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Jeudi 30 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)

Alors qu’il est au tout début de sa vie publique, Jésus choisit d’appeler des gens simples, pas des savants, ni des hommes riches ou considérés, des gens simples, en plein travail, sans doute fatigués après une nuit de pêche. Ces 4 hommes en plein travail, se laissent déranger et répondent sans hésitation. « Aussitôt », Simon et André puis Jaques et Jean abandonnent leurs filets, leur barque, leur père. Ils abandonnent leurs habitudes, leur confort du quotidien, leur gagne-pain.

De pêcheurs de poissons, Jésus leur demande de devenir des pêcheurs d’hommes, de laisser ce qui nourrit le corps pour chercher à sauver des âmes, de renoncer à eux, à leurs prérogatives, à leurs désirs personnels. L’appel de Dieu est exigeant mais l’appel à servir les autres peut donner sens à notre vie. Si nous acceptons de nous laisser transformer par Celui que nous voulons servir, nous nous rendons libres de tout abandonner sans remord, libres devant les biens matériels, sans jalousie ni orgueil.

Alors que nous allons entrer dans la période de l’Avent, invoquons l’Esprit Saint pour qu’Il nous donne de savoir écouter -avec un cœur ouvert aux possibles changements de vie et de conduite- l’appel de Jésus Christ à Le servir, savoir reconnaitre les signes qu’Il place sur notre chemin de chrétien, de chrétienne en marche. Qu’Il nous donne la force de la spontanéité pour aller de l’avant et sortir de notre zone de confort. Osons être des passionnés de Jésus-Christ pour rendre témoignage de son amour infini et de sa miséricorde !

Stéphanie Hennequin


Mercredi 29 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)
Lc 21, 13-19Les pauvres disciples… Appelés par le Christ quelques années auparavant, peu devaient se douter que ce compagnonnage se solderait par des épreuves, des mots aussi rudes que ceux présentés aujourd’hui. De nombreuses sécurités s’effondrent, de nombreuses fondations ne seront bientôt plus. Le temple, lieu de la présence de Dieu vient d’être annoncé détruit. Et voilà que c’est la propre vie des disciples qui se retrouve menacée de disparition.“On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom”. J’imagine la peur et l’effroi devant cette annonce. Ils n’avaient entre guillemet “pas signé pour ça”.“A cause de mon nom” vient ici souligner l’inadéquation qu’a été le message du Christ, libération des oppressés, relèvement des plus accablés, devant les forces de domination, le pouvoir des armes et de l’argent.
Mais ce qui peut être encore plus troublant, même déstabilisant c’est cette invitation au laisser faire, au laisser agir lorsqu’on leur demandera un témoignage, lorsqu’on les interrogera. Pierre devra se justifier par trois fois au moment de l’arrestation du Christ, “tu es bien l’un des disciples de Jésus toi aussi !” (Lc 22,58).
Face à l’accusation, face à la menace, notre réaction est souvent de nous défendre, physiquement, verbalement. On souhaite répliquer directement, sans attendre qu’on nous dise quoi faire, que dire.
Ici, la défense des disciples “un langage, une sagesse”, leur sera donnée. Ils sauront quoi dire, que faire. Il est cet esprit du Seigneur “et moi je serais toujours avec vous” (Mt 28,20) qui nous donne ténacité et force dans notre vie de foi, pour Lui refaire confiance chaque jour. Cette confiance reçue nous appelle à faire confiance autour de nous, et à nous tenir aux côtés de ceux qui perdent confiance, ni croient plus, lâchent prise (personne en attente de régularisation sur le territoire, dans des épisodes de burn out, en conflit avec leur entourage, ceux qui subissent le poids des jugements…
Face aux menaces, Jésus les invite ensuite à persévérer, à rester fidèle dans leur foi. Fidélité à l’esprit de la loi juive, à l’amour reçu, à l’écoute de la parole. Fidélité aussi dans l’annonce du royaume.
Garder sa vie pour Dieu, c’est persévérer pour vivre une foi de l’annonce, de la rencontre, du partage et non une foi solitaire, fade, sans saveur. C’est déjà perdre sa vie que d’agir de la sorte. C’est cela qui a mis en mouvement les premières communautés de Jean, de Paul, qui ont essaimé la joie de l’évangile autour de la méditerranée.
Seigneur, Tu nous appelles à tenir bon. Quand la peur et le désarroi nous gagnent, lorsque les appels à l’aide du monde et ceux de nos contemporains nous percutent de plein fouet, lorsque nous nous sentons jugés ou critiqués, que nous Te découvrions, présence cachée au cœur de nos petits actes de confiance. Ils sont chemins de vie, ils sont chemins vers Toi.
Antoine Morel

Mardi 28 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)
Dans ce passage, Jésus évoque la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70 par l’armée romaine.Puis,il nous met en garde contre les faux-prophètes, les charlatans… Ensuite, il évoque les guerres, les  désordres, les cataclysmes…
Au milieu de ce discours qui donne la chair de poule,nous retenons cette parole d’espérance « …ne soyez pas terrifiés, il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
L’actualité nous fait frémir, les cabinets des psys se remplissent, les antidépresseurs ont la cote ! On ne sait plus à quel saint se vouer !
Nous savons à quel Saint, à quel Dieu nous fier. Il veille sur notre humanité…
Dans la dernière toile de l’Apocalypse (musée d’Angers), on est frappé par l’Agneau vainqueur debout sur la colline,tenant la croix.Il a terrassé la Bête, son cœur saigne abondamment…
Le cœur sacré de notre Seigneur continue à saigner;à chaque instant,il donne sa vie pour l’humanité, jusqu’à la fin des temps fixée par Lui.
Ne soyons pas angoissés et tristes…Ayons confiance en la miséricorde  de notre Dieu.
Méditons le message de Marie à Fatima »A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
Bonne journée!
Michèle Dauendorffer.

Lundi 27 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

Une nouvelle fois, l’évangile résonne dans toute sa pertinence pour notre monde et notre vie. Une nouvelle fois, à travers l’épisode de la pauvre veuve, nous sommes interpellés et interrogés sur notre relation aux biens et à l’argent, sur la valeur et le sens du don. Voici cette veuve « misérable » qui, venant au Temple apporter son offrande, dépose ces deux piécettes qui résument tout ce qu’elle a pour vivre. Et l’évangile de nous dire que dans la pauvreté de son geste – deux pièces, rendez-vous compte – elle donne davantage que « tous les autres », les riches venus mettre leurs offrandes dans le Trésor. Le Christ distingue explicitement cette femme et tous les autres. La valeur du seul don de cette indigente dépasse tous les dons de ceux qui possèdent plus qu’il ne leur en faut et qui, prenant sur leur superflu, ont donné sans nul doute beaucoup. De prime abord, on pourrait s’étonner que le Christ dénigre ainsi le don sans doute très généreux de ces riches. Car n’ont-ils pas donné, eux aussi ? Mais Jésus nous révèle une autre voie :  ce n’est pas combien je donne qui importe, mais comment.   La veuve, en donnant plus que ce qu’elle peut, donne tout ce qu’elle a, et se donne elle-même, à l’image de Jésus qui donnera sa vie. Plus encore, ce don fait à Dieu témoigne de l’espérance et de la confiance véritables qui l’habitent, non pas qu’elle achète par son geste une richesse en retour, mais confiante qu’elle est de recevoir beaucoup plus et autrement. Ce don qu’elle fait lui coûte la vie, car elle donne plus qu’elle n’a et se prive de l’essentiel. Notre regard ne peut qu’en être transformé : elle donne son essentiel sans condition, et se défait d’une condition mortelle et matérielle qui l’immobiliserait et rendrait sa vie vaine. Le don de soi pour les autres et pour le Christ, don de son argent mais aussi don de son temps, n’est jamais vain. Allons porter la charité là où on ne l’attend pas, osons une parole réconfortante, consolante pour notre prochain, notre collègue, notre voisin dont nous percevons la détresse ; ne comptons pas nos pièces, le temps dont nous aurions besoin pour faire ceci ou cela, et soyons audacieux dans nos actes charitables de ce jour : il en ressortira une joie et une richesse immense, pour nous et pour les autres !

Héloïse Parent


Fête du Christ-Roi

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 20-26.28)

On a un souci en France avec les rois ! On ne les aime pas trop. La preuve, on en a même décapité un il y a un peu plus de 200 ans. En fait, on a un problème avec l’image de la royauté, perçue à la manière des rois fainéants… Le roi est au dessus de tous et se sert de son pouvoir pour écraser tout le peuple, pour le pressuriser d’impôts. Sauf que normalement, le roi est aussi celui qui fait l’unité de son peuple, qui lui donne un élan, un objectif. C’est aussi celui qui protège son peuple, qui se bat pour lui…

C’est ainsi qu’il faut concevoir le Christ « roi de l’univers » ! St Paul le décrit comme celui qui « remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance« . Après avoir combattu pour nous ! Et Jésus se livre totalement pour nous. Il n’est jamais autant roi que sur son trône à lui, la Croix ! Le roi messianique est avant tout un serviteur. Quand Jésus combat la mort et le mal pour nous, il est en première ligne… « le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort » écrit encore Paul aux Corinthiens…

Voilà l’image de notre roi : celui qui ne conserve pas le pouvoir pour lui mais le rend à son Père, celui qui se livre volontairement pour nous, qui donne sa vie pour nous. A ce stade, deux solutions : Soit on décide de mener nous aussi le combat contre le mal, seuls, et alors, j’ose vous dire « bonne chance », car celui qui est le Fils de Dieu a dû aller jusqu’à mourir pour vaincre la mort, ce qui rend la route peut engageante… La seconde solution, c’est de devenir sujets du roi, sujet de celui qui, comme le dit l’évangile du jour, nous appelle « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde » : recevoir le royaume, c’est devenir héritiers, filles et fils, comme le Fils, qui « remettra le pouvoir royal à Dieu son Père« . Pour cela, il nous faut juste le reconnaître comme notre roi, vivre de la vie qu’il veut nous voir vivre, vivre selon sa loi :  » Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ta force, et tu aimeras ton prochain comme toi même« . Certes, le chemin est exigeant, mais comparé à l’autre solution, il est bien plus simple… et il apporte du bonheur quand on se laisse gagne par l’amour, accompagner par l’Esprit de Dieu qui nous donne la force de vivre cette vie.

Alors, vous choisissez d’être votre propre roi et de mener votre combat tout seul, ou vous choisissez l’option « facilité » avec Jésus ? Moi j’ai choisi !

Stéphane Jourdain


Samedi 25 samedi novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui » (Lc 20, 27-40).

Le thème de ce passage de l’évangile porte sur la Résurrection. En effet, les Sadducéens n’y croient pas. Ils invoquent une loi que Moïse a donnée, décrétant que « si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu’il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère », pour mettre à l’épreuve cette foi. Pour justifier leur refus, ils cherchent à démontrer qu’une telle croyance conduit à des situations ridicules, à des difficultés sans solution. Si une femme durant sa vie terrestre a plusieurs maris successifs, qui sont morts les uns après les autres, et si tous ressuscitent, à quoi cela mène-t-il, duquel des sept sera-t-elle la femme ?

Ces Sadducéens commettent un certain nombre d’erreurs. Ils cherchent à tendre un piège à Jésus. Ils ne prennent pas conscience de la différence entre leur raisonnement purement humain et la pensée de Dieu ; Isaïe l’a dit depuis longtemps : « Les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, et ses chemins ne sont pas nos chemins » (Is 55, 8). Ils se servent de l’Écriture pour justifier leur raisonnement, ils l’utilisent pour prouver ce dont ils sont déjà persuadés par ailleurs, alors que Jésus, à l’inverse, cherche sa réponse dans l’Écriture, il recourt à l’Écriture pour discerner la révélation qu’elle nous apporte sur Dieu : Moïse « appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui ». ils commettent cette autre erreur encore, ils parlent de cette résurrection, de la vie dans l’au-delà, comme d’une pure continuation de la vie d’ici-bas. Mais en effet, il y a une rupture radicale entre notre vie actuelle et la vie des ressuscités : il y a des actes qu’on ne pose plus.

Ce passage de l’évangile nous invite donc à nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour en recevoir des révélations de Dieu et sur Dieu, et non pas à l’utiliser pour justifier notre raisonnement humain et personnel. Même si les sadducéens posent une question superficielle,  Jésus s’en sert pour faire comprendre à son auditoire et à nous, qu’il y a une différence, une rupture entre notre vie actuelle et la vie des ressuscités, et que notre foi en la résurrection trouve appui dans la foi que le Seigneur est le Dieu vivant.

P. Paul Van Doan Nguyen

 


Vendredi 24 novembre 2023

Commentaire de l’évangile selon saint Luc : « De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits » (Lc 19, 45-48)

Nous pouvons bien comprendre l’opposition de la hiérarchie religieuse à l’égard de Jésus : Cet homme qui n’a reçu aucune habilitation officielle se permet d’enseigner dans le Temple. Il s’arroge le rôle qui jusque-là appartenait en exclusivité à ces notables et il vient ainsi compromettre leur autorité et leur prestige. Mais le plus grave c’est qu’il ose remettre en cause  les sacrifices d’animaux dans le Temple, principale source de revenus pour  les prêtres et les marchands d’animaux.

Le prophète Isaïe l’avait dit avant Jésus : « Tu ne demandes ni holocauste ni sacrifice… » Pour faire comprendre au peuple que les pauvres bêtes que l’on offre à Dieu ne remplacent pas la conversion du cœur de celui qui les offre. « Le sacrifice qui plait à Dieu, c’est un esprit brisé et broyé. Tu ne repousse pas au mon Dieu un cœur brisé et broyé. » (Psaume 50)

Le prophète Isaïe, on l’avait un peu oublié à cette époque, mais voilà que Jésus lui rend son actualité et avec un succès qui inquiète les pharisiens. Il vient abolir une religion trop facile où celui qui offre des sacrifices se sent quitte à l’égard de Dieu. Les pratiques du temple sont à l’opposé de l’appel de Jésus « Convertissez votre cœur et croyez à la Bonne Nouvelle.» Pour les grands prêtres et les scribes  c’est intolérable… On nous change la religion ! 

N’oublions jamais la grandeur et l’utilité des rites de notre religion mais soyons bien prudents à ne pas oublier la conversion de notre cœur par-dessus tout.

P. Francis de Backer

 


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