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Méditations de la Parole de Dieu

Lundi 10 septembre

Commentaire de la première lecture du jour : « Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme » (Col 1,24-2,3)

« Je combats pour que leurs cœurs soient remplis de courage et pour que, rassemblés dans l’amour, ils accèdent à la plénitude de l’intelligence dans toute sa richesse, et à la vraie connaissance du mystère de Dieu »… Voilà ce que Saint µPaul dit aux chrétiens de Colosses.  Voilà peut-être ce qui nous concerne chacun, combattre pour que chacun de nos proches, de nos voisins, de nos collègues ou amis aient l’envie et la force de découvrir le Christ. Dans une Église souvent blessée par le poids des fautes passées, revenir au Christ, à celui qui est la source de notre foi, pour ne pas en rester aux apparences.

Ce dimanche soir, j’ai rencontre un jeune couple qui a décidé de se marier dans 2 ans ! La date est déjà fixée. Mais surtout, le fiancé a envie d’approfondir sa découverte de la foi. Il n’est pas baptisé, et a découvert la foi lors d’un pèlerinage, et aimerait recevoir le baptême. Sa fiancée n’est pas confirmée et voudrait elle aussi en savoir plus sur Dieu. Elle va préparer sa confirmation. Ce midi, j’étais à table avec un jeune homme qui était surpris que je lui dise comment je croyais, comment je vivais ma foi, loin des images pieuses qu’il s’était faites… C’est à ces 3 personnes que je pense en écrivant ce commentaire, à ceux qui ont envie de connaitre Dieu mais restent souvent paralysés devant les portes de nos bâtiments. Parfois ils osent les pousser, parfois il en restent éloignés, mais au fond, celui qui va les toucher, c’est ce Jésus dont ils pressentent l’amour. Aujourd’hui, comme St Paul, j’essaie de combattre les préjugés, els idées préconçues « pour que leurs cœurs soient remplis de courage et pour que, rassemblés dans l’amour, ils accèdent à la plénitude de l’intelligence dans toute sa richesse, et à la vraie connaissance du mystère de Dieu. Ce mystère, c’est le Christ ».

Stéphane Jourdain


Dimanche 10 septembre

Commentaire de la lecture du jour: « Si tu n’avertis pas le méchant, c’est à toi que je demanderai compte de son sang » (Ez 33, 7-9)

Ce dimanche, les lectures nous invitent à traverser une réalité bien délicate à mettre en œuvre : la mission que nous pouvons avoir de vivre la correction fraternelle. On peut repérer quelques critères.

Tout d’abord à partir de la première lecture, le prophète Ezékiel met bien en lumière qu’il s’agit non pas de suivre notre instinct ou notre ressenti, mais il s’agit de réaliser la mission confiée par le Seigneur. S’aventurer sur le chemin de la correction fraternelle n’est pas d’abord une décision personnelle, à partir de nos propres critères, mais il s’agit d’une action que le Seigneur nous demande de réaliser. Ce qui pose d’emblée la question de pouvoir identifier cette action de Dieu. Or il s’agit ici d’abandonner une conduite mauvaise. C’est devant l’objectivité du mal, que Dieu m’invite à réagir.
Mais si Dieu me presse d’agir ce n’est pas simplement en agitant devant moi la menace d’un châtiment, mais bien pour aller jusqu’au bout de la logique de l’amour : « le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour. » Comme le rappelle saint Paul aux chrétiens de Rome : le moteur de toutes nos actions se situe uniquement dans la nécessité pour nous d’aimer. « Frères, n’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel ».
Mais s’il nous faut dénoncer la conduite mauvaise pour être cohérent avec cette dette de l’amour, les choses n’en restent pas moins complexes à mettre en œuvre ! c’est pourquoi l’évangile nous donne un processus ecclésial permettant de baliser ce type d’intervention : commencer d’abord par une interpellation en tête à tête, puis si c’est insuffisant poursuivre cette correction fraternelle avec quelques autres témoins, enfin si le trouble persiste, c’est toute l’Église qui est mis en regard de cette nécessaire dénonciation. C’est n’est qu’au terme de cette correction fraternelle par étape qu’un échec peut être constaté.
Si ces critères et mode opératoire ne donnent pas de solutions simples et toute-faites, elles nous permettent de mieux comprendre et saisir la place et l’importance de la correction fraternelle pour bâtir une communauté chrétienne.

 

Abbé Pierre Guerigen

Samedi 9 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » (Lc 6, 1-5)

Dans l’évangile de ce jour, Jésus donne raison à ses disciples qui ont froissé des épis pour les manger alors qu’un tel acte un jour de sabbat constituait une transgression. Pourquoi Jésus, bien au fait de la culture juive de son temps, justifie-t-il une apparente transgression ? Ce passage nous fait réfléchir au sens de la loi, du règlement, de l’interdit. Notre vie chrétienne est ponctuée de rites liturgiques ; nous ne faisons pas n’importe quoi dans une église ; dans notre vie sociale ou familiale, nous sommes sensibles à « ce qui se fait », et heurtés quand nous sommes témoins de quelque chose «  qui ne se fait pas ». Notre vie sociale obéit à des règles, des lois, et notre société toute entière est protégée par des tabous. C’est bien que le règlement a son utilité. Mais il est au service d’un bien supérieur : la vie en société, l’harmonie familiale, la vie spirituelle.

Au temps de Jésus, même le repos était codifié. Que froisser des épis un jour de sabbat soit une transgression peut nous paraître un peu…insolite à l’heure actuelle, mais cela indiquait un manquement grave au respect du jour de repos prescrit par Dieu. Les disciples étaient donc en train de profaner une loi divine ainsi qu’un règlement humain (le repas du sabbat aurait dû avoir été préparé la veille, or ils arrachent des épis car ils ont faim).

Dans ce passage, Jésus met les points sur les i : « le Fils de l’homme est le maître su sabbat », ce qui fait écho à un autre enseignement de Jésus : « Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple » (Matthieu 12, 6). Le temple de Jérusalem et le repos sacré du sabbat sont des symboles très puissants que Jésus ne cherche pas à piétiner, mais à replacer à leur juste valeur. Dieu est au-dessus de nos lois et de nos repères : « Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu me donneriez-vous pour demeure? Où serait le lieu de mon repos ? Tout cela, c’est ma main qui l’a fait, et tout cela est à moi» (Isaïe, 66, 1-3). Il prend plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Il fait passer la charité, la liberté et le discernement avant l’observance stricte de la loi. L’esprit de la loi passe avant la lettre, et une loi qui n’ouvre pas vers un bien supérieur est vide de sens. En les interrogeant sur ce que fit David, Jésus remet en question les Pharisiens qui vénéraient la loi pour la loi et en rendaient les autres esclaves. Cette attitude nous guette encore, deux mille ans plus tard, à chaque fois que nous manquons de recul et de bon sens, quand nous jugeons les autres par rapport à tel rite, façon de faire ou différences dans nos pratiques religieuses. Ce qui compte, c’est la vérité dans laquelle nous nous trouvons par rapport au message évangélique : « Celui que je regarde, c’est le pauvre, celui qui a l’esprit abattu et tremble à ma parole.» Ne nous trompons pas d’objectif et allons à l’essentiel.

Elisabeth SEYVE


Vendredi 8 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 1-16.18-23)

Ne trouvez-vous pas étrange, qu’au jour où nous fêtons la naissance de la bienheureuse Vierge Marie, c’est la généalogie de son époux St Joseph que l’Église nous donne à méditer ?

Je suggère une explication :

On pourrait dire que c’est au jour de la naissance de Jésus que commence l’histoire du Salut, à moins que ce ne soit au jour de la naissance de sa maman préservée du péché originel, à moins que ce ne soit bien plus tôt encore que Dieu avait   préparé l’humanité à accueillir celui qui allait libérer tous les hommes de l’esclavage de leurs péchés.

Tous ces braves gens n’imaginaient pas que leurs amours, que les enfants qu’ils ont conçus allaient permettre un jour à l’un de leurs descendants d’accueillir Marie de Nazareth, mère du Sauveur.

Marie elle-même dans le cantique du Magnificat se reconnait humblement comme un maillon de la longue chaine de l’histoire du Salut.

En fêtant la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, nous célébrons donc un échelon majeur du grand projet d’amour de Dieu. Un Dieu qui accompagne l’histoire des  hommes et femmes de tous les temps vers le grand jour de  notre union définitive avec Lui.

Abbé Francis De Backer


Jeudi 7 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)

Dans ce passage de l’évangile selon saint Luc, le Seigneur, alors que la foule se presse autour de lui, monte dans une barque appartenant à Simon. Je peux imaginer cette scène dans laquelle Simon accepte que Jésus monte dans sa barque, et s’écarte un peu du rivage comme Jésus le lui demande.

Jésus, assis dans la barque, enseigne les foules. Je peux faire silence en moi, fermer les yeux, et écouter ce que dit Jésus à cette foule, mais également et particulièrement, ce que me dit Jésus, à moi, aujourd’hui.

Nous assistons ensuite à la « première pêche miraculeuse ». Alors que Simon et ses compagnons ont pêché toute la nuit sans rien prendre, sur l’indication de Jésus d’« avancer au large et jeter les filets », les pêcheurs ont besoin d’aide pour remonter les filets tant ils sont remplis de poissons.

Jésus monte dans la barque, enseigne, puis indique où prendre du poisson, et la pêche est miraculeuse. Laisser Jésus monter dans ma barque, entrer dans ma vie, et l’écouter, peut changer bien des choses. Cela peut même tout changer ! Ma façon de « voir les choses », mon regard sur les autres, ma façon d’être, de travailler, mes engagements.

Laisser Jésus entrer dans ma vie a tout changé et notamment au travail. « Avant », je faisais mon travail, je cherchais une veine pour poser une perfusion, je faisais un pansement, une toilette etc… Avec Jésus, j’ai commencé à vraiment « prendre soin » des personnes, par amour pour Jésus, à ne plus « faire des actes « mais « aimer et servir ».

Et toi, as-tu fait l’expérience de laisser Jésus monter dans ta barque ? Cela a-t-il changé quelque chose dans ta vie ?

Françoise Fuchs

 


Mercredi 6 septembre

Commentaire de la première lecture : « La parole de vérité, l’Évangile, est parvenu jusqu’à vous, elle qui porte du fruit et progresse dans le monde entier » (Col 1, 1-8)

J’accueille ces paroles de Paul aux Colossiens comme un vivifiant message de rentrée ! Puissions-nous, nous aussi, nous adresser les uns aux autres en rendant grâce pour l’engagement fidèle de chacune et chacun dans l’annonce de la Bonne nouvelle au sein de nos paroisses et au-delà. Le calendrier des réunions des différents services bénévoles atteste de la belle énergie déployée au service de la liturgie, de la préparation aux sacrements, de l’évangélisation de porte à porte, de la solidarité, de la formation spirituelle et j’en oublie… Rendons grâce également pour les témoignages vivants, offerts de manière plus discrète dans les cercles professionnels, associatifs ou familiaux, moins favorables à l’annonce de la Bonne Nouvelle, mais au sein desquels cependant certains pourront entrevoir “de quel amour l’Esprit nous anime” et se laisser ainsi toucher par la grâce de Dieu.

Les versets du Psaume 51, 10- 11 pourraient constituer une prière de rentrée pour nourrir nos forces et et notre enthousiasme dans nos missions diverses et variées : « Pour moi, comme un bel olivier dans la maison de Dieu, je compte sur la fidélité de mon Dieu, sans fin, à jamais ! Sans fin, je veux te rendre grâce, car tu as agi. J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment : oui, il est bon ! »

Que le Seigneur bénisse chacune et chacun en ce temps de rentrée ! Qu’il nourrisse notre Espérance pour mieux affronter les réalités du monde, pour y être des passeurs de lumière et de joie au cœur des obscurités et de la désespérance entretenue par certains médias !

Danielle SCHUCK


Mardi 5 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu » (Lc 4, 31-37)

« En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat… » Avez-vous déjà remarqué que, très souvent, l’Évangile que nous entendons à la messe commence par la locution « en ce temps-là » ? C’était le cas hier, ce sera le cas demain. Cette locution est rajoutée au texte d’origine par le liturgiste soucieux d’offrir au fidèle un récit agréable à entendre et replacé a minima dans son contexte. Le texte qui figure dans la Bible, « Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat… », a un début abrupt qui manque de douceur.

« En ce temps-là » me fait penser à une expression fréquemment employée par les enfants : « à l’époque ». Tous les enfants ont dû connaître cette phase, vers 6-7 ans, et au-delà. Ils ont conscience du temps qui passe, de la modification des façons de vivre des hommes, mais la notion d’histoire est encore un peu floue pour eux. « À l’époque », dans leur esprit, correspond à une période bien précise, mais fluctuante. Un jour, « à l’époque » sera le Moyen-Âge, le lendemain, le Mésozoïque, une autre fois, le temps de l’enfance de ses parents, ou de ses grands-parents et tout ce gentil mélange engendrera ce type de question : « Dis, maman, à l’époque, quand tu étais petite, est-ce qu’il y avait des dinosaures ? » « À l’époque », c’est passé, c’est fini, ce n’est pas maintenant – « à l’époque », c’est le premier rudiment de la conscience historique.

Revenons à « en ce temps-là ». Je pense que c’est une résurgence de « à l’époque » – une petite lame d’enfance qui remonte à la surface. « En ce temps-là » correspond à une période historique bien précise : les trente-trois années de la vie du Christ – un grain de poussière à l’échelle de l’histoire de l’humanité. Mais quel grain de poussière ! « En ce temps-là », c’est l’époque bénie où Jésus arpentait cette terre, parlait à ses frères, contemplait le ciel étoilé, se nourrissait des fruits de la terre, embrassait des enfants, consolait les affligés, se réjouissait avec de jeunes mariés… « En ce temps-là », le Fils de l’Homme vivait parmi nous, riait, guérissait, priait et prenait du repos… Nous voilà à deux doigts de sombrer dans la nostalgie et les regrets au moment de la prise de conscience du caractère certes extraordinaire, mais irrémédiablement fini, d’« en ce temps-là ».

Ceci dit… comme, dans notre esprit, « en ce temps-là » nous évoque « à l’époque », ces deux locutions doivent bien avoir quelques points communs et se rejoindre dans le domaine du flou. Après tout, Jésus nous a bien dit « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Alors, certes, il y a eu le temps de la présence physique de Jésus sur cette terre, et puis après il y a eu ses apparitions, le sacrement de l’Eucharistie, la prière, nos frères…

« En ce temps-là », « à l’époque », maintenant, jusqu’à la fin du monde : Jésus, toujours.

Marie Julie Leheup


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