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Méditations de la Parole de Dieu

Lundi 11 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Va, ton fils est vivant » (Jn 4, 43-54)

L’évangéliste St Jean dès le début du chapitre 4 nous fait cheminer avec Jésus.

À la lumière de la Résurrection, il nous est plus facile, aujourd’hui, de suivre les déplacements de Jésus, comme Jean nous les présente en ce texte :Depuis la Judée, en passant par la Samarie pour arriver en Galilée, à Cana, où, déjà Jésus avait réalisé un 1er miracle : la conversion de l’eau en vin.

On peut dire que Jésus se révèle à nous tout au long de ses déplacements, de ses rencontres, de ses actions et par sa parole. Ce qui était certainement beaucoup plus difficile pour les gens de l’époque. Comment pouvaient-ils reconnaître qu’ils entraient dans ce temps messianique tant attendu?

Jésus va déployer toute son attention, tout son amour, toute sa patience toute sa sagesse pour se faire connaître et reconnaître comme Fils de Dieu.

Jean nous dit :

« Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays ».(v.44)

« Il arriva en Galilée: les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient tous allés à cette fête ».(v.45)

Déjà Jésus n’est plus celui que la plupart des galiléens rejettent et dont ils se méfient.

Ces derniers posent un regard neuf sur Jésus et se montrent plus disponibles à l’accueillir.

voir et entendre, accueillir, c’est  ce que Jésus nous demande de faire pour que nous nous ouvrions  à Lui. Mais il veut que nous allions plus loin dans notre démarche.

 « …il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm ; Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de monter à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant ». (v.46, 47, 48)

On voit bien que cet homme espère de tout son coeur en Jésus, peut-être même en dernier recours, mais toujours est-il qu’ il fait confiance à Jésus, qu’il croit en Lui. Ici l’attitude du fonctionnaire nous montre qu’il ne s’agit pas seulement de voir et d’ entendre mais aussi de croire, d’espérer et de mettre sa confiance en Jésus.

Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges vous ne croirez donc pas » !(v.49)

Jésus certainement nous dit que la vraie foi ne doit pas être fondée uniquement sur des signes et des prodiges, et il va encore plus loin:

« Seigneur descends avant que mon enfant ne meure ! » (v. 49)

« Va ton fils est vivant ». L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit ».(v.50)

L’homme après sa supplication, et après la réponse de Jésus a tout de suite cru. On peut dire, par expérience personnelle, que la parole de Jésus s’impose à nous en une certitude inébranlable. C’est donc au creux de notre coeur que doit s’établir une véritable relation, bien au-delà du visible. Relation qui s’est instaurée entre Jésus et cet homme et a porté du fruit: La Vie donnée

C’est la confiance, la foi inconditionnelle, qui se reçoit, qui se passe de preuves, dès lors que nous nous tournons vers Jésus, qui constitue notre adhésion totale à Jésus.

Aujourd’hui, sans le voir, nous croyons que Jésus est encore et toujours présent à nos côtés, qu’il marche avec nous, qu’il nous parle et qu’il veut notre bien.

« L’homme marcha un jour avant d’arriver chez lui. Il apprit de ses serviteurs que l’enfant était guéri à la septième heure (au début de l’après-midi). Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui et tous les gens de sa maison ».(v.53).

En ce temps de carême, donne-nous Seigneur de te contempler, de te suivre sur ton chemin d’amour pour que nous puissions te rencontrer en notre âme et te reconnaître comme notre véritable Sauveur.

Ghislaine Lavigne


Dimanche 10 mars – 4ème dimanche de carême

Commentaire de l’évangile du jour

« Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez !» (Isaïe 66, 10-11). Ce 4ème dimanche du Carême nous invite à marquer une pause au milieu de notre marche vers Pâques. Tout en nous rapprochant de la Passion de Jésus et de Sa croix, signe de notre Rédemption, la liturgie de ce dimanche nous rappelle que la source de notre salut est un motif de joie pour nous, chrétiens. Nous sommes donc invités à nous réjouir parce que déjà perce la joie pascale, la joie de la Résurrection. Cette joie n’est-elle pas le fruit de l’Espérance ? Et quelle Espérance ! … celle que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle », celle que « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » celle que « la lumière est venue dans le monde », et que « celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (Jean 3 ; 16-21)« Dieu ne réserve pas sa grâce aux parfaits, l’amour se donne sans réserve ; il ne tient pas compte des défauts ou des manques, il passe tout et ne disparait jamais. » (1Corinthiens 13,3) Alors comme Marie au pied de la Croix, nous sommes conviés nous aussi à l’Espérance, celle qui nous permet de rester debout dans l’adversité, lorsque le doute nous assaille, lorsque la fatigue et le découragement nous gagnent … « Mon âme exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite éternité de délice ! » (Psaume 15, 9-11) Faisons nôtres ces versets de louange qui nous ouvrent des chemins de Vie !

« Dieu a tellement aimé le monde… » Avec toute l’Eglise, je me réjouis de reconnaître cet amour infini de Dieu notre Père pour le monde que nous habitons, pour Sa création et pour chacune et chacun de ses habitants.

Danielle Schuck


Samedi 9 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » (Lc 18, 9-14)

L’évangile du pharisien et du publicain nous est familier. Plutôt que de voir deux personnes distinctes, qui certes, existaient du temps de Jésus, écoutons la tentative de Luc de figurer notre relation à Dieu.

Il y a quelque chose chez le publicain qui semble déterminant. Il coïncide dans l’instant de sa prière avec son être profond, c’est suffisamment rare pour être signalé. Son repentir est une reconnaissance humble et sincère de son péché, de sa vie coupée de Dieu. Il se sait vivre cette réalité. La réussite temporelle de sa vie accapare tout, y compris Dieu, ne lui laissant finalement plus de place. Cette vérité du cœur faisant sienne sa faiblesse est frappante. Le cœur se réconcilie avec sa faiblesse et ses limites, l’image idéalisée de soi tombe pour vivre l’expérience spirituelle de la rencontre avec Dieu, « Ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu » (1Co 15,10) Le vrai repentir n’a rien à voir avec le sentiment de culpabilité. Il est ici accueilli dans l’amour et une infinie gratitude, libératrice pour le cœur et la vie tout simplement.

Le pharisien est, quant à lui, enfermé dans l’image idéalisée du bon croyant. Il se soumet à un rigorisme religieux. Du point de vue extérieur, cet homme est parfait, il se tourne quotidiennement vers Dieu, prie, jeûne et fait l’aumône. Cependant, sa capacité à juger l’autre et à se considérer meilleur par ses pratiques religieuses et son adhésion de foi est dérangeante. Quelle est la disposition de son cœur vis-à-vis de Dieu et du frère ? Est-il libre et son cœur aimant? Il ressemble à un religieux scrupuleux, écrasé par la censure intérieure et enfermé en lui-même. Nombreux sont les passages dans l’évangile où Jésus interpelle les pharisiens aptes à laisser mourir le frère au profit d’une observance stricte de la Loi.

Ne soyons pas dupe sur nous-même et notre relation au Seigneur. Nous nous reconnaissons au travers du publicain plus aisément que du pharisien mais l’arrogance et le mépris sont aussi nôtres tellement convaincu de faire tout pour Dieu. Demandons la grâce de l’Esprit, qu’elle nous purifie de notre suffisance et nous apprennent à voir dans notre faiblesse la chance de Dieu qui se présente et prend les choses en main « Ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu » (Rm 8,14)

Myriam DUWIG


Vendredi de la 3è semaine du Carême

Commentaire de l’évangile du jour : « Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur : tu l’aimeras. » (Mc 12,28b-34)

Il me semble pour le moins que personne n’a eu le courage d’interroger Jésus ! Le docteur de la Loi lui pose une question mais n’attend pas de réponse : il veut embarrasser le Seigneur ! Les rabbins de l’époque, du moins certains d’entre eux, soutenaient qu’il fallait observer scrupuleusement les préceptes, qu’il n’y en avait pas un plus important que les autres.

Jésus, cependant, aide le malheureux à réfléchir sur ce qu’il y a d’essentiel dans la surabondance de préceptes et il rapporte, à juste titre, le Shema , la prière la plus importante pour les Juifs, celle qui commémore la présence de Dieu et un autre commandement, considéré comme essentiel par l’un des rabbins les plus suivis de l’époque, Hillel.

Ayant reçu la réponse, Jésus le congédie : bien, bien fait, vis ce que tu as dit. Que c’est embarrassant ! Parfois nous aussi réduisons la foi à des dissertations, à de grandes conférences, à des théories théologiques, sans laisser la Parole de Dieu féconder et changer nos vies… Puissions -nous ne pas tomber dans la tentation à réduire la foi à la théorie mais appliquons-la dans le concret de nos choix, afin pour ne pas faire comme le théologien de l’Évangile d’aujourd’hui, qui doit admettre qu’il n’a pas encore commencé à apprendre à aimer…

Emmanuel A.


Jeudi 07 mars

Méditation de l’évangile du jour« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Lc 11, 14-23)

L’exorcisme opéré par Jésus dans l’évangile de ce jour permet de redonner la parole à un homme affligé d’un mutisme occasionné par un démon. Ce geste va susciter une double critique : les uns le traitent de Béelzéboul et les autres réclament un signe venant du ciel de sa part pour le mettre à l’épreuve. Les détracteurs de Jésus l’accusent d’user de pouvoirs démoniaques pour réussir ses exorcismes. Mais Jésus récuse l’accusation d’exorcisme accompli par Béelzéboul. Il montre plutôt que la division conduit à la destruction et Satan ne peut le tolérer dans ses propres rangs. C’est donc Dieu qui est le véritable acteur dans les exorcismes opérés par lui et par les disciples de ses accusateurs.

L’originalité des exorcismes de Jésus est affirmée dans les versets 20 à 23. Il s’agit d’abord du « doigt de Dieu ». Cette expression trouve son origine en Ex 8,15. Elle désigne l’intervention concrète et directe de Dieu dans le monde. Ensuite il y a le je de « j’expulse les démons ». Ce je solennel de Jésus montre que c’est par son action puissante que le Règne de Dieu vient jusqu’à ses interlocuteurs. L’argument suprême qui montre donc que Jésus n’agit pas au nom de Satan, c’est que sa prédication porte sur le Règne de Dieu, ce qui est tout le contraire d’une apostasie. Ce Règne qui est l’action agissante de Dieu n’est plus seulement à venir pour ceux qui entourent Jésus, œuvre parmi eux sous leurs yeux. Pour le concrétiser, Jésus donne une parabole qui exprime sa victoire sur Satan.

L’acte prodigieux posé par Jésus suscite deux réactions contradictoires : l’admiration d’une partie de la foule et le refus de certains de reconnaître le miracle. La personne de Jésus et son évangile appellent toujours donc à un choix pour ou contre. C’est ce qu’exprime la conclusion du texte évangélique de ce jour : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
»

Le temps de carême nous invite à faire des choix pour progresser sur notre chemin de sainteté. La Parole de Dieu nous propose en ce jour de faire le choix entre deux forces : celle de Dieu et celle de Béelzéboul, ainsi qu’un choix face à deux attitudes : celle « avec » ou « celle » contre Jésus. Celui qui refuse de choisir Jésus reste dans l’aveuglement, signe des ténèbres. Par contre celui qui choisit le Christ reste dans la lumière, car « Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. » (1Jn 1,5). Pour ou contre, lumière ou ténèbres ? Il s’agit de bien choisir « son camp ». Jésus ne parle ni de croire en lui, ni même de l’aimer, mais « d’être » avec lui, d’être uni à lui, d’être dans la lumière. Il n’y a que dans cet « être avec lui » que nous pouvons vivre le rassemblement, l’unification et la reconnaissance, tandis qu’être « contre lui » disperse, divise, condamne à l’errance.

Entrons dans ce chemin d’alliance qui oriente notre cœur vers la lumière, nous relie les uns aux autres, donne tout son sens à notre agir, nous transforme en êtres d’action de grâce conscients d’avoir tout reçu.

P. Athanase Belei


Mercredi 6 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand » (Mt 5, 17-19)

Sur la montagne, Jésus enseigne aux foules la nouveauté du message chrétien à travers les Béatitudes devançant ce rappel que la Loi confiée à Moïse existe. Il pose ainsi le rapport de notre foi avec la Loi. Ainsi l’apôtre Paul dans  Galates 3,5 dit “Celui donc qui vous prodigue l’Esprit et opère parmi vous des miracles, le fait-il parce que vous pratiquez la Loi ou parce que vous croyez à la prédication.” Observer la Loi ne définit pas la foi, cela ne confère aucune légitimité devant Dieu mais elle vient du sang de Jésus. Si la Loi était salutaire, il n’y aurait pas eu besoin du sacrifice du Christ à la croix. Le chrétien est justifié par la foi en Christ.

Jésus nous montre que la loi repose sur deux commandements fondamentaux : l’amour de Dieu et du prochain comme une mise en lumière des lois divines données au Sinaï. Jésus a conduit toute la loi à son accomplissement en homme parfait, il pouvait mourir en recevant le poids de nos péchés à la croix et nous donner le bénéfice de sa vie juste. Les sacrifices de sang ne sont plus nécessaires car Lui, notre Pâque, a été immolé puis ressuscité. Paul, son prédicateur, dans Galates 6,2, nous invite : “Portez les fardeaux les uns les autres et accomplissez ainsi la Loi du Christ”, non pas une liste de préceptes mais l’idéal de la vie humaine tel qu’il est incarné dans la personne du Christ.

Avec le don de l’Esprit saint, portons avec Lui le “joug” de la Loi qui devient un “fardeau léger” (Matthieu 11,30).

                                                                                                                  Alain De Vos

 

 


Mardi 5 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère » (Mt 18, 21-35)

L’Évangile d’aujourd’hui commence benoîtement et finit terriblement. Pierre et Jésus débattent du pardon entre frères, avec une proposition très raisonnable, voire généreuse, de la part de Pierre – pardonner sept fois -, et surenchère du côté de Jésus – 70 fois sept fois. Le débat est courtois et peut sembler un peu puéril. Mais Jésus enchaîne avec une parabole qui n’a plus rien d’un enfantillage – peut-être a-t-il perçu notre amusement et celui de ses auditeurs ? Il y est question de sommes d’argent colossales, d’esclavage, de tentative de meurtre, d’emprisonnement, de trahison, d’être livré aux bourreaux – là, je m’interroge : comment le fait d’être livré aux bourreaux peut-il rembourser une somme d’argent ? Et enfin, la terrible conclusion : voici le sort qui nous attend si nous ne pardonnons pas du fond du cœur à notre frère.

Je crois, chers lecteurs, que Jésus cherche à nous dire quelque chose de capital. Je dirais qu’il insiste lourdement et que la question du pardon dû aux frères lui tient particulièrement à cœur.

À ma connaissance, c’est la troisième fois depuis le début du temps béni du Carême que nous sommes appelés à pardonner du fond du cœur à nos frères : le jour des Cendres, après l’enseignement sur l’aumône, la prière et le jeûne, nous avons entendu le texte du Notre Père, suivi de deux versets additionnels – « Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. » Mt 6, 14-15 – ; mardi de la première semaine de Carême nous avons entendu à nouveau le chapitre 6 de l’Évangile de St Matthieu, versets 7 à 15 ; et enfin, aujourd’hui le chapitre 18.

Je crois qu’il faut maintenant faire quelque chose. S’attaquer au chapitre des offense, par exemple. Il y a les franches offenses, les insultes lancées en pleine face, qui nécessitent une demande de pardon et un pardon accordé. Et puis il y a les petites offenses qui nous égratignent sans que leur auteur soit conscient de la souffrance qu’elles entraînent. Leur auteur ne demandera pas pardon, forcément, puisqu’il ne sait pas que nous avons été blessés. Et nous lui en voulons, et nous avons tendance à recueillir toutes ces petites offenses pour former un bouquet de ronces monstrueux que nous nous lui restituerons, le moment venu, avec un malin plaisir.

Ou alors, nous pouvons aussi mettre le feu à notre roncier, le regarder disparaître sous l’action du pardon, et franchir allégrement l’espace ainsi dégagé pour rejoindre notre frère.

Marie Julie Leheup


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