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Méditations de la Parole de Dieu

Mardi 19 mars

Fête de Saint-Joseph : Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle  vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. »

En écho à l’Annonciation de l’ange à Marie (Lc 1, 26-38), c’est à Joseph endormi que l’ange vient s’adresser (Mt 1, 20-21) pour lui dire de ne pas craindre de prendre Marie chez lui, de ne pas la répudier (en secret) comme il le prévoyait. Et l’ange révèle ici le nom que Joseph devra donner à l’enfant : Jésus, c’est-à-dire « le Seigneur sauve ».

Joseph, docile à la volonté de Dieu : Joseph a fait ce que l’ange lui demandait de la part de Dieu, il a accueilli Marie chez lui. Docile, il le sera encore lorsque l’ange lui demandera : « lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr (Mt 2, 13-14) » .Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte.

De même, après la mort d’Hérode, quand l’ange du Seigneur dit à Joseph « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. » (Mt 2, 20-21)

Puis, « Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée. (Mat 2,22) »

Joseph, patron de l’Eglise universelle : titre donné à Joseph par le pape Pie IX en 1870. Saint Joseph veille sur l’Eglise comme il a veillé sur Jésus et Marie.

Joseph « homme de silence ». Aucune parole de Joseph dans les Evangiles, mais de l’action. Joseph a protégé Jésus et Marie, en faisant ce que l’Ange du Seigneur lui disait quand il lui apparaissait en songe. C’est le silence qui a permis à Joseph d’entendre la voix de l’Ange du Seigneur lui parler. C’est dans le silence que, nous aussi, nous pouvons entendre la voix du Seigneur.

Joseph, travailleur : Par son travail de charpentier, Joseph a collaboré au travail de la Création de Dieu. Veillons à « faire au mieux » dans tous nos actes, pour respecter chaque personne et respecter la Terre que Dieu nous a donnée en héritage.

Françoise Fuchs, qui cède la parole au pape François pour sa prière à la fin de « Patris corde » :

Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.

O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,

et défends-nous de tout mal. Amen.
Donné à Rome, Saint Jean de Latran, le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la B.V. Marie, de l’année 2020, la huitième de mon Pontificat. François


Dimanche 17 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12, 20-33)

Frères et sœurs bien aimés de Dieu,

Nous avançons à petits pas mais sûrement dans nos différents efforts pour continuer à vivre ce temps fort de l’Église.

« Nous voudrions voir Jésus ».

Telle est la demande de quelques Grecs qui étaient montés aussi à Jérusalem pour adorer Dieu pendant le fête de Pâque. Il est clair que ce sont les croyants qui adorent Dieu. Donc ces Grecs qui font la demande sont des croyants, c’est-à-dire ceux qui ont cru au Dieu révélé par Jésus. Ils veulent s’approcher de Jésus. A leur suite, vivre le carême pour nous chrétiens à l’approche des festivités pascales, c’est s’engager dans une démarche qui nous rapproche de Jésus. Cette rencontre avec Jésus permet à l’homme d’entrer dans une alliance avec Dieu qui sauve du mal (péché) ; et pour le croyant, cette rencontre permet le renouvellement de cette alliance par le pardon que lui accorde de nouveau à travers les sacrements et plus précisément les sacrements du baptême, de la réconciliation et de l’onction des malades. « Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés » (Jérémie 31, 34). Quand les hommes se rendent disponibles aujourd’hui à accueillir le pardon de Dieu dans l’Église (symbolisée dans l’évangile par les apôtres à qui les Grecs se sont adressé), ils se rapprochent de Jésus. Ainsi, l’homme apprend à devenir croyant en obéissant à Dieu et à sa Parole.

Prions : Seigneur, fais grandir en nous le désir non seulement de te voir mais aussi d’être avec toi. Amen.

Père Benoît SATCHI

 


Samedi 16 mars

Commentaire de l’évangile du jour : Est-ce de Galilée que vient le Christ ? (Jn 7, 40-53)

La scène de l’évangile se passe en automne, dans le Temple de Jérusalem, au cours de la fête juive des Tentes où, pendant une semaine, les juifs religieux mangent et dorment dans des cabanes, pour faire mémoire des 40 ans passés dans le désert après la sortie d’Égypte. Jésus s’est présenté comme la source d’eau vive : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive… » Il s’est identifié au rocher que Moïse frappa jadis au désert et d’où l’eau avait jailli (Ex 17,1-7 et Nb 20,1-13 ; cf. 1 Co 10,4). D’où les discussions qui surgissent entre les auditeurs. Certains voient en Jésus le nouveau Moïse, « le prophète annoncé » en Dt 18,15.

D’autres voient en lui le « christ », c’est-à-dire le « messie », le successeur de David envoyé par Dieu pour restaurer la royauté en Israël. Mais l’origine galiléenne de Jésus interroge : c’est de Bethléem, la ville de David, que doit venir le messie et non de Nazareth en Galilée ! Tout cela conduit sans doute à un attroupement dans le Temple, ce qui provoque l’intervention des gardes, envoyés par les chefs religieux pour arrêter le fauteur de troubles, qu’ils ont depuis longtemps décidé de faire mourir. Mais les gardes n’arrêtent pas Jésus ! Ils s’interrogent, comme la foule qu’ils sont venus disperser : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » reviennent-ils dire à ceux qui les ont envoyés. Ainsi, tous s’interrogent sur l’identité de Jésus, et donnent des réponses diverses. La controverse atteint même le grand conseil du Sanhédrin qui traite la foule avec dédain : « ils sont ignorants ! ce sont des maudits ! »

Un seul membre va oser s’interposer pour rappeler que la Loi de Moïse ne permet pas de juger un homme sans l’avoir écouté. Il s’agit de Nicodème, un pharisien influent (Jn 3,1), qui est venu rencontrer Jésus de nuit (cf. Jn 3,1-21) et qu’on retrouvera lors de la mise au tombeau : il apportera 100 livres de myrrhe et d’aloès (Jn 19,39), c’est-à-dire environ 32 kg, ce qui est énorme et dépasse même la quantité employée pour des obsèques royales. La présence de Nicodème à l’inhumation de Jésus, son intervention demandant un procès en règle, et sa rencontre avec Jésus de nuit, tout cela fait comprendre, même si ce n’est pas explicitement dit, qu’il est devenu un disciple de Jésus, peut-être même est-il devenu membre de la communauté johannique ; en effet, les autres évangiles ne parlent pas de lui ! Et nous, que disons-nous sur Jésus à ceux qui nous entourent ?

Osons-nous nous présenter comme des disciples de Jésus à ceux qui ne croient pas en lui ? Et surtout, croyons-nous vraiment que celui qui va être mis à mort et sera enterré est le Fils unique de Dieu, envoyé pour sauver le monde (Jn 3,17 et 4,42) ?

Fr. François-Dominique CHARLES op


Vendredi 15 mars

Commentaire de l’Évangile du jour:  « On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

C’était à l’occasion du grand pèlerinage au Temple pour la fête de Soukkot, commémoration des 40 années d’errance des hébreux  au désert. On y fait de grandes processions : comme la procession des quatre espèces : Chacun y tient un bouquet à la main : La  branche de saule arbre sans fruit et sans odeur soit le juif qui ne prie pas et ne fait pas de belles actions, La branche de myrte qui sent bon mais ne donne pas de fruit soit le juif sage mais ne fait pas de bonnes actions, la branche de palmier qui ne sent rien mais qui donne du fruit soit le juif qui fait de bonnes actions mais ne vit pas de la Sagesse de l’Eternel ; le fruit du cédrat, qui sent bon, soit le juif qui prie et fait de bonnes actions.

A quelle catégorie appartient donc ce Jésus que certains désignent comme le Messie ? Les braves gens s’interrogent. Alors Jésus leur répond avant qu’ils ne le lui demandent : Il s’affirme enfin comme il ne l’avait jamais fait jusque-là : Il est le Messie, et bien plus il est le Fils de Dieu lui-même, l’intime du Père Eternel. Il arrive au bout de sa prédication terrestre et il sait bien que cela lui vaudra le supplice de la croix pour avoir blasphémé ainsi aux yeux des pharisiens. Il sait ce qu’il risque mais il faut quand même que les hommes de bonne volonté l’apprennent pour comprendre que c’est le salut du monde qui va très bientôt se jouer devant leurs yeux.

A l’approche de la semaine sainte, il est bon que nous nous souvenions, que nous n’allons pas fêter seulement une fête à usage des chrétiens, mais nous allons revivre les jours qui ont scellés l’avenir de toute l’humanité jusqu’à l’éternité.

Abbé Francis De BACKER


Jeudi 14 mars

Commentaire de l‘Evangile du jour: « Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

L’Évangile de ce jour nous offre un de ces rares moments de la vie du Christ où il nous supplie. En effet, tout au long de ces versets, le Seigneur s’irrite contre le peuple car il ne se rend pas compte de ce qu’il demande ni de ce qu’il fait. Mais le Seigneur le reprend justement. Lui, le Fils de Dieu, qui montre les œuvres du Père, qui lui rend témoignage, voit encore l’indifférence, l’ignorance de son peuple, sa lenteur à comprendre et à passer aux actes.

Posons donc un acte de pardon plus profond en ce jour. Aujourd’hui est un jour pour demander pardon au Christ pour mon manque de foi, parce que je ne témoigne pas suffisamment en public, parce que j’ai peur de témoigner par ma vie, par mes paroles et mes actes.

Secourons-nous les uns les autres comme le fit Moïse quand le Seigneur tout-puissant voulait faire du mal à son peuple (première lecture de ce jour). La mission de Moïse, en plus d’être guide du peuple, était aussi d’être son intercesseur. Reconnaissons nos fautes personnelles mais bien plus, demandons notre conversion personnelle et celle de nos frères. Nous formons le Corps mystique du Christ. Par notre prière, notre conversion et celle de nos frères, nous participons à l’extension et à la consolidation de ce Corps mystique.

Julien Quenouille


Mercredi 13 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

 

Au début de l’évangile de ce jour, nous retrouvons Jésus qui, après avoir guéri un paralysé le jour du sabbat, est accusé par les Juifs de ne pas respecter le repos du sabbat prescrit par la loi juive. Je suis frappée par le contraste entre la vue tout humaine et étriquée des hommes de la loi et la grandeur du dessein de Dieu pour les hommes dont nous parle le Christ : « Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre ». Aucune loi, quelle qu’elle soit, ne peut faire le poids face à la promesse de de vie éternelle ! A travers l’œuvre du Christ c’est l’œuvre de Dieu qui est rendue manifeste.  A travers les gestes de guérison pleins d’amour et de charité que Jésus accomplit pendant son ministère public, c’est Dieu qui se fait connaître. « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement (…) Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut ». Et Dieu fait connaitre sa toute-puissance non pas à travers des faits guerriers ou des réussites matérielles remarquables, mais à travers des guérisons. Jésus révèle sa nature divine et le visage de son Père en guérissant des paralysés, en rendant la vue à des aveugles, en allant à la rencontre des exclus, en pardonnant la femme pécheresse… Il guérit l’humanité blessée dans son corps et dans son cœur. Alors, ne devrions-nous pas prier Jésus, Fils de Dieu et image du Père, avec empressement ? Pourquoi notre regard et notre cœur sont si souvent détournés de ce qui devrait être une vie avec le Père dans la charité, et se préoccupe de tant de choses qui ne sont pas essentielles, pire, nous détournent du bien ? Si nous faisions le décompte de notre journée, combien de temps consacrerions-nous à aimer, aimer Dieu, en le lui manifestant dans notre prière, et à aimer notre prochain, en le lui  manifestant à travers un pardon, un service, une parole consolatrice, une écoute ? Mettons-nous à l’école du Christ, Fils de Dieu qui s’abaisse et lave les pieds de ses disciplines. Demandons et œuvrons pour la conversion profonde de notre cœur et de notre intelligence pour que toute notre énergie, tout notre temps, et toute notre vie soient mis au service de ce qui compte vraiment !

Héloïse Parent


Mardi 12 mars

Commentaire de la lecture du jour: « Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu » (Ps 45)

En cette quatrième semaine de Carême, nous sommes invités à garder les yeux fixés sur la Croix du Christ, pour entrer pendant la Semaine sainte dans les mystères de sa mort et de sa Résurrection. Nous passerons avec Lui de la mort à la vie, du péché au Salut. Les lectures de ce jour nous donnent déjà une idée de ce passage, en particulier avec l’image de l’eau.

Le baptême permet à chacun d’être pardonné de tous ses péchés et de recevoir la vie éternelle. Lors de la veillée pascale, de nombreux adultes, dans le monde entier, seront baptisés. Même si nous ne connaissons pas personnellement des catéchumènes, nous sommes invités à prier tous ensemble pour ces nouveaux chrétiens et à nous remémorer notre baptême.

Les textes d’aujourd’hui ont été écrits avant l’existence de ce rite ! Ils nous montrent bien pourtant comment Dieu invite les hommes à venir à Lui, à passer de la mort à la vie, à renaître après la souffrance, le désespoir, la maladie.

Dans le livre d’Ezéchiel (Ez 47, 1-9.12), l’eau jaillit du côté du Temple. Imaginons un lieu désert, aride ; il fait chaud et sec, il ne pousse rien. Plus loin, la Mer Morte offre une eau trop salée, stérile. Entre les deux, le désert. Voilà que se met à couler une eau fraîche, vive, pure et saine. Quelle sensation de fraîcheur ! Quel plaisir d’assouvir sa soif ! Quelle merveille que cette vie donnée en abondance ! Les arbres poussent, leurs feuilles guérissent, leurs fruits nourrissent. Cette eau, c’est l’image de Dieu : Dieu le Père a créé la terre et le ciel, les plantes et tous les animaux ; Jésus est venu nous nourrir et nous guérir ; le Saint Esprit chaque jour nous rafraîchit, nous sanctifie.

Selon le psaume 45, « Dieu est pour nous refuge et force », « secours dans la détresse », « citadelle pour nous ». Il « secourt » Jérusalem, « la ville de Dieu ». Dieu se tient parmi nous, il vient « toujours » nous délivrer. N’ayons pas peur de nos épreuves : même « si la terre est secouée », même si « les montagnes s’effondrent » – même si nous perdons nos repères, de l’argent, un travail, des amis chers – Dieu est toujours là pour nous.

Dans l’Evangile, c’est un homme abandonné que Jésus vient sauver de la maladie et du péché. Il est malade depuis 38 ans, couché, seul dans la foule, désespéré, jaloux de ceux qui ont été aidés et guéris. L’eau de la piscine de Béthesda, compagnon silencieux de ce malade pendant des années, cette eau qui bouillonne et guérit, ne lui sert à rien. Enfin Jésus le voit et le guérit ; et même Jésus le revoit et le conseille. Celui qui n’est plus malade, celui qui est guéri et sauvé, est réintégré parmi les hommes et proclame le miracle que Dieu a accompli.

Nous aussi, avec tous les baptisés anciens et nouveaux, proclamons : Jésus nous a sauvés, Il nous a donné la vie !

Clotilde et Léonard Dauphant

 


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