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Mardi 27 décembre

Commentaire du psaume du jour :  Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96)

« Exultez de joie, peuples de la terre ! » C’est le refrain qui m’est venu en tête en méditant le psaume du jour, plus exactement les versets extraits du psaume 96. J’ai souri  en pensant que cette phrase aurait pu servir d’hymne pour le récent mondial de foot… événement  qui a effectivement mis, tour à tour, de nombreuses nationalités en liesse… y compris le peuple français. Si l’Argentine a célébré son « Messi », nous chrétiens sommes, en ce temps de Noël, invités à célébrer la grandeur de notre Messie, le Seigneur Roi, qui vient « semer la lumière pour le juste et la joie pour le cœur simple ! »

Ce psaume commence par une affirmation de foi : « Le Seigneur est roi ! » Et sa royauté s’étend sur toute la terre ! Devant lui sont présents les éléments de la nature mais aussi les peuples, amis et ennemis. Toute la Création est mise en présence du Seigneur, suscitant des réactions diverses dans la version complète du psaume, passant de la crainte à une joie qui fait exulter les justes, laissant le néant à ceux qui ne reconnaissent pas le Seigneur comme le seul Dieu, ne pouvant subsister devant Lui.

Ce psaume fait écho à la manifestation de Dieu au Sinaï, évoquée en Exode 19 avec les éclairs, la nuée, avec la terre qui tremble et les montagnes brûlantes ainsi que le peuple qui voit et qui entend l’énoncé de la Loi, expression de Sa justice. « Ecoute Israël, Le Seigneur notre Dieu est l’Unique » (Dt 6,4). C’est ce Dieu Unique qu’Israël est venu adorer. C’est la reconnaissance de l’Unicité de Dieu qui ouvre à la Joie et à la Confiance. Il n’a besoin de rien ni de personne pour asseoir son règne, ses jugements ne se fondent pas sur l’arbitraire. A notre tour de reconnaitre en cet enfant, notre Dieu, notre Sauveur ! En reconnaissant la royauté du Seigneur, ne sommes nous pas invités à nous en remettre à Lui et à nous laisser sauver par Lui ? Ne sommes nous pas appelés à devenir des justes en choisissant de ne pas répondre au mal par le mal ?

Devant le Christ Enfant, Roi humble au milieu des hommes, je suis invitée à contempler le visage du Roi Eternel, venu pour servir et non pour être servi, Lui qui donnera sa vie en rançon pour la multitude.

« Dans la nuit de nos cœurs blessés, inquiets ou fatigués,
Tu es là, Jésus, tendresse de Dieu pour notre terre.
Tu es là, humble, fragile et confiant.
Tu es là et tu nous entraînes à la confiance.
Tu es là et tu nous invites au partage.
Tu es là et tu nous ouvres un avenir.
Avec toi, toutes les nations se mettent en route vers un monde plus beau.
Reste avec nous Etoile de nos vies Jésus, fils de Dieu
Emporte –nous dans ton élan de Paix, de Joie et d’Amour ! »

Danielle SCHUCK


Dimanche 25 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)

Il faut toujours commencer au début, et le début, dans l’évangile de St Jean, c’est « Au commencement ». Un peu comme dans la Genèse. « Au commencement, Dieu créa la terre ». Et on dit un verset plus loin, que Dieu dit… Dieu parle, il s’exprime par sa Parole, par son Verbe. Comme st Jean nous le rappelle dans l’évangile du jour : « Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui ». Noël, c’est un nouveau commencement. La venue de Jésus sur Terre, c’est un nouveau départ, une route nouvelle qui s’ouvre pour l’humanité. St Paul a bien raison de Dire que Jésus est le Nouvel Adam… Jésus nait dans l’humilité, mot qui vient du Latin « Humus« , dont la signification est terre. Après Adam fabriqué avec de la terre et ayant reçu le Souffle de Dieu, voilà Jésus, qui nait humblement… Tout recommence.

Dans la Genèse, la première chose que Dieu crée, c’est la Lumière. « Que la lumière soit ». « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le Monde  » nous révèle St Jean.  Et c’est dans cette Lumière que les hommes voient. Certes, Dieu le Père n’a pas créé le Fils, qui est de toute éternité, mais cette Lumière a été donnée aux homme, Dieu a donné son Fils aux hommes, pour les éclairer, pour qu’ils discernent sa volonté. Ce qu’Adam n’avait pas réussi à faire, Jésus vient enfin l’accomplir : « à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu ». Dieu, en nous créant par sa Parole, par son Verbe, nous donne sa vie divine… Il est frappant de constater qu’à la fin de l’évangile de St Jean, lorsque Marie Madeleine va au tombeau, l’évangéliste précise, et lui seul parmi les 4 évangiles, que « c’était encore les ténèbres »… Avec la Résurrection, les Temps nouveaux arrivent, c’est la création totalement achevée depuis ce jour là… La Lumière vient, elle est venue, et elle ne nous quitte plus. St Jean anticipe, dès le début de son évangile, cette Bonne Nouvelle !

Un dernier mot sur ce Verbe qui  » s’est fait chair » et qui « a habité parmi nous ». Le terme grec pour habiter est utilisé dans le nouveau testament à 5 reprises, et signifie aussi demeurer, ou camper… Camper, comme les hébreux dans le désert. Ils n’étaient pas chez eux, mais ils étaient là, ensemble. Ce n’était pas leur terre, mais à la sortie d’Égypte, une nouvelle vie débutait pour le peuple, qui campait dans le désert. Dieu n’est pas de ce monde, mais il y est, il a voulu y être, avec nous, dans nos tribulations quotidiennes. Il a fait sa demeure parmi nous, il s’est installé parmi nous, pour nous dire l’importance que nous avons à ses yeux…  » à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom ».

Frères et sœur, une grande nouvelle nous est donnée aujourd’hui : Dieu vient pour nous, pour nous créer, pour nous recréer, pour nous donner sa Vie, et faire de nous ses enfants. Noël, Joie sur la Terre… « voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » Ce cri des anges, qui a retenti au cœur de la nuit, qu’il soit aussi notre cri de joie. Amen, Alleluia !

P. Stéphane Jourdain


Samedi 24 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut » (Lc 1, 67-79)

Selon l’évangile du jour, après la naissance de son fils Jean Baptiste, Zacharie fut rempli d’Esprit Saint et prononça les paroles prophétiques, le Benedictus. Ce magnifique cantique qu’on prie tous les matins à la prière de la Liturgie des Laudes, est très riche de sens et très parlant pour nous.

Dans ce cantique, Zacharie ne concentre pas d’abord sur l’événement de la naissance de son fils Jean Baptiste, mais il loue l’Événement le plus grand qui va venir, celui de la venue du Messie, de la venue du Fils de Dieu : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve… Salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs. »

Avec le Salut apporté par le Fils de Dieu, il s’agit, pour l’humanité, du passage de la servitude à la liberté ; mais il s’agit plus précisément du passage de la servitude au service : « Afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servirons dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours ».

C’est pour annoncer ce grand Événement, cette grande Merveille que Jean-Baptiste est né : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés ». Après Jean-Baptiste, la mission d’annoncer le mystère de l’Incarnation, d’annoncer le Salut se poursuit toujours jusqu’à la fin du monde. C’est cette mission à laquelle chacun, chacune d’entre nous, en tant que chrétien, chrétienne, est appelé. Par le baptême, nous sommes enfants de Dieu, nous sommes prophètes du Très-Haut, nous sommes appelés à marcher devant, à la face du Seigneur, à préparer ses chemins, à préparer les cœurs des personnes que nous rencontrons afin qu’elles connaissent le salut, la délivrance, apporté par le Christ.

La mission est grande et sublime. Puissions-nous donner le meilleur de nous-mêmes !

Belle et sainte fête de Noël à toutes et à tous !

Paul Nguyen


Vendredi 23 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : Naissance de Jean-Baptiste (Lc 1, 57-66)

Préparez-vous ! Avec la naissance de Jésus tout va être nouveau nous dit l’évangéliste St Luc. La naissance de Jean, l’ultime prophète, est déjà là pour nous le signifier.

Tout avait pourtant commencé dans la tradition : naissance du fils d’un grand prêtre, on va circoncire l’enfant comme c’est la tradition. Ce jour-là, il va recevoir son nom puisque c’est la tradition.

Il est l’ainé et devrait donc s’appeler Bar Joseph (fils de Joseph), mais voilà que le Père, le patriarche qui devrait lui donner ce nom en est incapable. En effet il est muet à l’image de la longue lignée des prophètes d’Israël qui ne prophétisent plus depuis plusieurs siècles.

C’est nouveau, c’est la maman cette fois qui va donner le nom : Johannan, c’est-à-dire  Dieu donne la Grâce ou Dieu donne la Miséricorde. Mais pour respecter la tradition, les voisins demandent quand même au père qui lui ne fait que confirmer cette nouveauté par écrit.

Et voici que se produit le premier miracle du Nouveau Testament, Zacharie va retrouver la parole, cette même parole qui sera donnée à son fils Jean le Baptiste pour annoncer la venue du Messie.

P. Francis de Backer


Mercredi 21 décembre

Commentaire des textes du jour : Criez de joie pour le Seigneur, chantez lui le cantique nouveau.

Le fil conducteur des textes de ce jour c’est la joie de Celui qui vient et qui permettra un nouveau départ. Le texte du cantique des Cantiques est souvent lu lors de mariages : la bien-aimée est chez ses parents. Le bien-aimé accourt au travers de la campagne et se présente à la fenêtre et invite son amie à le rejoindre en lui chantant les attraits du printemps, saison des fleurs, des oiseaux, des amours.

Le prophète Sophonie lui met l’accent sur la joie  de celui qui est « en toi », le roi d’Israël, le Seigneur. Ce texte fait vraiment écho avec celui de saint Luc et la visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, qui s’exclame :  « lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi ». Et elle rajoutera, remplie d’Esprit-Saint : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ».

Dans ces trois textes, il y a toujours une rencontre, porteuse de joie, qui va conduire à  un changement : la fiancée est invitée à suivre son fiancé, chez Sophonie « le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut », et chez saint Luc, c’est Elisabeth qui nous révèle que Marie est « la mère de mon Seigneur ». Même le psaume 32 nous induit cette joie : « Criez de joie pour le Seigneur, chantez lui le cantique nouveau ».

Quelle belle invitation nous est faite par ces textes, à quelques jours de Noël, de nous réjouir de la venue de Jésus. Il vient prendre notre condition humaine afin de nous accompagner sur nos chemins, nous encourager en nous permettant de savoir que jamais nous ne sommes seul(e)s, surtout dans les moments les plus difficiles de notre existence, même si alors nous aurions tendance à nous demander où Il est.

Que cette fête de Noël puisse être l’occasion de rejoindre le psalmiste et avec lui de dire notre foi au travers de ce texte : « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. » Joyeuse marche vers Noël tout proche, et que le plus beau cadeau soit cette joie du cœur

Gérard Kintzig


Mardi 20 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

La liturgie d’aujourd’hui nous offre le récit de l’Annonciation, pour la deuxième fois dans ce temps de l’Avent puisque nous l’avons déjà entendu le 8 décembre pour la fête de l’Immaculée conception de Marie. Parmi la centaine de représentations de l’Annonciation, je vous propose celle du frère dominicain Fra ANGELICO qui a ma préférence depuis toujours.

Il y a deux façons de vivre que nous devons combattre en nous et autour de nous, celle qui consiste à exclure Dieu et concevoir la vie du monde sans lui, le plaçant hors de l’histoire. Et celle qui consiste à le rendre omniscient jusqu’à nier la liberté de l’homme et son rôle dans l’histoire. Dans les deux cas, la relation à un Dieu-Père qui engendre à la vie, la rencontre avec Dieu au plus intime de l’être, est impossible.

Or que nous enseigne l’Annonciation ? L’histoire de l’humanité est créée par la rencontre et la relation entre deux volontés, celle de Dieu et celle de l’homme. En Marie, l’humanité était prête à le recevoir. C’est aussi nous dire que Dieu vient parmi nous et en nous pour autant que nous soyons capables de l’accepter. Dieu ne s’impose pas puisqu’il est Esprit et Amour ; Il attend le consentement des hommes : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole».  Observons la douceur, la délicatesse de l’ange qui s’approche de Marie les bras repliés sur le cœur, le buste légèrement incliné comme pour signifier le grand respect, l’admiration de Dieu devant le cœur aimant de Marie, terre sacrée, inviolable, libre, où déjà il demeure. Et la parole simple de l’ange : « Je te salue comblée de grâce, le Seigneur est avec toi », ouverture, béance immense du divin en Marie dont le corps légèrement incliné livre sa reconnaissance et son émerveillement.

J’aimerais revenir un pas en arrière. Nous avons fêté début décembre la fête de l’Immaculée Conception. J’aime à relier cette fête à la vie de Marie enfant que nous offre le Proto-évangile de Jacques. Je vous invite à le lire sur internet. Il est extraordinaire de beauté et de profondeur, de grandeur pour l’humanité que nous sommes. Dieu œuvre en silence. Anne et Joachim, ayant reçu le fruit de leur patience sont venus consacrer leur fille de trois ans et la donner à Dieu pour qu’elle vive au temple ; Extraordinaire ! Ces parents ont attendu si longtemps pour concevoir cette petite fille et là ils la donnent à Dieu ; Imaginez cet instant, ils ne la gardent pas pour eux.

Continuons, et Marie petite fille de trois ans marchait, montait les marches du temple sans se retourner nous dit le texte, attirée par l’amour de Dieu, en dansant. Imaginez encore la scène et écoutez votre cœur. Nous aimons tant de choses que nous oublions qu’aimer Dieu est le seul et unique amour capable de nous donner vie, nourrir notre soif d’absolu. Marie est ainsi demeurée douze ans dans le temple jusqu’à ses quinze ans, ouvrant son cœur à Dieu et le lui laissant absolument le transfigurer. Ainsi, lorsque nous disons de Marie qu’elle est « immaculée », ce n’est pas seulement qu’elle est pure corporellement mais qu’elle est unie sans aucune ombre à l’amour de Dieu. Son cœur est déjà totalement pur en quittant le temple, car elle ne connaissait qu’un seul sentiment, qu’un seul mouvement de l’âme : l’amour de Dieu. Si non, comment entendre l’apparente contradiction du texte ? Au début Marie est clairement présentée comme déjà mariée à Joseph. Or Marie s’adressant à l’ange lui demande « comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? ». Elle parle de son désir, de son être intérieur totalement tendu et habité par Dieu. Son être est déjà tout à Dieu, son cœur en Dieu, prête à accueillir et enfanter le Verbe de Vie, à devenir Temple spirituel du Saint Esprit et Mère du Christ. Elle précipite soudainement l’humanité dans le mystère de l’incarnation du Verbe.

Marie entend depuis son plus jeune âge, pour l’humanité entière, le premier commandement « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta pensée ». Elle monte vers Dieu, immense désir unique, d’aller vers le Saint des saints sans se retourner rendant ainsi possible la manifestation de l’Amour de Dieu jusqu’au bout, jusqu’en enfer.

Rendons grâce pour l’Amour Infini de Dieu et prions pour devenir comme Marie, Temple de l’Esprit. L’homme pense souvent le devenir par ses propres moyens et en dehors de ce temps de vie intense passée dans le temple c’est-à-dire en dehors de toute vie ecclésiale et sacramentelle. Bienheureux ceux qui savent s’enrichir de la vie sacramentelle, de l’eucharistie, de la liturgie des heures que nous offre l’Eglise, de l’oraison et de l’adoration. Bienheureux ceux qui prennent patience et apprennent à s’offrir sans réserve au travail purificateur de l’Esprit en eux dans le silence et l’humilité.

Bon Noël,

Myriam DUWIG


Lundi 19 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : L’ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1, 5-25)

C’est à l’époque d’Hérode le Grand que l’annonciation de la naissance de Jean le Baptiste nous est relatée par l’évangéliste Luc. Nous entrons dans une dimension divine, Dieu ayant choisi deux justes devant Dieu, Zacharie et Élisabeth, car irréprochables, pour être les parents de Jean dont la mission sera d’éclairer le chemin du Seigneur Jésus. Cependant la stérilité d’Elizabeth cache une douleur vécue comme une honte devant les hommes – dimension humaine. La honte véhicule la notion de péché, or l’infertilité n’est pas un péché! Les époux prient avec ferveur, intensité, persévérance le Seigneur de les libérer de cette souffrance bien qu’ avancés en âge.

Dans ma vie, puis-je trouver des similitudes alors que j’essaie de bien me comporter sans laisser voir mes blessures intérieures? Quand je prie, ma demande est-elle bien orientée?

Alors que Zacharie officie dans le temple pour offrir l’encens, en signe d’élévation de l’Esprit, l’archange Gabriel lui apparaît. Ce qui le saisit de crainte. L’ange en gage de paix lui signifie que sa prière a été entendue et que son épouse mettra au monde un fils et qu’il lui donnera le nom de Jean qui signifie “la grâce du Seigneur”.

Dubitatif, Zacharie par un “Comment vais-je savoir cela?” refuse dans son cœur l’annonce de cette Bonne Nouvelle. Sa fidélité ne s’incarne pas dans une foi vivante?  Par manque de foi et pour avoir douté de la volonté de Dieu, l’ange le réduit au silence jusqu’à l’accomplissement de cette annonce.

Aussi, puis-je m’interroger sur le doute qui peut surgir en moi, alors que j’attends une réponse du Seigneur qui ne vient pas, alors que je l’ai reçue et non identifiée ou encore ignorée?

Elisabeth enceinte adopte également le silence – en secret.  Et elle rend  grâce au Seigneur d’avoir béni sa supplication qui lui ouvre une véritable espérance.

A mon tour, puis-je me mettre à l’écoute de l’Esprit saint afin d’accueillir ses inspirations, entendre la volonté de Dieu dans ma vie pour rendre fécondes mes rencontres avec mon prochain?

Alain De Vos


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