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Lundi 25 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! » (Jn 12, 1-11)

Nous retrouvons aujourd’hui Marthe, Marie et Lazare, tout juste ressuscité. Quelques jours auparavant, Jésus, malgré les avertissements de ses disciples qui n’avaient pas manquer de lui rappeler la menace de lapidation qui pesait sur lui, s’était rendu à Béthanie, auprès de celui qu’il aime, pour le « réveiller d’entre les morts ». Et voilà que Jésus est de retour à Béthanie, tout en fête et qui fait une place d’honneur à Jésus. Marthe est au service des convives ; Marie, elle, est toute tournée vers Jésus : prenant une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur, elle en répand sur les pieds de Jésus. Comment ne pas voir bien sûr dans ce geste un rappel des soins sans nul doute apportés à Lazare après sa mort, et une préfiguration de ceux qui seront apportés à Jésus avant sa mise au tombeau ? Comment ne pas voir non plus dans le réveil des morts de Lazare que permet Jésus l’annonce de sa propre résurrection ?  Nous autres lecteurs du XXIème avons bien sûr les clés de la lecture du fil du récit et pouvons dans notre réception du texte anticiper sur les événements à venir ou revenir à des événements passés. Pour autant, arrêtons sur cet épisode de l’évangile de St Jean donné comme nourriture pour ce jour, et regardons ce qui s’y vit, dans le présent de l’événement : Marie est là, toute à Jésus, à ses pieds, avec un cœur pleinement disponible et pleinement à l’écoute, ouvert aux grâces qu’il dispense. Elle donne gratuitement l’une des choses qu’elle a de plus chère : un parfum coûteux, certes, mais un parfum servant à embaumer ce qu’elle a de plus cher également. C’est là un geste d’amour immense, de confiance infinie. Ce geste est celui d’une disciple fidèle dont les yeux sont tournés vers le Christ, malgré les circonstances déjà lourdes – l’incompréhension et la colère des juifs commencent à se lever. Sommes-nous dans une telle disposition ? Notre cœur et notre regard ne sont-ils pas encore trop occupés par les affaires de ce monde, par des calculs pour servir, prier, être avec Dieu, certes, un peu, mais pas trop pour que cela ne me coûte pas trop du temps qu’il me reste ? Notre relation à Dieu et notre vie en église sont-elles  vécues sur le seul « temps qu’il nous reste » ? Nous allons entrer dans la semaine sainte : prions l’Esprit Saint pour qu’il nous aide à discerner ce qui peut encombrer notre cœur, notre temps, pour qu’à l’exemple de Marie, nous soyons pleinement présents, avec Jésus.

Héloïse Parent

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