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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 6 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand » (Mt 5, 17-19)

Sur la montagne, Jésus enseigne aux foules la nouveauté du message chrétien à travers les Béatitudes devançant ce rappel que la Loi confiée à Moïse existe. Il pose ainsi le rapport de notre foi avec la Loi. Ainsi l’apôtre Paul dans  Galates 3,5 dit “Celui donc qui vous prodigue l’Esprit et opère parmi vous des miracles, le fait-il parce que vous pratiquez la Loi ou parce que vous croyez à la prédication.” Observer la Loi ne définit pas la foi, cela ne confère aucune légitimité devant Dieu mais elle vient du sang de Jésus. Si la Loi était salutaire, il n’y aurait pas eu besoin du sacrifice du Christ à la croix. Le chrétien est justifié par la foi en Christ.

Jésus nous montre que la loi repose sur deux commandements fondamentaux : l’amour de Dieu et du prochain comme une mise en lumière des lois divines données au Sinaï. Jésus a conduit toute la loi à son accomplissement en homme parfait, il pouvait mourir en recevant le poids de nos péchés à la croix et nous donner le bénéfice de sa vie juste. Les sacrifices de sang ne sont plus nécessaires car Lui, notre Pâque, a été immolé puis ressuscité. Paul, son prédicateur, dans Galates 6,2, nous invite : “Portez les fardeaux les uns les autres et accomplissez ainsi la Loi du Christ”, non pas une liste de préceptes mais l’idéal de la vie humaine tel qu’il est incarné dans la personne du Christ.

Avec le don de l’Esprit saint, portons avec Lui le “joug” de la Loi qui devient un “fardeau léger” (Matthieu 11,30).

                                                                                                                  Alain De Vos

 

 


Mardi 5 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère » (Mt 18, 21-35)

L’Évangile d’aujourd’hui commence benoîtement et finit terriblement. Pierre et Jésus débattent du pardon entre frères, avec une proposition très raisonnable, voire généreuse, de la part de Pierre – pardonner sept fois -, et surenchère du côté de Jésus – 70 fois sept fois. Le débat est courtois et peut sembler un peu puéril. Mais Jésus enchaîne avec une parabole qui n’a plus rien d’un enfantillage – peut-être a-t-il perçu notre amusement et celui de ses auditeurs ? Il y est question de sommes d’argent colossales, d’esclavage, de tentative de meurtre, d’emprisonnement, de trahison, d’être livré aux bourreaux – là, je m’interroge : comment le fait d’être livré aux bourreaux peut-il rembourser une somme d’argent ? Et enfin, la terrible conclusion : voici le sort qui nous attend si nous ne pardonnons pas du fond du cœur à notre frère.

Je crois, chers lecteurs, que Jésus cherche à nous dire quelque chose de capital. Je dirais qu’il insiste lourdement et que la question du pardon dû aux frères lui tient particulièrement à cœur.

À ma connaissance, c’est la troisième fois depuis le début du temps béni du Carême que nous sommes appelés à pardonner du fond du cœur à nos frères : le jour des Cendres, après l’enseignement sur l’aumône, la prière et le jeûne, nous avons entendu le texte du Notre Père, suivi de deux versets additionnels – « Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. » Mt 6, 14-15 – ; mardi de la première semaine de Carême nous avons entendu à nouveau le chapitre 6 de l’Évangile de St Matthieu, versets 7 à 15 ; et enfin, aujourd’hui le chapitre 18.

Je crois qu’il faut maintenant faire quelque chose. S’attaquer au chapitre des offense, par exemple. Il y a les franches offenses, les insultes lancées en pleine face, qui nécessitent une demande de pardon et un pardon accordé. Et puis il y a les petites offenses qui nous égratignent sans que leur auteur soit conscient de la souffrance qu’elles entraînent. Leur auteur ne demandera pas pardon, forcément, puisqu’il ne sait pas que nous avons été blessés. Et nous lui en voulons, et nous avons tendance à recueillir toutes ces petites offenses pour former un bouquet de ronces monstrueux que nous nous lui restituerons, le moment venu, avec un malin plaisir.

Ou alors, nous pouvons aussi mettre le feu à notre roncier, le regarder disparaître sous l’action du pardon, et franchir allégrement l’espace ainsi dégagé pour rejoindre notre frère.

Marie Julie Leheup


Lundi 4 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé qu’aux seuls Juifs (Lc 4, 24-30)

Nous sommes à Nazareth, dans la synagogue, le jour du sabbat. Jésus vient d’exposer solennellement le sens de sa mission en lisant les versets du prophète Isaïe (61, 1-2). C’est aujourd’hui que s’accomplit le temps du salut avec Jésus. Tous les auditeurs lui rendent témoignage et sont remplis d’admiration en écoutant ses paroles. Mais aussitôt, leur esprit se trouble et tout bascule. Ils s’interrogent, comment est-ce possible ? N’est-ce pas le fils de Joseph ? Comment pourrait-il leur être supérieur par la sagesse et par le don de guérison puisqu’il est des siens, de leur village ? Ne connaissent-ils pas toute sa famille ? Les compatriotes de Jésus croient tout connaître de ses origines mais ils ignorent en réalité sa véritable identité. Autrement dit, Jésus est trop connu pour être reconnu pour ce qu’il est vraiment ! Ils espéraient peut-être un prophète puissant qui les libérerait du joug des Romains. Leur représentation d’un Dieu puissant et leurs préjugés les éloignent de la foi. Nul n’est prophète en son pays, rappelle Jésus.

Puis Jésus souligne que le projet de salut de Dieu ne se limite pas aux Juifs mais s’adresse aussi aux païens, en citant Elie chez la veuve de Sarepta et la guérison de Naaman, relatée dans la première lecture de ce jour. En quelques instants, Jésus et adulé puis rejeté. Son entourage passe rapidement de l’admiration à la colère, au point de vouloir le tuer en le précipitant dans le vide.

Connaissant le Seigneur, ou parfois croyant le connaître, comment accueillons-nous Jésus dans nos vies ? L’aimons-nous en toute circonstance ? Si nous le rejetons lorsque ses paroles nous dérangent, comme dans l’Evangile de ce jour, alors il passe au milieu de nous et s’en va.

Hugues Duwig

 


Dimanche 3 mars, 3ème dimanche de carême

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)

Au premier siècle, l’Église de Corinthe prêche Jésus Christ comme le Sauveur attendu par les hommes, comme le font toutes les autres Églises naissantes dans le bassin méditérranéen. Mais cette ville se distingue par sa grande culture : Corinthe est un centre intellectuel brillant, pouvant s’enorgueillir d’abriter des philosophes et des intellectuels de premier plan, qui sont bien loin de porter un regard positif sur la Bonne Nouvelle annoncée par Paul et ses compagnons. Bien au contraire, l’élite intellectuelle rejette le christianisme et à n’en pas douter, cette attitude a été source de crises et de troubles pour la jeune communauté chrétienne de Corinthe. Si le christianisme est vrai, alors pourquoi la fine fleur intellectuelle s’en détourne et le rejette ?

Ici, Paul s’attaque à ce défi en montrant que si humainement le christianisme et la croix sont folies, ce n’est qu’apparences ! En réalité, le christianisme est intellectuellement très solide et tout à fait défendable sur le plan raisonnable si on accueille que la seule vraie sagesse est la Sagesse de Dieu, venant de Dieu et éclairant ainsi toutes nos capacités intellectuelles. Le Messie crucifié qui semble humainement une folie ou un scandale, est dans l’accueil de la Révélation divine la manifestation la plus haute de la Sagesse de Dieu.

P. Pierre Guerigen


Samedi 2 mars

Commentaire de l‘évangile du jour: « Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » (Lc 15, 1-3.11-32)

En ce temps de Carême, nous sommes invités à nous rapprocher de Dieu et à implorer Sa miséricorde malgré tous nos péchés. On peut alors se comparer au fils prodigue, qui après avoir vécu des années dans la concupiscence, loin de son père, retourne finalement vers lui, lui demande pardon, et est accueilli avec une grande joie. Comme le pasteur qui se réjouit plus d’une brebis retrouvée que de cent brebis toujours présentes, ce père témoigne plus de reconnaissance à ce fils perdu qu’à son fils aîné qui pourtant est « depuis tant d’années à (s)on service sans jamais avoir transgressé (s)es ordres ». Nous pourrions y voir une injustice, et trouver légitime la jalousie de ce frère.

Pourtant, malgré les apparences, ce dernier est également loin d’être parfait. Les deux frères possèdent chacun défauts et qualités. Et nous avons aussi à voir avec ce fils aîné, car en tant que frères, nous pouvons supposer qu’ils sont les deux faces d’une même pièce. De sorte que tous les deux ont besoin de la Miséricorde de Dieu, de Son amour et de Sa tendresse. Comme le benjamin, nous nous éloignons, nous revenons, et trouvons un Dieu qui « jette au fond de la mer tous nos péchés » lorsqu’on Le craint, après L’avoir offensé. Mais parfois, nous nous rapprochons de ce frère aîné qui ne semble pas réellement craindre Dieu, lui qui Le sert non par pur amour et en toute confiance, mais s’inquiète de ne pas recevoir de récompense. Que nous ayons été baptisés à la naissance ou non, nous sommes invités à nous convertir en permanence, et plutôt qu’espérer une récompense, ce frère aîné devrait, comme le fils prodigue, demander pardon par honte et par amour. Alors que le Carême a été inventé pour les catéchumènes et les confirmands, nous sommes en réalité tous concernés par cet appel à la conversion.

Finalement, nous sommes tous appelés à nous repentir, et nous pouvons le faire en toute confiance : car aucun péché ne peut épuiser l’amour infini de Dieu, repentissons-nous sans cesse, sans peur, sans douter de Lui.

Guillemette et Louise


Vendredi 1 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Voici l’héritier : venez ! tuons-le ! » (Mt 21, 33-43.45-46)

Longtemps dans l’Ancien Testament, la vigne du Seigneur, c’était le peuple des fils d’Israël, le Peuple de l’Alliance. L’Éternel en était le vigneron plein d’attention.

Jésus reprend la vieille image  mais la redimensionne à l’humanité toute entière qui devient vigne du Seigneur et se sont des vignerons qui doivent désormais lui faire porter du fruit. Dieu avait confié au peuple juif le soin de faire produire des fruits à cette vigne. Il semble bien d’après Jésus, qu’ils n’ont pas été à la hauteur. Ils ont tué les prophètes que l’Éternel leur avait envoyés et s’apprêtent à se débarrasser de l’ultime envoyé : Jésus lui-même.

Jésus, donc, annonce la transmission de cette mission au peuple de la Nouvelle Alliance.

Qui donc sont les nouveaux vignerons ? Ne cherchez pas, c’est nous, membre de l’Église !

C’est une lourde charge que de permettre à nos concitoyens, non encore chrétiens,   de vivre les fruits de la fraternité, du dévouement aux autres. Il est urgent de faire que le pardon, la solidarité , le respect de toute vie, deviennent des valeurs universelles. Enfin le fruit ultime à faire produire à tous les hommes de ce temps serait qu’ils reconnaissent Dieu comme le Vigneron Universel, créateur de toutes choses. Mais là, il y a encore bien du travail. Ne doutons pas que nous puissions y parvenir.  L’Esprit seul peut nous y aider. Appelons-le, chaque jour plus fort dans nos prières.

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 29 février

Commentaire de la lecture du jour:« Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » (Jr 17, 5-10)

La Confiance… mettre sa confiance dans le Seigneur…et si c’était l’un des enjeu majeur de ce temps du Carême ? Savoir faire confiance en Dieu, lui donner toute notre confiance, avoir confiance en LUI !

« C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour » nous enseigne la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus… Ces paroles disent tout. Elles résument non seulement le cœur de son attitude spirituelle mais nous redisent qu’il n’y a pas d’autre chemin possible pour nous si nous voulons vivre une relation forte avec le Seigneur.

Il me semble que c’est seulement en vivant d’une confiance sans faille avec le Seigneur que nous pourrons gouter intérieurement aux fruits de son amour. Ainsi le prophète Jérémie à bien raison de nous sensibiliser à cet élan du cœur. Seule une confiance véritable, et j’allais dire presque aveugle, nous permettra de faire de notre existence un chemin de vrai bonheur, car il débouchera sur une vie de bénédiction et de grâce éternelle.

En ce temps du carême, le Seigneur nous invite à dégager nos horizons et changer nos stéréotypes de raisonnement, d’autant plus en cette période ou le bruit des canons résonnent… il nous invite surtout à découvrir, s’il en était encore besoin, que la confiance sera le chemin vers la plénitude de la vie, et la condition indispensable pour marcher à la suite de Jésus… il nous invite aussi et surtout, à entrevoir la confiance comme clé d’ouverture d’un tombeau vide !

Profitons de tout ce carême pour orienter notre regard vers le Dieu de Jésus Christ, le don qu’il fait de lui-même, le don qu’il fait de sa vie pour nous ! N’hésitons pas de mettre toute notre confiance en Lui. C’est une confiance qui ne décevra pas !

Pourquoi ne pas prendre quelques instants de silence devant sa croix pour lui signifier que nous l’aimons, que nous avons confiance en Lui et que nous voulons être sauver nous aussi !

Ce carême se présente à nous comme une montée…non pas un calvaire !

Mais une montée vers Pâques…une marche vers le sommet de la vie et de la joie.

Faisons de ce carême un temps béni pour avancer vers cette conversion indispensable à notre vie, qui consiste à placer en Jésus seul, notre confiance et notre foi…

                                                                                   Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 

 

 

 


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