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Méditations de la Parole de Dieu

Dimanche 25 février – 2ème dimanche de carême

Commentaire de l’évangile du jour : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9, 2-10)

Ca recommence : Comme lors du baptême de Jésus, quelques temps plus tôt, voilà que nous entendons Dieu nous révéler qui est J2sus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Petite nuance cependant : Si Jésus est toujours le Fils Bien aimé, ce n’est plus simplement celui en qui Dieu le Père met sa joie, mais celui qu’il faut écouter ! Ce message est plus qu’une épiphanie, un moment où Dieu se dit, il est un appel à l’accueil de sa Parole. « Le verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous » disait St Jean !

Il est frappant de voir que Jésus converse, juste avant cette révélation, avec Moïse et Elie: Ce sont les deux seul à avoir vu Dieu de leur vivant: Moïse dans le buisson ardent, puis face à face, lors de la remise des tables de la loi, ou dans la tente de la rencontre… A tel point qu’il lui fallait se voiler le visage pour que la Gloire de Dieu qui se reflétait sur son visage ne transperce pas les israélite… Et Elie, à l’Horeb, le visage caché au creux de la montagne, mais surtout lors de son départ au ciel, dans un chariot de feu, de son vivant ! Jésus qui converse avec eux, c’est une manière de nous dire pour St Marc que Jésus lui aussi voit Dieu directement. Normal, il est son Fils…

Et cela me pose la question : est-ce que je vois Dieu ? N’ayez crainte, je ne suis pas devenu fou, oui n’ai pas de vision particulière. Mais je ne peux m’empêcher de mettre ces paroles et ces expérience en parallèle avec cette phrase de Jésus : « celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi ! » (Mt 18,5), ou encore cette phrase que je cite abondamment : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40). On peut attendre de voir Dieu face à face, espérer toujours mieux, plus, nous préparer, ou déjà vivre cette rencontre avec ceux qui reflètent son visage… Voir Dieu en chacun de mes frères, dans les plus petits, voilà encore un el axe pour ce carême !

Stéphane Jourdain

 


Samedi 24 février

Commentaire de l’évangile du jour : « vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,43-48).

Qu’est-ce que la perfection du Père céleste ? Il s’agit d’une perfection d’amour. Amour est le nom même de Dieu, nous révèle saint Jean : « Dieu est Amour » (1 Jn 4,8). Or tout attribut de Dieu a un caractère impératif, c’est-à-dire, nous sommes appelés à devenir comme Lui : soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ; soyez saint car Il est saint ; pardonnez car Il vous pardonne… C’est pour cela que sainte Thérèse de l’Enfant Jésus découvre sa vocation : « Ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour ». Cette vocation n’est pas uniquement la sienne. Elle est pour nous tous.

Dieu nous appelle à répandre son amour. En effet, toute la Loi divine réside dans un commandement unique, celui de l’amour, l’amour de Dieu et du prochain. Jésus nous demande, à travers le passage de l’évangile du jour, de nous mettre au service de l’amour et à renoncer à tout ce qui s’oppose à la progression de l’amour en nous. Vivre l’Amour de Dieu dans notre vie n’est jamais facile ; il est souvent difficile et coûteux. Dieu nous demande jusqu’à aimer nos ennemis, jusqu’à renoncer à notre amour propre, à notre égoïsme. La victoire de l’amour demande d’abord une victoire sur nous-mêmes, un travail sur nous-mêmes : une conversion du regard, un changement d’attitude, une action nouvelle et bonne…

Le temps du Carême est propice pour nous changer, pour nous rapprocher à Dieu, pour nous remettre à la bonne direction, la direction de l’amour véritable.

Paul Nguyen

 


Vendredi 23 février

Commentaire du psaume du jour : Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? (Ps 129)

Ce psaume 129 est un modèle pour moi, car il décrit vraiment ce que sont les psaumes : des cris adressés à Dieu. « Des profondeurs je crie vers Toi, Seigneur, écoute mon appel ». Ce cri est adressé à Dieu en termes de supplication : S’il te plait… Oui Seigneur, il y a des moments où je ne sais plus trop où j’en suis, ni même si tu m’écoutes, si tu es là… Je suis dans les profondeurs, mais je crie, comme un enfant, sans savoir le résultat.

Pourtant rapidement le psalmiste dit son espérance en ce Dieu à qui il s’adresse : « que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière ! (…) J’espère le Seigneur de toute mon âme ; je l’espère, et j’attends sa parole ». Oui Seigneur, j’espère en Toi, même si je suis dans la nuit parfois, dans l’incompréhension. J’espère que ta Parole me révèlera le sens de ce qui m’arrive, de ce qui arrive à notre monde.

Malgré tout, l’auteur du psaume redit sa confiance en ce Dieu qui pardonne, qui rachète, c’est à dire qui paye notre péché de sa personne : « près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne (…) Oui, près du Seigneur, est l’amour ; près de lui, abonde le rachat ».  Seigneur, je ne sais pas si je mérite ton pardon, si je mérite que tu offres ta vie pour moi. Je sais même que je ne le mérite pas, mais malgré tout, je vois que tu l’as fait. Que ce constat oriente ma prière vers l’action de grâce, vers le remerciement. Oui, en disant ma confiance en toi, je dis ma foi, je te loue. Merci Seigneur.

Stéphane Jourdain


Jeudi 22 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)

Aujourd’hui, nous fêtons la Chair de saint Pierre, qui marque l’autorité du pape comme évêque de Rome et sa primauté sur les autres évêques en tant que successeur de saint Pierre. Cette chaire, visible dans la basilique à Rome, est l’expression symbolique de l’autorité exercée par le pape.
Bien sûr, nous sommes invités particulièrement aujourd’hui à prier pour notre pape François qui détient cette bien lourde charge de mener son troupeau vers le Christ, en Lui restant fidèle.

Par ailleurs, je suis touchée par l’attitude du Christ qui insiste pour connaître le fond de la pensée des Galiléens puis de celle de Ses disciples « pour vous, qui suis-je ? ». Il attend avec douceur et sans relâche que nous prononcions nous aussi ce credo, cette déclaration de foi. La réponse, spontanée, de saint Pierre est admirable. Elle est le fruit de la liberté personnelle de saint Pierre, et du don du Saint Esprit. Bien sur, elle résulte aussi de cette intimité qui s’est nouée entre saint Pierre et Jésus, de Ses miracles, de Ses propos.

Alors que Jésus a accordé à son disciple la tête de son Eglise, à moi aussi le Seigneur me confie des dons à mettre au service de Son Eglise et du monde entier.

Seigneur, envoie sur nous Ton Esprit pour que nous puissions proclamer et témoigner notre foi en Toi, sans crainte et avec assurance comme Saint Pierre.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 21 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète » (Lc 11, 29-32)

Dans ce récit, Jésus convoque trois livres, celui du prophète Jonas, celui des Rois pour la Reine de Saba et celui de la Sagesse de Salomon. Le discours est métaphorique, hyperbolique et répond aux foules qui réclame un signe, soit un prodige qui exprime et justifie l’autorité revendiquée par Jésus.

Dieu missionne Jonas, de se rendre à Ninive (aujourd’hui Mossoul), la grande ville , pour leur annoncer que leur méchanceté est montée jusqu’à Lui. En miroir, Jésus dit de ses contemporains  qu’ils sont une génération mauvaise et qu’elle ne recevra que le signe de Jonas. Ce prophète refusant sa mission passa trois jours dans le ventre d’une baleine avant d’obéir à Dieu, préfigurant ainsi  le Christ, sa passion et sa résurrection, Alors qu’il faut 3 jours pour traverser Ninive, Il prêche durant  une journée “Encore 40 jours, et Ninive sera détruite.” Quarante illustrant l’exode ou le désert de Jésus.  Alors les Ninivites,  à travers des scènes de repentance, de pénitence, de jeûne,  crurent en Dieu et se détournèrent de leur mauvaise conduite.  Dieu , clément,  se ravisa.

Mais c’est aussi la Reine de Saba qui arrive à Jérusalem en 3 jours quand le voyage en prend normalement sept après avoir appris la renommée de Salomon de par le nom de Yahvé. Admirative de la sagesse de Salomon, elle bénit Dieu qui a montré sa faveur, en le plaçant sur le trône d’Israël.

Que ce soit cette Reine ou les habitants de Ninives convertis, leurs actions ont été déterminées par leur rencontre avec une autre personne et une parole qui leur offrait un espace au Tout-Autre. Mais il y a plus grand qu’eux et c’est Jésus.

Le signe que nous avons à notre disposition, c’est la victoire de Dieu sur la mort et le péché, le kérygme, l’essentiel de la foi en Jésus, son Évangile et notre rencontre avec Lui, à travers la célébration eucharistique.

Alain De Vos


Mardi 20 février

Commentaire de l’Évangile du jour: Ma parole fait ce qui me plaît (Is 55, 10-11)

Je peux imaginer l’eau de pluie qui s’infiltre lentement dans la terre, voir l’enveloppe du grain se fissurer et la plantule commencer sa croissance. Simultanément la pousse croît vers le bas, ancrant la plantule dans le sol pour absorber l’eau (et les nutriments), et croît vers le haut, perce le sol, grandit, et donne à son tour des graines.

Je peux également repenser à une expérience faite à l’école primaire : une graine, haricot sec ou lentille, mise dans du coton sur une assiette. Le fait d’arroser le coton et de maintenir l’humidité fait gonfler la graine et, de même que dans le sol, son enveloppe va se fendre et laisser émerger la plantule.

La Parole de Dieu, quand je la lis ou l’écoute, la médite, agit comme la pluie. Elle abreuve mon cœur, mon âme, tout mon être et, ce faisant, y accomplit la volonté de Dieu et lui revient en action de grâce.

Simultanément, en étant fidèle à la lecture ou l’écoute de la Parole, tout comme la plante dans le sol, ma vie s’enracine en elle et je peux porter du fruit selon la volonté du Seigneur, répondre à son appel.

Quand je me mets à l’écoute de la Parole en trainant les pieds, peut-être que, comme la neige, elle mettra un peu plus de temps pour imbiber mon cœur mais elle y parviendra car c’est la volonté du Seigneur.

Françoise Fuchs


Lundi 19 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 31-46)

Que ce soit ce passage du Lévitique ou l’évangile de ce jour, il est question de la Loi, mais aussi de la charité.

Le Lévitique met l’accent sur la Loi, prescriptions concernant la vie quotidienne : cette lecture nous fait penser au Décalogue. C’est l’occasion de nous demander si nous saurions citer ces dix commandements, car les mettre en pratique nécessite de les connaître. Peut-être comprenons-nous mal ce terme de « commandement ». Il s’agit en fait de le comprendre comme « conseil ». En effet, suivre les dix commandements, n’est-ce pas opter pour une vie dans la vérité et chacun de ces commandements devient alors  une indication qui nous guide et nous garde sur le bon chemin. Au jeune homme qui demande à Jésus ce qu’il doit faire pour posséder la vie éternelle, Jésus lui répond (Mt 19 .v.17) : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » Le chemin est donc tracé.

 L’évangile de saint Matthieu vient compléter ces commandements en mettant l’accent sur la charité (Mt 25, 40 ; 45) : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » ; « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » Dans les deux situations, nous pouvons découvrir l’étonnement des personnes, qui ne voient pas quand elles ont ou pas agi pour autrui. Cet étonnement devrait nous interpeler dans notre quotidien : en effet, sommes-nous attentifs à ceux qui nous entourent, au plus pauvre et savons-nous leur tendre la main ? Bref, sommes-nous charitables ? Saint Paul, dans son épître aux Romains (13, 10) conclut : « La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la Loi dans sa plénitude. »

Plus particulièrement en ce début de carême, demandons à notre Seigneur de nous ouvrir toujours plus à tous ceux qui nous entourent et ainsi de devenir plus accueillants les uns pour les autres.

Gérard Kintzig.

 


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