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Méditations de la Parole de Dieu

Méditation du jour : dimanche 22 mars

Evangile du jour : l’aveugle-né

« C’est celui qui dit qui est » ! Cette phrase qu’on entend dans les cours de récréation (enfin quand les enfants ne sont pas confinés !), résume bien l’ambiance de l’évangile d’aujourd’hui. « Du moment que vous dites : “nous voyons !”, votre péché demeure » explique Jésus aux pharisiens. Vous pensez voir mais en fait non…

Je ne vais pas convoquer le petit prince et la réplique connue de Saint-Exupéry, ce serait trop facile… (1). L’évangile nous montre l’enquête, approfondie, des bien-pensants, de ceux qui sont outrés parce que Jésus a guéri un homme le jour du sabbat. Scandale. Pour eux, on passe allègrement sur la conclusion de ce miracle : un aveugle de naissance peut désormais voir. Un homme profite pleinement de toute la beauté de la création. Dieu est le Dieu de la vie, qui vient libérer les prisonniers, qui vient nous donner la lumière. Et inversement, ceux qui peuvent la percevoir la refusent…s’en détournent !

L’aveuglement des autorités se manifeste à travers leur incrédulité (on invite même ses parents à témoigner pour savoir si ce ne serait pas un simulateur…), on tente de décrédibiliser Jésus, à l’origine du miracle, en le qualifiant de pêcheur…Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, qui ne peut pas accepter la liberté de Dieu. L’idéologie empêche les pharisiens de reconnaître que Dieu donne la vie.

Alors que le printemps frappe à nos fenêtres, regardons, peut-être plus attentivement, en la scrutant, cette lumière et cette vie qui renaissent, qui se développent, et rendons grâce à Dieu. Même dans la situation actuelle, avec les incompréhensions qui peuvent être les nôtres, le Seigneur nous invite à profiter de cette vie, à oser dire notre foi. « Crois-tu au Fils de l’homme ? » demande Jésus à cet homme qui désormais voit. Comme lui, l’évangile nous invite à regarder à frais nouveaux, et à oser le risque de dire notre foi…

P. Stéphane Jourdain

(1) : « on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible aux yeux… »


Médiation du jour : samedi 21 mars

Evangile du jour : Le pharisien et le publicain

En ce temps particulier de carême, nous sommes appelés à réfléchir à cette question : Qu’est ce un homme juste ?

Pour Jésus, un homme juste c’est celui qui sait s’abaisser. A travers notre expérience du confinement, nous avons à vivre cette humilité. Je me sens petit face à cette crise mondiale. Qui que je sois, évêque, président, ministre, riche ou pauvre et prêtre (pharisien)… Nous sommes impuissants, faibles. Cette épreuve doit nous aider à changer notre regard. Nous avons tous besoin les uns des autres. Il ne faut pas se sentir supérieur aux autres comme le Pharisien car nous sommes tous vulnérables.

Je rêve qu’après cette crise nous sortions grandi. De la même manière, j’imaginerai la fin de l’Evangile où le pharisien embrasserait le publicain. Plus de séparation, de division, de différence ; un monde qui change. Oh oui ! Seigneur fait que cette douloureuse expérience de confinement nous sert à changer notre regard. Partageons cette espérance qu’il est possible de changer notre vie.

Enfin un homme juste c’est celui qui sait regarder son frère avec un regard d’amour à l’image de Jésus. Il a su s’abaisser en donnant sa vie pour nous. Voilà la justice de Dieu : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Stéphane Adam


Méditation du jour : vendredi 20 mars

Evangile du jour : Le premier de tous les commandements

Quel est le plus grand commandement. ? Un échange en vérité s’engage entre un scribe et Jésus, sur ce qui leur tient à cœur, en juifs fidèles et croyants. Jésus rappelle le premier commandement : aimer le Seigneur (Dt 6, 5) puis le second : aimer son prochain (Lv 19, 18). Il relie les deux en un seul : il n’y a pas d’autre commandement -au singulier- plus grand que ceux-là ! Réponse originale nous invitant à lui demander la grâce de nous mettre à l’écoute de sa parole, pour que ces versets nous transforment de l’intérieur.

  • Chacune et chacun peut s’interroger personnellement : Quel est le premier de tous les commandements pour moi ? Dans ma propre vie, parmi tout ce que je dois faire, qu’est ce qui tient concrètement la première place ? Quel est mon premier commandement ?
  • Que signifie concrètement pour moi, aimer le Seigneur « de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toute ma force » ? Quelle place je laisse dans ma vie à l’amour de Dieu ?
  • Aimer Dieu, aimer son prochain comme soi-même ? Qui est, aujourd’hui, ce prochain qui me préoccupe, celui vers qui va ma sollicitude ? Je prends le temps de le présenter au Seigneur.

Au terme de ce temps de méditation, je peux exposer au Seigneur ma manière de l’aimer, ma manière d’aimer mon prochain, ma manière de me laisser aimer par Lui : en lui demandant son aide pour mieux aimer, pour aimer davantage…tout particulièrement en ce temps de crise sanitaire.

Danielle Schuck

Dt 6, 5 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » 

Lv 19, 18 : « Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même »


Méditation du jour : jeudi 19 mars

Evangile du jour : Le songe de Joseph

« Je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa Royauté ». Cette promesse que le Seigneur fit à David, plusieurs siècles avant Jésus, a pris forme, comme nous pouvons le constater, à partir de l’annonce de l’Ange Gabriel à Marie.

Ici se situe, en quelque sorte, le début du projet divin qui vient bouleverser celui du couple humain : Marie et Joseph qui, malgré leur hésitation, ont collaboré à l’œuvre du Seigneur pour le salut de l’humanité. L’obéissance et la soumission de ce couple à la volonté du Seigneur sont pour nous un modèle à imiter. Particulièrement, en ce temps de crise sanitaire mondiale, nous sommes tous conviés à tourner constamment nos regards vers le Seigneur, le Maître de nos vies, de qui nous viendra le secours, et à implorer sa miséricorde pour l’humanité.

Que par l’intercession de Saint Joseph et la Sainte Vierge Marie, le Seigneur guide et éclaire les médecins dans leur recherche de remède pour juguler cette crise sanitaire qui met à mal notre monde.

Restons en communion de prière.

Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 18 mars

Evangile du jour : « Je ne suis pas venu abolir la loi »

C’est clair, net et précis, Jésus n’est pas venu abolir la Loi mais l’accomplir. Non seulement Jésus donne toute leur portée aux préceptes de la Première Alliance, mais il réalise en sa personne ce que les prophètes avaient annoncé. La Loi donnée à Moïse est inséparable des prophètes qui annoncent le Messie : ce n’est pas un code juridique, ce sont des commandements d’amour que Dieu donne à son peuple afin qu’il vive. « Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance. » Dt 30,19

Depuis la Nouvelle Alliance, les commandements de Jésus dans l’Evangile sont inséparables de sa présence en son Eglise et de l’Esprit Saint répandu dans nos cœurs qui nous fait participer à la Vie Divine.

Mettons à profit ce temps de carême qui prend une coloration particulière avec le confinement imposé, pour nous recentrer sur la Parole du Divin Maître. Oui, mes amis, à défaut du Pain de Vie dont nous sommes privés, mangeons jusqu’à satiété la Parole de Dieu. Cet aliment de salut ne sera jamais en rupture de stock. Bien au contraire, plus on partage la Parole, et plus elle se multiplie.

Courage, frères et sœurs, la Pâque est au bout de ce temps.

Serge Simonin


Méditation du jour : 17 mars 2020

Evangile du jour : le débiteur impitoyable

Voilà Pierre qui veut jouer au bon élève… Il en rajoute : « lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Quelle idée ? J’oserai dire qu’une fois,c ‘est déjà pas mal. D’autant plus que si on pardonne, on ne revient plus sur la culpabilité de l’autre. On repart à zéro, et le coup d’après, on pardonne, comme pour la première fois… « Que votre oui soit oui, que votre non soit non » dit Jésus… On pourrait ajouter « que votre pardon soit réel » ! Point Barre. On s’arrête là.

En fait, la question de Pierre, à laquelle Jésus répond de manière légèrement ironique, mais qu’il recentre après, porte plutôt sur la limite au pardon. Est-ce qu’elle existe ? Est-ce qu’on peut se lasser de pardonner, se dire que ça n’apporte rien, que l’autre ne comprend pas… Est ce qu’il y a des choses trop graves pour être pardonnées ? Jésus est clair dans la parabole qu’il livre : Non ! Le premier serviteur doit 60 millions de pièces d’argent… Si vous connaissez un tel maître qui prête autant d’argent, dites moi où il est… Personne n’est aussi généreux, à part Dieu lui-même. Et Dieu ne se lasse pas, si on lui demande de nous remettre notre dette, de le faire. Il nous fait confiance. Il nous pardonne, il nous donne au delà de nos limites. Il dépasse les limites, dans le bon sens. A nous d’en être conscients… de nous rendre compte de la chance qui est la nôtre d’avoir un tel Père. Qui nous aime au point de ne pas compter son amour.

Et à nous aussi, en ayant conscience de cette grâce, de ce trésor de miséricorde déployée par Dieu pour nous, de la partager, d’en vivre à notre tour. Nous ne somme pas des capitalistes de la miséricorde, qu’on emmagasinerait pour les coups dur, pour nos gros péchés. Nous sommes invité à être des distributeurs (et pas des « dealers », on ne vend pas la miséricorde de Dieu), des distributeurs donc de ce pardon. A le transférer à notre tour, sans limite. Jusqu’à 490 fois… et n’hésitons pas à aller plus loin si besoin…

Cette miséricorde et ce pardon n’effacent pas la justice, rappelons-le, mais elles sont le préalable à une justice qui ne condamne pas mais tente de relever. « Je ne veux pas la mort du pêcheur, déclare le Seigneur, mais qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ». Soyons pour nos frères ceux qui les aidons à se détourner de leur conduite mauvaise, et qui les aidons à vivre mieux, plus justement. Voilà le vrai sens du pardon, voilà comment Dieu nous l’applique !

Stéphane Jourdain


Méditation du jour : Lundi 16 mars 2020

Lecture du jour : La guérison de Naaman

Naaman avait l’habitude d’imposer sa volonté. Il était commandant de l’armée du roi de Syrie, d’Aram. Il est mis à l’épreuve étant atteint d’une maladie incurable, la lèpre. Il a peur. Il est désespéré.

Un jour, la jeune servante de sa femme, qui avait été fait captive dans son pays natal d’Israël, lui a suggéré de solliciter la guérison auprès d’Élisée, le prophète de Dieu. Naaman était suffisamment désespéré pour accepter, mais il voulait que le prophète vienne à lui. Il s’attendait à ce qu’on le traite avec grande pompe et respect. Or, comme Elisée s’est contenté de lui faire parvenir un message lui recommandant simplement de se baigner sept fois dans le Jourdain, Naaman est entré dans une colère noire ! Il a refusé d’obtempérer (2 R 5.10-12). Ce n’est que lorsqu’il a fini par écouter et s’humilier en faisant les choses à la manière de Dieu qu’il a obtenu la guérison (v. 13,14).

Durant ce temps de Carême notre société, notre Eglise, nous-mêmes, nous sommes mis à l’épreuve. Nous avons peur, beaucoup commencent à désespérer. Il nous faut être bien humbles et écouter nos responsables politiques et nos évêques. C’est pour notre bien commun que certaines recommandations sont données. Ce n’est pas à nous chrétiens de nous mettre en colère noire et de ne pas obtempérer.

Le prophète Elisée à agit au nom de Dieu qui est plein d’amour et de miséricorde. Dans notre épreuve de pandémie Covid 19, peut-être Dieu nous révèle-t-il notre fragilité et notre condition d’homme mortel ? Il nous invite à l’humilité, qui consiste à s’estimer à sa juste valeur. Il nous est probablement déjà arrivé à déclarer à Dieu « Je vais agir à ma guise ». Reste que sa façon de faire est toujours la meilleure. Demandons donc à Dieu de nous donner l’humilité nécessaire pour choisir de bon gré sa volonté, et non la nôtre. Il faut encore et encore demander la grâce de la comprendre et de l’accomplir. C’est ainsi que nous arriverons ensemble à sortir vainqueurs de cette maladie.

Père Joseph


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