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Lundi 9 octobre 2023

Méditation de l’évangile selon Saint Luc 10, 25-37 : Qui est mon prochain ? (Luc 10, v. 29)

Ce texte de l’évangile de ce jour nous plonge véritablement au coeur de l’amour  de Dieu: À la question que le Lévite pose, Jésus lui répond par une autre question :

-« Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle » ? (v. 25)
+« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu » ? (v.26)
– « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit et ton prochain comme toi-même.(v.27)

Le docteur de la Loi cite un passage du Deutéronome et du Lévitique. Il donne une bonne réponse aux yeux de Jésus car en ces mots Dieu a parlé. Il ne faut donc pas aller chercher ailleurs… Tout en effet passe par l’amour de Dieu qui, totalement accueilli en chacun de nous se vit et se partage.

L’homme de la Loi continue à dialoguer avec Jésus : « Et qui donc est mon prochain » ? (v. 29)  Jésus va lui répondre par une parabole comme il le fait si souvent, quand il veut que nous comprenions son message. Il s’agit ici de la parabole du « Bon Samaritain ».

Elle met en scène un homme attaqué par des bandits, laissé pour mort sur le bord de la route, ignoré par un prêtre et un lévite, pour être enfin secouru par un Samaritain qui le confie aux soins d’un aubergiste. Le Samaritain fait figure d’un homme qui prend pitié et sauve un autre homme qui souffre. Jésus nous montre que ce qui est important ce n’est pas de connaître qui est notre prochain, il peut être n’importe lequel d’entre-nous, l’important c’est de se faire proche de l’autre.

On pourrait se poser la question : Suis-je le prochain de l’autre ? Suis-je assez disponible pour m’occuper davantage d’un membre de ma famille ? ou d’un ami ? ou d’un étranger ? Nous le savons déjà, il suffit parfois d’un simple sourire, d’un simple geste charitable pour faire du bien.

À la question de Jésus : « Lequel des trois, à ton avis , a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits » ? (v. 36) Le docteur de la loi répond : «  celui qui a fait preuve de bonté envers lui ». (v. 37) Le docteur de la loi a écouté Jésus jusqu’au bout, il donne à nouveau une bonne réponse et Jésus l’invite à continuer à vivre de cet enseignement : « Va, et toi aussi, fais de même » (v. 37)

Aujourd’hui nous pouvons dire que Jésus est ce « Bon Samaritain venu du ciel ». Il continue de se faire proche en chacun de nous : il est notre « pain de vie ». Seigneur donne-nous de nous ajuster à toi pour te ressembler chaque jour davantage, pour toujours mieux apprendre à servir notre prochain. Amen .

Ghislaine Lavigne


Dimanche 8 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il louera la vigne à d’autres vignerons » (Mt 21, 33-43)
Le sang de la vigne… ce titre d’une série policière télévisée mettant en scène des meurtres commis dans le milieu viticole, nous confirme que dans l’histoire de l’humanité les mêmes causes produisent les mêmes effets … la fiction ne s’inspirent-elles pas souvent de faits réels ?
Jésus utilise les paraboles pour nous éclairer sur certaines réalités bien ordinaires ou sur les réalités de son parcours. La parabole des vignerons sanguinaires n’illustre –telle pas ce qui va arriver au Fils de Dieu ? Jésus est à Jérusalem, face aux grands prêtres et aux anciens du peuple. Il a déjà annoncé sa Passion à ses disciples, il s’adresse maintenant à ceux qui veulent le tuer après l’avoir piégé. Si le début du scénario est plutôt paisible, la fin sera violente. A trois reprises les vignerons vont frapper, lapider, tuer sans hésiter ! Un vieil adage nous rappelle que « la colère est mauvaise conseillère ». Couplée à la jalousie et à la cupidité, elle peut transformer des agneaux en loups dangereux pour l’homme …et même pour le Fils de Dieu.
Les violences domestiques, les crimes fratricides, les brouilles familiales mues par la convoitise restent malheureusement d’actualité !
Jésus connait la volonté de ses interlocuteurs. Il assume le rôle de celui qui vient récolter les fruits et demander des comptes. Il conclut cette parabole par un avertissement à l’intention de ses adversaires : le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire des fruits ». A bon entendeur…. !
Occasion de m’interroger ? Quel est le sens de ces paroles pour moi ? Comment est ce que je participe à l’ouvre de Dieu dans mon quotidien. Quels sont les fruits que je peux remettre à Dieu ?
Seigneur donne- nous la grâce d’entendre ton appel à venir travailler dans Ta vigne, à devenir chaque jour un peu mieux, un peu plus, des artisans de ta Paix pour coopérer à la construction de ton Royaume ici-bas.
 
Schuck Danielle
 

Samedi 7 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (Lc 10, 17-24)

Saint Luc relate la Visitation de Marie dans un texte devenu célébrissime : commentée par les plus savants des théologiens, peinte par les plus grands artistes, la Visitation garde pourtant tout son mystère. Elle est empreinte de douceur car l’ange, comme Marie, sont d’une incomparable délicatesse, mais elle est aussi radicale car elle annonce l’Incarnation qui change le cours de l’Histoire humaine. C’est un texte qui nous interpelle, et nous pose la question : « crois-tu » ?

Comme Marie, croyons-nous que Dieu a fait pour nous des merveilles et qu’Il en fera encore, qu’Il élève les humbles alors que notre regard se porte trop souvent sur les grands de ce monde, comble de biens les affamés de sa justice, et se souvient de son amour même quand nous manquons de fidélité ? Nous souvenons-nous que « rien n’est impossible à Dieu » ? Avons-nous toujours cette espérance ?

 Alors que tant de merveilles ont été dites, écrites et peintes sur la grandeur de l’humilité de Marie, l’hymne acathiste qui nous vient de nos frères orthodoxes du VIIème siècle chante Marie en des images éclatantes, « rayonnement de joie », « étoile annonciatrice du soleil levant », « mère de l’Agneau et du Pasteur ». Vous pouvez retrouver l’hymne chantée en suivant le lien ci-dessous. Et que Marie nous soutienne en chemin.

                                                                                                          Elisabeth SEYVE


Vendredi 6 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)

Voici que Jésus évoque ici trois villes en terre juive et deux villes en territoire païen . Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm sont tout près du lac de Galilée, peuplées de juifs, censés être croyants, témoins des miracles qu’Il vient de faire. Jésus n’appelle pas la malédiction sur eux comme pouvaient le faire croire d’anciennes traductions en français qui disaient « malheur à vous ». Non, il pleure sur ces gens qui n’ont pas su se convertir au temps voulu : « Malheureux êtes-vous ! » Comme s’il disait : je suis venu vous donner une bonne nouvelle, vous ne l’avez pas écoutée, vous n’avez pas changé vos mœurs, et bien voilà, je ne peux plus rien pour vous, vous êtes la cause de votre propre malheur. Regardez donc Tir et Sidon, villes peuplées de païens qui n’ont pas bénéficié comme vous de la révélation biblique. Ces gens-là ne sont pas comme vous, enfermés dans la certitude de posséder la vérité divine, ils n’ont pas la tranquille  assurance d’appartenir au peuple élu, ils sont encore ouverts à toute révélation nouvelle. N’y a-t’il pas ici un petit appel, pour nous, membres de la grande Église Catholique, forts d’une révélation multimillénaire, à rester éveillés à tous les signes que le Seigneur continue à nous donner pour notre conversion ?

Francis De BACKER


Jeudi 5 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 1-12)

Au chapitre de 9 de St Luc on lit : « Jésus, ayant réuni les Douze leur donna puissance et autorité sur tous les démons et il leur donna de guérir les malades. Il les envoya proclamer le Règne de Dieu et faire des guérisons »

Dans le texte qui nous est donné aujourd’hui ce sont des disciples, il n’est pas fait mention de pouvoir et autorité sur les démons. On peut y voir la différence entre les Apôtres, que l’on peut assimiler aux ministres ordonnés et les laïcs qui, par leur baptême, partagent la mission d’annonce du Règne de Dieu. Ils sont plus nombreux mais ils sont envoyés deux par deux, pourquoi pas des couples, en effet dans le mariage nous avons une mission de témoignage de l’Amour que Dieu veut nos donner.

« En avant de lui » le Christ manifeste ainsi qu’il compte sur nous, qu’il a besoin de nous pour annoncer partout que le Règne de Dieu s’est approché.

A ces disciples Jésus dit « la moisson est abondante » il n’est pas question de semailles. C’est Dieu qui se charge des semailles, il sait bien que ceux qui répondent à son appel sont peu nombreux. Pourtant il pourrait multiplier les envoyés mais ce serait méconnaître le projet qu’il a pour nous, Dieu est tout puissant mais tout puissant d’amour. Il ne peut que ce que peut l’amour.

Le travail n’est pas mâché. Il nous laisse libre de répondre (ou pas) à son appel. Il nous dit également « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ». Il ne nous dit pas que ce sera facile « comme des agneaux au milieu des loups ! » et par-dessus le marché n’emportez rien ! (Sous-entendu, faites confiance). Mais la moisson est là, sa parole fait son œuvre dans le cœur des hommes et il compte sur nous pour la faire connaître. Alors comme les 72, laissons nous envoyer en mission pour témoigner de la proximité du Règne de Dieu.

Luc FABERT


Mercredi 28 septembre

Commentaire de l’Evangile : « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 57-62)

« Je te suivrai partout où tu iras » dit un homme à Jésus.

« Le fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » lui répondit Jésus.

Cette parole me ramène près de 40 ans en arrière, au début de ma conversion. Je me trouvais alors dans l’oratoire de religieuses de mon quartier, pour prier avec elles. Face à Jésus présent dans le tabernacle, cette parole m’a particulièrement touchée. J’ai alors dit à Jésus : « Viens sur mon cœur, il sera ton oreiller pour poser ta tête. Était-ce naïf de ma part de dire cela ? Je dirais plutôt que je n’avais alors pas conscience de la portée de mes mots. Toujours est-il que j’offre encore aujourd’hui mon cœur à Jésus, pour qu’il y fasse sa demeure.

« Permets moi d’abord d’aller enterrer mon père. » À cette parole, Jésus répond : « laisse les morts enterrer leurs morts. Toi pars et annonce le règne de Dieu »

Quand Jésus appelle, on a toujours quelque chose à faire avant, j’ai même toujours quelque chose à faire avant un temps de prière prévu : il faut d’abord que je mette une lessive en route, que je réponde à un mail…. Pardon seigneur, je ne suis jamais, ou rarement, prête au moment prévu pour les rendez-vous avec toi.

Une autre personne dit à Jésus : « je te suivrai seigneur mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »

Les réponses de ces 2 personnes à l’appel de Jésus sont bien légitimes. En effet, la sépulture des morts est importante ; Jésus lui-même a eu « une sépulture quand il a été descendu de la croix. Faire ses adieux aux gens de sa maison symbolise, pour moi, les relations familiales. Et nous ne pouvons ignorer la place de la famille dans l’Eglise. Le pape Jean-Paul 2 en parlait comme d’une « église domestique ». Jésus lui-même est né dans une famille humaine et n’ignore donc pas l’importance de cette famille.

Je crois que Jésus veut surtout nous faire comprendre l’urgence de se mettre en route pour annoncer le règne de Dieu. Y compris quand il dit :

« Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »

En effet, que nous apporte de regarder en arrière ? Souvent cela ne mène qu’à la nostalgie, à la tristesse, aux regrets, voire à la culpabilité. Par contre, j’ai appris que « regarder dans le rétroviseur », sans se retourner, permet de voir le chemin accompli avec le Seigneur, de voir son action dans nos vies.

Frères et sœurs, le seigneur nous appelle. Aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, le Christ a besoin de chacun de nous. La mission ne peut attendre. Alors, faisons silence pour entendre cet appel du seigneur : « suis-moi », et ne cherchons pas mille choses à faire avant de répondre « oui ».

Françoise Fuchs


Mardi 3 octobre

Commentaire de la lecture du jour: « Des peuples nombreux viendront à Jérusalem chercher le Seigneur » (Za 8, 20-23)

Depuis quelques jours, nous parcourons – rapidement – le livre du prophète Zacharie, qui est un des douze petits prophètes. Le chapitre 8 est intitulé « Les biens messianiques à venir » ; il parle des bénédictions que le Seigneur va faire pleuvoir sur Jérusalem et sur tout le pays de Juda. Le texte que nous savourons aujourd’hui annonce un véritable, un authentique miracle. Pouvez-vous vous imaginer les habitants de Metz venir trouver les habitants de Nancy en leur disant : « Allons apaiser la face du Seigneur, allons chercher le Seigneur de l’univers ! Quant à moi, j’y vais. » ?

Je trouve bouleversant de « Quant à moi, j’y vais », cette affirmation simplement posée, ce pas en avant, ce témoignage qui ne se veut pas culpabilisant. Pas d’hésitation, pas d’atermoiement, pas de « Mince, personne ne me suit, je vais être tout seul ». Une autre version du texte (celle de l’Alliance biblique universelle) propose cette traduction : « Les habitants d’une ville proposeront à ceux d’une autre : « Venez, nous partons prier le Seigneur de l’Univers et rechercher sa présence. » « Nous venons avec vous », répondront-ils ». Nous n’avons pas ici la ferme conviction de l’initiateur du projet, mais l’adhésion franche et totale de ceux à qui la proposition est faite, et c’est tout aussi admirable.

Le livre de Zacharie est prophétique. Rien ne nous indique, dans l’Histoire, que cette prophétie se soit un jour réalisée – et pourquoi pas ? Cette prophétie ne se réalise-t-elle pas chaque fois que nous acceptons de participer à un temps de prière ? Bon, ne rêvons pas, toute la ville de Metz ne se rendra pas, d’un seul élan, à la veillée de prière organisée à Nancy, mais si quelques-uns y vont, n’est-ce pas déjà beaucoup ? Songeons-y, la prochaine fois que nous répondons favorablement à l’invitation de l’un de nos frères à « chercher le Seigneur de l’univers » – en plus de la grande joie de nous approcher du Seigneur, nous aurons celle, plus discrète, plus mesurée, d’incarner, de rendre réelle la parole du prophète Zacharie : « Des peuples nombreux et des nations puissantes (c’est nous) viendront à Jérusalem (toute église) chercher le Seigneur de l’univers et apaiser sa face ». Et comment apaiser sa face ? en affirmant « Quant à moi, j’y vais ».

Marie Julie Leheup


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