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Méditations de la Parole de Dieu

Dimanche 3 mars, 3ème dimanche de carême

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)

Au premier siècle, l’Église de Corinthe prêche Jésus Christ comme le Sauveur attendu par les hommes, comme le font toutes les autres Églises naissantes dans le bassin méditérranéen. Mais cette ville se distingue par sa grande culture : Corinthe est un centre intellectuel brillant, pouvant s’enorgueillir d’abriter des philosophes et des intellectuels de premier plan, qui sont bien loin de porter un regard positif sur la Bonne Nouvelle annoncée par Paul et ses compagnons. Bien au contraire, l’élite intellectuelle rejette le christianisme et à n’en pas douter, cette attitude a été source de crises et de troubles pour la jeune communauté chrétienne de Corinthe. Si le christianisme est vrai, alors pourquoi la fine fleur intellectuelle s’en détourne et le rejette ?

Ici, Paul s’attaque à ce défi en montrant que si humainement le christianisme et la croix sont folies, ce n’est qu’apparences ! En réalité, le christianisme est intellectuellement très solide et tout à fait défendable sur le plan raisonnable si on accueille que la seule vraie sagesse est la Sagesse de Dieu, venant de Dieu et éclairant ainsi toutes nos capacités intellectuelles. Le Messie crucifié qui semble humainement une folie ou un scandale, est dans l’accueil de la Révélation divine la manifestation la plus haute de la Sagesse de Dieu.

P. Pierre Guerigen


Samedi 2 mars

Commentaire de l‘évangile du jour: « Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » (Lc 15, 1-3.11-32)

En ce temps de Carême, nous sommes invités à nous rapprocher de Dieu et à implorer Sa miséricorde malgré tous nos péchés. On peut alors se comparer au fils prodigue, qui après avoir vécu des années dans la concupiscence, loin de son père, retourne finalement vers lui, lui demande pardon, et est accueilli avec une grande joie. Comme le pasteur qui se réjouit plus d’une brebis retrouvée que de cent brebis toujours présentes, ce père témoigne plus de reconnaissance à ce fils perdu qu’à son fils aîné qui pourtant est « depuis tant d’années à (s)on service sans jamais avoir transgressé (s)es ordres ». Nous pourrions y voir une injustice, et trouver légitime la jalousie de ce frère.

Pourtant, malgré les apparences, ce dernier est également loin d’être parfait. Les deux frères possèdent chacun défauts et qualités. Et nous avons aussi à voir avec ce fils aîné, car en tant que frères, nous pouvons supposer qu’ils sont les deux faces d’une même pièce. De sorte que tous les deux ont besoin de la Miséricorde de Dieu, de Son amour et de Sa tendresse. Comme le benjamin, nous nous éloignons, nous revenons, et trouvons un Dieu qui « jette au fond de la mer tous nos péchés » lorsqu’on Le craint, après L’avoir offensé. Mais parfois, nous nous rapprochons de ce frère aîné qui ne semble pas réellement craindre Dieu, lui qui Le sert non par pur amour et en toute confiance, mais s’inquiète de ne pas recevoir de récompense. Que nous ayons été baptisés à la naissance ou non, nous sommes invités à nous convertir en permanence, et plutôt qu’espérer une récompense, ce frère aîné devrait, comme le fils prodigue, demander pardon par honte et par amour. Alors que le Carême a été inventé pour les catéchumènes et les confirmands, nous sommes en réalité tous concernés par cet appel à la conversion.

Finalement, nous sommes tous appelés à nous repentir, et nous pouvons le faire en toute confiance : car aucun péché ne peut épuiser l’amour infini de Dieu, repentissons-nous sans cesse, sans peur, sans douter de Lui.

Guillemette et Louise


Vendredi 1 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Voici l’héritier : venez ! tuons-le ! » (Mt 21, 33-43.45-46)

Longtemps dans l’Ancien Testament, la vigne du Seigneur, c’était le peuple des fils d’Israël, le Peuple de l’Alliance. L’Éternel en était le vigneron plein d’attention.

Jésus reprend la vieille image  mais la redimensionne à l’humanité toute entière qui devient vigne du Seigneur et se sont des vignerons qui doivent désormais lui faire porter du fruit. Dieu avait confié au peuple juif le soin de faire produire des fruits à cette vigne. Il semble bien d’après Jésus, qu’ils n’ont pas été à la hauteur. Ils ont tué les prophètes que l’Éternel leur avait envoyés et s’apprêtent à se débarrasser de l’ultime envoyé : Jésus lui-même.

Jésus, donc, annonce la transmission de cette mission au peuple de la Nouvelle Alliance.

Qui donc sont les nouveaux vignerons ? Ne cherchez pas, c’est nous, membre de l’Église !

C’est une lourde charge que de permettre à nos concitoyens, non encore chrétiens,   de vivre les fruits de la fraternité, du dévouement aux autres. Il est urgent de faire que le pardon, la solidarité , le respect de toute vie, deviennent des valeurs universelles. Enfin le fruit ultime à faire produire à tous les hommes de ce temps serait qu’ils reconnaissent Dieu comme le Vigneron Universel, créateur de toutes choses. Mais là, il y a encore bien du travail. Ne doutons pas que nous puissions y parvenir.  L’Esprit seul peut nous y aider. Appelons-le, chaque jour plus fort dans nos prières.

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 29 février

Commentaire de la lecture du jour:« Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » (Jr 17, 5-10)

La Confiance… mettre sa confiance dans le Seigneur…et si c’était l’un des enjeu majeur de ce temps du Carême ? Savoir faire confiance en Dieu, lui donner toute notre confiance, avoir confiance en LUI !

« C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour » nous enseigne la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus… Ces paroles disent tout. Elles résument non seulement le cœur de son attitude spirituelle mais nous redisent qu’il n’y a pas d’autre chemin possible pour nous si nous voulons vivre une relation forte avec le Seigneur.

Il me semble que c’est seulement en vivant d’une confiance sans faille avec le Seigneur que nous pourrons gouter intérieurement aux fruits de son amour. Ainsi le prophète Jérémie à bien raison de nous sensibiliser à cet élan du cœur. Seule une confiance véritable, et j’allais dire presque aveugle, nous permettra de faire de notre existence un chemin de vrai bonheur, car il débouchera sur une vie de bénédiction et de grâce éternelle.

En ce temps du carême, le Seigneur nous invite à dégager nos horizons et changer nos stéréotypes de raisonnement, d’autant plus en cette période ou le bruit des canons résonnent… il nous invite surtout à découvrir, s’il en était encore besoin, que la confiance sera le chemin vers la plénitude de la vie, et la condition indispensable pour marcher à la suite de Jésus… il nous invite aussi et surtout, à entrevoir la confiance comme clé d’ouverture d’un tombeau vide !

Profitons de tout ce carême pour orienter notre regard vers le Dieu de Jésus Christ, le don qu’il fait de lui-même, le don qu’il fait de sa vie pour nous ! N’hésitons pas de mettre toute notre confiance en Lui. C’est une confiance qui ne décevra pas !

Pourquoi ne pas prendre quelques instants de silence devant sa croix pour lui signifier que nous l’aimons, que nous avons confiance en Lui et que nous voulons être sauver nous aussi !

Ce carême se présente à nous comme une montée…non pas un calvaire !

Mais une montée vers Pâques…une marche vers le sommet de la vie et de la joie.

Faisons de ce carême un temps béni pour avancer vers cette conversion indispensable à notre vie, qui consiste à placer en Jésus seul, notre confiance et notre foi…

                                                                                   Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 

 

 

 


Mercredi 28 février

Commentaire de la lecture du jour : « Allons, attaquons-le » (Jr 18, 18-20)

Les textes de ce jour relatent cette éternelle recherche de pouvoir qui est ancrée au plus profond de l’humain : les ennemis de Jérémie n’ont que faire de lui ; le passage du psaume 30 relate des complots et lorsque Jésus, dans sa montée à Jérusalem, annonce sa mort et sa résurrection, la mère des fils de Zébédée vise les places de choix pour ses fils dans le Royaume.

Lorsque nous regardons le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, rien n’a réellement changé : beaucoup n’en ont rien à faire de la Parole de Dieu, comme les ennemis de Jérémie ; les complots sont fréquents, pour prendre la meilleure place, être bien vu…, envahir le pays du voisin comme c’est le cas en Ukraine et nous pourrions allonger cette liste.

A chaque fois, les textes montrent combien les personnes attaquées s’en remettent au Seigneur : « Mais toi Seigneur, fais attention à moi,… » (Jérémie) ; « Oui, c’est toi mon abri… » (psaume) ; « Ce n’est pas à moi de l’accorder » (Evangile).

Finalement, lorsque nous regardons le monde dans lequel nous vivons depuis deux ans, touché par la pandémie et aujourd’hui par la guerre, nous pourrions entrer dans une forme de désespoir et ne voir que les malheurs. Mais revenons à ces paroles essentielles de Jésus :

«  Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maître, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude »

Peut-être ce temps de carême, cette route vers Pâques, nous pouvons l’enrichir par la méditation de ces parole de Jésus et ainsi faire de ce chemin vers Jérusalem en sa compagnie une occasion de remettre à Jésus nos peurs, nos angoisses, convaincus que lui saura nous soulager de tout ce qui nous encombre inutilement.

Belle montée vers Pâques, notre Espérance, avec la certitude que Jésus est en route avec nous.

Gérard Kintzig.


Mardi 27 février

Commentaire de l‘Évangile du jour: « Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

Les propos de Jésus à l’égard des pharisiens sont extrêmement rudes …Je m’interroge : n’étaient-ils pas des croyants remplis d’espérance, soucieux d’instruire le peuple. Leur attachement à la visibilité de la Torah ne témoignait-il pas de leur fidélité à leurs croyances ?  Ne pouvons pas nous identifier dans cette facette de leur pratique religieuse ? Jésus distingue deux axes  dans les préconisations des pharisiens : la Loi et les actes. La Loi n’est autre que celle de Moïse, résumée  dans les dix commandements .Elle est supposée aider les hommes à vivre une vie de liberté dans l’amour de Dieu et des autres.  Ce que Jésus remet en cause, ce sont les actes des scribes et des pharisiens, et plus précisément le manque de cohérence entre leurs paroles et leurs actes… disant aux autres ce qu’il faudrait faire en oubliant eux même d’agir selon la volonté de Dieu .Ils demandent aux autres de se convertir sans se convertir eux-mêmes, en vérité, au-delà  des apparences. Les nombreuses règles ajoutées aux dix commandements ont fini par transformer la Loi initiale en véritable fardeau pour le peuple ! Jésus nous demande à nous aussi de mettre nos paroles et nos actes en adéquation ! Est -ce toujours si simple et si évident ? Ne sommes- nous pas parfois comme ces pharisiens ? Nous aimons parfois, nous aussi, attirer l’attention sur nos actions, sur nos succès, y compris en Eglise. N’avons- nous pas besoin, de temps à autre,  de signes de reconnaissance ou d’encouragement, n’attendons-nous pas   des compliments, des remerciements pour bons et loyaux services…alors que Jésus nous invite à la confiance et à l’humilité …le serviteur à la manière du Christ ne cherchant  ni  les honneurs, ni les titres !

Belle exhortation à revoir nos manières de faire, nos manières d’être… ce temps de Carême  nous mettant en plus grande proximité avec le Maître, laissons nous enseigner par Sa manière de faire, d’être …pour mettre davantage nos paroles et nos actes en cohérence, pour vivre plus et mieux en harmonie avec nous même, avec les autres, avec Dieu …pour vivre le service avec humilité ,mot dérivé du latin humus c.à.d. terre… Seigneur, donne-nous la grâce de nous enraciner chaque jour un peu plus dans ton Amour afin de nous permettre de mettre en Actes Ta parole !

Danielle SCHUCK


lundi 26 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 36-38)

 

Dans son enseignement, Jésus explique à ses disciples ce que signifie être miséricordieux à la mesure de Dieu. La formule a l’air simple : ne pas juger, ne pas condamner, pardonner, donner. En somme, transformer son cœur de pierre en un cœur de chair, aimant. La formule n’est pourtant pas si aisée car il s’agit avant tout d’aimer ceux qui ne nous sont pas semblables, ceux que de prime abord nous rejetterions plutôt, aimer ceux que l’on serait enclin à juger, aimer ceux qu’on serait tenté de condamner, aimer ceux qui nous ont offensés. Mais nous ne sommes pas parfaits, car nous sommes marqués par le péché. Alors Jésus n’est-il pas un utopiste qui se méprend sur la nature de l’homme lorsqu’il demande à ses disciples et nous demande à nous aussi d’être miséricordieux comme le Père est miséricordieux ? Car très honnêtement, qui d’entre nous pourrait dire qu’il est capable d’accomplir parfaitement tous ces actes d’amour ? Oui, c’est une voie exigeante, qui nous demande souvent des efforts. Quand nous sommes blessés, notre cœur n’est-il pas prompt à se refermer et à ressasser sa peine plutôt qu’à s’ouvrir à celui qui nous a blessé et à sa demande de pardon ? Ne nous arrive-t-il pas de nous complaire dans ce que nous estimons être une bonne parole ou un jugement avisé, quand d’autres pensent différemment et se trompent ? Que notre cœur est lent à la conversion, et il faudra sans nul doute toute notre vie pour qu’il soit pleinement converti ! Mais l’injonction du Christ n’est pas celle d’un juge qui ordonnerait de façon brutale , car Dieu est patient avec le cœur de l’homme et veut son bonheur. L’amour des autres est d’ailleurs source de grâce pour nous-mêmes :  : « Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera ».  Cette injonction est avant tout un appel à imiter le Christ, du mieux que nous le pouvons, en cessant de regarder la barrière de notre péché, bref, en cessant de nous trouver des excuses pour ne pas mieux aimer ! Ne nous laissons pas tenter par le mal qui nous décourage, voire nous laisse aller à une forme de désespérance. En vivant l’amour, même imparfaitement, nous serons des témoins de l’amour. Et tous nos actes d’amour, si petits et si imparfaits soient-ils, seront des signes sur terre de l’amour de Dieu.

Héloïse Parent


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