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Samedi 8 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu ! » (Lc 11, 27-28)

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle et dont les seins t’ont nourri. »

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. »

« Plutôt », ce petit mot met-il une opposition entre ce que la femme dit à Jésus et la réponse de Jésus ?

Non, ce mot ne signifie pas une opposition mais une préférence.

Jésus ne dit donc pas que les paroles de cette femme sont fausses mais que, au-delà de la joie de la maternité, c’est l’écoute de la Parole qui rend heureux. Ecouter et garder la parole de Dieu, voilà ce qui rend l’homme heureux, nous dit Jésus.

Si Marie a porté Jésus en elle, l’a enfanté et nourri, c’est parce que, avant tout, elle a écouté la Parole de Dieu et l’a accueillie.

Nous aussi, aujourd’hui, nous pouvons porter Jésus en nous, en écoutant la Parole de Dieu, en la laissant nous habiter, s’infiltrer en nous comme l’eau dans la terre.

« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plait, sans avoir accompli sa mission. » (Is 55, 10-11)

La parole de Dieu, c’est « le Verbe fait chair », le Christ.  (Jn 1, 14). En accueillant cette Parole, c’est donc bien le Christ Jésus que nous accueillons en nous et qui peut agir en nous, féconder la terre que nous sommes et lui faire porter du fruit.

En cette fête de Notre Dame du Rosaire, demandons à Marie de nous prendre à son école. Avec elle, apprenons à écouter la Parole de Dieu, à l’aimer, à nous en nourrir sans jamais en être rassasié.

Françoise Fuchs

 


vendredi 7 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous » (Lc 11, 15-26)

Tant d’occupations et de préoccupations occupent nos journées. Nous n’avons plus le temps de nous arrêter pour simplement contempler.

Contempler c’est  prendre du temps pour admirer les cadeaux que Dieu nous fait : la beauté de la Création, la noblesse de ceux qui nous entourent, tous les signes des temps qui annoncent un monde meilleur et surtout la source de toute contemplation, l’histoire du salut qui nous est donnée dans l’Évangile.

La prière du Rosaire est le beau cadeau qui nous est proposé, à nous qui ne sommes pas spontanément contemplatifs : En alternant les  « Je vous salue Marie » et la méditation des mystères dont Marie a été le témoin inspiré, nous nous laissons guider par sa propre contemplation.

Elle, en effet, totalement investie par le Saint Esprit au jour de l’Annonciation en a gardé le discernement, capable de saisir toute la profondeur des mystères que son Fils allait nous révéler tout au long de sa vie terrestre et même au-delà.

Quand je prie le Rosaire, j’implore tout d’abord  la Très Sainte Mère du Christ d’intercéder pour moi et les autres pécheurs,  puis en lisant les mystères joyeux, douloureux, glorieux ou lumineux, je m’imagine présent  aux côtés de cette très Sainte Mère pour tenter humblement  de comprendre et de ressentir comment elle les a vécus elle-même.

Abbé Francis De BACKER


Jeudi 6 octobre 2022

Commentaire de la lecture du jour : « L’Esprit Saint, l’avez-vous reçu pour avoir pratiqué la Loi, ou pour avoir écouté le message de la foi ? » (Ga 3, 1-5)

Celui qui vous fait don de l’Esprit et qui réalise des miracles parmi vous, le fait-il parce que vous pratiquez la Loi, ou parce que vous écoutez le message de la foi ?

La question de l’apôtre Paul résume fondamentalement les deux attitudes essentielles qui caractérisent la pratique religieuse, qu’elle soit chrétienne ou non. Le croyant est souvent tenté de vivre la religion soit dans une stricte observance morale des commandements divins, soit dans une attitude de liberté qui peut parfois ne comporter aucune limite au nom de la foi personnelle.

La première catégorie est souvent considérée comme composé des hommes et des femmes « traditionalistes » qui n’évoluent pas avec le monde et qui restent attachées à de vieilles pratiques religieuses qui ne « conviennent » plus aujourd’hui. La seconde quant à elle ; qualifiée de « progressiste » et « moderne » adapte la pratique religieuse selon le temps et la culture de la société contemporaine.

Dans la péricope de ce jour la question est sans réponse et cela est très intéressant dans la mesure où souvent les deux attitudes s’affrontent parfois dans une hostilité violente. Qui du « traditionaliste » ou du « moderne » a-t-il raison ou est-il dans la volonté de Dieu ? Pour saint Paul, c’est la foi en Jésus-Christ crucifié qui est essentiel dans notre vie de croyant. Ce n’est pas d’abord la façon de le vivre cette foi. Le croyant traditionaliste comme moderne, s’il croit et vit en Jésus-Christ, alors il obtient le salut.

Que l’Esprit-Saint reçu à notre baptême nous aide à faire grandir en nous la foi et vivre selon l’évangile dans l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

P. Athanase Belei


Mercredi 5 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1-4)

Mais, c’est quoi une prière ? Et pour moi, quelle est-elle  ?

Le dictionnaire nous dit : Élévation de l’âme vers Dieu pour lui exprimer son adoration ou sa vénération, ses remerciements ou actions de grâces, pour obtenir ses grâces ou ses faveurs.

Les prières de demande me paraissent naturelles : maladie, difficultés sociales ou économiques, problème ou difficulté particulière, etc

Maintenant, n’avons-nous pas trop l’habitude de demander et oublier de remercier. En dehors des personnes qui ont de grandes difficultés, le Seigneur nous comble de bienfaits, en sommes-nous conscients, les voit-on ?

Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un groupe de pèlerins se demandaient au cours du repas du soir, quelles étaient leurs motivations et pourquoi ils marchaient. Sur une dizaine de personnes, huit faisait une prière de demande (maladie, divorce, enfant, ….) et deux marchaient pour rendre grâce. Toute motivation est recevable. C’est à chacun de se déterminer personnellement.

Dans cet évangile, Luc nous relate la demande des disciples à Jésus « Seigneur, apprends-nous à prier ». Jésus répond la plus belle prière que nous récitons à chaque célébration ; « Notre Père, …. »

La force de cette prière est incroyable, lors de fin de vie, au cours de l’Onction des Malades (dans ce cas anciennement appelé Extrême Onction) certaines personnes sortent du coma lors de son énoncé.

Par ailleurs, n’avons-nous pas tendance à rabâcher, sans penser aux mots que nous prononçons, tel un moulin à paroles déréglé.

Seigneur, apprends-nous à prier.

François Plantet


Mardi 4 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)

Aujourd’hui, le texte nous parle de « Marthe et Marie ». On dirait presque « Marthe contre Marie » : on compare les deux sœurs, on compatit avec Marthe et on sait que Marie gagne à la fin. Il y a d’autres compétitions dans les Évangiles. Un frère a la même revendication de justice et d’égalité que Marthe : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ! » (Luc 12, 13).

Mais Jésus refuse. Le passage d’aujourd’hui est juste après la parabole du bon Samaritain (Luc 10, 29-37) : Marthe, comme le prêtre et le lévite, ne sait pas s’occuper de celui qui a besoin d’elle.

Le texte nous parle surtout de Marthe. Nous ne connaissons pas le point de vue de Marie, nous savons seulement qu’elle se tient « assise » et qu’elle « écoute ». Mais nous voyons Marthe souffrir : elle est « accaparée », « s’inquiète », « s’agite ». Elle est malpolie puisqu’elle va jusqu’à interrompre Jésus, son invité. Jésus ne le lui reproche pas. Il ne lui rappelle pas qu’il est son hôte. Mais en faisant fi des querelles et des comparaisons, Jésus l’invite, et nous invite, à changer notre regard sur nous-mêmes.

Marthe « reçoit » Jésus dans sa maison. Quelle chance ! Jésus, pleinement homme, a eu de vrais amis – et parmi eux, nous le savons, Marthe, Marie et leur frère Lazare. Pourtant Marthe, prise par le stress de son service (préparer les plats, servir, desservir, laver, ranger), oublie le sens de ce qu’elle fait. Elle oublie la joie de son service.

Et nous, combien de fois sommes nous accaparés par notre service – de prêtre, de paroissien, de père de famille, de fille devant s’occuper de ses vieux parents ? Nous nous inquiétons, nous nous agitons. Nous courrons de réunions en réunions, ou nous enchaînons les lessives. Personnellement, si je n’ai pas commencé ma journée par mes 15 minutes de prière, j’ai bien du mal à trouver du temps pour Dieu le reste de la journée, car tout me semble plus urgent.

Or notre vocation ultime, c’est bien celle de Marie : rester « aux pieds du Seigneur » pour l’éternité. Cette « meilleure part » ne nous « sera pas enlevée » : sachons en profiter !

Quant à la part de Marthe, elle est bonne – elle est très bonne elle aussi. Quelle chance d’avoir des frères et sœurs que nous pouvons inviter, choyer, nourrir, consoler ! Sachons rendre grâce pour le service que le Seigneur lui-même nous a confié.

Clotilde et Léonard Dauphant

 


Lundi 3 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 25-37)

Qui est mon prochain ? A cette question posée par un maître de la loi, Jésus répond avec la parabole du bon Samaritain. Le Lévitique nous l’avait annoncé : Chacun de vous doit aimer son prochain comme lui-même. (Lv 19,18). Le prochain peut désigner un frère, un ami, un collègue ou un concitoyen. Considérer un opposant ou un adversaire, comme son prochain, est plus difficile. C’est pourtant le cas, dans cette parabole, où les Samaritains sont considérés par les Juifs comme des ennemis, pour des raisons historiques (2R 17, 24-41) et religieuses (Jn 4,20). Ironie de l’histoire, c’est bien l’un de ces Samaritains, détestés par les Juifs, qui s’est comporté en enfant de Dieu. En effet, aimez vos ennemis, faites-leur du bien et prêtez sans rien espérer recevoir en retour. Vous obtiendrez une grande récompense et vous serez les fils du Dieu très-haut (Lc 6, 35).

Le prochain n’est pas seulement l’ami ou l’ennemi. Le prochain est aussi moi-même. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, nous rappelle cet évangile. Chacun de nous peut s’identifier à cet homme, laissé à demi-mort, au bord du chemin, par des événements ou des circonstances de la vie. Jésus pourrait être le bon samaritain de l’homme, comme le formule joliment le pape François. Venu sur terre pour annoncer et réaliser le Salut pour tous les hommes, Jésus-Christ prête attention aux blessés, dans leur corps et dans leur esprit. Il est le médecin des âmes et des corps, le vrai sauveur qui soigne et guérit. Ce ne sont pas les biens portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes à la pénitence, mais les pécheurs, nous rappelle encore Luc (Lc 5, 31-32).

A demi-mort, ou à demi vivant, nous le sommes lorsque nous nous coupons de la Source, celle du Père. Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle (Jn 4, 13-14), dit Jésus à la Samaritaine. Se couper de ses racines divines fait tomber l’homme dans le multiple et la dispersion. Dieu seul a la Vie, lui seul est source de toute vie et boire à d’autres sources conduit à s’abreuver à la mort. Jésus nous invite à sortir de nos tombeaux, en relisant l’évangile de Lazare, ami de Jésus, qui personnifie chacun de nous et toute l’humanité ! Celui que Jésus aimait (Jn 11, 3), c’est moi !

Quel chemin prend cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho lorsque des brigands l’attaquèrent, lui prirent tout ce qu’il avait et s’en allèrent en le laissant à demi-mort ? Peut-être s’est-il égaré, prenant une mauvaise direction pour aboutir sur une route propice aux dangers et aux embuscades ? L’homme quitte en effet Jérusalem, la Ville Sainte, pour Jéricho, qui représente le monde et ses dangers. Aussi, il est important de suivre Jésus car lui seul est le chemin, la vérité et la vie (Jn 14, 6).

Enfin, l’évangile de ce jour peut s’éclairer avec l’évangile de Mathieu (Mt 19, 16) où un jeune homme riche s’approche de Jésus et lui demande : Maître, que dois-je faire pour avoir la Vie éternelle ? et Jésus de répondre : Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Comme le remarque le Petit Prince, l’essentiel est invisible pour les yeux. Absorbés par les réalités de l’existence, nous pouvons passer à côté de l’essentiel et de la vie. En répondant au jeune homme riche : entrer dans la vie, Jésus veut signifier que l’existence n’est pas la vie mais le seuil de la vie. Le Christ nous propose d’entrer dans la vie, ou naître d’en haut, en participant dès aujourd’hui à la vie éternelle. L’accès à cette vie dépend avant tout de notre désir et relève de notre liberté. Si tu veux entrer dans la vie. Tirés du néant, nous avons été amenés à cette existence dans laquelle nous sommes invités à exprimer notre liberté. Dans le Deutéronome, Dieu met l’homme face à un choix : Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal (Dt 30,15). Nous sommes donc libres d’emprunter ce chemin de vie, qui nécessite une relation authentique avec les autres, comme le bon Samaritain, saisi de compassion, secourt l’homme blessé.

Ce choix nous invite à la vigilance. Il nous conduit à nous adresser sans cesse au Seigneur, comme nous y appelle le psalmiste, en priant : Vois si je prends le chemin des idoles et conduis-moi sur le chemin d’éternité. (Ps 138, 24).

Hugues Duwig

 


Dimanche 2 octobre

Commentaire de la deuxième lecture : « N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur » (2 Tm 1, 6-8.13-14)

Paul s’adresse ici à son cher ami Timothée : c’est avec affection et détermination qu’il l’enjoint à ne pas baisser les bras face aux épreuves et difficultés, non pas à cause d’une quelconque règle morale, mais en reprenant conscience de ce qu’il possède, et donc de qui il est en vérité.

Timothée a reçu un don gratuit, qui n’est autre que le don gratuit de Dieu, c’est-à-dire qu’il ne l’a pas reçu à cause de ses mérites, de sa condition ou de sa parenté, mais simplement parce que Dieu donne gratuitement, de manière gracieuse.
Il nous est bon d’entendre cette exhortation de Paul qui retentit non seulement aux oreilles de Timothée, mais aussi à nos oreilles en ce jour. Nous aussi nous avons à reprendre conscience que Dieu nous a fait offert gracieusement ce don qui n’est rien de moins que son propre Esprit : esprit de force, d’amour et de pondération.
Certes, nous ne sommes pas tous ministres ordonnés sur qui ont été imposés les mains des successeurs du collège apostolique, mais tous, de par notre baptême, c’est bien l’Esprit de Dieu qui a été répandu sur nous.
Il nous revient comme pour Timothée, de raviver ce don gratuit de Dieu.
Mais comment ? En vivant ce don par le témoignage à temps et à contre-temps, sans honte et en acceptant sa part de contrariétés, pouvant aller jusqu’à des souffrances.
Il ne s’agit pas ici d’entrer dans le consentement à une injonction morale (il faut souffrir pour être sauvé), mais de prendre conscience que raviver le don gratuit de Dieu c’est nous mettre à la suite de Jésus-Christ, suite qui n’est pas indemne d’incompréhensions, de difficultés avec son lot de souffrances et de lourdeurs.
Oui, ravive en toi le don gratuit de Dieu !
Abbé Pierre Guérigen

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