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Vendredi 6 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)

« Chtttt, Luc, je suis ton Père… » Ceux qui ont vu l’épisode 6 de la saga Star Wars auront reconnu ma mauvaise imitation de Dark Vador, révélant à Luke Skywalker qui il est. Désolé pour le parallèle, mais à chaque fois que l’évangile du baptême de Jésus est lu, je ne peux m’empêcher de penser à cette séquence dramatique ou après s’être battus ensemble, Dark Vador, le méchant, finit par donner sa vie pour sauver son fils…

Vous pourrez remarquer que l’évangile nous propose exactement l’inverse. Dieu ne désigne pas son fils en fonction de lui, en se déclarant Père, mais il met ce Fils à l’honneur : « Tu es mon Fils bien-aimé ». Le « Je suis », que la Bible utilise pour définir Dieu depuis l’épisode de Moïse au buisson ardent, ce « Je suis » laisse la place à un « Tu es ». Dieu n’est pas celui qui s’accapare les choses ou les personnes, il est celui qui leur ouvre un avenir, leur donne la liberté de définir leur route, qui envoie plutôt que de ramener à Lui.

En définissant Jésus comme son Fils, en creux, Dieu se révèle comme Père, mais il le fait dans un second temps, après avoir mis le Fils en lumière. Et surtout, il déclare « en toi, je trouve ma joie ». C’est par l’existence des autres qu’il trouve sa joie. Quel déchirement pour lui dès lors au moment où Jésus accepte de donner sa vie pour nous sauver. Alors que Dark Vador, comme tous les pères je pense, est prêt à se sacrifier pour sauver son enfant, le Père de Jésus, qui trouve sa joie en son Fils, va jusqu’au sacrifice ultime, celui de laisser son Fils donner sa vie. Il accepte de laisser ce dernier décider de ce qu’il veut faire.

Le baptême de Jésus, c’est déjà cette liberté qui est offerte par Dieu à son Fils, et qui par extension nous sera communiquée à nous aussi. Pour ce baptême, les cieux se déchirent, le monde de Dieu se mêle au monde terrestre, il vient révéler cette réalité d’une vie qui n’est pas seulement humaine, mais aussi surnaturelle, déjà accessible. Le baptême, c’est ce moment où notre monde est étendu… Loin d’être un moment de repli identitaire, le baptême est un sacrement qui envoie dans le monde. Dieu nous fait confiance… A nous de la saisir…

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