Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Dimanche 22 mai – 6ème dimanche de Pâques

Méditation de la première lecture : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)

Les apôtres et l’assemblée réunie à Jérusalem pour décider si les chrétiens étaient soumis aux obligations de la loi juive ont tranché ! Il suffira de faire le strict minimum de la bienséance (en bref ne pas manger de viande sacrifiée aux idoles, ce qui laisserait croire que l’on est d’accord ave ce sacrifice et donc que l’on reconnaît ces idoles, et s’abstenir des unions illégitimes), et l’affaire est réglée. Adieu les 600 et quelques prescriptions de la loi juive. Voilà les chrétiens débarrassés des obligations du sabbat, de la circoncision…

On pourrait, au premier regard, se dire que c’est un peu facile. On se la coule douce chez nous. Pourtant, à travers ce passage, les apôtres mettent en avant le principe d’inclusion. Le christianisme devient une religion universelle, qui cherche à regrouper tout le monde, et pas à s’adresser à des purs, à des observants. Ce qui est premier, et Jésus le redit dans l’évangile du jour, c’st d’aimer et de garder sa Parole, pour qu’il habite en nous, qu’il nous transforme.

Paul est l’exemple même de cette transformation. Lui qui combattait les chrétiens au nom de son observance de la loi, le voilà qui devient l’apôtre des nations, et qui va sacrifier sa vie (en la donnant par le martyre) pour sa foi. Ce n’est plus une historie de règles à observer, de signes extérieurs qui disent notre attachement à Dieu, mais notre vie donnée qui en témoignera… Du coup, les petites contraintes quotidiennes deviennent accessoires. Aimer, voilà l’essentiel… Et ce sera déjà pas si mal. Du coup, comment ne pas garder ces mots que l’on retrouve à la fin de la première lecture : « Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »

Stéphane Jourdain


Samedi 21 mai 2022

Commentaire de l’Evangile selon St Jean (Jn 15,18-21)« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »

Les paroles de Jésus de ce jour peuvent nous sembler bien différentes et tranchent radicalement de celles des derniers jours.

Nous entendions hier encore une parole fondamentale laissée par Jésus à ses disciples comme un testament : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Aujourd’hui dans les versets de l’Evangile de Jean, qui suivent immédiatement ceux entendus hier, Jésus annonce la haine et la persécution. Lui-même les a subies alors qu’il n’a fait qu’aimer. Et ses disciples nous pourront espérer échapper à ce que leur maître a vécu. Jean prévient que le message d’amour que Jésus commande sera incompris et que les disciples seront haïs par le monde.

Pour comprendre la pensée de Jésus sur le monde, il faut bien observer ce qui est écrit tout au long de l’Evangile de Jean. Ou bien le monde désigne la terre et les hommes qui l’habitent : « je suis venu dans le monde », « le Père a envoyé le Fils dans le monde » ou bien le monde vise uniquement l’ensemble de l’humanité que Dieu veut sauver : « Dieu a tant aimé le monde », « je suis la lumière du monde » ou en bien encore, et c’est le cas dans l’Evangile de ce jour, le monde désigne ceux qui s’opposent au message d’amour de Jésus et donc à l’initiative du Père. On peut parler du monde du refus.

Ainsi cet Evangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde ici représente tout ce qui est péché dans nos vies. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l’intérieur de chaque homme et dans le monde.

Les chrétiens que nous sommes, que je suis, ne peuvent imposer au monde leurs convictions nourries de l’Evangile. Néanmoins, nous pouvons tous et nous devons témoigner au monde de la grandeur de l’amour de Dieu. C’est une mission difficile et exigeante que le Christ nous a confiée, lui qui nous rappelle dans le texte de ce jour « je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ».

Pour nous, dans notre monde occidental, on peut dire que c’est facile d’être chrétiens. Nous ne sommes pas sous le joug de la persécution. Le monde qui nous entoure n’en a souvent rien à faire de Dieu ou de la foi et de fait, ce monde ne nous bouscule pas trop. Au pire, cela nous attire  de la raillerie ou de l’indifférence mais certainement pas de la haine. Mais il faut bien avoir à l’esprit que beaucoup de nos frères et sœurs dans certaines régions du monde livrent un combat continuel et souffrent à cause de leur foi, que ce soit par la persécution, les calomnies et parfois même jusqu’à donner leur vie ! L’appel à s’aimer les uns les autres est presqu’une question vitale pour eux.

Par cet évangile Jésus nous adresse un appel, quel que soit l’environnement dans lequel nous nous trouvons, à vivre notre foi sans tiédeur ni compromissions. Nous sommes appelés à le suivre vraiment, sans savoir particulièrement où cela nous conduira. Il nous appelle non pas pour nous élever contre ce monde ou ceux qui nous entourent, mais pour être présents au cœur de ce monde, être présents au nom même de l’amour de Dieu, pour être missionnaires de son amour.

Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c’est de ne pas faire la volonté de Dieu.

Alors soyons courageux, soyons la lumière du Christ et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière, joie et paix des chrétiens, paix sur le monde ! Laissons l’Esprit-Saint nous transformer et nous rendre capable de louer le Seigneur, de le proclamer et l’annoncer à tous nos frères et sœurs de ce monde.

Claude Thiébaut


Jeudi 19 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 9-11)

« Demeurez dans mon amour » clame avec force l’évangile de ce jour. Cela sonne tel un ordre ou tout du moins une invitation pressante et raisonnable, pleine de bon sens et porteuse de promesse… car la contrepartie ou le ‘deal’ c’est que cela peut rapporter gros ! La joie parfaite, rien que cela ! Imaginez du peu !

Demeurez dans l’amour de Dieu, c’est donc accéder à la joie parfaite ! N’est ce pas plus fort que le plus beau slogan publicitaire ou la plus forte promesse de campagne ?

Car demeurez dans le Christ c’est bien plus qu’un état de vie, c’est une attitude ou un comportement à mettre en œuvre pour tisser une relation authentique et vivre un cœur à cœur généreux avec Dieu au jour le jour.

« Demeurer » implique que l’on reste auprès de quelqu’un. C’est notre persévérance qui nous fera toucher du doigt la paix intérieure, la force de vivre en Dieu, et surtout la joie de son Alliance. Demeurer en Christ c’est vivre ou persévérer en Lui. Mais c’est surtout redécouvrir qu’en Lui se trouve notre véritable joie, notre bonheur sans fin, notre Salut !

Alors tout au long de ce jour, restons plus que jamais ‘branchés’ sur le Christ pour que Dieu demeure en nous comme son Fils demeure dans le Père.

Par notre persévérance, par notre foi, par notre amour, par notre adhésion à son projet de vie pour nous osons tout simplement croire tout comme la petite Thérèse que notre seule vocation c’est l’Amour de Dieu ! « Ma seule paix, mon seul bonheur, mon seul amour, c’est Toi Seigneur ! »

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Mercredi 18 mai

Commentaire des textes du jour :« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Il y a une similitude entre le texte des Actes des apôtres et l’évangile de Jean de ce jour : le disciple du Seigneur ne peut rien faire tout seul.

Dans les Actes des apôtres, la question du respect de la loi de Moïse, qui impose la circoncision, conduit à une vive discussion entre des gens venus de Judée et Paul et Barnabé. La question ne sera pas réglée à ce moment là, mais c’est en se rendant à Jérusalem, chez les apôtres et les anciens, qu’en Eglise, cette question sera examinée.

Dans l’évangile de Jean, Jésus nous dit clairement qu’il est la vigne et nous les sarments : « Le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même »

Et il va plus loin en nous disant qu’il nous faut porter du fruit, si nous ne voulons pas que le vigneron, c’est à dire son Père, Dieu donc, ne nous retranche de la vigne. Et Jésus de continuer : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ».

La lecture des textes de ce jour nous conduit donc à nous interroger sur notre implication dans la vigne , qu’est l’Église :

Quel sarment suis-je ? Quels sont les fruits que je porte dans notre quotidien ? Quelle est ma relation à l’église ? Entrer dans une démarche de foi, est-ce que cela ne va pas forcément me conduire à entrer dans cette Eglise, pour venir me greffer sur cette vigne et pouvoir en recevoir la nourriture dont ma croissance spirituelle a besoin, c’est à dire, la Parole de Dieu, et les sacrements que nous propose l’Église, à commencer par le baptême. Et si je suis baptisé, comment suis-je curieux de cette Parole de Dieu qui vient me nourrir au quotidien ? Comment est-ce que je vis les sacrements que me propose l’Église ? Est-ce que j’ai le sentiment de vivre en Eglise, de faire partie de la communauté des chrétiens de ma paroisse ? Y ai-je ma place ?

Les questions sont multiples, mais être disciple du Christ, c’est forcément ne pas vivre seul. Croire en Dieu, c’est sortir de soi pour aller vers mes frères et avec eux porter cette bonne nouvelle de cet Amour qui a conduit Jésus à aller jusqu’au don de sa vie sur la croix pour que tout homme puisse être sauvé et que nous sachions que notre vie ne s’arrête pas au jour de notre mort. C’est tout le message de la fête de Pâques, que nous avons célébrée récemment. C’est aussi une belle aventure qui nous conduit à la vraie liberté, celle qui nous permet de discerner ce qui a du sens au sein d’une société de consommation effrénée qui ne fait que nous enfermer dans des petits plaisirs instantanés sans fondements. Alors oui, choisir de se mettre dans les pas de Jésus, c’est choisir la vraie vie, celle qui nous donne la joie et le vrai bonheur  dans l’ouverture aux autres et dans un partage véritable. C’est bien là tout le sens que Jésus nous propose dans cette parole :« Je suis le Chemin, la Vérité et la vie ». Alors, bonne route dans les pas de Jésus.

Gérard Kintzig

 


Mardi 17 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)

Il est assez intéressant de tenir ensemble la 1ère lecture et l’évangile du jour. Jésus disait à ses disciples « je vous laisse la paix » ! Paroles pour le moins énigmatiques au regard de toute la lecture du livre des Actes des Apôtres que nous offre le Temps pascal depuis le jour de la résurrection du Christ et de cet épisode particulier où Paul est laissé pour mort. Les disciples comme les apôtres ne cessent d’être confrontés à l’adversité, à la violence aussi bien des Romains que des Juifs, aux persécutions.

Alors de quelle paix s’agit-il ? D’un repos ? Nous assistons depuis la résurrection à un déferlement de témoignages, de signes, de guérisons de la part du Christ puis des disciples et des apôtres. Ils n’arrêtent pas… Regardons Paul qui en quelques versets, laissé pour mort aux portes de Lystres, lapidé par ses frères, se relève « entouré de ses frères » pour revenir dans cette même ville et repartir le lendemain pour Derbé. Puis il revient à Lystres pour annoncer à nouveau la Parole. Le danger est permanent. Il part ensuite pour Iconium et Antioche de Pisidie, traverse la Pisidie pour se rendre en Pamphylie et descendre au Port d’Attalia afin de s’embarquer pour Antioche en Syrie. Alors prenez la carte de votre NT pour vous rendre compte des déplacements de Paul, et tout cela à pied ! Vous en conviendrez que Paul n’arrête pas, que tous les Apôtres depuis le début sont dans une activité apostolique intense qui ne laisse percevoir aucun repos.

Et Jésus de dire à ses disciples : « Je vous laisse la paix et je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ». Mais comment devons-nous entendre ces paroles ? Pour nous qui sommes facilement embourbés dans un matérialisme exacerbé et un peu obsédés par une recherche de sécurités matérielles nous garantissant une certaine « paix », pour nous qui pensons davantage à notre retraite dans 10, 20, 30 ans plutôt qu’à vivre l’instant présent dans une absolue confiance au Christ, il y a de quoi faire le grand écart et souffrir de quelques élongations !

Et Jésus prévient ses disciples « Je m’en vais (…) il vient le prince de ce monde ». Jésus annonce la façon dont il va donner sa paix : en donnant sa vie, non à la manière des sacrifices de la Loi juive, œuvres humaines inefficaces et vaines, mais par amour et librement « il faut que le monde sache que j’aime le Père ». Le Christ prononce ce « oui filial » à son Père « je fais comme le Père me l’a commandé ». Cette obéissance filiale du Christ est comme l’expression concrète d’un amour qui va jusqu’au bout de lui-même et indique que la seule adoration véritable désormais qui intéresse Dieu est le « oui » inconditionnel de l’homme à Dieu, le oui d’aimer, l’adhésion libre de l’amour.

Nous prononçons dans le Credo « le Christ est mort pour nous » ? Mais quel sens accordons-nous à ce « mort pour nous » ? Dans la mesure où nous avons souvent, en arrière-pensée, une représentation faussée d’un Dieu Tout-Puissant qui aurait cette capacité d’intervenir dans nos vies et dans le monde comme il l’entend c’est-à-dire sans notre consentement, nous véhiculons aussi cette idée à mon avis erronée que Dieu aurait livré son Fils pour le rachat de nos péchés rétablissant ainsi sa justice lésée par le péché des hommes. Or Jésus révèle la Toute-puissance de Dieu en tout autres termes : humilité, amour, don de soi, pardon, re-création, don parfait qui se donne librement. Jésus montre Dieu cloué sur la croix – une révolution pour la foi de l’homme juif de l’époque mais aussi pour nous immergé dans une société sécularisée où tout converge vers l’individualisme et l’exacerbation du « je », où Dieu n’est qu’une bouée de secours !

Là, à Pâques, Dieu montre le chemin de Vie : Jésus Christ. Il sort de soi ou meurt à soi (c’est la même chose dit autrement) pour nous faire vivre, c’est cela aimer tel que Dieu aime, c’est mourir à soi, c’est renoncer à exister pour soi et par soi. La paix est à ce prix, la paix intérieure, celle qui s’enracine en Celui qui en nous est plus grand que nous. Regardez les apôtres comme ils sont dans le don de leur vie absolument, sans réserve, sans retenue et sereins, toutes leurs paroles, tous leurs actes prennent racines non en eux-mêmes mais en Dieu qui, par l’Esprit du Seigneur Jésus, est au plus profond de leur être et « travaille avec eux » (Marc 16,20). Plus rien d’eux n’existe ou presque, leur ego demeure bien entendu car ce sont des hommes et des femmes, leur personnalité donne une couleur particulière à leur témoignage, leur charisme laisse une emprunte singulière à leur vie apostolique, mais tout est en Christ, pour la Gloire de Dieu et le salut du monde. Ils n’existent plus pour eux-mêmes ni par eux-mêmes.

La paix est ainsi celle d’aimer absolument, de vivre une fidélité à soi et au Christ sans division intérieure, sans tension, dans une union intérieure absolue. Faire sa volonté propre n’a en somme plus de sens non qu’elle soit absorbée et annihilée par la volonté de Dieu (qui s’imposerait comme extérieur) ou qu’elle n’existe plus devant Dieu mais plutôt telle une communion de volontés où la volonté personnelle s’accomplit pleinement dans l’acte libre d’aimer qui est à la fois renoncement total à soi et volonté d’œuvrer pour que l’autre soit vraiment, absolument jusqu’à accepter de perdre sa vie. C’est un peu comme une communion d’amour entre leur volonté et celle du Seigneur, aimantée par la force de l’Esprit. Plus rien d’eux n’existe en dehors de cette force divine intérieure. Etienne avait « le visage comme celui d’un ange » à l’instant même de sa lapidation (Ac 6, 15).

Les appelés sont nombreux mais le chemin est étroit, en mesurons-nous la grandeur et la force de conversion à laquelle nous sommes appelés ? Il nous faut nous perdre en Dieu, en Christ, accepter ne plus rien savoir, ne plus rien connaître, de ne plus chercher à posséder, à faire, pour vivre, écouter, penser, parler, écrire, aimer selon l’Esprit et alors nous vivrons dans et de la paix du Christ. Combien de morts à nous-mêmes nous faut-il vivre ? Un certain nombre sans aucun doute, mais peu importe, le tout est d’en avoir conscience et d’accepter de vivre toutes celles qui se présentent à nous et sont comme autant d’éveils de notre conscience aux réalités divines de notre existence. Les fenêtres sont à nos maisons ce que la conscience est à notre âme, autant d’ouvertures sur le divin en nous dont les mystères se dévoilent au fur-et-à-mesure de cette progression intérieure et ce détachement de soi. La paix est fruit de l’Esprit nous dit Paul, fruit de ce trésor qu’est le don parfait de soi et qui trouve son expression la plus significative dans l’adversité et son point culminant dans l’amour des ennemis !

Myriam DUWIG


Commentaire de l’évangile du jour: « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)

Dans le message que Jésus adresse à ses disciples, lors de ses adieux, il est  question d’amour : Amour qui unit non seulement les hommes entre eux, mais qui, dans un mouvement de communion unit les hommes à Jésus et à Dieu et unit Dieu et Jésus aux hommes :

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime, or celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai et je me manifesterai à lui.»(Jn 14, 21).

Garder les commandements de Jésus, est-ce là une preuve d’amour ?

Oui certainement, car arriver à prier pour son ennemi, lui pardonner le mal qu’il nous a fait, ne peut se faire sans la participation de Dieu, sans l’amour que Dieu met en nous, sans l’amour et la confiance que nous mettons en Jésus, en Dieu. Si nous répondons à cet amour par notre désir profond de pardonner, ce ne peut-être que dans un mouvement de foi, d’abandon, et d’obéissance à la volonté de Dieu. Les fruits de cet abandon sont toujours : détachement, paix, sérénité, joie.

A la question de Judas (pas Judas Iscariote, mais certainement le frère de Jacques) (Luc 6, 16) :

«  Seigneur et qu’est-il advenu que tu doives te manifester à nous et non pas au monde » ?

Jésus ne répond pas directement, il répond d’une manière plus large en s’adressant à tous ceux qu’il appelle à devenir disciples :

«  Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui, et nous nous ferons une demeure chez lui. » (Jn 14, 23).

Ces paroles s’adressent bien évidemment, encore, à nous tous aujourd’hui, et pas seulement, mais aussi à toutes les générations à venir.

Aimer Jésus c’est aussi garder fidèlement sa parole, c’est tout faire pour la comprendre, et la mettre  en pratique sans cesse, tout au long de notre vie. La Parole doit être pour nous tous une priorité, car elle est tout au long de notre vie chemin de conversion. Elle nous aide à « changer les armes de guerre en armes de paix », elle nous fait aimer, tout simplement aimer, et nous fait vivre de la grâce de Dieu. Le Seigneur ne nous demande rien d’autre  que :« Ce que le Seigneur réclame de toi : respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu »(Michée : 6, 8).

Cette fidélité à la parole de Jésus qui exprime notre amour en réponse à celui du Père et du Fils, fait que nous sommes habités par le Père et le Fils. Il me semble que c’est le propre de tous les saints.

Ce qui est sûr c’est que cette sainteté, cette divinité nous la portons tous en nous. Dans nos manquements, grâce au Christ nous avons l’assurance de ne jamais être abandonnés, nous avons l’assurance que Dieu dans sa grande Miséricorde, nous relève à chaque fois que nous chutons.

« Mais le Paraclet l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, Lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »(Jn 14, 26).

Après le départ du Christ vers le Père,  ceux qui continueront à aimer Jésus et qui vivront de ses commandements et de sa parole, recevront l’Esprit Saint : Grâce de Dieu qui est Esprit de Vérité et de force, qui va continuer en nous l’œuvre accomplie par Jésus. Esprit Saint qui a  inspiré les prophètes, qui aujourd’hui nous inspire, nous éclaire, nous aide à perfectionner notre connaissance de Dieu, nous rend conscients de la présence et de l’amour infini de Dieu et de Jésus.

Prions l’Esprit Saint de nous éclairer, de nous enseigner, et de nous aider à vivre dans l’amour du Père, du Fils et de nos frères. Amen

Ghislaine Lavigne


15 mai 2022 : 5ème dimanche de Pâques

Commentaire de la première lecture :« Ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux » (Ac 14, 21b-27)

Ce temps de Pâques est un temps où nous sommes appelés à faire l’expérience de la présence de Jésus ressuscité à nos côtés chaque jour de nos vies ; une présence réconfortante qui nous détourne du mauvais chemin pour nous mettre sur le bon chemin, le chemin du bien, le chemin de Dieu à l’exemple de Paul et Barnabé. En effet, Paul et Barnabé étant juifs d’origine ont toujours cru en Dieu. Leur foi a grandi quand ils ont fait l’expérience de Jésus ressuscité. Ils sont devenus plus missionnaires au près d’autres juifs et des païens. Leurs engagements au service de la communauté de disciples étaient vivants. En scrutant la première lecture de ce dimanche, nous pourrons découvrir le service qu’ils ont rendu pour la cause de la foi : ils sont allés à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie. Ils affermissaient, exhortaient dans la foi les disciples. Ils ont prié et jeûné pour le bien de ces communautés chrétiennes en désignant aussi des anciens (ceux qui ont la responsabilité de diriger ces communautés) pour chacune de ces Églises. Ils sont allés à Pamphylie. Ils ont annoncé la Parole aux gens de Pergé. Ils sont arrivés aussi à Antioche de Syrie et ici, ils ont réuni les disciples de Jésus pour témoigner de leur collaboration avec la grâce de Dieu. Quel parcourt de foi !

En ce temps de Pâques, l’expérience du Ressuscité a pour objectif de faire un parcourt de foi à la suite de Paul et Barnabé dans un contexte précis de chaque communauté chrétienne. Dans le parcourt de ces deux apôtres, chaque chrétien ou groupe de chrétiens ou famille est interpelé dans sa façon de vivre aujourd’hui la foi et de la partager avec les autres chrétiens et ceux qui ne sont pas chrétiens. Paul et Barnabé se sont préoccupés du bien être des communautés en priant et jeûnant ; en choisissant aussi des anciens pour diriger ces communautés. Et nous chrétiens de nos jours que faisons-nous pour le bien être de nos assemblées communautaires ? Suis-je prêt pour faire ma part comme cela se doit dans ma communauté ? Paul et Barnabé sont des modèles de chrétiens dont nos communautés et l’Église ont besoin de nos jours. Ils sont de modèles missionnaires pour les pasteurs de l’Église aujourd’hui. Ils le sont aussi pour les parents qui s’occupent bien de l’éducation civique et religieuse de leurs enfants.

Être témoins de l’amour de Dieu et du prochain est l’essentiel de l’annonce de l’Évangile dans nos différentes assemblées communautaires. Que le Seigneur nous donne sa grâce. Amen.

Bon dimanche de l’amour de l’autre à la mesure de l’amour que Jésus a pour nous.


Partager