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Mercredi 11 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)

Amour, joie, santé … la santé surtout ! Ces vœux sont d’actualité, puisque c’est là ce que nous nous souhaitons les uns les autres en ces premiers jours de janvier. Et qui, dans une période post-Covid, n’a pas souhaité, ou ne s’est pas vu souhaiter, une période enfin sereine sur le plan sanitaire ? Bonne année sans Covid, et sans grippe !

Sans doute avons-nous raison de nous souhaiter la santé car lorsque le corps va mal, rien ne va. La maladie est terrible pour celui qui la porte, mais aussi pour tout son entourage, peiné de voir l’être cher souffrir et inquiet de le voir guérir. Depuis tout temps d’ailleurs les hommes portent secours aux nécessiteux et aux souffrants et l’on ne compte plus les associations qui apportent une aide sanitaire, financière, matérielle, morale aussi, aux malades. Si bien des choses ne tournent pas rond dans notre monde aujourd’hui, on peut se réjouir de l’engagement de tant de personnes auprès des souffrants.

Jésus ne s’y trompe pas et guérit lui-même les foules. Il n’attend pas, n’hésite pas lorsqu’on lui parle de la belle-mère de Simon, alitée. Il guérit en masse, expulse les démons. On peut comprendre que tant d’hommes et de femmes se soient pressés d’aller à sa rencontre après avoir entendu parler des guérisons qu’il accomplissait. Qui, se sachant atteint d’un mal, n’irait pas voir un guérisseur dont les exploits lui auraient été rapportés ?

Mais Jésus, s’il porte littéralement secours aux hommes et aux femmes qui viennent le voir, n’est pas seulement venu pour la guérison du corps. « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. », dit-il à ses disciplines. La mission de Jésus n’est pas de répondre aux seuls besoins du corps. Jésus est venu pour que les hommes aient la vie, et la vie en surabondance. Il est venu nous délivrer du mal, de tous les maux qui nous empêchent d’aimer, de vivre dans la vérité, de choisir un chemin de paix. « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4, 14). Sur ce plan, nous avons beaucoup à recevoir de ceux qui font une démarche de pèlerinage à Lourdes. Pour certains, dont la guérison ne semble plus possible, Lourdes est un dernier recours. Oui, certains viennent chercher la guérison, et certains guérissent. Mais au-delà des miracles de guérison reçues, Lourdes reste un lieu d’Espérance où les hommes et les femmes en souffrance témoignent de leur confiance en Dieu, sûrs qu’Il les accompagne dans leurs épreuves.

Alors oui, souhaitons-nous cette année encore de rester en bonne santé, mais surtout, souhaitons-nous les uns aux autres de rester confiants dans le bonheur comme dans les épreuves, dans la bonne santé comme dans la maladie, solidement attachés au Christ-Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous.

Heloïse Parent


Mardi 10 janvier

Commentaire de la lecture du jour: « Il convenait que Dieu mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine du salut » (He 2, 5-12)

L’épître aux Hébreux, qui n’a peut-être pas été écrite par Paul, commence par une mise au point sur la situation du Christ par rapport à Dieu, aux anges et aux hommes. L’auteur développe son argumentation qui est appuyée principalement sur des psaumes – en particulier sur le psaume 8 qui est chanté à la messe aujourd’hui.

Le psaume 8 nous dit que l’homme, abaissé un peu en-dessous des anges, couronné de gloire et d’honneur, a le monde à ses pieds. Cependant, nous sommes bien forcés de constater que non, toute chose n’est pas soumise à l’homme. C’est donc dans le monde à venir que cette domination aura lieu.

Or, le Christ venu dans notre monde, qui a pris notre chair, s’est fait homme. Comme tout homme, il a été « abaissé un peu en-dessous des anges ». Et, par sa Passion et sa mort, il a « été couronné de gloire et d’honneur » – ce que Dieu souhaite pour tout homme, de toute éternité.

C’est là que survient notre salut, et le monde à venir. Comme Jésus s’est rendu semblable à nous, nous sommes semblables à lui, nous avons la même origine, nous sommes frères. Jésus, par sa Passion et sa mort, atteint le monde à venir : il est sauvé –  nous sommes sauvés avec lui, par la grâce de Dieu.

Je suis persuadée qu’un mathématicien pourrait traduire ce raisonnement par une équation : je ne suis pas mathématicienne, je ne vais donc pas tenter l’expérience. Je vais me contenter de retenir un élément de cet enseignement très riche, et de le méditer, de le mastiquer longuement : Jésus, parce qu’il est mon frère, me sauve.

Marie Julie Leheup

 


Lundi 9 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Dès que Jésus fut baptisé, il vit l’Esprit de Dieu venir sur lui » (Mt 3, 13-17)

 

Avant de commencer son ministère public, Jésus quitte la Galilée où il a grandi, et se rend au bord du Jourdain pour se faire baptiser par le prophète Jean, appelé Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste, en ce temps là, appelait les pécheurs à se convertir, il les baptisait dans les eaux du Jourdain en vue d’une purification. Il savait que les hommes ne pouvaient se réconcilier avec Dieu qu’en se repentant et en choisissant de changer de vie, en manifestant plus d’amour envers Dieu, plus d’amour envers leurs prochains, plus d’amour envers eux-mêmes.

Et voici que Jésus vient se mêler aux pécheurs, comme il le fait encore aujourd’hui pour nous tous, quand par exemple il vient à la rencontre de ceux qui le prient, de ceux qui sont laissés pour compte au bord du chemin, de ceux qui ont le désir de vivre le meilleur d’eux-mêmes, de ceux qui sont immergés dans l’eau qui donne la Vie, de ceux qui participent à la messe pour recevoir le corps du Christ.

« C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi tu viens à moi »(M 3, 14)

Jean-Baptiste ne comprend pas la démarche de Jésus, comment peut-il, lui, baptiser Jésus ? C’est impossible, à cet instant il a conscience de « l’autorité » de celui qui vient à lui , et « dont il n’est pas digne de lui enlever les sandales ». (M 3,11) . Jean-Baptiste devant Jésus n’a qu’un désir celui de s’effacer humblement.

« Laisse faire pour l’instant : car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice » (M 3, 15).

 Ne résiste pas, accueille ce que je te demande de faire, laisse l’événement se réaliser, il est voulu par Dieu, semble dire avec douceur Jésus.

Et en même temps Jésus dévoile le sens de son baptême :  «  accomplir toute justice ».

Cette justice pour moi c’est Jésus Christ lui-même, Il va être révélé par son Père : Dieu s’ incarne pour donner Sa Vie aux hommes. Il établit une nouvelle alliance avec son peuple pour le sortir des ténèbres et le conduire vers la véritable Lumière.

…  « Et voici que les cieux s’ouvrirent : Jésus vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur Lui ». (M 3, 16).

 L’Esprit, la Grâce de Dieu, descend au dessus des eaux du Jourdain, comme il  planait sur les eaux de la première création . Et voici l’Esprit de Dieu vient sur Jésus ,qui est le Messie de Dieu, selon la parole de Dieu en Isaïe (42). N’est-il pas là notre Seigneur ? éblouissant de sainteté, comme le dit le psaume 28 :  « Voici le Seigneur dans sa force, Voici le Seigneur qui éblouit ».

L’Esprit, Jésus nous le donnera plus tard, au jour de la pentecôte.

Aujourd’hui, les baptisés le savent bien, nous sommes tous frères et sœurs en Christ et par Dieu.

« Et voici qu’une voix venue des cieux disait : Celui-ci est mon Fils bien aimé , qui a toute ma faveur » (M 3, 17)

Cette parole de Dieu désigne Jésus comme étant le Fils bien aimé de Dieu, comme étant celui qu’il faut écouter et suivre. Ces témoignages, proclament la divinité de Jésus à la face du monde entier.

Aujourd’hui tout baptisé qui se signe au nom du Père, du Fils et du St Esprit, dit son appartenance à l’Église de notre Seigneur Jésus Christ.

Ghislaine Lavigne


Dimanche 8 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)

« Comme les rois mages….suivaient l’étoile du berger » chantait la célèbre et populaire Sheila »je

te suivrai, où tu iras j’irai,fidèle comme une ombre jusqu’à destination »…

En ce jour de l’Épiphanie, nous célébrons la venue du Messie annoncée par les prophètes et confirmée par les mages ,venus d’Orient ,pour s’incliner devant cet enfant né dans le dénuement  et le reconnaître  par les présents offerts,comme Roi ,fils de Dieu et Sauveur du Monde. En effet,l’or ,l’encens et la myrrhe ne  sont autres que des symboles de reconnaissance de la royauté ,de la divinité du Christ et de sa Passion future.

Les versets 1 à 12 du chapître 2 de l’évangile de saint Mathieu nous invitent à contempler ces hommes TV,astrologues savants, qui se sont mis en route , simplement après avoir vu se lever une étoile brillante à l’Orient,en passant par Jérusalem,avant d’arriver à Bethléem pour s’incliner devant Jésus nouveau né avant de s’en retourner chez eux par un autre chemin, afin de contourner la malveillance du roi Hérode.N’est ce pas la démarche à laquelle tout chrétien est invité? Après avoir goûté la joie de la naissance de Jésus, avoir accueilli  » la Lumière venue en ce monde qui éclaire tout homme »(jean 1;9) après s’être incliné devant lui devant la crèche,ne sommes nous pas invités,nous aussi, à annoncer sa Bonne Nouvelle au monde…en contournant les hostilités de celui-ci?

Assurément ces mages représentent l’humanité toute entière .

L’idée selon laquelle une étoile naissait au ciel en même temps qu’une personne était fort répandue.Elle concernait tout particulièrement les divinités,les empereurs et les rois.L’attente du Messie était très vive .Sous occupation romaine,les juifs attendaient ce roi qui établirait la paix,la justice et la fraternité en Israël et plus largement dans le monde.Comme annoncé par les prophètes dont Michée,le règne du Messie serait signalé par une étoile .Sous cet éclairage,la démarche des mages paraît un peu moins »folle » mais n’en reste pas moins audacieuse et bouleversante.En ces temps où nous utisons très volontiers nos gps ou autres applications pour déterminer nos  itinéraires dans la plupart de nos déplacements ,nous ne pouvons que nous laisser toucher par la confiance dont témoignent ces hommes.En prenant le temps de les contempler dans leur quête de sens je les ai découverts chercheurs deDieu,prêts à traverser désert,montagne,rivière sur des chemins peu sûrs.Je me suis sentie proche d’eux,proche de tous les chercheurs de Dieu parmi mes contemporains,proches ou inconnus.Peut être nous disent-ils quelque-chose des chemins imprévisibles qui mènent vers Dieu…Occasion de demander au Seigneur de nourrir ma confiance pour avancer sur les chemins sur lesquels Il me conduit…

Le Seigneur a guidé les mages vers l’Enfant Dieu,il les a orientés avec clairvoyance vers un autre itinéraire de retour.Comme un berger fidèle Dieu guide avec bienveillance ses brebis.En ai-je toujours conscience dans mes itinéraires personnels ?

Au terme de cette méditation, comme les mages je m’incline vers Jésus,je le remercie d’être venu dans notre monde qui a tant besoin de paix,de justice et de fraternité,de s’être fait petit, humble et pauvre pour se faire proche des petitesses ,des pauvretés de notre condition humaine .Je lui demande de me m’aider à trouver la juste attitude dans les moments d’adversité.En guise d’offrande,je fais monter vers Lui ma modeste louange,à Lui qui vient pour nous sauver,pour me sauver.Tel l’astre radieux,que ta Lumière Seigneur éclaire ma route,sois ma boussole particulièrement sur les chemins inconnus ou  éprouvants !

Belle et lumineuse année chers amis,sous le regard du Seigneur » qui fait toutes choses nouvelles »( ap 21,5)

Danielle Schuck


Samedi 7 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. » (Jn 2, 1-11)

Une amie chère auprès de qui je me plaignais de ce qu’une de mes demandes tardait à être exaucées me répondit : « Moi, j’ai été exaucée cet été d’une demande que je fais à Dieu depuis 30 ans. Tu vois, Il nous exauce toujours ! Mais à Son heure et à Sa façon. » J’ai admiré sa patience et sa sereine confiance…et j’y repense souvent.

Les deux lectures de ce jour semblent orienter notre regard vers la demande. Que demandons-nous à Dieu ? Que’est-ce qu’une bonne demande ? Avons – nous conscience d’être exaucés ? Avons-nous assez de foi pour cela ? Nous souvenons-nous seulement de ce que nous demandons ? Autant de questions très concrètes dont les réponses occupent des livres entiers,  mais regardons – les simplement à la lumière des textes de ce jour, la première lettre de Saint Jean et de le récit de Cana. Une bonne demande, nous dit Saint Jean, est en accord avec la volonté de Dieu, elle ne saurait s’opposer au dessein d’amour de Dieu pour les Hommes et chacun de nous. Si nous faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute. Une bonne demande a pour but de nous faire grandir, vise la réalisation de projets qui nous stimulent et augmentent en nous la vie, la joie, l’épanouissement. Enfin, une bonne demande nous tourne vers les autres, leur apporte un mieux-être, renforce les relations, fait advenir un pardon, met à leur service nos compétences ou notre générosité en les faisant fructifier. C’est ce qui se passe à Cana : l’eau plate des jarres remplies par les serviteurs dociles devient un vin de fête, à la surprise générale. Car Marie a demandé quelque chose de bon pour les mariés, qui les sauve de l’humiliation, et pour les disciples aussi dont la foi augmente après ce miracle : Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en Lui.

Alors, croyons que non seulement nous serons exaucés, mais peut-être au-delà de ce que nous espérions, ou d’une façon différente de ce que nous avions demandé, mais finalement meilleure pour nous. Dieu peut accéder à notre demande de façon immédiate, comme à Cana, mais aussi plus lente, en nous faisant passer par un chemin de croissance. Il peut aussi nous exaucer en nous donnant autre chose que ce que nous Lui avions demandé, mais quelque chose de meilleur.

En ce jour, nous pouvons nous poser cette question : quand est-ce que j’ai été exaucé(e) dans ma vie ? De quelle manière ?  Et voir ainsi la présence de Dieu à l’œuvre dans notre vie pour nous en souvenir dans les moments plus difficiles.

Elisabeth Seyve


Vendredi 6 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)

« Chtttt, Luc, je suis ton Père… » Ceux qui ont vu l’épisode 6 de la saga Star Wars auront reconnu ma mauvaise imitation de Dark Vador, révélant à Luke Skywalker qui il est. Désolé pour le parallèle, mais à chaque fois que l’évangile du baptême de Jésus est lu, je ne peux m’empêcher de penser à cette séquence dramatique ou après s’être battus ensemble, Dark Vador, le méchant, finit par donner sa vie pour sauver son fils…

Vous pourrez remarquer que l’évangile nous propose exactement l’inverse. Dieu ne désigne pas son fils en fonction de lui, en se déclarant Père, mais il met ce Fils à l’honneur : « Tu es mon Fils bien-aimé ». Le « Je suis », que la Bible utilise pour définir Dieu depuis l’épisode de Moïse au buisson ardent, ce « Je suis » laisse la place à un « Tu es ». Dieu n’est pas celui qui s’accapare les choses ou les personnes, il est celui qui leur ouvre un avenir, leur donne la liberté de définir leur route, qui envoie plutôt que de ramener à Lui.

En définissant Jésus comme son Fils, en creux, Dieu se révèle comme Père, mais il le fait dans un second temps, après avoir mis le Fils en lumière. Et surtout, il déclare « en toi, je trouve ma joie ». C’est par l’existence des autres qu’il trouve sa joie. Quel déchirement pour lui dès lors au moment où Jésus accepte de donner sa vie pour nous sauver. Alors que Dark Vador, comme tous les pères je pense, est prêt à se sacrifier pour sauver son enfant, le Père de Jésus, qui trouve sa joie en son Fils, va jusqu’au sacrifice ultime, celui de laisser son Fils donner sa vie. Il accepte de laisser ce dernier décider de ce qu’il veut faire.

Le baptême de Jésus, c’est déjà cette liberté qui est offerte par Dieu à son Fils, et qui par extension nous sera communiquée à nous aussi. Pour ce baptême, les cieux se déchirent, le monde de Dieu se mêle au monde terrestre, il vient révéler cette réalité d’une vie qui n’est pas seulement humaine, mais aussi surnaturelle, déjà accessible. Le baptême, c’est ce moment où notre monde est étendu… Loin d’être un moment de repli identitaire, le baptême est un sacrement qui envoie dans le monde. Dieu nous fait confiance… A nous de la saisir…


jeudi 5 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : C’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! (Jn 1, 43-51)

Alors ça c’est facile ! Renvoyer les gens à leur origine. « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? ». Non mais franchement… Juger une personne à son origine géographique… J’aime autant dire qu’aujourd’hui, à l’heure de la dénonciation des discriminations, le brave Nathanaël n’aurait pas été épargné par les critiques. C’est d’ailleurs ce que je suis en train de faire…

La réponse de Philippe est laconique, et reprend d’une certaine manière, imparfaite, l’appel que Jésus lui a lancé : le « suis-moi » du Christ devient « viens, et vois ». Sous entendu : N’en reste pas à des positions de principe, à ce qu’on t’a raconté, mais fais-toi ta propre idée, et pour cela, donne-t’en les moyens.

« Viens, et vois » ; combien de fois pourrions-nous dire cela tous ceux qui d’un regard péremptoire jugent l’Église et notre engagement de chrétiens. Peut-être même sommes-nous parfois de ces gens-là. Quoi, moi, faire une retraite à Paray le Monial, avec des charismatiques qui chantent de trucs bizarres en langues avec les bras levés ? Moi, aller à une messe avec tel curé qui se promène en soutane, ça ne va pas, c’est un intégriste… Qui n’a jamais entendu ou tenu de tels propos ?

Pour sortir de cette situation de blocage, Jésus intervient, et dit à Nathanaël une vérité le concernant. « Il n’y a pas de ruse en lui ». Imaginez la surprise de Nathanaël, assis sous son figuier. S’entendre décrire par quelqu’un qui ne vous connait pas, surtout de manière élogieuse, c’est rare, et désarçonnant. Du coup, Nathanaël, avec sa candeur, interroge à son tour Jésus pour comprendre. L’occasion pour le Christ d’adresser un nouveau message dans cette séquence d’appel : Vous allez voir des choses plus grandes encore que cette connaissance que j’ai de vous. Et d’annoncer un ciel ouvert avec les anges qui montent et descendent… Pourtant, pas un évangéliste ne relatera cette vision.

Si Jésus n’a pas menti, c’est peut-être qu’au-delà de ces anges, ce qui est le plus frappant, ce sont les hommes qui se lèvent, les aveugles qui voient, les boiteux qui marchent, les lépreux purifiés, et les pêcheurs pardonnés ! Pourquoi s’arrêter aux messagers quand Dieu est là, quand il agit, quand on voit le résultat de son action. Certes, voire un ange c’est bluffant. Mais voir des gens vivre à nouveau, c’est encore plus fort. Pour cela, il faut juste regarder, oser se lever, suivre le christ. « Viens, et vois ». Et si l’appel de Philippe nous concernait aussi, comme une invitation à oser l’aventure avec le Christ. Viens, écoute la Parole de Dieu, garde là dans ton cœur, médite-là, et alors, comme Marie, comme Philippe, comme Nathanaël, comme tant d’autres, tu verras la gloire de Dieu…

Stéphane Jourdain


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