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Méditations de la Parole de Dieu

Jeudi 29 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

En ce jour si particulier de la vie de l’Église, nous fêtons aujourd’hui une belle et grande fête, une double fête même, puisque nous honorons les saints Pierre et Paul.

Véritables colonnes de l’Église, hommes de foi et de conviction ayant tout quitté pour suivre le Christ.

Voilà donc nos deux Apôtres du Seigneur réunis en une seule et même fête pour faire bondir de joie l’ensemble de l’Église dispersée de par le monde.

Ce qu’ils sont devenus et ce qu’ils ont réalisé fut tellement en contraste avec leur histoire et leur caractère que l’on peut vraiment y voir l’œuvre de Dieu dans leur destins respectifs.

Qui était Simon qui s’appellera Pierre ? Un brave type tout simple, dont l’horizon se limitait à une partie de pêche en bordure du lac de Capharnaüm. Mais également un homme loyal et sans détour qui aura un jour cette exclamation à propos de Jésus que nous rapporte l’évangile de ce jour : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Qui était Saul, qui s’appellera Paul ? Un intello compliqué originaire de Tarse, un homme à la fois tourmenté et passionné, tiraillé entre le juif et le grec qu’il était tout à la fois. Mais également un homme se laissant terrasser et transformer par le Seigneur au point de nous enseigner que le plus grand combat qui soit dans la vie c’est celui de garder la foi en Dieu, en un Dieu Sauveur révélé en Jésus Christ.

Et si en nous présentant ces deux visages de Pierre et de Paul, l’Église nous invitait tout bonnement à découvrir que le corps du Christ se compose aussi de toutes nos différences ? Et si l’Église nous invitait en cette double fête à adopter l’attitude, le comportement, l’espérance, la foi d’au moins l’un des deux ?

Alors que nous soyons gardiens du temple ou prophètes des temps modernes, redécouvrons aujourd’hui que pour avancer au large et pour tenir debout, c’est-à-dire ferme dans la foi, il nous faudra sans cesse marcher sur nos deux jambes… Ce sont les deux colonnes… Pierre et Paul !

                                                                                                          Père Jean Marc ALTENDORFF +


Mercredi 28 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)

« Méfiez-vous des faux prophètes… »
De ceux qui ont toutes les apparences d’une vie normale… et ne sont en fait, que des « loups » destructeurs… ils prétendent parler au nom de Dieu.

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez… »
Voir comment ils agissent…
Jésus lui-même s’est heurté avec les scribes et les pharisiens qui étaient qui étaient apparemment très religieux.
La docilité à l’Esprit, l’humilité, est l’un des fruits auxquels on reconnait le prophète authentique.

« …Tout bon arbre produit de bons fruits… Tout mauvais arbre produit de mauvais fruits… »
Seigneur, transforme mon cœur, pour qu’il devienne comme un fruit.
Les gestes extérieurs, les paroles extérieures sont l’expression d’une fidélité intérieure à Dieu et à l’Eglise.

« Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre produire de bons fruits. »

Quelles sont les conséquences concrètes de telle action ?
Quelle est l’orientation générale de ma vie ?
Quelle est ma fécondité ? Quels fruits savoureux je donne ?

« Esprit-Saint, sois présent dans chacun des instants de ma vie et dans chacune de mes actions.
Sois ma Lumière, mon Guide, ma Force.
Je m’abandonne et veux être docile à toutes tes inspirations pour donner et s’offrir de bons fruits »

M.Thérèse Dugast


Mardi 27 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)

Paradoxes ! Voici le mot qui me vient tout particulièrement à la lecture du verset 6 de l’évangile du jour : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux… » Paroles bien énigmatiques… serions-nous invités à ne pas galvauder les trésors de sagesse révélés par Jésus, mais à les partager avec ceux et celles qui sauraient en tirer profit ? Cette approche parait bien éloignée de la manière de faire de Jésus, si proche des exclus, des pécheurs. Jésus provoque-t-il notre réflexion, nous invitant à revisiter notre rapport au sacré ? Tente-t-il de nous mettre en garde pour nous protéger en écho au verset 9 du chapitre 23 du livre des Proverbes « Ne parle pas aux oreilles de l’insensé, Car il méprise la sagesse de tes discours. »

Poursuivons la lecture : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi ». Je pourrais être tenté(e) de passer rapidement sur cette phrase en me disant que cela coule de source… mais je peux aussi prendre le temps de m’asseoir un instant et de m’interroger pour tenter de répondre à cette question qui parait facile de prime abord… « Qu’aimerais-tu que les autres fassent pour toi ? » Bonne question qui me permet d’entrevoir à quel point le monde serait différent si tous suivaient ce commandement de Jésus. Occasion de considérer la façon dont je traite les membres de ma famille, mes amis, mes collègues, les jeunes, les marginalisés, les personnes âgées, handicapées, les personnes malades… Si je les traitais comme Jésus le suggère, mon comportement serait-il différent ?

Jésus nous invite à aimer les autres comme nous nous aimons nous-mêmes. Vaste programme ! Occasion aussi de me demander comment je m’aime ? Comment je me laisse aimer par le Christ ? Comment j’aime les autres ?

Jésus nous donne des indications concernant le chemin qui conduirait à plus de vie, à la Vie… mais pour y parvenir il nous faut passer par la porte étroite, en empruntant un chemin resserré, parsemé de renoncements et de choix. Chacun et chacune sait combien il est facile de dériver, de suivre la route large et facile. Merci à St Jean de nous donner des balises : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. (Jean 14,6). Oui, Jésus est le chemin de la vie, il en est le point d’entrée !

Notons que dans sa grande délicatesse Dieu nous laisse libres : «J e mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance » (Deutéronome 30,15.19). Dans l’assurance que « Celui qui demande reçoit, et pour celui qui frappe la porte s’ouvrira » souhaitons nous un bel été avec le Seigneur !

Danielle

 


Lundi 26 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Enlève d’abord la poutre de ton œil » (Mt 7, 1-5)

Pour son anniversaire, ma fille, guide chez les scouts, a demandé à recevoir un petit ouvrage dont elle avait entendu parler et qu’elle avait elle-même découvert lors de veillées où des extraits avaient été lus. Le livre de Lézard : recueil de poèmes écrits par une ancienne éclaireuse, comme autant de prières adressées au Seigneur ou écrites à l’intention de celles qui prendraient, comme elle, la route de l’engagement scout pour se mettre au service. Je lui emprunte ce livre un instant et partage avec vous un morceau choisi, en parfait écho avec le texte d’évangile de ce jour : Ne t’occupe pas de ce que disent les autres.

Ne t’occupe pas de ce que disent les autres.

Ni de ce qu’ils font.

Surveille ta parole et ton action.

Quand tout sera parfait en toi,

Tu verras s’il y a lieu de critiquer les autres ;

Mais auparavant, c’est toi-même

Qu’il faut corriger et corriger

Jusqu’à la perfection.

Ce qui retient mon intention n’est pas tant l’injonction à ne pas critiquer les autres mais celle, pour nous-mêmes, de corriger ce qu’il y a de bancal, de faux, d’impur en nous, jusqu’à la perfection. Prenons un instant ce jour pour regarder la poutre de notre oeil : voulons-nous cette perfection pour nous-mêmes ?  Adhérons-nous au projet de Dieu ? Sommes-nous prêts à nous engager à la suite du Christ, dans un chemin d’amour et de paix, mais aussi d’exigence ? Qu’est-ce qui en moi, dans ma vie, aujourd’hui, me fait hésiter à m’engager entièrement, à choisir Dieu, et Dieu seul, avant tout le reste ? Dieu, est-il le premier servi ?

Héloïse Parent


Dimanche 25 juin

Commentaire de la deuxième lecture : « Le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure » (Rm 5, 12-15)

Nous sommes d’incorrigibles égalitaristes. C’est d’ailleurs marqué dans la devise de notre pays : « Liberté, égalité, fraternité ». L’égalité nous tient à cœur. Et du coup, nous avons du mal à concevoir une relation qui soit déséquilibrée. Pourtant, St Paul nous rappelle aujourd’hui que « le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure ». Entre le péché originel, entre la faute et tout ce qui nous tire vers le bas d’un côté, et le pardon que Jésus nous donne par sa résurrection, la Vie qu’il vient nous offrir, il n’y a pas photo… Le Don de Dieu est bien plus fort que ce qui nous écarte et nous sépare de Lui. Heureusement !

Car Dieu a payé de sa vie cette vie que l’homme a voulu conquérir seul. C’est finalement ça le péché originel : vouloir tout avoir par soi-même, sans Dieu, sans attendre. Si l’on en revient au péché des origines, l’homme (et la femme, soyons un peu égalitaires quand même) prennent le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal que Dieu leur avait interdit de prendre. Mais rien ne dit qu’il ne l’aurait pas donné ce fruit. Par pur désir, pas envie, par impatience, l’homme s’est servi, « devenant comme Dieu » pour reprendre les mots du serpent. L’homme prend la place de Dieu… Et cela continue aujourd’hui par notre propre péché, à chacune ! L’histoire aurait pu s’arrêter à cet état de fait et à cette séparation depuis lors établie entre Dieu et l’homme.

Mais Dieu, celui qui a été offensé, fait le premier pas. Il a préféré se rabibocher avec l’humanité plutôt que d’en rester à cet état de fait. Et pour cela, il va jusqu’à donner la vie de son Fils, pour nous montrer que nul offense ne peut égaler son amour ! Et l’inégalité du don face à al faute est ainsi posée… L’acte de fois, c’est accepter cette inégalité première, la grandeur et la divinité de Dieu… C’est nous reconnaître dépendants de lui, tout en étant totalement libres… Dieu nous a tout offert, il fait e nous ses fils. C’est son droit, c’est son choix… Devant tant de grâce, un seul mot : Merci Seigneur !

Stéphane Jourdain


Samedi 24 juin – St Jean-Baptiste

Commentaire de la première lecture : « je mets dans ta bouche mes paroles » (Jr 1, 4-10)

Nous fêtons aujourd’hui la nativité de saint Jean Baptiste. A travers la première lecture tirée du livre du prophète Jérémie, nous pourrions approfondir ce qu’est une vocation, ce qu’est un appel du Seigneur. « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Cette vocation a été adressée au prophète Jérémie, à Jean Baptiste, mais aussi à nous, disciples du Christ.

Jérémie entend cet appel du Seigneur, il reconnait la grandeur de cet appel, mais il se sent incapable d’accomplir cette mission en raison de ses propres limites : « Je ne sais pas parler, je suis un enfant ! » Mais le Seigneur l’assure : “Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer. »

Cette parole du Seigneur adressée à Jérémie dit quelque chose essentielle pour tous les prophètes envoyés par Dieu dans l’Ancien Testament, mais aussi pour tous les messagers de la Bonne Nouvelle : la destination est choisie par Dieu ; le message est donné par Lui. Il ne nous revient pas d’inventer de belles paroles, mais plutôt de découvrir le message authentique que Dieu veut adresser aux personnes vers lesquelles Il nous envoie.

A travers le récit de la vocation de Jérémie, nous sommes appelés à redécouvrir la grandeur de notre vocation baptismale ; notre baptême n’est pas simplement un effacement de nos péchés mais il est aussi un engagement à la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut apporté par le Christ. Comme Jérémie, nous pourrions nous sentir incapables d’accomplir cette mission. Mais la parole que le Seigneur adressait à Jérémie nous adresse également : « Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer. »

Que cette méditation sur la vocation nous aide à répondre avec confiance à l’appel du Seigneur et à être des messages authentiques de sa Bonne Nouvelle dans le monde.

Paul Nguyen


Vendredi 23 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-23)

Jésus nous met en garde, ici contre l’avidité des honneurs et des biens matériels

Mais attention,  il ne s’agit pas non plus d’accumuler suffisamment de prières et de bonnes œuvres pour mériter le ciel.

Jésus, nous invite au contraire à gagner le ciel en changeant notre regard sur le monde et sur les hommes et femmes qui nous entourent.

Si nous parvenons au prix d’un entrainement quotidien à acquérir  comme par réflexe, un regard de compassion et de miséricorde à l’égard de nos frères et sœurs les humains, nous gouterons dès ici-bas une paix et une liberté que rien ni personne ne pourra nous ravir.

Celui qui choisit de consacrer sa vie au service des autres, parvient, avec le temps,  à ne plus être obédé de la reconnaissance qui lui est due et libéré de la frustration de ne pas recevoir honneurs et mercis

Les prières et les bonnes œuvres, tellement fondamentales dans notre vie chrétienne ne rapportent rien tant qu’elles sont tournées vers un intérêt personnel.

Jésus exprimait ailleurs ce paradoxe : Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.

Francis De Backer


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