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Mercredi 25 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)

Nous sommes à la veille de l’Ascension, Jésus s’apprête à rejoindre son Père. Il sait que les apôtres ont encore beaucoup à apprendre. Toutefois, et Il leur dit, c’est encore trop à porter pour eux.

Ils viennent déjà de vivre la passion, la crucifixion et la résurrection de leur Seigneur. Imaginons un instant à leur place, cela semble déjà tellement. Même de la nôtre aujourd’hui, alors que nous n’avons pas à vivre les évènements en direct et que de nombreux théologiens nous accompagne, ce mystère reste entier et immense.

Jésus leur annonce donc la suite, celle de la Pentecôte, et le don de l’Esprit Saint. Cet Esprit qui communie au Père et au Fils a pour rôle de nous conduire à la vérité tout entière.

Ce don, il le fait à ces disciples et à nous. Il sait que notre esprit seul, notre volonté et même avec la communauté tout entière, nous avons besoin de la lumière de l’Esprit.

En tant que guide ainée (chez les scouts) j’ai reçu à mon engagement une lampe à huile. Je sais combien il est important de garder la lumière allumée, de la porter à ses frères et sœurs et de l’associer à celle des autres pour ajouter plus de lumière. L’Esprit Saint que nous recevons de Jésus, il est lumière pour nous-même et pour les autres et chaque fois que nous associons les donc reçus de cet Esprit ensemble, c’est bien la Lumière et la Vérité de Dieu qui peut prendre place pleinement dans nos vies et nos communautés.

 Pascaline Furet

 


Mardi 24 mai

Commentaire de l‘évangile du jour : « Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)

Les versets de l’évangile du jour peuvent paraître fort hermétiques. Le franciscain théologien Michel Hubaut apporte dans son livre « Et le verbe s’est fait chair » quelques éléments d’explication que je me permets de vous partager.

L’évangile de Jean contient trois discours d’adieu de Jésus : Le premier au chapitre 13 s’adresse à ses disciples pour leur annoncer son proche départ, son retour vers le Père et leur confier le commandement de l’amour. Le second discours d’adieu (15, 1-16) décrit la communauté chrétienne greffée au Christ, le Cep.

Le troisième discours (16, 4-16) dont nous lisons quelques versets aujourd’hui semble être une relecture du premier discours mais il s’adresse ici à une communauté marginalisée, en rupture avec la synagogue. Il pourrait être situé dans les années 90-100, rédigé par un autre auteur de l’école johannique. Ces versets s’adressent à nous aussi aujourd’hui dans notre monde malmené!

Jésus avant sa Passion, avait insisté sur la nécessité de sa Pâque, son départ permettant le don de l’Esprit Saint qui poursuivra Sa mission au-delà des limites de son temps et de la Palestine ; Ici et maintenant encore ?

« Quand il viendra il établira la culpabilité du monde en matière de péché puisqu’on ne croit pas en moi ». Cette incroyance fut le péché des contemporains de Jésus, c’est aussi celui des contemporains de cette communauté. N’est ce pas encore le nôtre actuellement ?

« L’Esprit confirmera la culpabilité du monde en matière de justice »… de quelle justice ? Celle qui oserait affirmer que Jésus a été condamné injustement, qu’il a consenti à donner sa vie pour le salut du Monde, qu’il est ressuscité et qu’il a rejoint le Père dans la gloire. Comment témoignons actuellement de son amour infini ?

« L’Esprit confirmera la culpabilité du monde en matière de jugement ». Après la mort de Jésus, l’Adversaire, le Malin semble victorieux. C’est compter sans la force de l’Esprit qui anime les disciples du Christ, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, pour témoigner que la Vie est plus forte que la mort, que l’amour est plus fort que le mal. A l’écoute de l’Esprit les disciples d’hier et d’aujourd’hui sont fortifiés pour poursuivre la route malgré les embûches et les pièges tendus par le Malin !

Esprit de vérité souffle dans nos cœurs pour soutenir inlassablement notre capacité à discerner les signes de la présence du Seigneur dans nos vies et à déjouer les séductions de l’Adversaire pour rester d’inlassables témoins de ton amour inconditionnel et incommensurable

D.S.


Lundi 23 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur » (Jn 15, 26 – 16, 4a)

L’évangile de ce jour nous plonge au cœur du long discours de Jésus alors qu’il prend son dernier repas avec ses disciples et que Juda est sur le point de le livrer. Après avoir montré par le partage de la Cène et le lavement des pieds la nature de l’amour, et avoir ainsi préfiguré le don absolu de sa vie, et alors que tout est presque accompli, Jésus décline son commandement d’amour. Prenons le temps de relire tout ce long passage qui précède le texte d’aujourd’hui où Jésus égraine tel un chapelet la façon dont nous devons aimer : comme le Christ nous a aimé, aimons-nous les uns les autres ; si nous aimons le Christ nous garderons ses commandements ; aimez le Christ c’est se laisser aimer par le Père, c’est demeurer en Lui.  Alors, au cœur de ce long discours, Jésus révèle le cœur de ce que doit-être l’amour par une parole courte et ô combien exigeante : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn, 15, 13). C’est un commandement radical qui de façon inconditionnelle nous invite à placer l’autre avant nous, à le servir et à donner sa vie pour lui. Voilà un programme de vie qui peut nous sembler difficile, voire impossible ! Suis-je capable de tout faire par amour ? Est-ce là la bonne façon de poser la question ? Je répondrai non pour deux raisons. Tout d’abord, nous sommes faits pour aimer ! Rappelons-nous l’hymne de charité chez Saint Paul : s’il me manque l’amour, je ne suis rien, cela ne sert à rien. Ce qui demeure, c’est la foi, l’espérance et la charité, et la plus grande des trois, c’est la charité, autrement dit l’amour ! (1 Co 13). Rien ne sert de se poser la question du pourquoi aimer, puisque nous sommes faits pour aimer ! L’amour ne doit pas être une raison, une obligation, une motivation, mais c’est ce dont nous avons tous soif. Certes, le péché nous empêche d’aimer parfaitement et nombreux sont les refus d’aimer au quotidien. Mais baisser les bras et se résoudre à aimer imparfaitement, à s’y suffire même, c’est en même temps refuser d’accueillir le Paraclet, le Défenseur, l’Esprit Saint que Dieu a envoyé d’auprès de Lui et qu’annonce Jésus dans le texte de ce jour. Par son Esprit Saint, le Christ Seigneur est avec nous. Rappelons-nous que l’Esprit Saint est toujours reçu de façon individuelle, et qu’au jour de la Confirmation, chaque confirmant, dans son individualité propre reçoit l’Esprit Saint et l’évêque impose les mains sur chacun d’eux. C’est à l’intérieur de notre cœur et de notre vie que la conversion doit se faire. «C’est de l’intérieur que l’on va convertir l’extérieur, et pas le contraire » (Saint François de Sales). En ces jours qui précèdent la Pentecôte, renouvelons notre désir de recevoir l’Esprit afin que nous vivions de Lui et qu’accueillant le Christ en nous nous puissions en rendre le témoignage autour de nous. 

Héloïse Parent


Dimanche 22 mai – 6ème dimanche de Pâques

Méditation de la première lecture : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)

Les apôtres et l’assemblée réunie à Jérusalem pour décider si les chrétiens étaient soumis aux obligations de la loi juive ont tranché ! Il suffira de faire le strict minimum de la bienséance (en bref ne pas manger de viande sacrifiée aux idoles, ce qui laisserait croire que l’on est d’accord ave ce sacrifice et donc que l’on reconnaît ces idoles, et s’abstenir des unions illégitimes), et l’affaire est réglée. Adieu les 600 et quelques prescriptions de la loi juive. Voilà les chrétiens débarrassés des obligations du sabbat, de la circoncision…

On pourrait, au premier regard, se dire que c’est un peu facile. On se la coule douce chez nous. Pourtant, à travers ce passage, les apôtres mettent en avant le principe d’inclusion. Le christianisme devient une religion universelle, qui cherche à regrouper tout le monde, et pas à s’adresser à des purs, à des observants. Ce qui est premier, et Jésus le redit dans l’évangile du jour, c’st d’aimer et de garder sa Parole, pour qu’il habite en nous, qu’il nous transforme.

Paul est l’exemple même de cette transformation. Lui qui combattait les chrétiens au nom de son observance de la loi, le voilà qui devient l’apôtre des nations, et qui va sacrifier sa vie (en la donnant par le martyre) pour sa foi. Ce n’est plus une historie de règles à observer, de signes extérieurs qui disent notre attachement à Dieu, mais notre vie donnée qui en témoignera… Du coup, les petites contraintes quotidiennes deviennent accessoires. Aimer, voilà l’essentiel… Et ce sera déjà pas si mal. Du coup, comment ne pas garder ces mots que l’on retrouve à la fin de la première lecture : « Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »

Stéphane Jourdain


Samedi 21 mai 2022

Commentaire de l’Evangile selon St Jean (Jn 15,18-21)« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »

Les paroles de Jésus de ce jour peuvent nous sembler bien différentes et tranchent radicalement de celles des derniers jours.

Nous entendions hier encore une parole fondamentale laissée par Jésus à ses disciples comme un testament : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Aujourd’hui dans les versets de l’Evangile de Jean, qui suivent immédiatement ceux entendus hier, Jésus annonce la haine et la persécution. Lui-même les a subies alors qu’il n’a fait qu’aimer. Et ses disciples nous pourront espérer échapper à ce que leur maître a vécu. Jean prévient que le message d’amour que Jésus commande sera incompris et que les disciples seront haïs par le monde.

Pour comprendre la pensée de Jésus sur le monde, il faut bien observer ce qui est écrit tout au long de l’Evangile de Jean. Ou bien le monde désigne la terre et les hommes qui l’habitent : « je suis venu dans le monde », « le Père a envoyé le Fils dans le monde » ou bien le monde vise uniquement l’ensemble de l’humanité que Dieu veut sauver : « Dieu a tant aimé le monde », « je suis la lumière du monde » ou en bien encore, et c’est le cas dans l’Evangile de ce jour, le monde désigne ceux qui s’opposent au message d’amour de Jésus et donc à l’initiative du Père. On peut parler du monde du refus.

Ainsi cet Evangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde ici représente tout ce qui est péché dans nos vies. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l’intérieur de chaque homme et dans le monde.

Les chrétiens que nous sommes, que je suis, ne peuvent imposer au monde leurs convictions nourries de l’Evangile. Néanmoins, nous pouvons tous et nous devons témoigner au monde de la grandeur de l’amour de Dieu. C’est une mission difficile et exigeante que le Christ nous a confiée, lui qui nous rappelle dans le texte de ce jour « je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ».

Pour nous, dans notre monde occidental, on peut dire que c’est facile d’être chrétiens. Nous ne sommes pas sous le joug de la persécution. Le monde qui nous entoure n’en a souvent rien à faire de Dieu ou de la foi et de fait, ce monde ne nous bouscule pas trop. Au pire, cela nous attire  de la raillerie ou de l’indifférence mais certainement pas de la haine. Mais il faut bien avoir à l’esprit que beaucoup de nos frères et sœurs dans certaines régions du monde livrent un combat continuel et souffrent à cause de leur foi, que ce soit par la persécution, les calomnies et parfois même jusqu’à donner leur vie ! L’appel à s’aimer les uns les autres est presqu’une question vitale pour eux.

Par cet évangile Jésus nous adresse un appel, quel que soit l’environnement dans lequel nous nous trouvons, à vivre notre foi sans tiédeur ni compromissions. Nous sommes appelés à le suivre vraiment, sans savoir particulièrement où cela nous conduira. Il nous appelle non pas pour nous élever contre ce monde ou ceux qui nous entourent, mais pour être présents au cœur de ce monde, être présents au nom même de l’amour de Dieu, pour être missionnaires de son amour.

Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c’est de ne pas faire la volonté de Dieu.

Alors soyons courageux, soyons la lumière du Christ et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière, joie et paix des chrétiens, paix sur le monde ! Laissons l’Esprit-Saint nous transformer et nous rendre capable de louer le Seigneur, de le proclamer et l’annoncer à tous nos frères et sœurs de ce monde.

Claude Thiébaut


Jeudi 19 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 9-11)

« Demeurez dans mon amour » clame avec force l’évangile de ce jour. Cela sonne tel un ordre ou tout du moins une invitation pressante et raisonnable, pleine de bon sens et porteuse de promesse… car la contrepartie ou le ‘deal’ c’est que cela peut rapporter gros ! La joie parfaite, rien que cela ! Imaginez du peu !

Demeurez dans l’amour de Dieu, c’est donc accéder à la joie parfaite ! N’est ce pas plus fort que le plus beau slogan publicitaire ou la plus forte promesse de campagne ?

Car demeurez dans le Christ c’est bien plus qu’un état de vie, c’est une attitude ou un comportement à mettre en œuvre pour tisser une relation authentique et vivre un cœur à cœur généreux avec Dieu au jour le jour.

« Demeurer » implique que l’on reste auprès de quelqu’un. C’est notre persévérance qui nous fera toucher du doigt la paix intérieure, la force de vivre en Dieu, et surtout la joie de son Alliance. Demeurer en Christ c’est vivre ou persévérer en Lui. Mais c’est surtout redécouvrir qu’en Lui se trouve notre véritable joie, notre bonheur sans fin, notre Salut !

Alors tout au long de ce jour, restons plus que jamais ‘branchés’ sur le Christ pour que Dieu demeure en nous comme son Fils demeure dans le Père.

Par notre persévérance, par notre foi, par notre amour, par notre adhésion à son projet de vie pour nous osons tout simplement croire tout comme la petite Thérèse que notre seule vocation c’est l’Amour de Dieu ! « Ma seule paix, mon seul bonheur, mon seul amour, c’est Toi Seigneur ! »

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Mercredi 18 mai

Commentaire des textes du jour :« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Il y a une similitude entre le texte des Actes des apôtres et l’évangile de Jean de ce jour : le disciple du Seigneur ne peut rien faire tout seul.

Dans les Actes des apôtres, la question du respect de la loi de Moïse, qui impose la circoncision, conduit à une vive discussion entre des gens venus de Judée et Paul et Barnabé. La question ne sera pas réglée à ce moment là, mais c’est en se rendant à Jérusalem, chez les apôtres et les anciens, qu’en Eglise, cette question sera examinée.

Dans l’évangile de Jean, Jésus nous dit clairement qu’il est la vigne et nous les sarments : « Le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même »

Et il va plus loin en nous disant qu’il nous faut porter du fruit, si nous ne voulons pas que le vigneron, c’est à dire son Père, Dieu donc, ne nous retranche de la vigne. Et Jésus de continuer : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ».

La lecture des textes de ce jour nous conduit donc à nous interroger sur notre implication dans la vigne , qu’est l’Église :

Quel sarment suis-je ? Quels sont les fruits que je porte dans notre quotidien ? Quelle est ma relation à l’église ? Entrer dans une démarche de foi, est-ce que cela ne va pas forcément me conduire à entrer dans cette Eglise, pour venir me greffer sur cette vigne et pouvoir en recevoir la nourriture dont ma croissance spirituelle a besoin, c’est à dire, la Parole de Dieu, et les sacrements que nous propose l’Église, à commencer par le baptême. Et si je suis baptisé, comment suis-je curieux de cette Parole de Dieu qui vient me nourrir au quotidien ? Comment est-ce que je vis les sacrements que me propose l’Église ? Est-ce que j’ai le sentiment de vivre en Eglise, de faire partie de la communauté des chrétiens de ma paroisse ? Y ai-je ma place ?

Les questions sont multiples, mais être disciple du Christ, c’est forcément ne pas vivre seul. Croire en Dieu, c’est sortir de soi pour aller vers mes frères et avec eux porter cette bonne nouvelle de cet Amour qui a conduit Jésus à aller jusqu’au don de sa vie sur la croix pour que tout homme puisse être sauvé et que nous sachions que notre vie ne s’arrête pas au jour de notre mort. C’est tout le message de la fête de Pâques, que nous avons célébrée récemment. C’est aussi une belle aventure qui nous conduit à la vraie liberté, celle qui nous permet de discerner ce qui a du sens au sein d’une société de consommation effrénée qui ne fait que nous enfermer dans des petits plaisirs instantanés sans fondements. Alors oui, choisir de se mettre dans les pas de Jésus, c’est choisir la vraie vie, celle qui nous donne la joie et le vrai bonheur  dans l’ouverture aux autres et dans un partage véritable. C’est bien là tout le sens que Jésus nous propose dans cette parole :« Je suis le Chemin, la Vérité et la vie ». Alors, bonne route dans les pas de Jésus.

Gérard Kintzig

 


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