Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 27 janvier

Lecture du jour : « Il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie » (He 10, 11-18)

En parcourant la lettre hébreux et le psaume de ce jour, j’ai été interpellé par le fait que le mot « prêtre » revienne dans ces deux écrits.

La notion de prêtre est ici associée à la notion de sacrifice et au salut. C’est pour moi une invitation à tourner mon regard vers le ministère de nos frères prêtres.

Dans l’ancien testament, ils effectuaient des sacrifices à Dieu en vue du salut de peuple. Ils étaient donc les intermédiaires de ceux qui imploraient le pardon par leurs offrandes sans cesse renouvelées.

Le Christ est venu radicalement changer la notion de sacrifice en effectuant le seul et l’unique, le don ultime, seul capable de nous sauver véritablement et pour toujours.

Les apôtres, institués par Jésus, puis les prêtres à leur suite, deviennent alors les témoins du seul vrai sacrifice. Au travers des sacrement, en particulier celui de l’Eucharistie, le Christ se rend présent pour nous et renouvelle le don de son amour. Ainsi les prêtres nous annoncent sans relâche la bonne nouvelle : nous sommes sauvés.

La lettre aux Hébreux a été écrite devant le découragement et le relâchement de leur foi. Elle invite à la persévérance et rappelle le cœur de notre foi : le Christ.

Alors nous aussi nous sommes invités à raffermir notre foi, et à replacer Jésus au cœur de notre vie. Comme Dieu sait que nous avons besoin de guides sur notre chemin, il a institué les prêtres. Rendons grâce à Dieu en ce jour pour sa prévoyance et le don du ministère sacerdotal.

Pascaline Furet


Lundi 25 janvier

Première lecture (Ac 9, 1-22) : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations »

L’expression « chemin de Damas » désigne un grand bouleversement dans une vie, un changement d’orientation radical. Une personne change de cap, chérit maintenant ce qu’elle combattait avant. Cela fait référence à « la conversion de Saul » tirée d’ Ac 9, 1-22,  notre première lecture. Saul de Tarse le persécuteur des disciples devient Paul, l’apôtre le plus zélé, portant la Bonne Nouvelle du Christ Jésus aux nations.

Suite à une rencontre, celle du ressuscité, il connaît un avant et un après. Cette théophanie provoque le terrassement de Saul éblouit par la lumière et certainement encore plus stupéfait par les paroles : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes » Il sera conduit à Damas où il restera trois jours, privé de la vue et sans manger ni boire, en attente de ce qu’on lui dira de faire, en attente de son relèvement.

Ananie, l’un des disciples que Saul comptait ramener enchaîné à Jérusalem, celui qui représente l’Église locale, entend lui aussi le Seigneur dans une vision. A l’appel de son nom, il répond : « Me voici, Seigneur », puis il reçoit la mission d’aller chez Jude, rencontrer Saul pour lui imposer les mains et lui rendre la vue. Son objection est balayée par la précision du Seigneur « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. » Il exécute alors sa mission. Pour lui aussi un grand changement s’est opéré envers Saul : plus de peur, pas de reproches ou de condamnation mais un élan fraternel :« Saul, mon frère »

Après l’imposition des mains, rempli d’Esprit Saint, Saul est instantanément guéri, puis il reçoit le baptême. Il s’ouvre à une nouvelle foi, à une vie nouvelle en Christ. Sans plus attendre il proclamera Jésus en affirmant qu’il est fils de Dieu, en démontrant qu’il est le messie, le Christ.

A partir de sa conversion, Saul de Tarse sera désigné par son nom romain : Paul. L’apôtre Paul sera l’auteur de nombreuses lettres aux communautés chrétiennes de son époque, il sera même le fondateur de plusieurs d’entre elles.

Seigneur aide moi à me convertir, à croire en ton Evangile, à en vivre ! Seigneur aide moi à répondre à ton appel, à te faire confiance, à devenir ton apôtre, et comme St Paul que je puisse dire : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. » Seigneur aide moi à me mettre au service de l’Église, au service de mes frères et de mes sœurs.

Béatrice Déom


Dimanche 24 janvier

1ère lecture du jour : « Les gens de Ninive se détournèrent de leur conduite mauvaise » (Jon 3, 1-5.10)

Il avait raison finalement Jonas, quand il s’est enfui. Il avait raison de se dire « Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment ». Malgré sa fuite rocambolesque, et son retour à la mission grâce à l’aide d’un poisson, sa mission est un échec ! Pour lui du moins. Dieu l’a envoyé dire à Ninive – la ville connue pour tous ses péchés, pour son idolâtrie, son refus de Dieu – que c’en était de trop : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. » On imagine la suite. Dieu va punir. Mais Jonas sait au fond de lui que ce n’est pas ce qui arrivera. Alors à quoi bon se fatiguer… Dieu a un cœur d’artichaud, il va se laisser avoir au final… Pourquoi perdre du temps.

L’histoire lui donnera raison. En moins de temps qu’il n’en faut pour parcourir toute la ville, voilà les habitants qui se convertissent, et Dieu qui renonce au châtiment prévu, à savoir la destruction de la ville. Qui c’est qui passe pour un guignol ? Le prophète qui annonce la destruction : Jonas. Parce que Jonas n’a pas appelé à la conversion… Il est juste venu annoncer un cataclysme. Je vous le dis, au vu de sa mission première, c’est un échec. Mais quel échec.

Personnellement, je signe des deux mains pour avoir aussi peu de réussite que Jonas. Qu’à travers ma mission – si j’annonce les flammes de l’enfer – je serai le premier heureux d’avoir eu tord… Sauf qu’on annonce plus ces flammes (enfin moi). On invite à la conversion… Et ce n’est pas plus mal. N’ayons pas une lecture trop fondamentaliste (comme je viens de le faire !) de cet épisode, mais osons y voir la force de la Parole de Dieu à l’œuvre dans le cœur des personnes. Car c' »est ce qu’il nous est donné à voir à travers cet épisode. Comment, à travers nos simples mots humains, Dieu peut toucher le coeur, changer la vie d’une ou de nombreuses personnes.

Ce dimanche, l’Eglise célèbre le dimanche de la Parole de Dieu. L’occasion de nous la réapproprier un peu plus, de voir comment cette Parole a un impact dans nos vies, comment elle nous rejoint, comment nous en sommes les messages… « Le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous » avons nous proclamé il y a moins d’un mois. Le Verbe, la Parole de Dieu, en Jésus, est venu dans notre monde pour se donner à nous, pour se communiquer totalement à chacun d’entre nous. A nous de lui servir de support aujourd’hui pour continuer ce don que Dieu nous fait…

Stéphane Jourdain


Samedi 23 janvier

Evangile du jour : « Les gens de chez lui affirmaient : il a perdu la tête » (Mc 3, 20-21)

La famille de Jésus est convaincue que ce dernier a perdu la raison. Quelle réaction étrange ?

Comment détermine-t-on la folie et doit-on en avoir peur ? Comme toutes les notions associées à l‘esprit, cet état est très subjectif en fonction de notre parcours de vie, de nos mœurs ou traditions, de notre sensibilité et même de notre croyance ! Est-on fou quand on croit en Dieu ? Est-on atteint de folie quand on trouve force et espoir dans le Christ ?

Certains de nos voisins, de nos amis, de nos collègues de travail et parfois même certains membres de notre famille doivent le penser quand vous leur parlez de vos convictions religieuses, quand vous tentez de leur expliquer cette sérénité qui vous habite lorsque vous priez et le plaisir que vous prenez à participer à la messe dominicale avec votre communauté.

Est-on fou quand on prend plaisir à dialoguer silencieusement avec le Seigneur en préparant ses repas ou en effectuant ses tâches ménagères ? Est-on fou quand on confie à Dieu ses proches, les personnes malades ou isolées ou quand on rend grâce au Seigneur de toutes les bontés qu‘il nous apporte ?

Dans tous ces cas, je revendique alors haut et fort ma folie ! Mais ne vous inquiétez pas, mes frères, sur ma santé mentale ! Je préfère de loin cet état de folie plutôt que d‘être jugée apte par ces concitoyens qui privilégient le paraître et le confort superficiel, qui se perdent dans une société de consommation tournée vers l‘égoïsme et la futilité.

N‘ayez pas peur de cette douce folie qui ne nuit à personne mais permet d‘apporter à notre monde la paix, le partage et la tolérance. Accompagnez-moi sur le chemin qui nous mène au Seigneur avec la promesse d‘une gloire à venir encore plus grande.

Sylvie SCHALLER


Vendredi 22 janvier

Evangile du jour : « Être avec Lui pour être envoyé » (Mc 3, 13-19)

Voilà sans doute le double mouvement que nous pouvons constater aujourd’hui… un mouvement constitutif de notre vocation et de notre vie de foi.

A la lecture de l’évangile de ce jour, nous constatons de façon un peu basique que nous passons de cinq à douze ! Au-delà du chiffre en expansion, puisqu’il est plus que doublé, et de la symbolique du chiffre douze qui n’a rien du hasard, c’est bien le mouvement d’appel et d’envoi qui doit retenir toute notre attention.

Ce mouvement si constitutif de toute vie chrétienne authentique, sa définition parfaite, son témoignage aussi !

Être appelé pour être envoyé ! Avons-nous conscience qu’aujourd’hui encore, chaque jour même, Jésus ne cesse de réitérer cette scène d’évangile. Dans le quotidien de nos jours, il nous appel et nous envoie, pour être au milieu du monde signe de sa présence.

L’envoi des Douze n’est pas seulement celui des apôtres. Les 12 tribus d’Israël signifiant donc toute l’Église, l’ensemble du peuple de Dieu don chacun fait partie. A travers les Douze, c’est donc bien toute l’Église que Jésus envoie en mission. Et l’Église c’est nous ! Oui, Nous sommes tous appelés et envoyés… Et même si la tentation est parfois grande de nous « carapater »… de dire je ne suis pas capable, ou je ne suis pas assez cultivé… ou bien de laisser monter en nous une certaine peur qui peut nous paralyser.

Dans notre monde crucifié par la souffrance, la maladie, la violence et la pauvreté, notre mission baptismale qui doit se faire annonce et témoignage d’un Dieu qui aime, est plus que jamais nécessaire. Ne sommes-nous pas envoyés pour « rendre raison de l’espérance qui est en nous ? » (1P 3,15)

Témoigner, prêcher ce n’est pas seulement faire de beaux discours avec effets de manche et envolées littéraires… c’est aussi et avant tout de l’ordre d’un état d’esprit, d’une attitude, d’un comportement. Témoigner c’est adopter une règle de vie qui suscite l’interrogation et oriente ceux que nous côtoyons vers ce Dieu qui nous habite et que nous voulons faire découvrir au monde. Le Christ nous invite tous à aller à la rencontre des autres : Il nous demande de nous bouger pour porter au monde la joie de l’Évangile…jusqu’aux périphéries !

Est-ce que je vis une foi forte, sereine, joyeuse, ou bien est-ce que je présente l’image d’une vie chrétienne affaiblie, déformée par des adaptations de facilité ? Alors aujourd’hui écouterons-nous sa Parole ? Allons-nous nous bouger ? Être appelé, c’est certain ! c’est toute l’œuvre de Dieu, son ADN et son identité profonde.  Mais se laisser envoyer ?

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Jeudi 21 janvier

Evangile du jour : « Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7-12)

Une grande multitude de gens, venus de partout, s’agglutinent autour de Jésus. La foule commence à l’écraser. Ce n’est pas par hasard.

Les gens ont déjà « entendu parler de ce qu’il faisait ». On leur a raconté les miracles que Jésus accomplissait et les paroles qu’il prononçait. Ils viennent pour le voir, pour l’entendre, pour le toucher, pour être guéris. Jésus guérit beaucoup de malades sans rien exiger de leur part, ni profession de foi, ni argent, rien. Jésus guérit gratuitement.

Sa volonté première est de libérer chaque personne du mal qui l’emprisonne. Jésus est libérateur. Jésus possède une force étonnante de guérison, et donc d’attraction car Il est source de toute Vie. Il suffit le toucher pour être vraiment vivant.

 

Seigneur Jésus, donne-nous un cœur ouvert à la libération de tout homme, à la libération de toute sorte de mal. Donne-nous un cœur ouvert et engagé pour la guérison physique, morale, spirituelle de toute personne quelque-soit son origine et sa foi.

Les foules avaient besoin de parcourir des kilomètres pour venir voir Jésus. Moi, je peux faire quelques mètres pour le rencontrer dans nos Assemblées dominicales. Moi, je n’ai même pas à sortir de ma chambre pour lui parler. Je peux le trouver en tout lieu, puisque il est partout présent. Aide-moi, Seigneur, à en prendre conscience !

Cet Evangile (la Bonne Nouvelle) m’est aujourd’hui adressé. Est-ce que je désire toucher le Christ ? Est-ce que j’aspire de toutes mes forces au contact spirituel dans la prière et la méditation, au contact physique avec lui dans la communion, à une rencontre dans les sacrements ?

Seigneur, fais grandir en moi le désir de te toucher ! Et d’être guéri. Pour que je puisse proclamer : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »

Père Joseph


Mercredi 20 janvier

Psaume 110 :  « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melkisédek ».

Melkisedek figure de l’ancien testament, semble surgir de la nuit des temps. Melkisédek occupe très peu de place dans les écrits bibliques, il occupe cependant de par sa consécration une importance capitale pour le peuple de Dieu. Le nom de Melkisédek apparaît dans l’ancien testament à deux reprises :

Dans la Genèse 14, 17, où il est dit que Melkisédek, Roi de Salem (Roi de justice et de paix), bénit Abraham au retour de sa  victoire sur ses ennemis. Melkisedek fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du très haut Maître du ciel et de la terre. Ce texte nous renvoie une image très étonnante : On y voit une préfiguration de la célébration de l’Eucharistie.

Dans le Psaume 110 : Ce psaume a un caractère prophétique, il décrit un roi avec les traits du Roi Messie, un roi engendré par Dieu lui-même et dont le règne n’a pas de fin selon « l’ordre du roi Melkisédek ». Ce roi est sans doute notre Seigneur Jésus Christ.

L’importance qui caractérise Melkisédek, on la retrouve aussi dans la première lecture de ce jour, la lettre aux Hébreux (He 7, 1-3 et 15-17), qui reprend le texte de la Genèse (Gn 14, 17) et le complète.

Pour Melkisédek, on ne parle pas de père ni de mère, ni d’ancêtres, ni commencement ni fin de ses jours. Il est en cela le prêtre qui demeure à jamais, vraie figure du Fils de Dieu. Voici encore quelque chose de très étonnant concernant Melkisédek, s’agissait-il d’un prêtre par excellence ?

Au fil du temps le sacerdoce des Lévites a perdu de sa force, la Loi n’a rien amené à la perfection, elle doit être remplacée. La nouvelle alliance que Dieu va conclure avec son peuple nous est donnée en Jésus.

Jésus est prêtre pour toujours, selon l’ordre de Melkisédek. Dieu en fait le serment. Jésus donne le salut définitif à ceux qui par Lui vont à Dieu.

Ghislaine Lavigne


Partager