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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 17 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Le Créateur du monde vous rendra l’esprit et la vie » (2 M 7, 1.20-31)

A la lecture du texte tiré du 2ème livre des Martyrs d’Israël, nous ne pouvons qu’être admiratifs devant la fidélité à leurs traditions de ces sept frères et de leur mère .En regardant l’espérance sans faille de la maman qui remet les choses à leur vraie place : « C’est le Créateur du monde(…) qui préside à l’origine de toute chose (…) vous rendra l’esprit et la vie », nous passons à une dimension où la confiance et l’espérance nous rendent fidèles à nos convictions, à notre foi. Et la mère de continuer : « Regarde le ciel et la terre avec tout ce qu’ils contiennent : sache que Dieu a fait tout cela de rien…Ne crains pas… » Saint Jean-Paul 2 lui aussi  disait :  «  N’ayez pas peur ». Le comportement du roi Antiocos me rappelle les tentations de Jésus au désert, et plus particulièrement en Matthieu 4 ; v9 , lorsque le diable dit à Jésus : « Tout cela je te le donnerai, si tu te prosternes et m’adores »

Discerner ; c’est l’attitude nécessaire au chrétien pour rester dans la vérité, et, avec l’aide de l’Esprit-Saint, résister à la facilité et à cette impression du « c’est pas grave ». Notre société, aujourd’hui nous baigne dans cette attitude du « tout est permis, rien n’est grave,  l’essentiel est de faire ce que je veux ». Alors oui, le discernement est nécessaire pour éviter de dire, dans la situation décrite, que finalement manger de la viande de porc n’aurait pas été si grave. Ici, plus que la transgression de la loi, c’est la fidélité à leur foi qui est en jeu, de la même manière que Jésus au désert. Mais discerner est exigeant, parce que les outils qui permettent de discerner sont le fait de se laisser guider par l’Esprit-Saint, en acceptant de rechercher par la Parole de Dieu, la prière et en Eglise quelle est la volonté de Dieu pour moi, et à travers moi, pour mes sœurs et frères qui m’entourent.

Alors l’évangile de ce jour nous interpelle sur notre engagement : comme ces serviteurs qui vont s’investir, ou pas, pour leur maître. Nous connaissons la parabole des talents     Mt 25-( 14-30)  La version ici, quoique différente, nous délivre le même message : nous sommes appelés à faire fructifier nos dons, sans nous réfugier derrière une quelconque peur. Oui, ayons confiance et laissons le Seigneur nous guider par son Esprit-Saint.

En résumé, les textes de ce jour nous appellent à discerner au quotidien quelle est la volonté de Dieu, de nous y tenir sans compromis, avec l’aide de l’Esprit-Saint  et d’agir avec nos sœurs et nos frères  pour que la Parole de Dieu soit toujours plus présente dans notre vie et notre entourage à travers nos attitudes et actions. Alors nous serons témoins vivants de Celui qui est la Vérité et qui nous veut heureux. Et le moment venu, Il pourra nous dire aussi : « Très bien, bon serviteur ! »

Gérard Kintzig.


Mardi 16 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)

L’écriture de ce jour nous offre le passage de Zachée que nous connaissons bien. Zachée est collecteur d’impôt et riche, peu religieux, il est catalogué de pécheur par les pharisiens et les scribes ! Ensuite, il n’a vraiment pas de chance car de petite taille, la foule qui se presse pour voir Jésus l’oppresse et l’en empêche. C’est décidément double punition ! Bien que riche et notable, dirions-nous aujourd’hui, cette situation ne lui donne aucune priorité concernant Jésus. Mais la foule, n’est-elle pas aussi celle de ses pensées, passions, souffrances, complexes, blessures avec toutes ces énergies intérieures inconnues ou inconscientes et pourtant bien présentes et agissantes qui l’habitent.

Première observation, Zachée doit faire un effort pour s’en extirper, «il cherchait à voir qui était Jésus » et pour cela il prend de la hauteur et grimpe sur un sycomore. Prendre de la hauteur, se mettre à distance de lui-même, s’écarter de ce qui l’agite au-dedans de lui sans quoi il ne verrait pas Jésus. La volonté de cet homme de voir Jésus est forte et le met intérieurement en mouvement, sans doute cet élan rejoint-il son désir profond d’absolu, le désir de son âme d’être nourrie, rejoignant une quête profonde de sens et d’unification, lui le pécheur !

Deuxième observation, à sa grande surprise, Jésus le voit et l’interpelle comme si Jésus l’attendait et plus surprenant encore, Jésus dit devoir demeurer dans sa maison. Zachée descend vite de son arbre accueillant Jésus avec joie et allégresse. Lui le pécheur, comment une telle chose peut-elle se produire ? Jésus n’a-t-il pas meilleur endroit où demeurer ?

La question qui se pose à cette instant est celle-ci : la foi juive de l’époque mais aussi la foi chrétienne d’aujourd’hui, notre église catholique, offre-t-elle à chacun assez d’espace, de jeu, de place et de joie pour y rencontrer Dieu et cheminer sans être comme les pharisiens, des aspirants à la perfection, à la purification ? Nous ne pouvons que constater son échec d’alors. Jésus ne cesse de dénoncer l’hypocrisie et les mensonges des pharisiens et des scribes.

Alors que se passe-t-il avec Zachée ? Jésus le regarde et l’accueille dans son humanité. Il connait son cœur. Jésus « par-donne », il donne par-delà les apparences, ce que ne peut donner le cœur humain. Si Zachée est pécheur de s’être détourné de Dieu, d’avoir perdu l’axe qui lui permet de grandir, de croître intérieurement, Jésus ne le condamne pas. Le pardon loin d’effacer l’histoire de cet homme et de lui obtenir « une purification de ses péchés », lui donne la rémission. La rémission est en médecine le signe qu’un traitement a abouti et que les cellules cancéreuses bien que toujours présentes sont suffisamment contenues et affaiblies mettant à distance leurs effets nocifs. Elles n’ont pas disparues mais elles n’empêchent plus de vivre. Est-ce pour autant qu’il faut reprendre le cours de sa vie comme avant ?

Le pardon de Jésus et la réaction de Zachée nous donne un indice. Le pardon n’efface pas la faute mais donne de vivre plus loin que la faute commise et donc donne un surcroit de vie pour vivre autrement, pour vivre et se convertir, pour chercher Dieu et vivre en Lui. D’ailleurs Zachée l’a immédiatement compris en répondant presque impulsivement à Jésus « Voici Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un je vais lui rendre quatre-fois plus ». Sa réponse est extraordinaire car non seulement Zachée a compris l’urgence de pauvreté, l’urgence de se désencombrer de lui-même pour faire de la place à Dieu et cela passe toujours par du concret et ici un dépouillement matériel mais que fondamentalement tout le mal comme tout le bien se fait au moyen du prochain, que « nul ne peut faire du bien ou du mal à soi-même sans le faire à son prochain » (Catherine de SIENNE, Dialogue XXIV). C’est alors que Jésus lui reconnait son appartenance à la filiation d’Abraham ! Zachée, lui qui s’est tourné vers Jésus de tout son cœur, est restauré en sa qualité d’héritier des promesses faites à Abraham.

Myriam Duwig


Lundi 15 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je retrouve la vue » (Lc 18, 35-43)

Jésus est en route vers Jérusalem, où l’attendent sa passion et sa mort. Jésus le sait, il l’a même annoncé à ses disciples qui n’ont pas encore compris son message du mystère du passage de la mort à la Vie.

Jésus et ses disciples avancent sur la route, ils arrivent aux portes de Jéricho quand survient un événement :

Un aveugle dont on ne connaît pas le nom, assis au bord de la route, ouvrant grand ses oreilles aux  bruits inhabituels d’une foule qui se déplace, s’informe sur ce qui se passe, et, apprenant le passage de Jésus tout près de lui, se met à crier, à donner de la voix de toutes ses forces pour interpeller Jésus, malgré l’intervention « de ceux qui marchaient en tête » ( V. 39) et qui ne souhaitaient qu’une chose le faire taire.

C’est bien souvent notre tentation de faire taire l’autre à cause de toutes les barrières que nous nous imposons, et qui  nous paraissent conformes à nos idées ou à nos modes de vie. Jésus va bien au-delà de cette attitude, il s’arrête, il a entendu celui qui l’appelait : « Fils de David » et lui demandait : « aie pitié de moi » (V. 38). Cependant Jésus ne se déplace pas auprès de l’aveugle il l’envoie chercher. Voulait-il rendre à cet aveugle sa légitimité, sa dignité d’homme malgré son handicap, face  à tous ceux qui le sommaient de se taire? Voulait-il aux yeux de tous restaurer l’image que l’on a des laissés pour compte ?

Je crois que oui, nous en faisons encore aujourd’hui l’expérience, car nous avons bien souvent à rectifier notre attitude de rejet face à toutes formes de différence et de pauvreté, pour plus de charité et de respect envers l’autre tel qu’il est. Nous pouvons nous rendre compte alors combien une marque d’amour et de considération peut restaurer une personne et lui rendre sa place parmi nous tous, et combien nous pouvons établir entre nous une relation simple et fraternelle.

Jésus s’arrête, Jésus attend celui qui l’invoque et le prie, pour le questionner :« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »(V. 41). et l’aveugle montre encore une fois une grande clairvoyance dans sa confiance en Dieu en reconnaissant Jésus comme Seigneur et répond :« Seigneur, que je recouvre la vue » ! (V. 41).

Le premier visage que l’aveugle voit en recouvrant la vue est celui du Christ, certainement dans un face à face, dans un coeur à coeur  plein de tendresse et d’amour. C’est alors que Jésus envoie l’aveugle : « Va ta foi t’a sauvé »(V. 42).

Dès lors l’aveugle guéri se met à suivre Jésus et devient un de ses fervents disciples,tout  en louant le Seigneur Dieu avec la foule et en le remerciant  pour ses bienfaits.

N’est-ce point une image de notre Église aujourd’hui, cette foule qui reconnaît les merveilles de Dieu grâce à l’enseignement de notre Seigneur Jésus ?

Je crois que oui car l’expérience de la vie en Église montre bien toute cette solidarité, cette charité qui existe entre tous ses membres.

Loué sois tu Seigneur pour toutes les merveilles que tu nous donnes à vivre dans notre quotidien dès  lors que nous choisissons de vivre avec Toi.

Ghislaine Lavigne


Dimanche 14 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32)

Voici venu le moment de mettre en forme quelques mots, fruits de la méditation du « discours apocalyptique », (chapitre 13 de l’Evangile de St Marc), que je me suis engagée à partager aujourd’hui. Texte bouleversant, troublant, décapant dans le contexte actuel. Je ne puis cacher que ce texte a envahi ma prière, mes pensées tout au long de la semaine… Les premiers phrases de Jésus préparent ses disciples à sa venue à la fin des temps dans une description cataclysmique de ce retour… Bien que prononcées par « celui qui est, qui était et qui vient » il y a plus de 2000 ans, elles m’apparaissent comme des plantes vivaces qui fleurissent au terme des hivers même les plus rigoureux, symboles de renaissance, de la vie plus forte que les épreuves.

J’ai entendu en écho les versets lus lors du vendredi saint évoquant la déchirure du voile du Temple au moment de la mort de Jésus. Je me suis sentie invitée à m’agenouiller au pied de ta croix, Seigneur, pour y déposer, aux côtés de Marie, ma colère, mon incompréhension, ma tristesse. Comme à Taizé, lors de l’office de prière de chaque vendredi, j’ai posé ma tête sur ta croix, pour y déposer aussi l’agitation de mes pensées. Je me suis symboliquement agenouillée avec les évêques, réunis à Lourdes au cours de la semaine passée, au pied de toutes les croix, particulièrement celles des victimes de pédocriminalité au sein de l’Eglise, sans oublier celles qui restent quotidiennement en danger dans la société civile, y compris dans leurs propres familles…

J’ai ressenti le besoin de creuser le sens du mot Apocalypse. Dans notre belle langue française, il indique une catastrophe effrayante évoquant la fin du monde. La traduction plus littérale du mot grec nous oriente vers la Révélation Divine, le Dévoilement. Il est curieux de constater que ces deux sens se rejoignent dans les versets du jour. Les astres et les puissances célestes dont Jésus parle ne font-ils pas partie intégrante de nos vies, nous rappelant que dans la tourmente, Il est toujours là ! Ses paroles ne sont pas une prédiction pour un avenir lointain mais l’annonce de ce qui se joue dans la vie de chacune et chacun. Jésus a donné Sa vie pour le Salut du monde, chaque jour il est à l’œuvre pour nous aimer, nous guider, nous relever… et Il reviendra dans la Gloire… n’est-ce pas ce que nous proclamons quand nous prions le Credo ?

Après le temps des larmes, vient le temps de la consolation. J’ai pris aussi le temps de méditer longuement la deuxième partie du texte, de la savourer, de l’accueillir comme un baume apaisant. A l’invitation de Jésus, laissons-nous instruire par la comparaison du figuier : « dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche ». Cette image illustre la saison lumineuse, la saison qui porte du fruit, résultant d’un mûrissement qui demande du temps, de l’attention humaine et des facteurs climatiques favorables. Il me semble discerner des bourgeons, promesse de fruits nouveaux dans les récents travaux de la commission des évêques de France. Les mots Reconnaissance des faits, Responsabilité assumée, Réparation envisagée, sont promesses de Sève Nouvelle… Reste à envisager la Réforme Systémique pour que de telles abominations sont rendues impossibles… pour qu’en Eglise aucun loup ne soit envoyé parmi les agneaux !

Alors que nous traversons « la tempête provoquée par la honte et le drame des abus commis dans l’Eglise sur des mineurs », laissons-nous, membres du clergé et laïcs, encourager par le Pape François « à porter le fardeau avec Foi et Espérance ».

Demandons à l’Esprit Saint de conduire nos évêques « vers les moyens de rendre hommage aux victimes et de les consoler ; d’exhorter tous les croyants à la pénitence et à la conversion des cœurs ; de prendre toutes les mesures nécessaires afin que l’Eglise soit une maison sûre pour tous ; de prendre soin du saint Peuple de Dieu blessé et scandalisé ; enfin de reprendre avec joie la mission, tournés résolument vers l’avenir » (extraits de la lettre du Pape François à Mgr Eric de Moulins Beaufort, 3 novembre 2021)

N’oublions pas de soutenir « fraternellement l’immense majorité de nos prêtres et diacres, qui remplissent leur ministère avec générosité et dévouement, et dont la si belle vocation se trouve malheureusement salie. Ils ont besoin d’être fortifiés et soutenus en ce moment difficile. »

Danielle SCHUCK

 

 


Samedi 13 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager. Jésus ne nous a-t-il pas lui-même donné l’exemple ?

Dans la bible, en effet, nous pouvons voir le Christ prier à te maintes occasions. Lisons quelques passages ensemble :

« Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. » (Matthieu 14,23)

« En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. » (Luc 6,12)

« Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. » (Marc 1, 35)

« Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. » (Luc 5,16)

Et encore, à Gethsémani :

« Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. » (Marc 14,32)

« Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. » (Matthieu 26, 39)

Marthe elle-même nous parle de la prière de Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » (Jean 11, 21-22)

Jésus a prié pour nous :

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. » (Jean 14, 16)

« Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. » (Jean 17, 9)

« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. » (Jean 17,20)

« Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17, 24)

Et Jésus continue à prier pour nous comme nous le dit la lettre aux Romains :

« Le Christ Jésus est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous. » (Romains 8,34)

Oui, Jésus est le Chemin, il nous guide, il a prié, il prie, et il nous invite à faire de même, sans nous lasser, comme il l’a fait lui-même. Comment faire ?

« Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.  Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.  Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. » (Matthieu 6, 5-8)

« Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » (Matthieu 18, 19)

Prier sans cesse, c’est encore ce que nous demandé dans cet autre passage de la Parole :

« Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche. » (1 Thessaloniciens 5, 16)

Frères et sœurs, avec Jésus, ensemble, prions avec les mots mêmes que Jésus nous a appris, prions sans cesse : « Notre Père… »

Françoise Fuchs  


vendredi 12 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « S’ils sont capables d’avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n’ont-ils pas découvert Celui qui en est le Maître ? » (Sg 13, 1-9)

Dieu se laisse découvrir et aimer à travers ce que l’homme vit chaque jour. Ne pensons pas Le trouver ailleurs.  Et les humains sont appelés non seulement à le savoir mais à découvrir Dieu à travers la création dans sa richesse. Se laisser toucher et interpeler par le Créateur à partir de ce que nous voyons et examinons dans la création. Que l’appréciation des créatures nous conduisent à découvrir leur Auteur qui est Dieu et que les créatures ne prennent la place du Créateur dans nos vies : c’est le péché du siècle, apprécier les créatures et même les prendre pour adorables en ignorant Dieu le Créateur de tout, à qui revient toute adoration et gloire.

Bien aimés du Seigneur, les lectures de ce jour nous invitent à contempler la grandeur du Dieu-Créateur, à Le découvrir, Le rencontrer et L’aimer et L’adorer à travers les progrès scientifiques et technologiques. L’homme est en lui-même le signe visible de la rencontre, de la découverte de Dieu quand nous contemplons les talents qu’il déploie pour atteindre le bien, le meilleur. Or le Bien, est le Nom de Dieu. Il est normal dans le cours des choses que celui qui poursuit le bien rencontre ou découvre le Bien qui n’est que Dieu et L’adorer. Il va de soi que nous comprenions que la science est là pour nous conduire Dieu et non nous en détourner. La Parole de Dieu nous interpelle quand nous nous laissons détourner de Dieu sous prétexte de la science. Revenons au Créateur si nous voulons être de vrais scientifiques.

Que le savoir nous rapproche de la Source du Savoir. Que le vrai, le beau et l’extraordinaire en nous et autour de nous, nous conduisent à leur Auteur-Créateur qui est Dieu. Ne nous laissons pas nous détourner du Créateur à cause du beau, du vrai et de l’extraordinaire dans la création dont l’homme fait partie. Plutôt que cela nous conduise à la vraie connaissance de l’Auteur de tout que nous nommons Dieu. Dans le vécu ordinaire de la vie qu’Il rencontre et sauve chacun de nous dans le Christ Jésus. Amen.

Père Benoît SATCHI


Jeudi 11 novembre

Commentaire du psaume du jour: Pour toujours, ta parole, Seigneur. (Ps 118, 89)

Ce verset du psaume 118 que la liturgie propose à notre méditation, résonne en nous en ce jour si particulier, et vient comme illuminer de sa force ce jour de mémoire, ce 11 novembre ou nous pensons à tous ceux qui sont morts au cœur d’un conflit sans précèdent.

Mais c’est aussi dans l’Église le jour ou nous faisons mémoire de Saint Martin de Tours, un vrai ‘bon soldat’ de Dieu tant par son parcours que par son attitude charitable.

Soldat, catéchumène, ermite, apôtre de la charité, fondateur du monastère de Ligugé, évêque de Tours, évangélisateur de la Gaule… son chemin de vie aura été incontestablement un chemin d’Évangile !

Alors nous-mêmes aujourd’hui, sommes-nous obligés d’enfourcher le cheval de la peur et du repli sur soi ou comme nous y invite si justement Saint Martin que nous fêtons aujourd’hui, le cheval de l’Espérance, du don de soi, de la charité et de l’Amour ?

Ne sommes-nous pas appelés plutôt à être source de paix, de sérénité et de force comme nous y invite le psaume de ce jour, et faire le constat lucide qui résulte de notre foi, que malgré les apparences ‘notre terre’ tient bon !

Que Saint Martin nous donne de suivre son chemin de lumière et d’amour, chemin ouvert en partageant son manteau avec les plus petits ; Et qu’il nous donne de devenir par nos propres actes d’Amour de vrais témoins, d’authentiques disciples missionnaires, de vrais témoins d’un évangile qui fait vivre, d’une parole qui se dresse dans les cieux !

                                                                                   Père Jean-Marc ALTENDORFF+


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