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Mardi 3 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)

L’Évangile de ce jour nous raconte une épiphanie, vécue par Jean le Baptiste. Son cheminement peut être un modèle pour chacun de nous. Préparons nos cœurs, au début de cette méditation, pour bien comprendre la Parole de Dieu et la faire résonner en notre cœur.

Jean le Baptiste a une famille extraordinaire. Il a eu lui-même plusieurs expériences mystiques au cours de sa vie. Alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère Elisabeth, il « bondit » en entendant arriver Marie enceinte de Jésus (Lc 1, 41). Elisabeth a vécu une effusion de l’Esprit Saint à ce moment-là, et Zacharie avait vu un ange à côté de l’autel dans le Temple (Lc 1, 11), venu lui annoncer la naissance de son fils. Nul doute que Jean a entendu ses parents parler de leur triple révélation. Devenu adulte, Jean part dans le désert pour accomplir une prophétie d’Esaïe (Lc 3, 3) : nous apprenons dans l’Évangile de Jean qu’il a entendu la voix de « celui qui l’a envoyé baptiser dans l’eau ». Et pourtant quand Jésus vient à sa rencontre dans le désert, Jean a de nouvelles révélations, comme si les autres n’avaient pas suffi. Il comprend qu’il « ne connaissait pas » son cousin Jésus avant de le baptiser. Pendant le baptême, il voit « l’Esprit descendre du ciel comme une colombe » et il entend : « celui-là baptise dans l’Esprit Saint ». C’est l’expérience de la Trinité : il entend la voix du Père, il voit l’Esprit Saint, il comprend la nature divine de Jésus. Jean peut comprendre et proclamer : « Voici l’Agneau de Dieu ». À ce moment-là, sa mission prend tout son sens : il a préparé le chemin du Seigneur, enfin venu dans la personne de Jésus. La révélation de Jean porte sur Jésus – Jésus est Dieu, qui existe de toute éternité et vient sauver les hommes – mais aussi sur Jean lui-même, sur son histoire, sur sa vocation de prophète au désert. Cette révélation conduit à un « témoignage », une proclamation publique.

Qu’en penser pour nous aujourd’hui ? Nous avons de quoi nous rassurer : même dans une famille de prophètes, il est difficile de tout comprendre tout de suite ! Le Seigneur passe son temps à nous parler ; nous ne cessons de faire des rencontres de Jésus, mais nous ne les reconnaissons pas forcément comme telles. Nous pouvons comprendre ces révélations progressivement : une révélation éclaire une autre plus ancienne, mal comprise ou déjà oubliée. Un chrétien baptisé nouveau-né, qui a oublié cette expérience, peut lui donner tout son sens par sa foi d’adulte. Ouvrons donc nos cœurs et nos yeux à la rencontre de Jésus ! Et faisons mémoire de toutes nos révélations personnelles, par exemple lorsque nous chantons l’Agnus Dei à la messe. Passons de la connaissance de Dieu à l’acceptation de la place de Dieu dans notre vie ! Que Dieu nous aide à Le voir, lui qui est venu pour me sauver, pour nous sauver.

Léonard et Clotilde Dauphant


Lundi 2 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)

C’est la question centrale posée par les Juifs à Jean-Baptiste : qui es-tu ?, Jean-Baptiste répond qu’il n’est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète annoncé. La question semble banale et les réponses négatives apparaissent curieuses. Les prêtres et les lévites insistent : Que dis-tu sur toi-même ? Jean-Baptiste répond alors : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe.

La question de ce jour renvoie à nos propres interrogations. Que répondons nous lorsque l’on nous demande : Qui es-tu ?, Que dis-tu sur toi-même ?

Le témoignage de Jean-Baptiste invite à ne pas rester à la surface de notre personnalité mais à chercher notre identité profonde, celle de notre chemin unique et de notre place singulière. Suis-je ceci ? Non ! Suis-je cela ? Non plus ! Voilà ce que je suis ! Chacun peut trouver sa feuille de route car nous pouvons découvrir un verset de l’Ecriture Sainte qui nous est destiné et qui nous définit. Jean-Baptiste montre l’exemple en prenant sa définition chez Isaïe (Is 40,3). Nous sommes tous différents et uniques. Malheureusement, nous nous égarons parfois en voulant ressembler aux autres ou en désirant que nos frères pensent comme nous. Les conflits trouvent souvent leur origine dans le fait que nous ne nous scrutons pas, à l’exemple de Jean-Baptiste, pour découvrir notre être profond et l’accepter. Si nous ne prenons pas conscience de notre singularité, comment pouvons-nous supporter celle des autres ? Isaie rappelle que nous avons été nommés personnellement par le Seigneur : L’Eternel m’a appelé dès ma naissance, Il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles. (Is 49, 1).

Dans la Trinité, le Père n’est pas le Fils, ni l’Esprit. Dans le corps humain, la tête n’est pas la main, ni le pied. Chacun a sa place unique et irremplaçable qu’un autre n’a jamais eu et n’aura jamais. Il est facile de rester dans la généralité et dire : je suis chrétien. Il est plus difficile de dire exactement qui je suis. C’est là que réside la véritable humilité : dire qui nous sommes. Jean-Baptiste apparait comme l’homme par excellence, le plus grand d’entre nous. Il dit exactement qui il est. Voilà en quoi consiste notre travail, ne pas vouloir être un autre, mais trouver sa juste place, ni plus haut, ni plus bas.

C’est aussi une leçon de la période de l’Avent où la lumière combat les ténèbres. Le luminaire divin, l’Agneau (Ap 21.23) dissipe les ombres de la nuit. Chaque chose reprend alors son apparence et retrouve sa juste place. Alors l’arbre cesse d’être confondu avec l’homme, la branche avec le serpent et la feuille avec l’oiseau. La confusion disparait. Nous sommes invités à faire ce travail de mise en lumière intérieure. Ainsi, nous pourrons découvrir, en nous scrutant, que le Christ vit en nous, comme l’expérimente Saint Paul (Ga 2,20) et comme nous l’annonce aujourd’hui Jean-Baptiste dans l’évangile en proclamant : Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.

Hugues Duwig


Dimanche 1er janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)

L’Église fête en ce 1er janvier la vierge Marie, et l’évangéliste St Luc nous la donne à contempler, jeune mère, avec Joseph et l’enfant qui recevra son nom quelques jours plus tard. Et Luc ajoute que « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Les retenir, c’est assez facile… la preuve, nous même, un peu moins concernés que Marie quand même, nous connaissons l’histoire, et nous la retenons facilement. Mais la méditation, c’est une autre chose.

Parler de méditation aujourd’hui, dans notre monde, c’est bien souvent pour nos contemporains penser au bouddhisme, à la méditation Zen ou je ne sais quoi d’autre. Savez-vous que nombre de patrons de grandes entreprises de la Tech comme on dit (les patrons d’Apple, de Facebook, et d’autres multinationales de l’internet entre autres) pratiquent la méditation. Pourtant Marie vient remettre, dès ce 1er janvier, la méditation au cœur de notre expérience de foi. Mais finalement, qu’est-ce que c’est que de méditer ?

C’est avant tout partir de l’expérience de la Parole de Dieu, mais cette parole incarnée. Marie regarde ce qui arrive à Jésus, ce qui lui arrive, comment Dieu vient la rejoindre dans son expérience quotidienne, pour transformer son existence, et celle de tout l’humanité. Méditer, ce n’est pas se centrer sur soi, mais sur Dieu qui vient à notre rencontre, qui nous invite à nous dépasser pour l’accueillir. Méditer, c’est à la fois relire notre vie, ce qui s’y passe, et y discerner le passage de Dieu, et oser se projeter à sa suite, en nous laissant bousculer par Lui, en osant partir sur des chemins que nous n’aurions pas imaginés.

Pensez à Marie, qui doit se dire que décidément, depuis 9 mois, elle va de surprise en surprise : La voilà enceinte après l’annonce de l’ange ; sa cousine Elisabeth, âgée, est aussi enceinte ; un recensement tombe au plus mauvais moment, celui où elle doit accoucher, et quand ils arrivent avec Joseph à Bethléem, personne ne leur fait de place pour qu’elle puisse mettre son enfant au monde. Et puis il y a eu les bergers qui arrivent et qui, nous dit l’évangile de ce jour, « racontent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant »… Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Elle a bien entendu eu la primeur des annonces de l’ange Gabriel, mais quand même, que le Fils de Dieu soit obligé de naître de manière si bizarre, c’est quelque chose d’inattendu…

En méditant ces textes et ces situations successives, je découvre personnellement l’humilité d’un Dieu qui vient discrètement, qui demande à l’homme, par l’intermédiaire de Marie, de l’accueillir, qui ose venir dans une époque troublée, incertaine, pleine d’imprévus. Je découvre un Dieu humble, petit, loin de nos représentations glorieuses et de toute puissance. Un Dieu qui est accueilli avant tout par les bergers, ces ruraux de l’époque. Et je me projette à mon tour en m’interrogeant sur ma capacité d’accueil de chacun de mes frères…

Méditer, à l’école de Marie, c’est laisser à Dieu la première place… toujours… Et si, comme résolution de nouvelle année, on essayait la méditation, pour laisser Dieu prendre encore un peu plus de place dans nos vies ?


Samedi 31 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : Le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 1-18)

« Au commencement était le VERBE et le VERBE était DIEU. En lui était la VIE et la VIE était la vraie LUMIERE des hommes. C’est par lui que tout est venu à l’existence. » Splendeur de DIEU ! Laissons-nous saisir par l’inouï du mystère qui nous plonge en DIEU assoiffé d’être des nôtres, d’être reconnu, d’être reçu.

« DIEU, personne ne l’a jamais vu ; le FILS unique, Lui qui est DIEU, Lui qui est dans le sein du PÈRE, c’est LUI qui l’a fait connaître. » Par JESUS l’EMMANUEL, nous est donné de pouvoir devenir enfants de DIEU, car « le VERBE s’est fait chair. Il a habité parmi nous. »

Il y eut un homme envoyé par DIEU : JEAN qui « fut rempli d’ESPRIT-SAINT dès le ventre de sa mère. » Il est venu comme un témoin, pour rendre témoignage à la LUMIERE, afin que tous croient par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la lumière. Jésus dira de Jean : « il est bien plus qu’un prophète, c’est de lui qu’il est écrit : voici que j’envoie mon messager en avant de lui pour préparer le chemin devant toi. » Jean tient sa « mission » d’un « envoi » de DIEU. Sa FOI fait de lui la « lampe qui brûle et qui brille » L’ESPRIT-SAINT ne l’a jamais quitté !

Et nous ? Ne sommes-nous pas aussi des « envoyés » de DIEU : de part notre Baptême, notre confirmation, notre communion à JESUS qui le soir du Jeudi-Saint a dit à ses disciples : « Comme le PÈRE m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » « Commençons », nous aussi, notre année avec Jean-Baptiste ! et l’ESPRIT-SAINT ».

Bonne Année à tous les enfants du PÈRE !

Sr Jean-Paul


Vendredi 30 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : Lc 2,36-40 : Anne a parlé de l’enfant à ceux qui attendaient la rédemption.

Comme Siméon, Anna, une veuve âgée servant le temple, voit également l’enfant et son cœur est rempli de joie. Imaginons un instant son bonheur lorsqu’elle a finalement reconnu la venue du Messie porté par ses parents, Joseph et marie !

Siméon et Anne représentent toutes les personnes qui, avec simplicité et fidélité, suivent le Seigneur, dans nos paroisses, en rendant service, en participant aux célébrations quotidiennes. Le Seigneur accepte aussi ce type de présence, accueille ces personnes qui représentent le noyau de nos communautés pauvres.

Même en vivant la fidélité de façon habituelle, sans événements majeurs, nous pouvons accueillir le Seigneur en son Noël. Dieu demande à être accueilli, à naître dans le cœur de chaque disciple, de chaque homme et femme : les jours que nous vivons nous aident à ouvrir largement notre cœur et notre vie à la foi du Dieu qui vient et qui est là.

À toutes les personnes qui souffrent, qui vivent seules, vivent Noël comme une fête infiniment douloureuse, Dieu leur dit qu’ils sont les privilégiés, les élus, ceux qui peuvent reconnaître le Dieu fait pauvre.

Abbé Emmanuel A.


Jeudi 29 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2, 22-35)

« Les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour présenter au Seigneur. » Bien qu’il soit Dieu, Jésus obéit à la loi : humilité de Dieu. Comment est-ce que j’accepte les lois ? obligation – soumission – cherchant le positif – humilité – amour ? « Lui qui était de condition divine, n’a pas retenu son égalité avec Dieu. »

Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi : un couple de tourterelles en deux petites colombes. » Offrandes des pauvres. Suis-je assez pauvre pour m’offrir telle que je suis avec mes faiblesses ? Marie est un modèle : déjà à l’Annonciation … à la Nativité … et aujourd’hui … Reconnaître tous les pauvres comme mes frères …

« Il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon … qui attendait la consolation d’Israël, l’Esprit-Saint était sur lui … » « Poussé par l’Esprit, Siméon vint au Temple. » Siméon se laisse guider … Dieu le conduit vers le Temple … Quel est mon désir de me laisser guider par la Volonté de Dieu que je connaitrais par la Parole, les évènements, les personnes.

« Siméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu. » A chaque Eucharistie, je prends Jésus dans mes mains. En suis-je conscient ? Est-ce que je bénis Dieu au long de ma journée ? Il dit à Marie : « Ton fils provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël … » Le salut se fera par la souffrance. Marie y participera. Comment est-ce que je le suis ? En acceptant mes souffrances ou en me révoltant ? Par l’offrande de moi-même : rien n’est perdu. Alors, comme Marie et Joseph, laissons-nous guider par l’Esprit-Saint pour porter la lumière au monde.

                                                                                                                                                                           Marie-Thérèse DUGAST


Mercredi 28 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)

« Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue <a>plainte : c’est</a> Rachel qui pleure ses enfants et ne peut être consolée car ils ne sont plus. »(Genèse). Jérémie cite ce verset au chapitre 31,15. Essayons de comprendre pourquoi.

Rama est le lieu du tombeau de Rachel, épouse de Jacob, non loin de Bethléem. Elle pleure la disparition de son fils Joseph. En 597 avant Jésus Christ, Israël subit les attaques du roi de Babylone : massacres et déportations pour le peuple. Longues lamentations pour les mères! Jérémie en est témoin.

Mathieu, en ce jour, rapproche ces évènements du passé avec ce fait divers, le massacre de bébés jusqu’à 2 ans. Comment ne pas songer à la violence de notre monde ? A tous ces enfants suppliciés, assassinés, déportés de force… Au nom de quelle idéologie, quelle folie ? Rachel crie d’effroi aux 4 coins du monde : Yémen, Congo, Ukraine…

La vie et la mort sont entrelacés en ce temps de Noël. Déjà, l’ombre de la Croix s’avance sur le berceau de l’enfant Jésus… Hérode fait assassiner les Saints Innocents… La Sainte Famille est réfugiée en Egypte… « Les enfants de Bethléem moururent à cause de Jésus. Et lui, Agneau innocent, devait à son tour mourir pour nous tous. Le Fils de Dieu est entré dans la douleur des hommes. Devant l’indicible horreur de la violence, acceptons de pleurer pour que l’espérance puisse refleurir. » (pape François).

Bonne fin d’année dans la vigilance et l’espérance !

Michèle Dauendorffer


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