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Dimanche 1 octobre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 1-5)

En ce dimanche 1er octobre où nous faisons aussi mémoire de Sainte Thérèse de Lisieux arrêtons-nous à la deuxième lecture qui nous donne à entendre cette magnifique hymne qui était certainement en usage dans les liturgies du temps de Paul et qui met en lumière l’abaissement qui s’opère en Jésus : Dieu s’est abaissé jusqu’à devenir homme pour notre salut.

Pour Thérèse, « le propre de l’amour est de s’abaisser » comme elle l’écrit au début du Manuscrit A et qui nous donne une clef de lecture chez sainte Thérèse : il y a une corrélation entre le dynamisme de l’amour et le mouvement d’abaissement. Elle comprend le Christ à travers cet Amour dont le propre est de s’abaisser en se faisant toujours plus pauvre et plus petit. Cet abaissement signifie la générosité de l’amour qui donne, et qui donne rien de moins que ce qu’il est en vérité : le Bien. Thérèse l’exprime dès sa première poésie : Mon doux Jésus, sur le sein de ta Mère / Tu m’apparais, tout rayonnant d’Amour. / L’Amour, voilà l’ineffable mystère / Qui t’exila du Céleste séjour.
Ainsi, on peut dire que si l’origine de l’abaissement est l’amour rayonnant de Dieu, sa finalité, sa destination est l’âme aimée à sauver : « parce que j’étais petite et faible, il s’abaissait vers moi », et même Thérèse va encore plus loin « pour que l’Amour soit pleinement satisfait, il faut qu’il s’abaisse, qu’il s’abaisse jusqu’au néant » (Manuscrit B). Par ce néant, Thérèse ne désigne pas le non-être, le rien, mais bien la créature, qui devant le Dieu éternel et créateur apparaît comme sans consistance, comme un rien.
C’est tout ce mouvement décrit par Thérèse et qu’elle s’applique à elle-même que la deuxième lecture nous fait méditer. Terminons en reprenant la phrase complète du manuscrit B : « pour que l’Amour soit pleinement satisfait, il faut qu’il s’abaisse, qu’il s’abaisse jusqu’au néant et qu’il transforme en feu ce néant » : Le but de Dieu n’est certainement pas de combler le néant de la créature, mais de l’ennoblir par un feu nouveau, qui n’est autre que l’amour rayonnant.
(à partir d’une méditation du père Pascal Ide, La symbolique spatiale chez sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Abbé Pierre Guerigen

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