Méditations de la Parole de Dieu
Dimanche 3 décembre : 1er dimanche de l’Avent
Commentaire de l’évangile du jour : « Veillez, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison » (Mc 13, 33-37)
Cette année c’est un temps de l’Avent bien court qui va nous mener à Noël, juste 3 petites semaines, alors ne tardons pas à entendre l’invitation pressante que continue de nous lancer Jésus comme il le faisait avec ses disciples : » Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment » .
Certes nous savons bien que c’est dans la nuit du 24 au 25 décembre, qu’il va naître, mais s’agit-il bien de ce moment-là que Jésus évoque aujourd’hui ? Rien de moins sûr ! En effet, s’il s’agit d’être éveillé, d’être prêt, c’est qu’il nous faut ne pas être pris au dépourvu quand la rencontre avec le Seigneur nous sera offerte.
Mais de quelle rencontre s’agit-il ? Celle personnelle, dans notre cœur avec l’expérience spirituelle de la présence du Seigneur ? Celle communautaire quand nous expérimentons sa présence là où deux ou trois sont rassemblés ? Ou encore celle de la rencontre ultime quand nous passerons la mort pour nous laisser accueillir par notre Sauveur ?
En fait, si l’identification de ces rencontres est multiple, ce n’est pas pour en choisir une seule, mais c’est bien pour que toutes les réalités de nos existences (personnelle, communautaire, ultime) puissent être focalisées vers le désir de la rencontre.
Finalement si c’est bien Jésus Christ qui a l’initiative totalement libre de venir à notre rencontre, il nous revient d’être prêt pour ce moment. C’est ce que nous nous efforçons de faire quand nous veillons, quand nous tendons de tout notre être à scruter les signes annonciateurs de la venue du Seigneur…
Soyons des veilleurs durant ce temps…, le Choral des veilleurs de J-S Bach pourrait nous y aider :
Pierre Guerigen
Samedi 2 décembre
Commentaire de l’évangile du jour: « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)
Que sont pour nous aujourd’hui « beuverie, ivresse et soucis de la vie » ? Pour les uns, ce peut être le Black Friday qui s’étire sur une bonne semaine avec son invitation très pressante juste avant Noël, par le biais de réductions alléchantes, à « se faire plaisir » avant l’heure ; pour d’autres, le souci d’un enfant ou d’un proche, le stress qui nous gagne au travail en ces dernières semaines de l’année civile, des bilans comptables dans les entreprises, des multiples réunions ou obligations de fin d’année, des partiels si l’on est étudiant, des paquets de copies à finir avant les conseils de classe, si l’on est enseignant, et cetera.
Nous avons vite fait de nous perdre dans de multiples tâches, certainement utiles, mais qui peuvent nous entraîner loin de notre vie intérieure. Jésus nous tend la main pour nous éviter de perdre pied, pour nous aider à rester fidèles à cet appel mystérieux à le suivre que nous avons perçu un jour, fidèles à cette attirance suprême mais fragile que seule notre foi peut comprendre. « Restez éveillés et priez en tout temps (..), ainsi vous aurez la force d’échapper à ce qui doit arriver ».
« Ce qui doit arriver » ? Jésus ne nous épargne pas le mal, les persécutions, l’indifférence et la désinvolture qui nous entourent, la lassitude, la perte de sens, les guerres et toutes sortes de tentations, mais il nous prévient, comme dans la parabole des vierges imprévoyantes (Mt 25, 1-13), du danger qui nous menace si nous n’entretenons pas notre relation avec Lui. En revanche, si nous demeurons fidèles, si nous nous encourageons mutuellement à le rester, alors nous pourrons « nous tenir debout devant le Fils de l’Homme » quand Il reviendra. C’est un chemin exigeant qu’il nous dessine, mais Il le parcourt avec nous, chaque jour.
Ayons la volonté ferme de suivre Jésus pas à pas, sans trop nous soucier des dangers du lendemain, paisibles et confiants en Sa promesse : « Et moi, je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt, 28, 20).
Elisabeth Seyve
Vendredi 1er décembre
Commentaire de l’évangile du jour : « Lorsque vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche ». (Lc 21,29-33)
Les paroles du Seigneur ne passent pas. Avec cette certitude, nous concluons l’année liturgique, foi en la promesse du Maître. Avec cette certitude, nous pouvons lire les événements du monde et de l’Église, sans crainte, sans théories du complot, sans visions approximatives et mesquines mais avec le regard large que seule la foi peut nous donner.
Bien-aimés (es), le disciple regarde le monde avec un réalisme optimiste : sans céder à la flatterie de ceux et celles qui trouvent périodiquement des solutions définitives. Il sait que dans notre cœur nous portons une ombre, le mal, des péchés et que cette ombre ronge de l’intérieur toute utopie, chaque projet, chaque révolution.
Mais cela ne veut pas dire que nous restons immobiles sans rien faire, que nous nous résignons mais que nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice aura un foyer stable. Ici et maintenant, nous construisons le Royaume où nous vivons, avec simplicité, avec joie. Ici et maintenant, nous réalisons le rêve de Dieu d’un monde dans lequel nous nous accueillerons dans le respect de la diversité, cherchant ensemble le sens ultime de la vie que le Christ nous a révélé. Et l’attente est remplie de la présence et des paroles du Christ qui ne passent pas et qui deviennent pain quotidien.
En ce moment de l’histoire où la haine semble plus forte que l’amour, nous nous engageons à vivre l’Avent et Noël en demandant au Christ Jésus, Prince de la Paix, de briser les liens de la mort sur les nombreux fronts de guerre actuellement ouverts, afin que la coexistence – pacifique et réconcilié – ce qu’Isaïe prophétise peut être réalisé dans le monde entier :
« Le loup habitera avec l’agneau ;
le léopard se couchera à côté du chevreau ;
le veau et le lion paîtront ensemble et un petit garçon les conduira.
La vache et l’ours paîtront ensemble ;
leurs petits se coucheront ensemble.
Le lion se nourrira de paille, comme le bœuf.
L’enfant jouera sur le trou de la vipère ;
l’enfant mettra la main dans la fosse du serpent venimeux » (Is 11,6-8)
P. Emmanuel A.
Jeudi 30 novembre
Commentaire de l’évangile du jour: « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)
Alors qu’il est au tout début de sa vie publique, Jésus choisit d’appeler des gens simples, pas des savants, ni des hommes riches ou considérés, des gens simples, en plein travail, sans doute fatigués après une nuit de pêche. Ces 4 hommes en plein travail, se laissent déranger et répondent sans hésitation. « Aussitôt », Simon et André puis Jaques et Jean abandonnent leurs filets, leur barque, leur père. Ils abandonnent leurs habitudes, leur confort du quotidien, leur gagne-pain.
De pêcheurs de poissons, Jésus leur demande de devenir des pêcheurs d’hommes, de laisser ce qui nourrit le corps pour chercher à sauver des âmes, de renoncer à eux, à leurs prérogatives, à leurs désirs personnels. L’appel de Dieu est exigeant mais l’appel à servir les autres peut donner sens à notre vie. Si nous acceptons de nous laisser transformer par Celui que nous voulons servir, nous nous rendons libres de tout abandonner sans remord, libres devant les biens matériels, sans jalousie ni orgueil.
Alors que nous allons entrer dans la période de l’Avent, invoquons l’Esprit Saint pour qu’Il nous donne de savoir écouter -avec un cœur ouvert aux possibles changements de vie et de conduite- l’appel de Jésus Christ à Le servir, savoir reconnaitre les signes qu’Il place sur notre chemin de chrétien, de chrétienne en marche. Qu’Il nous donne la force de la spontanéité pour aller de l’avant et sortir de notre zone de confort. Osons être des passionnés de Jésus-Christ pour rendre témoignage de son amour infini et de sa miséricorde !
Stéphanie Hennequin
Mercredi 29 novembre

Mardi 28 novembre

Au milieu de ce discours qui donne la chair de poule,nous retenons cette parole d’espérance « …ne soyez pas terrifiés, il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Nous savons à quel Saint, à quel Dieu nous fier. Il veille sur notre humanité…
Le cœur sacré de notre Seigneur continue à saigner;à chaque instant,il donne sa vie pour l’humanité, jusqu’à la fin des temps fixée par Lui.
Ne soyons pas angoissés et tristes…Ayons confiance en la miséricorde de notre Dieu.
Méditons le message de Marie à Fatima »A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
Lundi 27 novembre
Commentaire de l’évangile du jour: « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)
Une nouvelle fois, l’évangile résonne dans toute sa pertinence pour notre monde et notre vie. Une nouvelle fois, à travers l’épisode de la pauvre veuve, nous sommes interpellés et interrogés sur notre relation aux biens et à l’argent, sur la valeur et le sens du don. Voici cette veuve « misérable » qui, venant au Temple apporter son offrande, dépose ces deux piécettes qui résument tout ce qu’elle a pour vivre. Et l’évangile de nous dire que dans la pauvreté de son geste – deux pièces, rendez-vous compte – elle donne davantage que « tous les autres », les riches venus mettre leurs offrandes dans le Trésor. Le Christ distingue explicitement cette femme et tous les autres. La valeur du seul don de cette indigente dépasse tous les dons de ceux qui possèdent plus qu’il ne leur en faut et qui, prenant sur leur superflu, ont donné sans nul doute beaucoup. De prime abord, on pourrait s’étonner que le Christ dénigre ainsi le don sans doute très généreux de ces riches. Car n’ont-ils pas donné, eux aussi ? Mais Jésus nous révèle une autre voie : ce n’est pas combien je donne qui importe, mais comment. La veuve, en donnant plus que ce qu’elle peut, donne tout ce qu’elle a, et se donne elle-même, à l’image de Jésus qui donnera sa vie. Plus encore, ce don fait à Dieu témoigne de l’espérance et de la confiance véritables qui l’habitent, non pas qu’elle achète par son geste une richesse en retour, mais confiante qu’elle est de recevoir beaucoup plus et autrement. Ce don qu’elle fait lui coûte la vie, car elle donne plus qu’elle n’a et se prive de l’essentiel. Notre regard ne peut qu’en être transformé : elle donne son essentiel sans condition, et se défait d’une condition mortelle et matérielle qui l’immobiliserait et rendrait sa vie vaine. Le don de soi pour les autres et pour le Christ, don de son argent mais aussi don de son temps, n’est jamais vain. Allons porter la charité là où on ne l’attend pas, osons une parole réconfortante, consolante pour notre prochain, notre collègue, notre voisin dont nous percevons la détresse ; ne comptons pas nos pièces, le temps dont nous aurions besoin pour faire ceci ou cela, et soyons audacieux dans nos actes charitables de ce jour : il en ressortira une joie et une richesse immense, pour nous et pour les autres !
Héloïse Parent