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Vendredi 22 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Les Douze étaient avec lui et quelques femmes qui leur servaient de leurs biens » (Lc 8,1-3)

Grâce à ces trois versets, nous apprenons que dans le groupe de disciples le plus proche se trouvaient également des femmes qui vivaient avec le groupe des disciples itinérants. On connaît aussi le nom de certains d’entre eux et leur tâche : se mettre au service du Royaume avec leurs biens. En outre, ces femmes manifesteront une générosité totale. Elles suivront fidèlement le Christ jusqu’à la croix, pendant que les apôtres s’enfuiront. Elles enseveliront Jésus, elles seront présentes au tombeau le matin de Pâques et, au Cénacle, elles prieront, avec les disciples, dans l’attente de l’Esprit Saint (Actes 1, 14).

Des collaborateurs à tous égards, pas des soignants des apôtres ou des servantes du Nazaréen ! Jésus confiera aux femmes la tâche essentielle d’annoncer sa résurrection d’entre les morts : leur tâche est fondamentale pour le développement de la foi chrétienne ! Quelque chose qui est difficile à comprendre encore aujourd’hui, et absolument inacceptable dans une culture fermée dans laquelle une femme n’avait pas le droit de parler en public, ne pouvait pas quitter la maison seule, encore moins dormir à l’extérieur de la maison !

Jésus est un homme libre et nous conduit à devenir libres, à dépasser les distinctions de genre, à dépasser et à confondre les rôles. Devant Dieu, il n’y a plus d’homme ni de femme, de Juif ou de Grec, d’esclave ou de libre. Nous devenons capables de vivre librement et de manière libératrice, nous surmontons les barrières des cultures pour accueillir la nouveauté déconcertante de l’Évangile !

Emmanuel A.


Jeudi 21 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Suis-moi. L’homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9-13)

La lecture de l’évangile de ce jour nous situe bien au cœur de la fête de Saint Mathieu que nous célébrons aujourd’hui… Un appel… un appelé… un appelant !

Tout tourne et se situe dans cette mouvance…récit d’un appel qui résonne au cœur d’un homme assis à son bureau de collecteur d’impôt…récit improbable comme il en est si souvent le cas en compagnie de Jésus ! Récit d’hier… mais aussi et surtout récit d’aujourd’hui… Récit qui désormais me rejoint à ma propre table de pécheur pour m’inviter à me laisser embarquer dans la spirale d’amour et de bonheur que Dieu me propose !

Oui comme dirait le Psalmiste, ‘c’est aujourd’hui que s’accomplit l’Écriture !’ C’est aujourd’hui que cette Parole devient agissante si je me laisse toucher par la grâce de la simplicité et de l’humilité.

Car pour répondre favorablement aux nombreuses sollicitations que Dieu m’adresse, il me faudra toujours accepter de me laisser faire par Lui… de me laisser embarquer dans son désir de grandeur pour moi, dans sa volonté à faire de moi un saint !

Oui l’appel du Seigneur n’est rien d’autre que cette vocation à la sainteté ! C’est ce que Dieu désire pour nous ! Comme autrefois pour Matthieu et tant d’autres à sa suite, le Seigneur ne cesse de m’inviter à aller avec courage à sa rencontre et ainsi découvrir son horizon d’amour de paix et de vie véritable !

Ne pensons pas que le Seigneur se désintéresse de nous. Bien au contraire ! Il aime à faire de ce qui est apparemment pauvre et petit du grand et du beau !

Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, nous dit Jésus dans son évangile… Alors prenons le au mot ! Mais du coup plus d’excuse !

Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 

 


Mercredi 20 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré » (Lc 7, 31-35)

Jésus illustre par l’analogie l’insignifiance, la pauvreté de la sagesse humaine. La sagesse traduit le comportement d’un individu, en conformité avec une éthique qui allie la conscience de soi et des autres. Qui vise-t-il dans ces versets à son époque ? C’est aux Pharisiens, aux docteurs de la loi, à leurs disciples que s’adresse la parabole que Jésus raconte signifiant leur versatilité et leur inconstance. Et par rebond, elle nous interroge aujourd’hui sur nos propres faiblesses, notre préférence au confort de nos vies confronté à l’exigence de la foi, de notre accommodement pour nous conduire dans une véritable conversion.

Une première image met en scène des enfants (des gamins) sur des places publiques qui tentent de s’amuser joyeusement ( joie), il y en a toujours qui critiquent et refusent. Quand un chant funèbre est proposé (tristesse), d’autres s’y opposent.  Ainsi, les enfants se querellent, s’accusant mutuellement d’un manque de coopération. Enfantillages, gamineries, oppositions puériles, c’est “discutailler” et alimenter l’intolérance.

Puis en écho, dans la réalité des faits, sont mises en opposition l’attitude conciliante, conviviale de Jésus (joie) et l’ascétisme de Jean Baptiste (tristesse). Les chefs religieux ont rejeté le dessein salvateur de Dieu, l’enseignement de Jésus et le baptême par Jean, discutant toujours de sujets sans importance. Les vrais sujets du Royaume de Dieu n’agissent pas de façon puérile mais prennent la responsabilité (sagesse) de se repentir et de croire en la Sainte Trinité et à son œuvre (sa sagesse) dans leurs vies.

Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant que ton Esprit Saint me guide fermement au fil des jours pour la croissance de ma foi en Toi.

Alain De Vos

 

 


Mardi 19 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)

« Un grand prophète s’est levé parmi nous, Dieu a visité son peuple » Cette parole, c’est « une foule importante » qui la prononce en rendant gloire à Dieu après avoir été témoin d’un miracle accompli par Jésus.  Jésus arrivait à Naïm, avec ses disciples et une foule qui les suivait, « au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve ».

« Saisi de compassion » Jésus console la mère et ordonne au jeune homme de se lever. « Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère ». Tous rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, Dieu a visité son peuple ». Jésus a accompli beaucoup de miracles quand il a vécu « au milieu des hommes »,  il y a plus de 2000 ans. Aujourd’hui, il continue à vivre avec nous, même si nous ne pouvons le voir physiquement. Il se donne même en nourriture dans l’eucharistie, nourriture pour notre corps, notre âme, notre esprit.

Aujourd’hui, Jésus accomplit encore des miracles. Certes le sanctuaire de Lourdes voit certains de ces miracles s’accomplir, mais regardons notre vie, regardons autour de nous. Qui n’a jamais été témoin ou bénéficiaire d’un « miracle » opéré par Jésus ? Peut-être pas un miracle spectaculaire, mais un miracle, un changement inespéré, une résolution de problème, une grossesse à laquelle on ne croyait plus, une guérison physique ou guérison du cœur comme un pardon que l’on arrivait pas à donner et que l’on peut enfin accorder. Autant de signes que seul Dieu peut accomplir.

A la vue de ces signes, savons-nous rendre gloire à Dieu comme la foule dont nous parle st Luc ? Sommes-nous convaincus que « Dieu a visité son peuple » ? Avons-nous l’audace d’en témoigner autour de nous pour révéler, à celles et ceux qui ne le savent pas, que Dieu est bien vivant aujourd’hui au milieu de nous et en nous, et qu’il continue à accomplir des miracles dans nos vies. Demandons la grâce de l’Esprit Saint pour « voir », « rendre gloire à Dieu », et témoigner.

Françoise Fuchs


Lundi 18 septembre

Commentaire de la lecture du jour: « J’encourage à faire des prières pour tous les hommes à Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 1-8)

Les textes de ce jour nous invitent à méditer sur deux fondamentaux de notre vie chrétienne : la prière et la foi.

Saint Paul nous invite à la prière pour tous les hommes. L’objectif est que tous, sans distinction, puissent découvrir les bienfaits de la prière, source d’une « vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité ». Et il englobe tous les hommes, y compris « les chefs d’état et ceux qui exercent l’autorité. » Et c’est le Christ Jésus qui est le médiateur entre Dieu et les hommes. Qu’en est-il de ma prière ? N’est-elle pas, avec la Parole de Dieu, le terreau dans lequel s’enracine ma foi ?  Nous avons de multiples occasions de prier : seul(e), retiré(e) dans notre chambre (Mt 6-6), en communauté au  travers de l’eucharistie ou les veillées de prière (la prochaine aura lieu  en octobre à 20h30 à la crypte de Sainte Jeanne d’Arc), la messe qui prend son temps et d’autres propositions au sein de notre communauté . Alors, n’hésitons pas à nous tourner vers Jésus et Marie pour leur exprimer nos demandes, mais aussi et surtout pour rendre grâce pour tout ce qui nous est donné. Et nous avons maintes demandes de Marie, en des lieux variés, où à chaque fois elle nous exorte de prier son Fils.

Concernant nos prières de demande, soyons comme le centurion de l’évangile de ce jour plein de foi en Jésus, lui qui connaît ce dont nous avons besoin, avant même que nous l’ayons exprimé. Le centurion est tellement confiant qu’une parole de Jésus suffit pour que son esclave soit guéri. Où en suis-je avec ma foi ? Un jour, un prêtre disait que la foi est un chemin et que nous sommes toujours avec des hauts et des bas ; la foi se construit, comme le Seigneur se laisse trouver. Encore faut-il le chercher !

Demandons à Jésus, par l’intercession de Marie, de nous aider à entrer dans la prière et ainsi, de cultiver notre foi pour chaque jour davantage nous rapprocher de Celui qui est à l’origine de tout . Que cette démarche puisse rayonner autour de nous pour apporter à notre entourage la joie et la paix et lui donner envie de cette Rencontre de Jésus.

Gérard Kintzig


Dimanche 17 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-35)

En ce temps de rentrée, je me plais à m’imaginer assise à proximité de Pierre, pour écouter l’enseignement du Maître. Cours d’arithmétique ou de philosophie… je ne saurais dire.

Pierre, tel le bon élève, interroge Jésus à propos du Pardon à accorder à un frère ayant commis une faute envers lui. Sa proposition « jusqu’à 7 fois » pourrait sembler généreuse de prime abord ! La réponse du Maître est déconcertante : 7 fois 70 fois… Soit 490 fois ! Quel changement d’échelle ! Nous voici invités à oublier nos petits calculs d’apothicaires… Encore plus quand nous réalisons le montant de la remise de dette du roi en faveur de son serviteur débiteur : dix mille talents correspondent à soixante millions de pièces d’argent !

En fin pédagogue., comme à son habitude Jésus va recourir à l’exercice dans lequel il excelle, celui de la parabole. Essayons de prendre  la pleine mesure de ce qui nous est raconté en nous mettant tour à tour à la place du roi, du serviteur débiteur, de son compagnon et des autres personnages attristés par ce dont ils sont témoins. Pour nous aider à entrer dans la compréhension de ce texte,
l’Eglise nous a rappelé, jeudi, au travers de la fête de la Croix Glorieuse, la manière de Dieu de nous sauver en donnant sans compter et en pardonnant sans calculer ! Vendredi, en faisant mémoire de » Notre Dame des Douleurs », nous avons été invités à nous rappeler que Dieu se fait proche de l’humanité en souffrance, dans sa propre vulnérabilité de Dieu fait homme, mort sur le bois de croix pour le Salut du Monde, sous le regard de Marie, en pleurs.

Notons que le roi de la parabole est dans un premier temps « saisi de pitié » et qu’il pardonne. Confronté  à l’indignation des autres serviteurs, témoins de l’attitude indélicate du serviteur vénal après sa remise de dette, sa colère se traduira dans ces mots : « Ne devais tu pas avoir pitié de ton compagnon comme moi même j’ai eu pitié de toi ? »… La phrase du Notre Père ne résonne-t-elle pas en écho : pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés…

N’est-ce pas en nous ancrant dans le pardon reçu gratuitement et généreusement que nous trouvons  ou trouverons la force de pardonner à notre tour ? Nous savons chacune et chacun combien pardonner peut rester  difficile parfois… Même si pardonner n’est pas forcément synonyme de réconcilier ou d’oublier. Souvenons nous que nous sommes bénéficiaires du Pardon alors que nous n’avons rien fait pour le mériter. Accueillir la miséricorde divine, offerte gracieusement, n’est-ce pas saisir l’invitation à  imiter notre Seigneur… Sans compter, sans calculer !

Même si nous avons l’impression que le Pardon n’est pas toujours à notre portée, gardons l’assurance qu’il est possible avec l’aide du Très Haut qui le premier nous a aimés et pardonnés, sans conditions. Prenons la main que Dieu nous tend… Demandons Lui la grâce de l’humilité pour demander pardon à ceux que nous avons offensés et pour accorder notre pardon à ceux qui nous ont offensés.

Danielle Schuck


samedi 6 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Lc 6, 43-49)

« Pourquoi m’appelez-vous en disant : Seigneur ! Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis » Jésus fait appel à des images de bon sens pour nous évoquer le lien entre le cœur de l’homme c’est-à-dire son intériorité et ses actes c’est-à-dire l’extérieur.

Vie et fécondité en spiritualité jaillissent de l’intérieur, d’une intimité avec Dieu qui est Amour, rien qu’Amour. On ne rencontre pas Jésus dans les mots, fût-ce dans ceux qui le désignent explicitement « Seigneur, Seigneur », ni même dans les pensées ou représentations si le cœur n’est pas orienté vers lui véritablement. Et qui-y-a-t-il de plus intime à l’homme que son cœur ? Le chemin du cœur est la voie spirituelle par excellence d’unification de l’être. C’est là dans le cœur que l’homme rencontre Dieu, est saisit par lui et que Dieu peut l’envahir corps-âme-esprit. « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon » le cœur est la racine de tout, il régit tous les organes et une fois qu’il est possédé par la grâce, c’est alors qu’elle règne sur toutes les pensées et tous les membres. C’est là que l’homme rencontre Dieu et s’unit à lui et c’est par là aussi que l’homme est dans un véritable face à face avec ses frères et que la communion avec eux est possible.

Cette plénitude de l’unité à laquelle chacun aspire, le Christ nous l’offre par toute sa vie. Il est, lui, parfaitement homme et parfaitement Dieu, le Chemin de retour et de libération. Suivre le Christ, « Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique », est sauvé nous rappelle Paul dans sa lettre à Timothée. Un aphorisme dit aussi, « Hors du cœur, l’homme est sans domicile, mais dans son cœur, il est à la fois chez lui et chez Dieu ». Vivre de cette relation intime avec Dieu ne va pas sans la nécessité de pénétrer son cœur sans quoi nous risquons de faire fausse route. Ce sont deux facettes d’une même réalité et qui relève d’une décision de chaque instant adressée à notre liberté, détermination sans répit de tout ordonner à son cœur et de l’offrir sans partage à Dieu !

Ce mouvement vers l’intérieur de soi n’est pas sans la présence vivante et attractive de Dieu au dedans. Ce rayonnement de la grâce est alors la réponse de Dieu à un don aussi total. Dieu se donne totalement à un homme qui se donne totalement, sans quoi il ne peut y avoir de communion profonde avec Lui. La liberté est ici absolue ; la décision appartient entièrement à l’homme. C’est sa réponse libre à l’appel de Dieu, sa foi, sa capacité à aimer qui va déterminer de la solidité et fécondité de sa vie.

Demandons au Seigneur de fortifier notre foi et de nous encourager sans cesse à sacrifier tout ce qui nous détourne de lui et empêche notre cœur d’aimer totalement et en vérité. Soyons des guetteurs de lumière et d’amour !

« L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour » (Rm 13,10)

Myriam Duwig


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