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Mercredi 28 septembre

Commentaire de l’Evangile : « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 57-62)

« Je te suivrai partout où tu iras » dit un homme à Jésus.

« Le fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » lui répondit Jésus.

Cette parole me ramène près de 40 ans en arrière, au début de ma conversion. Je me trouvais alors dans l’oratoire de religieuses de mon quartier, pour prier avec elles. Face à Jésus présent dans le tabernacle, cette parole m’a particulièrement touchée. J’ai alors dit à Jésus : « Viens sur mon cœur, il sera ton oreiller pour poser ta tête. Était-ce naïf de ma part de dire cela ? Je dirais plutôt que je n’avais alors pas conscience de la portée de mes mots. Toujours est-il que j’offre encore aujourd’hui mon cœur à Jésus, pour qu’il y fasse sa demeure.

« Permets moi d’abord d’aller enterrer mon père. » À cette parole, Jésus répond : « laisse les morts enterrer leurs morts. Toi pars et annonce le règne de Dieu »

Quand Jésus appelle, on a toujours quelque chose à faire avant, j’ai même toujours quelque chose à faire avant un temps de prière prévu : il faut d’abord que je mette une lessive en route, que je réponde à un mail…. Pardon seigneur, je ne suis jamais, ou rarement, prête au moment prévu pour les rendez-vous avec toi.

Une autre personne dit à Jésus : « je te suivrai seigneur mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »

Les réponses de ces 2 personnes à l’appel de Jésus sont bien légitimes. En effet, la sépulture des morts est importante ; Jésus lui-même a eu « une sépulture quand il a été descendu de la croix. Faire ses adieux aux gens de sa maison symbolise, pour moi, les relations familiales. Et nous ne pouvons ignorer la place de la famille dans l’Eglise. Le pape Jean-Paul 2 en parlait comme d’une « église domestique ». Jésus lui-même est né dans une famille humaine et n’ignore donc pas l’importance de cette famille.

Je crois que Jésus veut surtout nous faire comprendre l’urgence de se mettre en route pour annoncer le règne de Dieu. Y compris quand il dit :

« Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »

En effet, que nous apporte de regarder en arrière ? Souvent cela ne mène qu’à la nostalgie, à la tristesse, aux regrets, voire à la culpabilité. Par contre, j’ai appris que « regarder dans le rétroviseur », sans se retourner, permet de voir le chemin accompli avec le Seigneur, de voir son action dans nos vies.

Frères et sœurs, le seigneur nous appelle. Aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, le Christ a besoin de chacun de nous. La mission ne peut attendre. Alors, faisons silence pour entendre cet appel du seigneur : « suis-moi », et ne cherchons pas mille choses à faire avant de répondre « oui ».

Françoise Fuchs


Mardi 3 octobre

Commentaire de la lecture du jour: « Des peuples nombreux viendront à Jérusalem chercher le Seigneur » (Za 8, 20-23)

Depuis quelques jours, nous parcourons – rapidement – le livre du prophète Zacharie, qui est un des douze petits prophètes. Le chapitre 8 est intitulé « Les biens messianiques à venir » ; il parle des bénédictions que le Seigneur va faire pleuvoir sur Jérusalem et sur tout le pays de Juda. Le texte que nous savourons aujourd’hui annonce un véritable, un authentique miracle. Pouvez-vous vous imaginer les habitants de Metz venir trouver les habitants de Nancy en leur disant : « Allons apaiser la face du Seigneur, allons chercher le Seigneur de l’univers ! Quant à moi, j’y vais. » ?

Je trouve bouleversant de « Quant à moi, j’y vais », cette affirmation simplement posée, ce pas en avant, ce témoignage qui ne se veut pas culpabilisant. Pas d’hésitation, pas d’atermoiement, pas de « Mince, personne ne me suit, je vais être tout seul ». Une autre version du texte (celle de l’Alliance biblique universelle) propose cette traduction : « Les habitants d’une ville proposeront à ceux d’une autre : « Venez, nous partons prier le Seigneur de l’Univers et rechercher sa présence. » « Nous venons avec vous », répondront-ils ». Nous n’avons pas ici la ferme conviction de l’initiateur du projet, mais l’adhésion franche et totale de ceux à qui la proposition est faite, et c’est tout aussi admirable.

Le livre de Zacharie est prophétique. Rien ne nous indique, dans l’Histoire, que cette prophétie se soit un jour réalisée – et pourquoi pas ? Cette prophétie ne se réalise-t-elle pas chaque fois que nous acceptons de participer à un temps de prière ? Bon, ne rêvons pas, toute la ville de Metz ne se rendra pas, d’un seul élan, à la veillée de prière organisée à Nancy, mais si quelques-uns y vont, n’est-ce pas déjà beaucoup ? Songeons-y, la prochaine fois que nous répondons favorablement à l’invitation de l’un de nos frères à « chercher le Seigneur de l’univers » – en plus de la grande joie de nous approcher du Seigneur, nous aurons celle, plus discrète, plus mesurée, d’incarner, de rendre réelle la parole du prophète Zacharie : « Des peuples nombreux et des nations puissantes (c’est nous) viendront à Jérusalem (toute église) chercher le Seigneur de l’univers et apaiser sa face ». Et comment apaiser sa face ? en affirmant « Quant à moi, j’y vais ».

Marie Julie Leheup


Lundi 2 octobre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 1-5.10)

Les disciples s’interrogent : Qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? La réponse de Jésus est déconcertante. Il faut se faire petit comme cet enfant. Réponse d’autant plus déroutante que nous aimons la grandeur et la puissance. La simplicité et l’effacement de l’humble contrastent avec les valeurs mondaines que nous vénérons tant. Reconnaître une personne humble est difficile car le propre de cette attitude est de cultiver la discrétion. L’humilité semble insaisissable car au moment où je pense en posséder un tantinet, elle disparaît balayée par l’orgueil qui reprend vite le dessus. L’humilité est fragile comme l’équilibre précaire d’un funambule marchant sur une ligne de crête battue par les vents. Pour contrer cet orgueil, Matthieu nous invite à privilégier la porte étroite qui s’oppose à la porte d’apparat des palais (Mt 7, 13). La petite porte dissimilée à l’arrière des demeures est empruntée par les serviteurs et les familiers de la maison. Jésus lui-même est la Porte (Jn 10, 9). Dans un certain sens, Jésus représente la porte de service menant aux préparatifs du festin de la Vie Éternelle. La vie entière de Jésus décline ce modèle d’humilité qu’il faut épouser pour entrer au royaume des Cieux. S’ajoute à cette humilité la confiance inouïe qu’un enfant accorde à ses parents. Cette confiance, c’est la foi que le Seigneur nous invite à développer tout au long de notre existence. L’humilité et la foi sont les ingrédients indispensables qui s’apparentent à l’huile alimentant les lampes des vierges sages pour accueillir l’Époux (Mt 25, 1-13).

Hugues Duwig

 


Dimanche 1 octobre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 1-5)

En ce dimanche 1er octobre où nous faisons aussi mémoire de Sainte Thérèse de Lisieux arrêtons-nous à la deuxième lecture qui nous donne à entendre cette magnifique hymne qui était certainement en usage dans les liturgies du temps de Paul et qui met en lumière l’abaissement qui s’opère en Jésus : Dieu s’est abaissé jusqu’à devenir homme pour notre salut.

Pour Thérèse, « le propre de l’amour est de s’abaisser » comme elle l’écrit au début du Manuscrit A et qui nous donne une clef de lecture chez sainte Thérèse : il y a une corrélation entre le dynamisme de l’amour et le mouvement d’abaissement. Elle comprend le Christ à travers cet Amour dont le propre est de s’abaisser en se faisant toujours plus pauvre et plus petit. Cet abaissement signifie la générosité de l’amour qui donne, et qui donne rien de moins que ce qu’il est en vérité : le Bien. Thérèse l’exprime dès sa première poésie : Mon doux Jésus, sur le sein de ta Mère / Tu m’apparais, tout rayonnant d’Amour. / L’Amour, voilà l’ineffable mystère / Qui t’exila du Céleste séjour.
Ainsi, on peut dire que si l’origine de l’abaissement est l’amour rayonnant de Dieu, sa finalité, sa destination est l’âme aimée à sauver : « parce que j’étais petite et faible, il s’abaissait vers moi », et même Thérèse va encore plus loin « pour que l’Amour soit pleinement satisfait, il faut qu’il s’abaisse, qu’il s’abaisse jusqu’au néant » (Manuscrit B). Par ce néant, Thérèse ne désigne pas le non-être, le rien, mais bien la créature, qui devant le Dieu éternel et créateur apparaît comme sans consistance, comme un rien.
C’est tout ce mouvement décrit par Thérèse et qu’elle s’applique à elle-même que la deuxième lecture nous fait méditer. Terminons en reprenant la phrase complète du manuscrit B : « pour que l’Amour soit pleinement satisfait, il faut qu’il s’abaisse, qu’il s’abaisse jusqu’au néant et qu’il transforme en feu ce néant » : Le but de Dieu n’est certainement pas de combler le néant de la créature, mais de l’ennoblir par un feu nouveau, qui n’est autre que l’amour rayonnant.
(à partir d’une méditation du père Pascal Ide, La symbolique spatiale chez sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Abbé Pierre Guerigen

Samedi 30 septembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Les disciples avaient peur de l’interroger sur cette parole » (Lc 9, 43b-45)

Voici la deuxième fois que Jésus annonce sa Passion aux disciples dans l’évangile de Luc. La première prédiction de la Passion a lieu après la multiplication des pains et la profession de foi de Pierre, tandis que cette seconde annonce est faite après la Transfiguration et la guérison du jeune possédé par un esprit mauvais que les disciples n’ont pas pu guérir. Ayant vu cette guérison, tout le monde est dans l’admiration, Jésus leur annonce sa Passion pour la deuxième fois. Ne manque-t-il pas de délicatesse ? Fait-il cette annonce au bon moment ? Il la ferait à un autre moment, peut-être les disciples la comprendraient-ils mieux ? Ils sont dans la joie, dans l’admiration, Jésus les déconcerte par une parole annonçant sa Passion. En conséquence, ils ne comprennent pas sa parole et ils ont peur de l’interroger.

Jésus ne désire pas simplement déconcerter la foule et ses disciples. Il veut les ramener sur le bon chemin que lui-même et tous ceux qui veulent le suivre doivent emprunter. Ce bon chemin est de ne pas suivre sa propre volonté, mais de suivre celle de Dieu. Sa mort sur la Croix n’est pas tant la mort tragique d’un condamné que l’expression de l’obéissance à la volonté du Père et de l’amour inconditionnel pour les hommes.

Souvent, nous sommes enthousiasmés par la joie et le succès, puis soudain, la souffrance et l’échec surviennent. Ce n’est pas que Dieu veuille nous déconcerter, mais il veut nous ramener sur le bon chemin. Sur ce chemin véritable de la vie, il y a, la joie et la souffrance, le succès et l’échec, le bonheur et le malheur, qui s’entremêlent. Sur ce chemin véritable, il y a inévitablement la croix : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Sur ce chemin véritable de la vie, nous cherchons à faire la volonté de Dieu ; nous cherchons à réaliser notre vocation, celle de l’amour, à la suite de l’amour inconditionnel de Dieu par la mort et la résurrection de son Fils.

Paul Van Doan NGUYEN


Vendredi 29 septembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)

Tandis que Jean Baptiste se définit comme la « voix de celui qui crie dans le désert»( jean 1, 22) voici qu’il annonce la venue d’un autre que lui-même : «  Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas… (Jean 1, 27).

Jean Baptiste témoigne que Jésus est « le Fils de Dieu » (Jean 1, 34).

Il invite ainsi ses propres disciples à le quitter pour suivre Jésus.

C’est ainsi que le lendemain deux disciples qui avaient entendu ce que disait Jean se mirent à suivre Jésus entraînant avec eux Simon-Pierre, puis à nouveau le lendemain Jésus appela Philippe, et Philippe amena son ami Nathanaël à voir Jésus.

Aujourd’hui nous découvrons dans un double mouvement le récit de la rencontre de Jésus avec Nathanaël mais aussi le récit de la rencontre de Nathanaël avec Jésus.

En voyant Nathanaël venir à Lui, Jésus fit l’éloge de cet homme en déclarant à son sujet : « Voici vraiment un Israélite, il n’y a pas de ruse en lui » (Jean 1, 47).

D’emblée Jésus désigne Nathanaël comme un Israélite, c’est à dire comme un véritable membre du peuple de Dieu. Il est aussi directement identifié par Jésus comme étant un homme sans calcul, comme étant un être droit et pur.

Aujourd’hui sommes-nous des membres du peuple de Dieu ? Avons-nous au quotidien un comportement pieux, honnête et digne ?

Nathanaël répondit « D’où me connais-tu » ? Jésus lui dit : «  Avant que Philippe t’appelle quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jean 1, 48).

En ce temps là, le figuier était le lieu traditionnel pour lire, étudier, comprendre la Parole de Dieu, pour ensuite la vivre au quotidien.

Jésus  reconnaît Nathanaël depuis l’instant où il a posé son regard sur lui.

Il le devance et reconnaît en lui l’espérance qui l’habite.

Aujourd’hui avons-nous assez d’humilité pour nous tourner vers Dieu, lui faire confiance, nous reposer en Lui ?

Avons-nous toujours ce désir d’ aller toujours plus loin dans notre relation avec Dieu ?

Nathanaël lui dit : «  Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël » ! ( Jean 1, 49).

d’emblée Nathanaël, se sait reconnu par Jésus pour ce qu’il est et à son tour il reconnaît Jésus comme étant le Messie, l’Envoyé de Dieu, le Roi tant attendu par Israël.

Jésus conduit tout simplement Nathanaël à croire en Lui, à avoir la foi.

Aujourd’hui croyons-nous en Jésus Fils de Dieu ?

Sommes-nous toujours à l’écoute de Jésus quand il nous guide sur notre véritable chemin de vie ?

Jésus dit ensuite : « Amen, amen, je vous le dis : Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au dessus du Fils de l’homme ». (Jean 1, 51).

Paradoxalement Jésus ne s’adresse pas seulement à Nathanaël mais à tous, à nous tous aujourd’hui, et fait une promesse,  celle d’un ciel ouvert où tous ceux qui se laisseront voir pourront communiquer avec le Seigneur, et pourront voir qu’en Jésus s’est réalisée l’attente d’Israël.

Seigneur donne-nous aujourd’hui de reconnaître ta voix, celle des anges et de tes messagers. Amen

Ghislaine Lavigne

 

 


Jeudi 28 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9)

Il est troublant de voir comment Hérode fait peu de cas de la décapitation de Jean le Baptiste, dont il est pourtant le responsable : « Jean, je l’ai fait décapiter. » Si Hérode cherche à voir Jésus, ce n’est pas au motif d’une conversion. D’autres avaient, comme lui, le même désir : tel Zachée qui grimpa même sur un sycomore pour voir qui était Jésus. C’est plutôt parce que le mouvement religieux croissant autour de Jésus de Nazareth lui échappe : « Et il ne savait que penser. »  Celui qui détient le pouvoir sur le pays, Hérode, se voit désarçonné par une évolution qu’il ne gère pas. On voit ici l’opposition entre la puissance politique et la puissance divine. On le sait, le Règne de Dieu que le Christ vient annoncer n’est pas « de ce monde ».

Si Hérode ne se soucie guère du mort dont il est responsable, Jean le Baptiste, il se soucie plutôt de ce vivant, ce possible adversaire capable de perturber l’ordre public, Jésus, et qui fait des miracles. S’il ne revient guère sur le passé, Hérode s’interroge sur le présent.

Peut-être est-ce là un élément de réflexion : quel aujourd’hui est-ce que je choisis ? est-ce avec Dieu ? suis-je en mesure de me laisser bouleverser par Dieu ? de Le choisir ? de Lui laisser de la place dans ma vie ?

Annonciade de Vigneral


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