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Lundi 8 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras » (Lc 17, 1-6)

C’est le mot intensité qui vient à l’esprit alors que Jésus invite à réfléchir par son enseignement sur trois composantes : le péché et son degré, le pardon et son inlassable répétition, puis enfin l’augmentation de la foi pour tenir avec l’Esprit saint la garde du cœur, la vigilance.

Dans le monde qui nous entoure, le mal est présent ; Jésus le sait et dit l’inévitabilité des scandales.    « Ils secrètent en quantités croissantes l’envie, la jalousie, le ressentiment, la haine, toutes les toxines les plus nocives non seulement pour les antagonistes initiaux mais pour tous ceux qui se laissent fasciner par l’intensité des désirs rivalitaires » écrit René Girard. Principe d’une escalade, d’une surenchère si contraire à l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes que nous préférons l’écarter de notre conscience et faire comme s’il n’existait pas, tout en sachant qu’il existe. A la gloire qui vient de Dieu, invisible en ce bas monde, le grand nombre préfère la gloire qui vient des hommes, celle qui multiplie les scandales sur son passage.

Le scandale se définit comme le comportement incitant un croyant à se détourner de Dieu. Satan cherche à le faire auprès de tous et par tous les moyens. Dans une radicalité hyperbolique, Jésus donne la solution pour laquelle il vaudrait mieux être jeté dans la mer avec une meule au cou que de scandaliser un de ces petits (ou encore se couper la main, le pied, s’arracher l’œil dans d’autres versets évangéliques). Ce petit qu’il prend toujours en exemple et qui n’est autre qu’un homme redevenu enfant (naître à nouveau). Mais réellement, c’est le pardon qui distingue sa proposition et son action.

C’est pourquoi Jésus nous appelle à la vigilance, veiller à ne pas être une occasion de chute et s’éclairer à la lumière de la Parole de Dieu. Agir avec sévérité pour soi mais être indulgent envers son frère qui se repend sincèrement, authentiquement, autant de fois que nécessaire comme Dieu est miséricordieux pour nous-même.

C’est dans une obéissance non inquiète et le discernement, confiant dans la volonté de Dieu, que nous pourrons accomplir ce qu’il demande de nous sans question de grande ou petite foi.

Seigneur que ton Esprit saint me guide tout au long des jours et affermit ma foi en Toi.

                                                                                                                                              Alain De Vos

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