, c’est faire de sa vie une œuvre au service des autres, dans le concret de notre quotidien. Mes actions de tous les jours, mes réflexions et mes décisions, dans les petites choses comme dans les grandes, dont les conséquences sont à court terme ou à long terme, ont-elles pour mesure celle de l’amour ? Prenons le temps ce jour de jauger toutes les décisions qui seront les nôtres et demandons à l’Esprit d’éclairer notre intelligence afin que les choix que nous poserons le soient dans un souci de vérité et de charité.

Héloïse Parent


Mardi 7 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Nous sommes membres les uns des autres » (Rm 12, 5-16b)

Comme souvent, chez saint Paul, c’est tout un programme de vie qui nous est exposé. Nous lisons aujourd’hui un développement de l’analogie entre le corps du Christ, dans son sens mystique, c’est-à-dire l’Église, et le corps humain constitué de différents membres – et notamment sur l’utilité de chaque membre. Saint Paul parle ici des différents dons reçus par chacun, dons qui peuvent être compris dans le sens de charismes, de prédispositions, d’affinités particulières. Ces dons ont été déposés en nous à notre création ou ultérieurement.

Tout paraît simple, facile et évident dans le monde selon saint Paul – c’est du moins l’impression que j’en retire. Celui qui a le don de prophétie prophétise – mais à proportion du message confié – ; celui qui a le don de servir sert ; celui qui est fait pour enseigner enseigne, et ainsi de suite… C’est merveilleux. Ce n’est quand même pas le monde des Bisounours, puisqu’il est question du mal, des épreuves, des persécutions, de ceux qui pleurent – mais presque. Autrement dit : « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées ».

Tout le problème est de trouver sa place dans ce monde presque parfait – non, le monde n’est pas parfait, mais saint Paul, nourri à haute dose par l’Espérance, en a une vision façon « Royaume des Cieux ». Comment trouver son charisme, son don ? C’est loin d’être évident. Souvenez-vous de ce que dit la serveuse automate, dans la complainte du même nom, tirée de l’opéra rock Starmania : « J’sais pas ce que j’aime, c’est mon problème ». Car le don ne se conçoit pas sans affinité, sans joie. Dix personnes auraient beau vous dire que vous êtes fait pour l’enseignement, si la perspective de vous retrouver face à des élèves, loin de vous remplir de joie, vous angoisse profondément, alors il vaut mieux renoncer : votre don ne se trouve pas là. En revanche, si la perspective d’accueillir les fidèles à l’entrée de l’église avec la feuille de messe et un mot gentil pour chacun vous fait sauter du lit le dimanche matin, alors oui, votre charisme est sûrement ici ! Il n’y a pas d’échelle de valeurs dans les dons. Il n’y en a pas de plus noble, de plus utile, de plus beau, de plus gratifiant : chaque don apporte à son destinataire la joie profonde et authentique d’accomplir la volonté de Dieu, de participer à son grand dessein/dessin.

Alors, que répondre à notre pauvre serveuse automate, qui ne sait pas ce qu’elle aime, c’est son problème ? La réponse est bien sûr dans la prière : que l’Esprit-Saint ouvre nos cœurs et nos esprits pour que nous prenions conscience des talents que le Seigneur, amoureusement, soigneusement, a déposé au fond de nous !

Marie Julie Leheup


Lundi 6 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14)

Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Évangile de ce jour, consacré à la façon d’inviter à déjeuner ou à dîner, s’inscrit entre le récit du choix des places à table et la parabole du grand repas, où tous sont invités. En effet, Jésus accorde une place importante aux réceptions qui précèdent et annoncent le festin du Royaume de Dieu.

L’Evangile d’aujourd’hui souligne que cette agape est un don gratuit : Quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour. Une fois encore, Jésus nous demande d’agir envers les autres comme il agit envers nous tous, avec un cœur débordant d’amour. La charité veille à rechercher le bien de son prochain sans pour autant se préoccuper de récompense en échange. Aimer et se donner sans contrepartie. Lorsque je donne, est-ce que j’attends quelque chose en retour ? Un merci, une reconnaissance, un échange de bons procédés ? Jésus m’invite à ne rien attendre.

Comment est-ce possible ? La première lecture du jour nous éclaire lorsque Paul précise que « tout est de lui, et par lui, et pour lui ». Si tout nous est donné par le Christ, nous sommes conviés aussi à tout donner à notre tour. Si nous avons la conscience éveillée d’avoir reçu gratuitement par le Seigneur, alors notre générosité sera un témoignage de reconnaissance envers ce que nous avons déjà reçu. Donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. C’est ainsi que Jésus a vécu sur la terre, en se donnant totalement en témoignage de la générosité du Père. Dieu nous a choisis pour ses enfants et nous souhaite à la ressemblance parfaite de son Fils bien-aimé. N’attendons donc rien en retour de nos frères, mais attendons tout de Dieu, car cela [nous] sera rendu à la résurrection des justes.

Hugues Duwig


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