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Samedi 23 janvier

Evangile du jour : « Les gens de chez lui affirmaient : il a perdu la tête » (Mc 3, 20-21)

La famille de Jésus est convaincue que ce dernier a perdu la raison. Quelle réaction étrange ?

Comment détermine-t-on la folie et doit-on en avoir peur ? Comme toutes les notions associées à l‘esprit, cet état est très subjectif en fonction de notre parcours de vie, de nos mœurs ou traditions, de notre sensibilité et même de notre croyance ! Est-on fou quand on croit en Dieu ? Est-on atteint de folie quand on trouve force et espoir dans le Christ ?

Certains de nos voisins, de nos amis, de nos collègues de travail et parfois même certains membres de notre famille doivent le penser quand vous leur parlez de vos convictions religieuses, quand vous tentez de leur expliquer cette sérénité qui vous habite lorsque vous priez et le plaisir que vous prenez à participer à la messe dominicale avec votre communauté.

Est-on fou quand on prend plaisir à dialoguer silencieusement avec le Seigneur en préparant ses repas ou en effectuant ses tâches ménagères ? Est-on fou quand on confie à Dieu ses proches, les personnes malades ou isolées ou quand on rend grâce au Seigneur de toutes les bontés qu‘il nous apporte ?

Dans tous ces cas, je revendique alors haut et fort ma folie ! Mais ne vous inquiétez pas, mes frères, sur ma santé mentale ! Je préfère de loin cet état de folie plutôt que d‘être jugée apte par ces concitoyens qui privilégient le paraître et le confort superficiel, qui se perdent dans une société de consommation tournée vers l‘égoïsme et la futilité.

N‘ayez pas peur de cette douce folie qui ne nuit à personne mais permet d‘apporter à notre monde la paix, le partage et la tolérance. Accompagnez-moi sur le chemin qui nous mène au Seigneur avec la promesse d‘une gloire à venir encore plus grande.

Sylvie SCHALLER


Vendredi 22 janvier

Evangile du jour : « Être avec Lui pour être envoyé » (Mc 3, 13-19)

Voilà sans doute le double mouvement que nous pouvons constater aujourd’hui… un mouvement constitutif de notre vocation et de notre vie de foi.

A la lecture de l’évangile de ce jour, nous constatons de façon un peu basique que nous passons de cinq à douze ! Au-delà du chiffre en expansion, puisqu’il est plus que doublé, et de la symbolique du chiffre douze qui n’a rien du hasard, c’est bien le mouvement d’appel et d’envoi qui doit retenir toute notre attention.

Ce mouvement si constitutif de toute vie chrétienne authentique, sa définition parfaite, son témoignage aussi !

Être appelé pour être envoyé ! Avons-nous conscience qu’aujourd’hui encore, chaque jour même, Jésus ne cesse de réitérer cette scène d’évangile. Dans le quotidien de nos jours, il nous appel et nous envoie, pour être au milieu du monde signe de sa présence.

L’envoi des Douze n’est pas seulement celui des apôtres. Les 12 tribus d’Israël signifiant donc toute l’Église, l’ensemble du peuple de Dieu don chacun fait partie. A travers les Douze, c’est donc bien toute l’Église que Jésus envoie en mission. Et l’Église c’est nous ! Oui, Nous sommes tous appelés et envoyés… Et même si la tentation est parfois grande de nous « carapater »… de dire je ne suis pas capable, ou je ne suis pas assez cultivé… ou bien de laisser monter en nous une certaine peur qui peut nous paralyser.

Dans notre monde crucifié par la souffrance, la maladie, la violence et la pauvreté, notre mission baptismale qui doit se faire annonce et témoignage d’un Dieu qui aime, est plus que jamais nécessaire. Ne sommes-nous pas envoyés pour « rendre raison de l’espérance qui est en nous ? » (1P 3,15)

Témoigner, prêcher ce n’est pas seulement faire de beaux discours avec effets de manche et envolées littéraires… c’est aussi et avant tout de l’ordre d’un état d’esprit, d’une attitude, d’un comportement. Témoigner c’est adopter une règle de vie qui suscite l’interrogation et oriente ceux que nous côtoyons vers ce Dieu qui nous habite et que nous voulons faire découvrir au monde. Le Christ nous invite tous à aller à la rencontre des autres : Il nous demande de nous bouger pour porter au monde la joie de l’Évangile…jusqu’aux périphéries !

Est-ce que je vis une foi forte, sereine, joyeuse, ou bien est-ce que je présente l’image d’une vie chrétienne affaiblie, déformée par des adaptations de facilité ? Alors aujourd’hui écouterons-nous sa Parole ? Allons-nous nous bouger ? Être appelé, c’est certain ! c’est toute l’œuvre de Dieu, son ADN et son identité profonde.  Mais se laisser envoyer ?

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Jeudi 21 janvier

Evangile du jour : « Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7-12)

Une grande multitude de gens, venus de partout, s’agglutinent autour de Jésus. La foule commence à l’écraser. Ce n’est pas par hasard.

Les gens ont déjà « entendu parler de ce qu’il faisait ». On leur a raconté les miracles que Jésus accomplissait et les paroles qu’il prononçait. Ils viennent pour le voir, pour l’entendre, pour le toucher, pour être guéris. Jésus guérit beaucoup de malades sans rien exiger de leur part, ni profession de foi, ni argent, rien. Jésus guérit gratuitement.

Sa volonté première est de libérer chaque personne du mal qui l’emprisonne. Jésus est libérateur. Jésus possède une force étonnante de guérison, et donc d’attraction car Il est source de toute Vie. Il suffit le toucher pour être vraiment vivant.

 

Seigneur Jésus, donne-nous un cœur ouvert à la libération de tout homme, à la libération de toute sorte de mal. Donne-nous un cœur ouvert et engagé pour la guérison physique, morale, spirituelle de toute personne quelque-soit son origine et sa foi.

Les foules avaient besoin de parcourir des kilomètres pour venir voir Jésus. Moi, je peux faire quelques mètres pour le rencontrer dans nos Assemblées dominicales. Moi, je n’ai même pas à sortir de ma chambre pour lui parler. Je peux le trouver en tout lieu, puisque il est partout présent. Aide-moi, Seigneur, à en prendre conscience !

Cet Evangile (la Bonne Nouvelle) m’est aujourd’hui adressé. Est-ce que je désire toucher le Christ ? Est-ce que j’aspire de toutes mes forces au contact spirituel dans la prière et la méditation, au contact physique avec lui dans la communion, à une rencontre dans les sacrements ?

Seigneur, fais grandir en moi le désir de te toucher ! Et d’être guéri. Pour que je puisse proclamer : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »

Père Joseph


Mercredi 20 janvier

Psaume 110 :  « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melkisédek ».

Melkisedek figure de l’ancien testament, semble surgir de la nuit des temps. Melkisédek occupe très peu de place dans les écrits bibliques, il occupe cependant de par sa consécration une importance capitale pour le peuple de Dieu. Le nom de Melkisédek apparaît dans l’ancien testament à deux reprises :

Dans la Genèse 14, 17, où il est dit que Melkisédek, Roi de Salem (Roi de justice et de paix), bénit Abraham au retour de sa  victoire sur ses ennemis. Melkisedek fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du très haut Maître du ciel et de la terre. Ce texte nous renvoie une image très étonnante : On y voit une préfiguration de la célébration de l’Eucharistie.

Dans le Psaume 110 : Ce psaume a un caractère prophétique, il décrit un roi avec les traits du Roi Messie, un roi engendré par Dieu lui-même et dont le règne n’a pas de fin selon « l’ordre du roi Melkisédek ». Ce roi est sans doute notre Seigneur Jésus Christ.

L’importance qui caractérise Melkisédek, on la retrouve aussi dans la première lecture de ce jour, la lettre aux Hébreux (He 7, 1-3 et 15-17), qui reprend le texte de la Genèse (Gn 14, 17) et le complète.

Pour Melkisédek, on ne parle pas de père ni de mère, ni d’ancêtres, ni commencement ni fin de ses jours. Il est en cela le prêtre qui demeure à jamais, vraie figure du Fils de Dieu. Voici encore quelque chose de très étonnant concernant Melkisédek, s’agissait-il d’un prêtre par excellence ?

Au fil du temps le sacerdoce des Lévites a perdu de sa force, la Loi n’a rien amené à la perfection, elle doit être remplacée. La nouvelle alliance que Dieu va conclure avec son peuple nous est donnée en Jésus.

Jésus est prêtre pour toujours, selon l’ordre de Melkisédek. Dieu en fait le serment. Jésus donne le salut définitif à ceux qui par Lui vont à Dieu.

Ghislaine Lavigne


Mardi 19 janvier

Evangile du jour : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Nous voyons Jésus faire « relâche » en quelque sorte, avec ses disciples un jour de Sabbat. Quoi de plus normal que de ne pas travailler pendant ce jour consacré au Seigneur ? Voilà que les disciples se mettent à arracher des épis, était ce pour combler un petit creux ? Ou pour apprécier le gout délicat des grains de blé bien mûr ? Rien de répréhensible, en tout cas ! Sauf que les sempiternels empêcheurs de tourner en rond, que sont les pharisiens, s’en mêlent… « Regarde, ce qu’ils font le jour du sabbat ! ce n’est pas permis ! » quels rabat-joie ! Prêts à se scandaliser pour tout et n’importe quoi. Car bien sûr, tout dans leur vie est prévu, réglé, voir même figé. Les officiels gardiens de la Loi sont là ! ils se considèrent non seulement, comme les propriétaires de la Loi de Moïse mais également les seuls interprètes authentiques de cette Loi. Ils veillent scrupuleusement sur son application et gare à celui qui prendrait un chemin de traverse… par exemple, il était interdit de faire plus de 1392 mètres pendant le sabbat, ou encore défense de moissonner. C’est cette interdiction de faire tout travail manuel que les pharisiens reprochent à Jésus au lieu de s’en prendre à ses disciples. Bien évidemment, Jésus se fait de Dieu, une toute autre idée que celle de ce Dieu tatillon.

D’où la réponse cinglante de Jésus : il ose justifier ceux qui transgressent la Loi, en se servant d’un passage de l’Ecriture (1 Samuel,21, 1-7). Le geste de David avait tout d’une transgression sacrilège, puisque seuls les prêtres mangeaient ce pain. Aucun laïc n’avait le droit d’y toucher. Or, voilà que David et ses compagnons les mangent. Imaginez le scandale ! mais le pire c’est que Jésus est d’accord. Et il justifie leur geste simplement par le fait « qu’ils avaient faim ». Voilà pourquoi, au nom d’un simple « besoin humain », un homme a le droit de transgresser une loi cultuelle. D’où l’adage : « nécessité, fait loi ! »

« Le Sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le Sabbat. » encore une formule révolutionnaire dont Jésus a le secret. Jésus renverse ainsi la morale traditionnelle de son temps : toute loi qu’elle vienne des hommes ou de Dieu, est au service de l’homme, et pas l’inverse. La vie de l’homme qui a faim a plus de prix aux yeux de Dieu que toutes les observances légales. Nous pouvons remercier le Divin Maître de nous révéler ce Dieu paternel, qui prend la défense de l’homme. Demandons au Seigneur, qu’il nous libère de toute étroitesse de vue ou d’esprit, pour nous rendre plus attentifs aux besoins de nos frères et sœurs en humanité.

Serge+ en frère diacre.

 

 


Lundi 18 janvier

Evangile du jour : « L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)

Vendredi et samedi derniers, la liturgie nous proposait de méditer le premier volet du chapitre 2 de l’évangile de Marc construit en triptyque. Ce premier volet introduit les premières controverses menées par les adversaires de Jésus. Aux versets 1 à 17, Jésus pardonne les péchés et se déclare médecin des pécheurs. Dans le troisième volet de ce tableau, nous découvrirons dans les prochains jours, la liberté de Jésus face aux interprétations des pharisiens à propos du Sabbat. Pour l’heure, c’est le tableau central (versets 18-22) qu’il nous est donné de contempler. Il nous donne une clé de lecture pour comprendre la manière d’exister de Jésus : Il est l’Epoux, source de nouveauté sans pareille. Les comportements et les réactions des opposants à Jésus peuvent sans doute rejoindre chacune et chacun d’entre nous. Comment cet enseignement affecte-t-il nos efforts de renouveau dans l’Église ou ailleurs, aujourd’hui ? Il est difficile d’abandonner l’ancien et le familier, mais n’est-ce pas ce à quoi Jésus nous invite ?

Le temps des noces de l’Epoux avec son peuple est arrivé ! Le vin nouveau symbolise le temps messianique annoncé par les prophètes (Isaïe 54,5 ; Osée 2 ; 18). Dans l’ancien testament Dieu seul est appelé l’Epoux d’Israël. Ici, il invite son peuple à une alliance nouvelle dans laquelle Jésus entre dans une relation d’amour avec chacune et chacun. Cependant Jésus sait qu’il va quitter ce monde ; il évoque cette perspective au verset 20 « Mais des jours viendront où l’Epoux leur sera enlevé » Jésus évoque la perspective de sa mort. Dans les paraboles, le royaume des cieux n’est-il pas présenté comme un banquet, un mariage, une fête : un endroit de joie sans limites. Le banquet auquel Jésus nous invite aujourd’hui ne préfigure-t-il pas le banquet des noces éternelles ? Accueillons toutes ses invitations à partager la table de la Parole et celle de l’Eucharistie !

Les disciples de Jean avaient raison de jeûner tant qu’ils attendaient l’Epoux. Maintenant Il est là ! C’est l’heure de la fête… avant le temps du deuil à venir. C’est l’heure de s’ouvrir à la nouveauté ! Le vin nouveau est accueilli dans de nouvelles outres pour devenir le nectar qui réjouira les papilles de ceux qui le boiront. A vin nouveau, outre nouvelle ! Demandons au Seigneur de transformer nos cœurs en outres nouvelles pour y accueillir le vin nouveau qu’il fait couler en abondance en nous au travers de Sa Parole, Sa Bonne Nouvelle. Comme le bon vin se partage, goûtons Sa parole qui fait toute chose nouvelle et partageons-la généreusement, sans limites.

« Voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants » 1 Th 2, 13.

Danielle Schuck

 


Dimanche 17 janvier

Première lecture : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)

Quelle endurance ! Quelle résistance que celle de ce petit enfant à se lever 4 fois de suite ! Qui d’entre nous, aujourd’hui, oserait déranger un vieil homme 3 fois de suite… Samuel ose répondre… Il ne se lasse pas de répondre à l’appel qu’il entend. Il ne part pas chez le psy en se disant qu’il a des voix. Samuel ne se pose pas de questions, mais il est à l’écoute permanente.

Car pour répondre, pour se lever, il faut écouter. Comment répondre à Dieu si l’on ne l’entend pas ? Quand on est bien dans son monde, fusse-t-il religieux, on a du mal à entendre Dieu venir nous parler, nous adresser son appel.

Ecouter et répondre. Un couple de mots qui vont si bien ensemble. On les retrouve souvent dans les psaumes par exemple. L’écoute est première, et la réponse suit. Même si parfois on tape à côté… comme Samuel. 3 fois il court vers Eli, sans se rendre compte que ce n’est pas ce dernier qui appelle. Et il lui faudra accepter d’être guidé par le vieil homme, par le prophète, pour comprendre que c’est Dieu qui l’appelle. Et nous aussi, il nous faut d’autres témoins, ou d’autres maîtres, qui viennent nous expliquer les appels de Dieu.

Peut-être même sommes nous ces maîtres, ces témoins, qui renvoient vers Dieu quand les gens courent à nous. C’est un sentiment naturel que de se sentir glorifié, mais notre vocation de chrétiens n’est-elle pas pas d’être la lumière du monde, et surtout de renvoyer à la source de cette lumière, à Dieu lui-même. Connaisseurs de la Parole de Dieu, habitués à le côtoyer dans la prière, ne fusse que le dimanche lors de la messe, nous sommes ces prophètes. Nous avons à écouter le cri du monde, comme Eli, et à aider nos concitoyens à découvrir Dieu, à grandir dans son amour, à s’adresser directement à lui. Voilà nos deux vocations… Celle d’écouter, celle de découvrir Dieu, et celle de renvoyer à Dieu, d’aider nos frères et sœurs à le découvrir personnellement. Un beau challenge.

Stéphane Jourdain

 


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