Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Vendredi 23 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-23)

Jésus nous met en garde, ici contre l’avidité des honneurs et des biens matériels

Mais attention,  il ne s’agit pas non plus d’accumuler suffisamment de prières et de bonnes œuvres pour mériter le ciel.

Jésus, nous invite au contraire à gagner le ciel en changeant notre regard sur le monde et sur les hommes et femmes qui nous entourent.

Si nous parvenons au prix d’un entrainement quotidien à acquérir  comme par réflexe, un regard de compassion et de miséricorde à l’égard de nos frères et sœurs les humains, nous gouterons dès ici-bas une paix et une liberté que rien ni personne ne pourra nous ravir.

Celui qui choisit de consacrer sa vie au service des autres, parvient, avec le temps,  à ne plus être obédé de la reconnaissance qui lui est due et libéré de la frustration de ne pas recevoir honneurs et mercis

Les prières et les bonnes œuvres, tellement fondamentales dans notre vie chrétienne ne rapportent rien tant qu’elles sont tournées vers un intérêt personnel.

Jésus exprimait ailleurs ce paradoxe : Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.

Francis De Backer


Jeudi 22 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Vous donc, priez ainsi » (Mt 6, 7-15)

C’est une prière bien connue, et pourtant, peut-être peut elle susciter en nous aujourd’hui quelque chose de nouveau. Je relève deux points :

Le premier est celui de ne pas « rabâcher comme les païens ». La seule prière aimée de Dieu est celle du cœur, celle qui se tourne humblement vers le Dieu Tout puissant, et qui d’avance connaît nos besoins. Bien sûr qu’il est important de formuler nos demandes, mais c’est cette disposition du cœur contrit qu’attend Jésus.

Le second concerne le pardon. Il y a quelques jours, Jésus nous invitait à dépasser la Loi du Tallion (œil pour œil, dent pour dent) en tendant l’autre joue, en faisant 2000 pas avec celui qui nous retient, à donner à celui qui veut nous emprunter, etc.  Aujourd’hui, avec cette prière du Notre Père qu’Il nous lègue, Jésus nous invite à aller encore plus loin : pardonner à celui qui nous a offensé. On mesure bien comme il est déjà difficile de demander pardon lorsque nous sommes l’offenseur ; en pardonnant d’avance à celui qui nous a offensé, Jésus nous demande un pas supplémentaire dans l’amour envers notre prochain, qui peut même être notre ennemi.

Esprit Saint, viens purifier nos pensées, donne-nous la claire vision de nos fautes, le courage d’en demander pardon, et la force de savoir pardonner.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 21 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6, 1-6.16-18)

Il y a huit jours, Matthieu nous invitait à faire briller notre foi et paradoxalement aujourd’hui à nous faire discrets.

Justes devant Dieu signifie de plaire à Dieu, de faire sa volonté dans la discrétion, la simplicité, la droiture, l’obéissance. Il lui appartient de nous justifier car nous ne pouvons le faire nous-mêmes, ce serait une très grande présomption. Et on veut bien croire que ce serait là le péché originel, de se prendre pour Dieu. Et d’ailleurs, cet effet nous conduirait à ne pas être récompensés. Car nous sommes promis au Royaume des cieux qui commence maintenant, ce dernier n’est pas un autre monde que le monde d’aujourd’hui, c’est le monde d’aujourd’hui vécu autrement : c’est-à-dire vécu avec le Christ.

Pratiquer les bonnes œuvres qui rendent un homme juste devant Dieu, aux yeux des Juifs étaient principalement l’aumône, la prière et le jeûne. Jésus n’abolit pas la Loi mais il vient pour l’accomplir. Il nous met en garde quant à leur pratique qui ne nécessite pas de démonstration extérieure bruyante, tapageuse et par conséquent fausse, dans une vaine gloire. Deux mille ans plus tard, le monde bruisse, se prête aux selfies et à la mode du “m’as-tu vu?” Nous ne sommes pas à l’abri de cette hypocrisie dont il gratifie les pharisiens!

Dans un discours anaphorique, Jésus repère les hypocrites et leur grotesque parade et nous invite à nous tourner humblement vers Dieu sans détour pour lui rendre grâce en priant et jeûnant et en servant notre prochain en véritable charité, tout ceci en secret.

Seigneur, je te supplie de m’arracher à ce monde du superflu, que l’Esprit Saint m’éclaire  sur un chemin intérieur où ta Parole est ma lumière.

Alain De Vos

 


Mardi 20 juin 2023

Commentaire du Psaume 145 (146) « Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !

Oui, « chante ô mon âme, la louange du Seigneur ». Ne cesse jamais de chanter sa louange ! Quelques soient mes joies, mes peines, de l’aube au couchant du soleil, ne cesse jamais, mon âme, de chanter la louange du Seigneur.

« Il garde à jamais sa fidélité ». « A jamais ». Aucune limite de temps pour la fidélité du Seigneur, aucune limite de temps pour son amour. C’est bien par amour qu’il fait justice aux opprimés, donne le pain aux affamés, délie les enchaînés, ouvre les yeux des aveugles, redresse les accablés.

Opprimé, affamé, enchaîné, aveugle, accablé, il y a tellement de façon de l’être que cela peut toucher chacun(e) de nous, au moins une fois dans notre vie. Tu m’as donné, Seigneur, la grâce d’expérimenter ta fidélité, quand j’étais affamée de justice, enchaînée par mon addiction au tabac, aveuglée par mon égoïsme, accablée par le chagrin. Dans la désolation, comme dans la consolation, Dieu est fidèle. Demandons-lui la grâce d’expérimenter sa fidélité, et n’ayons pas peur d’en témoigner.

Françoise Fuchs


lundi 19 juin 2023

Commentaire des lectures du jour : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)

Le texte de saint Paul aux Corinthiens nous rend attentifs « à ne pas laisser passer sans effet la grâce reçue de lui ». Le Christ est venu, et nous sommes à présent dans l’attente de son retour. C’est le temps de la conversion, temps laissé à tout homme, de toute origine, pour découvrir et se tourner vers notre Créateur. C’est le temps du salut . Ce temps n’est pas exempt de difficultés, marqué par tous les aléas de la vie. Ce qui compte, c’est d’employer «  les armes de justice », dans un vécu dans la vérité, « par une puissance qui vient de Dieu ». Peu importe comment le monde nous voit : nous sommes tout le contraire. Mais nous avons à tenir notre place au coeur de ce monde pour annoncer la Bonne Nouvelle du Sauveur. Mais là aussi, comme le dit saint Paul, en veillant « à ne choquer personne en rien. » Nous sommes en plein dans la mission de tout chrétien d’annoncer et de faire découvrir notre Dieu qui est de toute miséricorde, le seul à donner sens à la vie. Et nous restons sur le même modèle dans l’évangile de Matthieu de ce jour, où Jésus nous appelle à sortir du « œil pour oeil » et à être tout l’inverse, au point d’en être choqué. Mais à y réfléchir, une telle attitude, même modérée, a le mérite de faire tomber l’escalade d’ une attitude de vengeance, et peut permettre alors de prier pour son ennemi, voire de pouvoir peut-être entrer dans un échange qui aboutira au dialogue.

Dans notre monde d’aujourd’hui, où la violence nous est montrée quotidiennement, avec la force de l’Esprit Saint , au lendemain de la Pentecôte, soyons ces porteurs d’Espérance  dont toute femme et tout homme a besoin.

« Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de l’Evangile travaille le monde à la manière d’un ferment ; veille sur toutes celles et tous ceux qui ont à répondre à leur vocation chrétienne au milieu des occupations de ce monde : qu’elles et qu’ils cherchent toujours l’Esprit du Christ, pour qu’en accomplissant leurs tâches de femmes et d’hommes, elles et ils travaillent à l’avènement de ton Règne. »

 Gérard Kintzig.


Dimanche 18 juin – 11ème dimanche du Temps ordinaire

Commentaire de l’évangile du jour : « Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission » (Mt 9, 36 – 10, 8)

Bien aimés du Seigneur, « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson, d’envoyer des ouvriers à sa moisson »

Faire connaître Dieu et sa volonté, l’aimer et l’adorer constitue une mission essentielle du disciple de Jésus. Jésus nous révèle à travers cette parole que pour l’accomplissement de cette mission, Dieu a besoin des hommes et des femmes disponibles et amoureux du salut des autres et de notre monde en faisant connaître Dieu. Tout en prenant conscience, Jésus invite les disciples à prier Dieu d’envoyer des missionnaires de sa volonté.

Notre monde a besoin des hommes et des femmes qui indiquent Dieu, le chemin de paix, le chemin qui conduit à Dieu. Dans nos prières personnelles et communautaires, prions pour que Dieu appelle des hommes et des femmes en vue de la mission. Dieu nous aime tous et nous fait confiance en nous associant à la mission. A l’exemple des douze disciples que Jésus a appelés et qui ont généreusement répondu à l’appel dans l’évangile, les disciples de nos jours sont appelés à répondre généreusement à l’appel du Seigneur pour le faire connaître dans notre monde.

« Aujourd’hui écouterez vous sa Parole ? Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi, où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit » Psaume 94, 7-9.

P. Benoît Satchi


Samedi 17 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements » (Lc 2, 41-51)

Marc, qui est le plus ancien des évangiles, n’a pas écrit de récits de l’enfance de Jésus, à la différence de Matthieu et Luc qui ont rédigé leur évangile plus tard que lui. Les récits de l’enfance de Jésus contiennent beaucoup de titres messianiques et divins de Jésus ; dès l’enfance ils veulent dévoiler le mystère de la personne de Jésus et de sa mission : il est le Fils de Dieu.

Chez Luc, les textes de l’enfance contiennent des thèmes qui lui sont chers : l’importance de la ville de Jérusalem, de la prière, de la joie, de l’Esprit Saint, des femmes, l’insistance sur l’aujourd’hui, etc. Pour unifier son récit évangélique, il débute et termine son récit par la mention du Temple : la vision de Zacharie (1,5s) et la présence des disciples dans le Temple (24,53). De plus, au début et à la fin retentit une même confession de foi en Jésus, Fils de Dieu, Fils du Père (cf. 1,32.35 et 24,49).

On peut aussi remarquer que le Temple et la filiation divine structurent chez Luc tout le récit de l’enfance, qui s’achève par la visite de Jésus au Temple (2,41s.) et la mention du Père (2,49). En effet, c’est dans l’évangile d’aujourd’hui, qui termine les deux chapitres sur l’enfance, qu’on entend la première parole prononcée par  Jésus : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Sa dernière parole, au moment de sa mort sur la croix, sera aussi adressée au Père : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (23,46). Toute la vie de Jésus est donc à comprendre en référence à son Père. Luc invite très clairement à entendre qu’en parlant du « Père » Jésus dévoile qu’il est « Fils de Dieu ».

Aujourd’hui, où nous célébrons le Cœur Immaculé de Marie, nous découvrons combien la vie de Marie a été centrée sur celle de Jésus, jusqu’à ne pas comprendre cette toute première parole de son fils. Elle a gardé dans son cœur immaculé ces premières paroles et n’en a sans doute percé le mystère qu’au moment douloureux de la Croix, où son cœur sera transpercé d’un glaive comme le lui a annoncé le vieillard Syméon (Lc 2,34). Mais ce cœur douloureusement blessé gardera, dans le silence, toute l’espérance pascale qui anime aujourd’hui encore l’Église dont elle est la figure.

François-Dominique CHARLES op


Partager