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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 10 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)

Ce texte de l’évangile de Luc donne à voir la rencontre entre Jésus, le maître, et dix lépreux, à l’orée d’un village. Les circonstances de la rencontre nous rappellent le statut de ces malades dans la société de l’époque : ils sont bannis de la communauté car jugés impurs et restent à distance du Christ. Et alors qu’ils demandent à Jésus de les prendre en pitié, celui-ci, comme il le fait avec les malades et les infirmes, va les guérir : il les invite à aller se montrer aux prêtres. La guérison arrivera en chemin. Est-ce pour permettre aux prêtres de constater la guérison inattendue ? Ce n’est pas là-dessus que le passage s’arrête. Il arrive souvent que Jésus guérisse les malades sur-le-champ. Or ici c’est en chemin seulement que tous sont guéris. La guérison quelque peu retardée met à l’épreuve la reconnaissance des lépreux ainsi purifiés, car neuf d’entre eux ne reviennent pas sur leur pas ; un seul vient se jeter au pied de Jésus et glorifier Dieu. Et en réponse à cette action de grâce, Jésus a cette parole salvatrice : « ta foi t’a sauvé ». Nous ne pouvons alors plus nous arrêter à la lecture de ce geste de guérison comme un simple geste d’amour, de compassion de la part du Christ face à la misère de l’homme. Le texte nous fait passer du niveau de notre vie terrestre, celui de la guérison, certes miraculeuse, d’une maladie (qui ne souhaiterait pas recevoir la guérison de ses maux et de ses souffrances physiques ?) au niveau de la vie éternelle à laquelle il nous appelle.  Par la guérison du Christ, le lépreux peut espérer retrouver la vie des hommes, en communauté. Par son action de grâce et son témoignage de foi, lui qui était condamné à une vie misérable éternellement se rapproche de la vie éternelle ! Et nous, qui sommes aussi pécheurs, que demandons-nous à Dieu ? Si notre prière est souvent une prière de demande, alors n’oublions pas de demander la foi !

Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma Foi ! Bienheureux Charles de Foucault.

Heloïse Parent


Mardi 9 novembre

Commentaire de la première lecture: « J’ai vu l’eau qui jaillissait du Temple, et tous ceux que cette eau atteignait étaient sauvés » (Antienne Vidi aquam) (Ez 47, 1-2.8-9.12)

Lorsque je lis cet extrait du livre du prophète Ezékiel, j’ai le sentiment d’entrer véritablement en relation avec cet homme d’un autre âge. Ou plutôt, j’arrive rapidement à la conclusion que notre façon de penser, à tous les deux, est extrêmement différente, et que nous partageons une opposition constructive.

Je suis toujours admirative devant les productions écrites des techniciens. Quel souci du détail, quelle attention dans la description de ce qu’ils contemplent ! Je ressens le profond désir du narrateur de rendre visible pour son lecteur, par l’intermédiaire de ses mots, ce qu’il a observé. De mon côté, lectrice des centaines d’années plus tard, je m’applique, j’essaie de rester méthodique dans la représentation mentale de ce que je lis : je vois la Maison, l’eau qui jaillit vers l’orient puisque la façade est à l’orient – jusque là, ça va, je suis, je comprends Ezékiel. Mais je décroche lorsque l’eau descend « de dessous le côté droit de la Maison, au sud de l’autel », et pire encore, lorsque Ezékiel sort de la maison, et voit l’eau qui coule du côté droit : ça y est, je suis perdue, c’est irrémédiable, et je lis la suite comme un mode d’emploi rédigé en néerlandais, en survolant. Ma représentation mentale de la Maison est bancale et ressemble à une construction de Numérobis, l’architecte préféré de Cléopâtre dans les aventures d’Astérix – et je me demande bien pourquoi Ezékiel n’a pas dessiné un plan !

Voilà, je suis inquiète : l’enseignement contenu dans ce texte va-t-il m’échapper ? Vais-je passer à côté du message qu’Ezékiel, le prophète, a reçu pour mission de délivrer et que l’Eglise nous propose à méditer aujourd’hui où nous célébrons la dédicace de la basilique du Latran ?

Heureusement, la suite du texte vient remédier à mes insuffisances de lectrice. L’eau qui assainit la mer Morte, qui favorise la vie et la croissance des animaux : voilà une image qui me parle. Et les arbres fruitiers ! Ils sont tout bonnement merveilleux. Leur feuillage qui ne se flétrit pas, leurs fruits qui se renouvellent tous les mois, leurs feuilles qui guérissent : c’est comme un retour au jardin originel, c’est l’arrivée dans le royaume de Dieu, la Jérusalem céleste.

L’eau du ruisseau, qui donne la vie en abondance, dans une abondance telle qu’elle dépasse les limites de la botanique terrestre, c’est l’Esprit de Dieu qui souffle dans nos églises bien imparfaites, dans notre Eglise construite par les Apôtres et par le peuple de Dieu : que cet Esprit souffle sur nous, qu’il nous conduise toujours plus loin, jusqu’à « la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut » (Ps 45) !

Marie Julie Leheup


Lundi 8 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras » (Lc 17, 1-6)

C’est le mot intensité qui vient à l’esprit alors que Jésus invite à réfléchir par son enseignement sur trois composantes : le péché et son degré, le pardon et son inlassable répétition, puis enfin l’augmentation de la foi pour tenir avec l’Esprit saint la garde du cœur, la vigilance.

Dans le monde qui nous entoure, le mal est présent ; Jésus le sait et dit l’inévitabilité des scandales.    « Ils secrètent en quantités croissantes l’envie, la jalousie, le ressentiment, la haine, toutes les toxines les plus nocives non seulement pour les antagonistes initiaux mais pour tous ceux qui se laissent fasciner par l’intensité des désirs rivalitaires » écrit René Girard. Principe d’une escalade, d’une surenchère si contraire à l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes que nous préférons l’écarter de notre conscience et faire comme s’il n’existait pas, tout en sachant qu’il existe. A la gloire qui vient de Dieu, invisible en ce bas monde, le grand nombre préfère la gloire qui vient des hommes, celle qui multiplie les scandales sur son passage.

Le scandale se définit comme le comportement incitant un croyant à se détourner de Dieu. Satan cherche à le faire auprès de tous et par tous les moyens. Dans une radicalité hyperbolique, Jésus donne la solution pour laquelle il vaudrait mieux être jeté dans la mer avec une meule au cou que de scandaliser un de ces petits (ou encore se couper la main, le pied, s’arracher l’œil dans d’autres versets évangéliques). Ce petit qu’il prend toujours en exemple et qui n’est autre qu’un homme redevenu enfant (naître à nouveau). Mais réellement, c’est le pardon qui distingue sa proposition et son action.

C’est pourquoi Jésus nous appelle à la vigilance, veiller à ne pas être une occasion de chute et s’éclairer à la lumière de la Parole de Dieu. Agir avec sévérité pour soi mais être indulgent envers son frère qui se repend sincèrement, authentiquement, autant de fois que nécessaire comme Dieu est miséricordieux pour nous-même.

C’est dans une obéissance non inquiète et le discernement, confiant dans la volonté de Dieu, que nous pourrons accomplir ce qu’il demande de nous sans question de grande ou petite foi.

Seigneur que ton Esprit saint me guide tout au long des jours et affermit ma foi en Toi.

                                                                                                                                              Alain De Vos


Dimanche 7 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)

Exister par le regard des autres ou vivre pour donner, pour se donner soi-même !

Jésus dans le Temple observe et analyse le comportement de ses contemporains pour mettre en relief ce qui constitue finalement le soubassement de nos existences. Qu’est-ce qui donne de la consistance à notre vie ?

Devant la fragilité de nos existences, l’imprévisible des événements, la tentation de trouver une « assurance tout risque » à tout prix guette chacun d’entre nous. Certainement que ce travers est d’autant plus dangereux quand nous évoluons dans des existences à l’abri du besoin. La richesse, qu’elle soit matérielle, mais il en va de même pour des richesses plus intellectuelles (culturelles, relationnelles, spirituelles mêmes), peut nous bercer d’illusion. Nous sommes à l’abri du besoin, nous ne dépendons de personne, et même notre situation provoque l’admiration ou l’envie, manifestant à tous que nous avons réussi, du moins à vues humaines… trop humaines.

Les rudes paroles que Jésus tient à l’encontre de ces personnes sont là pour nous rappeler qu’un tel chemin n’est qu’une impasse. Ce n’est pas ainsi que nous atteindrons la vie plénière et réussie à laquelle nous aspirons. Aucune de ces richesses ne peut nous apporter cela. Mais alors quelle est la voie à suivre ?

Jésus en portant son regard sur l’attitude de cette pauvre veuve ne cherche pas à exalter la misère, la pauvreté et l’indigence qui devaient certainement être le quotidien de cette femme, mais en mettant en lumière le sens du geste qu’elle pose, Jésus souligne l’importance fondamentale du don pour entrer dans ce chemin. Donner, donner même de son essentiel n’est pas une injonction morale à laquelle il faudrait consentir pour éviter les flammes de l’enfer, mais c’est la condition qui nous permet de dégager en nous de l’espace et rend alors possible l’accueil de cet unique nécessaire, que rien ne pourra nous procurer, si ce n’est Dieu seul.

La pauvreté, la pauvreté du cœur est la condition pour éprouver cette vérité centrale : sans l’expérience de notre manque, que rien ni personne ne peut combler, il ne peut y avoir de relation qui s’établit avec Dieu, le seul qui peut venir habiter ce manque, non pour le combler, mais pour nous inviter à le suivre sur ce chemin du don.

Abbé Pierre Guerigen


Samedi 6 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour : « Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? » (Lc 16, 9-15)

Deux maîtres : Dieu et l’argent. Jésus dit : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Jésus demande-t-il à chacun de nous de faire un choix entre Dieu et l’argent ? Nous demande-t-il de choisir Dieu et de renoncer à l’argent ? Même si nous savons que nous devons choisir Dieu, refuser l’argent n’est pas une chose facile à faire, presque impossible. Sans argent, une vie précaire nous attend. Jésus veut-il que nous soyons affamés et misérables ? Certainement pas.

Alors, que veut dire Jésus ? Que veut-il que nous fassions ?

Souvent nous pensons simplement à l’argent comme un moyen, un outil d’échange, un moyen d’améliorer notre vie, comme notre « serviteur ». C’est juste une petite partie de la vie, ce n’est pas tout. Certainement, personne ne pense qu’il est son « maître ». Cependant, penser ainsi est une chose, la réalité en est une autre. Jésus dit dans l’évangile qu’il existe des gens qui mettent l’argent au même niveau que Dieu. Il y a des gens qui sont des serviteurs de l’argent, le considérant comme ce qui est tout. Il y a des gens qui font tout pour gagner de l’argent, et quand ils sont riches, ils sentent qu’ils n’ont rien à manquer. Dans la société actuelle, beaucoup de gens réclament aussi qu’ils ont besoin d’argent, mais pas de Dieu.

Mais ils oublient que l’argent n’est que temporaire, éphémère. Comme le gérant malhonnête (cf. Luc 16,1-8) qui pense avoir une vie bien remplie et n’a rien à craindre. Il pense que la richesse est à lui. Il pense qu’il est le maître de l’argent, mais en réalité il devient son « esclave ». Il oublie sans doute qu’il a un vrai maître jusqu’au moment où il est appelé par son maître qui l’informe qu’il va perdre son « poste ».

En effet, l’argent, les biens, les talents, tout ce que nous avons, ne nous appartiennent pas. Nous ne sommes que des gérants. Nous ne sommes pas des maîtres. Dieu est le vrai maître. Il est notre maître et aussi le maître de tout ce que nous avons. Ces belles paroles se trouvent dans un chant vietnamien : « Tout est don de Dieu. Donc, je n’ai rien à garder pour moi. Tout, par amour, Dieu me donne. Donc, je ne suis qu’un gérant. Je serai un serviteur fidèle quand chaque jour je sais partager. Je serai un serviteur déloyal quand ses faveurs je garde pour moi. »

Paul Van Doan NGUYEN


Vendredi 5 Novembre

Commentaire de la première lecture : « Ministre du Christ Jésus pour les nations, afin que l’offrande des nations soit acceptée par Dieu » (Rm 15, 14-21)

    Moi-même, je suis convaincu, mes frères, que vous êtes pleins de bonnes qualités, remplis de toute connaissance de Dieu, et capables aussi de vous reprendre les uns les autres. Mais je vous ai écrit avec un peu d’audace, comme pour raviver votre mémoire sur certains points, et c’est en raison de la grâce que Dieu m’a donnée. Cette grâce, c’est d’être ministre du Christ Jésus pour les nations, avec la fonction sacrée d’annoncer l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit acceptée par Dieu, sanctifiée dans l’Esprit Saint.

    Je mets donc ma fierté dans le Christ Jésus, pour ce qui est du service de Dieu. Car je n’oserais rien dire s’il ne s’agissait de ce que le Christ a mis en œuvre par moi afin d’amener les nations à l’obéissance de la foi, par la parole et l’action, la puissance des signes et des prodiges, la puissance de l’Esprit de Dieu.

    Ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu’à la Dalmatie, j’ai mené à bien l’annonce de l’Évangile du Christ. Je l’ai fait en mettant mon honneur à n’évangéliser que là où le nom du Christ n’avait pas encore été prononcé, car je ne voulais pas bâtir sur les fondations posées par un autre, mais j’ai agi selon qu’il est écrit : Ceux à qui on ne l’avait pas annoncé verront ; ceux qui n’en avaient pas entendu parler comprendront.

Alors que les évêques de France sont réunis à Lourdes pour évoquer l’avenir de l’Eglise en France, suite au rapport de la CIASE, mais aussi dans la proximité avec les plus pauvres, la liturgie nous livre aujourd’hui une méditation sur le ministère apostolique. Saint Paul utilise ici un terme que le pape François aime à mettre en lumière : l’audace ! « Je vous ai écrit avec un peu d’audace » affirme St Paul, en expliquant au nom de quoi il ose parler de cette audace : « c’est en raison de la grâce que Dieu m’a donné« . Certes, vous allez me dire, c’est assez présomptueux de parler ainsi. Mais c’est aussi réaliste. Car l’audace, la parrhésie pour reprendre le terme grec (même si ici c’est l’un de ses synonymes qu’on ne trouve que 4 fois dans le nouveau testament), c’est cette capacité à parler avec vérité, à oser parler dans le don de l’Esprit. Et c’est ce que fait Saint Paul, en se prenant comme modèle, ce qui est pourrait passer pour de la vantardise, alors qu’il ne s’agit que d’un style littéraire (la périautologie !). Paul rappelle donc, à partir de son expérience, les conditions d’exercice du ministère des apôtres.

Tout d’abord partir toujours de la Révélation, c’est à dire de ce que le Christ nous a dit de Lui. Voilà qui permet certainement de poser les bases de cette Eglise du Christ que tous, comme ministres ou plus largement comme baptisés, nous voulons servir. Partir de cette révélation, et la dire, la transmettre par les paroles et les actes. Retourner aux fondamentaux en quelque sorte.

Mais aussi oser témoigner par « la puissance de l’Esprit de Dieu« . C’est ici que l’on retrouve la parrhésie. C’est à dire cette parole dite en vérité, sous l’impulsion de l’Esprit. Une parole qui peut déranger, comme celles que l’on a entendu de la bouche des victimes qui ont témoigné dans le rapport de la CIASE ou à Lourdes. Une parole qui nous oblige à la vérité, à laisser l’Esprit prendre les rênes !

Un témoignage auprès des périphéries, en sortant de notre zone de confort, de nos sacristies et de nos églises. L’entre-soi est mortifère. Car nous nous soutenons peut-être, mais nous pensons semer alors que le terrain a déjà été cultivé pour reprendre une image agricole, comme Jésus l’a fait si souvent. Oser aller vers les autres pour dire notre foi, c’est essentiel, car « la tâche d’évangéliser tous les hommes constitue la mission essentielle de l’Eglise (…) Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde » (Evangelii Nuntiandi 14)

Stéphane Jourdain

 

 


Jeudi 4 novembre

Commentaire de l’Evangile du jour :

    En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
    Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
    Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.

    Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
    Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

L’accueil que Jésus réserve aux pécheurs dans l’évangile suscite une vive critique des pharisiens et des maîtres de la Loi. Cet accueil est pourtant un signe tangible de la tendresse de Dieu. L’évangile que Jésus nous propose n’est pas pour les purs et les parfaits. Il est une « Bonne Nouvelle » pour les pécheurs.

En effet, Jésus n’est « pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » (Lc5,32). La tentation des pharisiens réside dans le fait qu’ils croient que l’homme religieux doit se séparer non seulement du péché mais aussi du pécheur. C’est ainsi que leur « pureté religieuse » les conduit à cultiver la ségrégation, l’hostilité et l’éloignement du pécheur alors que Jésus lui veut l’association, l’hospitalité et le rapprochement. C’est pourquoi il accueille les publicains et mange avec eux. Le Christ invite donc les responsables religieux à changer leur attitude envers les pécheurs. Leur tendre la main ressemble plus à Dieu que se tenir loin d’eux. Devant la femme adultère, Jésus avait proposé la solution suivante : que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui lance la première pierre ; ils avaient parfaitement compris, et ils s’étaient retirés, les uns après les autres, en commençant par les plus vieux. (Jn 8, 7-9).

Un des fruits de l’incarnation de Jésus a été la vie en abondance qu’il a apportée à l’humanité. Cette vie passe par le pardon accordé à chaque homme et à chaque femme qui reconnaît l’amour de Dieu. Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse. Il est le le Père de tous et il ne marginalise personne. Il se réjouit lorsqu’un pécheur est sauvé et le restaure à sa dignité de fils ou de fille de Dieu.

Le fruit produit par cet accueil est la conversion du pécheur qui constitue le motif de la joie des anges dans le ciel. Et ce ciel de Jésus est le ciel de pécheurs convertis et pardonnés.

P. Athanase Belei

 


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