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Dimanche 9 juillet

Commentaire de l’Evangile du jour : Mt 11, 25-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Ce texte est en deux parties : Jésus s’adresse d’abord au Père, puis à nous, la foule de ses frères humains. L’évangile est d’abord action de grâce, puis appel.

Voici la révélation faite aux disciples : « ce que [son Père] as révélé aux tout-petits », c’est justement ce « le Père [que] le Fils veut révéler ». Il s’agit de leur faire connaître le Père, son Père, notre Père.

Ce que l’évangile de Jean déploie dans un immense dernier discours de Jésus avant sa Passion (Jean, 13-17), Matthieu le condense dans un appel aux tout-petits. Alors, bien sûr, le tout-petit que je suis est d’abord étonné par ce texte. Est-ce trop compliqué ? Ou trop simple ?

Jésus nous parle d’allègement : déposer son fardeau (pour prendre son joug à lui), ne pas se prendre pour un sage. Il n’y a pas à se creuser la tête, pas de message secret à déchiffrer, mais la promesse du repos, repos lié à une rencontre : Jésus nous révèle que Dieu est notre Père. Au profit de qui, cette bienveillance qui allège le fardeau de nos questions, de nos pratiques religieuses, de nos peurs ? Au profit de Jésus, un maître étrange, qui appelle ses disciples en se disant « humble ». Pour connaître le Père, il faut aimer Jésus.

L’image du joug de Jésus mérite d’être détaillée. Avant le temps des tracteurs, on attelait deux bœufs ensemble à la charrue, sous une même pièce de bois. Le plus jeune marchait aux côtés d’un plus vieux qui le conduisait et l’aidait. Notre maître est « doux » et fort comme un bœuf, pour faire marcher les bouvillons que nous sommes. Et notre « fardeau, léger », sera de marcher à ses côtés.

Avec Jésus, l’ignorance est connaissance, alors que la science n’aboutit pas au ciel ; le travail est le repos, alors que l’agitation ne nourrit pas ; l’humilité est la marque de sa gloire, alors que le pouvoir écrase sans faire avancer.

Merci mon Dieu d’être notre Père à tous, notre ami, notre soutien, notre maître qui fait tout à l’envers !

Proclamons sa louange !

Léonard et Clotilde Dauphant


Dimanche 2 juillet – 13ème dimanche du Temps Ordinaire

Commentaire de la Parole du jour : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 37-42)

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous propose un chemin qui peut nous décontenancer à première vue ; il nous demande de Le préférer à nos plus proches, ceux qui nous ont donné la vie et l’ont protégée dans sa tendre vulnérabilité (nos parents), et ceux pour qui nous avons agi de même (nos propres enfants). En lisant ce texte, nous pourrions nous dire : « c’est un peu bizarre, j’ai l’impression  de devoir me détacher des liens les plus viscéralement humains, pour être « digne » du Christ. Que veut-il dire ? N’est-ce pas une trahison ? Serait-ce une absurdité ? Et comment faire ? »

Par ces paroles un peu radicales il faut bien le dire, le Christ nous invite à réfléchir ainsi à la place des uns et des autres dans nos vies, et à celle qu’Il occupe dans nos vies : Il nous demande de Lui accorder la Première Place, non pas pour rejeter les autres, et certainement pas nos plus proches, mais pour Le servir en tous, à toute occasion, en chaque personne rencontrée, invitée chez nous, croisée sur nos lieux de travail, saluée dans la rue. Si nous arrivons à changer un peu notre regard sur les autres en nous disant « Le Christ Lui-même est là, au milieu de nous, dans la personne de l’Autre, en lui, en elle, comme Il est aussi présent en moi », cela fera de nous des croyants davantage configurés à Lui. Nul besoin, alors, de « répudier » nos parents ni d’abandonner nos enfants. Au contraire, nous aurons envers eux une qualité de relation bien plus belle car nous aurons alors pris conscience qu’ils sont habités par la présence de Dieu. Nous cesserons aussi d’être possessifs dans nos relations, de chercher à briller par les autres ou dans leur regard, ou de les instrumentaliser pour un but égoïste. Accueillir l’autre comme la femme riche de Sunam accueille Elisée (1ère lecture) par un surcroît d’hospitalité parce qu’elle a vu qu’Elisée « était un saint homme de Dieu », offrir un simple verre d’eau fraîche à quiconque se présentera, « en sa qualité de disciple », c’est voir que ceux qui nous entourent, proches ou simples connaissances, sont tous d’uniques reflets du visage de Dieu, fragiles réceptacles de Sa présence.

Elisabeth SEYVE


Pause estivale

Durant l’été, nous vous invitons à prendre le temps de méditer personnellement les textes du jour, et pourquoi pas à vous essayer à l’écriture d’un commentaire afin de rejoindre l’équipe de nos commentateurs. Si vous voulez nous rejoindre, merci d’écrire à s.jourdain@stprivat.com.

Un commentaire sera publié chaque samedi après-midi pour vous donner des clés de méditation de l’évangile du dimanche…

Bel été et au mois de septembre !

Pour l’équipe,
Stéphane Jourdain


Vendredi 30 juin 2023

Commentaire de l’Évangile (Mt 8, 1-4) : « Si tu le veux, tu peux me purifier »

Nous lisons aujourd’hui dans l’évangile de Matthieu le récit d’une guérison miraculeuse et spectaculaire. J’imagine que, comme moi, vous vous êtes toujours vaguement demandé à quoi pouvait bien ressembler la guérison subite d’un lépreux ; et notamment en cas de maladie très avancée avec mutilations – oui, reconnaissez-le, vous aimeriez savoir si les extrémités ou le nez repoussent. Notre évangile ne répond pas à cette question perturbante, mais il nous offre deux pistes de réflexion.

La première piste, c’est la confiance absolue que le lépreux place en Jésus. Il n’éprouve aucun doute : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Il ne pose pas de question, il n’exprime pas une demande, il affirme. Ce qui est d’ailleurs assez subtil, puisqu’on n’imagine mal Jésus répondre : « Eh bien non, je ne le veux pas ». Et cet acte de foi a pour conséquence que la vie toute entière de ce lépreux est bouleversée en une seconde. Lui qui n’était plus défini que par son statut de malade réintègre la société des bien-portants. Lui qui vivait à l’écart peut à nouveau partager la vie de la cité, parce qu’il a fait confiance à Jésus. Première piste : l’action toute -puissante de Jésus peut avoir dans nos vies, si nous lui faisons confiance.

Deuxième piste : je vous avoue que la dernière phrase de l’évangile m’a plongée dans des abîmes de perplexité : « Ce sera pour les gens un témoignage », car elle m’apparaissait en totale contradiction avec l’injonction « Attention, ne dis rien à personne ». Comment cette guérison miraculeuse pouvait-elle être un témoignage si personne ne connaissait l’auteur du miracle ? Ou plutôt : ce miracle né sous X, à qui serait-il attribué ? Au Seigneur. Et c’est là toute la reconnaissance qui importe à Jésus : que les œuvres du Seigneur soient appréciées à leur juste valeur. Lui n’est que le chemin qui mène vers le Père (Jn 14, 6). Ainsi, dans cette petite histoire d’Évangile, nous avons un aperçu parcellaire de ce grand mystère : l’humilité du Christ.

Confiance en Jésus, humilité du Christ : voici de quoi nourrir notre réflexion tout au long de cette journée !

Marie Julie Leheup


Jeudi 29 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

En ce jour si particulier de la vie de l’Église, nous fêtons aujourd’hui une belle et grande fête, une double fête même, puisque nous honorons les saints Pierre et Paul.

Véritables colonnes de l’Église, hommes de foi et de conviction ayant tout quitté pour suivre le Christ.

Voilà donc nos deux Apôtres du Seigneur réunis en une seule et même fête pour faire bondir de joie l’ensemble de l’Église dispersée de par le monde.

Ce qu’ils sont devenus et ce qu’ils ont réalisé fut tellement en contraste avec leur histoire et leur caractère que l’on peut vraiment y voir l’œuvre de Dieu dans leur destins respectifs.

Qui était Simon qui s’appellera Pierre ? Un brave type tout simple, dont l’horizon se limitait à une partie de pêche en bordure du lac de Capharnaüm. Mais également un homme loyal et sans détour qui aura un jour cette exclamation à propos de Jésus que nous rapporte l’évangile de ce jour : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Qui était Saul, qui s’appellera Paul ? Un intello compliqué originaire de Tarse, un homme à la fois tourmenté et passionné, tiraillé entre le juif et le grec qu’il était tout à la fois. Mais également un homme se laissant terrasser et transformer par le Seigneur au point de nous enseigner que le plus grand combat qui soit dans la vie c’est celui de garder la foi en Dieu, en un Dieu Sauveur révélé en Jésus Christ.

Et si en nous présentant ces deux visages de Pierre et de Paul, l’Église nous invitait tout bonnement à découvrir que le corps du Christ se compose aussi de toutes nos différences ? Et si l’Église nous invitait en cette double fête à adopter l’attitude, le comportement, l’espérance, la foi d’au moins l’un des deux ?

Alors que nous soyons gardiens du temple ou prophètes des temps modernes, redécouvrons aujourd’hui que pour avancer au large et pour tenir debout, c’est-à-dire ferme dans la foi, il nous faudra sans cesse marcher sur nos deux jambes… Ce sont les deux colonnes… Pierre et Paul !

                                                                                                          Père Jean Marc ALTENDORFF +


Mercredi 28 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)

« Méfiez-vous des faux prophètes… »
De ceux qui ont toutes les apparences d’une vie normale… et ne sont en fait, que des « loups » destructeurs… ils prétendent parler au nom de Dieu.

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez… »
Voir comment ils agissent…
Jésus lui-même s’est heurté avec les scribes et les pharisiens qui étaient qui étaient apparemment très religieux.
La docilité à l’Esprit, l’humilité, est l’un des fruits auxquels on reconnait le prophète authentique.

« …Tout bon arbre produit de bons fruits… Tout mauvais arbre produit de mauvais fruits… »
Seigneur, transforme mon cœur, pour qu’il devienne comme un fruit.
Les gestes extérieurs, les paroles extérieures sont l’expression d’une fidélité intérieure à Dieu et à l’Eglise.

« Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre produire de bons fruits. »

Quelles sont les conséquences concrètes de telle action ?
Quelle est l’orientation générale de ma vie ?
Quelle est ma fécondité ? Quels fruits savoureux je donne ?

« Esprit-Saint, sois présent dans chacun des instants de ma vie et dans chacune de mes actions.
Sois ma Lumière, mon Guide, ma Force.
Je m’abandonne et veux être docile à toutes tes inspirations pour donner et s’offrir de bons fruits »

M.Thérèse Dugast


Mardi 27 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)

Paradoxes ! Voici le mot qui me vient tout particulièrement à la lecture du verset 6 de l’évangile du jour : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux… » Paroles bien énigmatiques… serions-nous invités à ne pas galvauder les trésors de sagesse révélés par Jésus, mais à les partager avec ceux et celles qui sauraient en tirer profit ? Cette approche parait bien éloignée de la manière de faire de Jésus, si proche des exclus, des pécheurs. Jésus provoque-t-il notre réflexion, nous invitant à revisiter notre rapport au sacré ? Tente-t-il de nous mettre en garde pour nous protéger en écho au verset 9 du chapitre 23 du livre des Proverbes « Ne parle pas aux oreilles de l’insensé, Car il méprise la sagesse de tes discours. »

Poursuivons la lecture : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi ». Je pourrais être tenté(e) de passer rapidement sur cette phrase en me disant que cela coule de source… mais je peux aussi prendre le temps de m’asseoir un instant et de m’interroger pour tenter de répondre à cette question qui parait facile de prime abord… « Qu’aimerais-tu que les autres fassent pour toi ? » Bonne question qui me permet d’entrevoir à quel point le monde serait différent si tous suivaient ce commandement de Jésus. Occasion de considérer la façon dont je traite les membres de ma famille, mes amis, mes collègues, les jeunes, les marginalisés, les personnes âgées, handicapées, les personnes malades… Si je les traitais comme Jésus le suggère, mon comportement serait-il différent ?

Jésus nous invite à aimer les autres comme nous nous aimons nous-mêmes. Vaste programme ! Occasion aussi de me demander comment je m’aime ? Comment je me laisse aimer par le Christ ? Comment j’aime les autres ?

Jésus nous donne des indications concernant le chemin qui conduirait à plus de vie, à la Vie… mais pour y parvenir il nous faut passer par la porte étroite, en empruntant un chemin resserré, parsemé de renoncements et de choix. Chacun et chacune sait combien il est facile de dériver, de suivre la route large et facile. Merci à St Jean de nous donner des balises : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. (Jean 14,6). Oui, Jésus est le chemin de la vie, il en est le point d’entrée !

Notons que dans sa grande délicatesse Dieu nous laisse libres : «J e mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance » (Deutéronome 30,15.19). Dans l’assurance que « Celui qui demande reçoit, et pour celui qui frappe la porte s’ouvrira » souhaitons nous un bel été avec le Seigneur !

Danielle

 


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