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Mercredi 3 février

Méditation de la lecture du jour : « Quand le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons » (He 12, 4-7.11-15)

La lecture de la lettre aux Hébreux de ce jour nous rappelle la nécessité de se nourrir en permanence de la Parole du Seigneur : « Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas lorsqu’il te fait des reproches ».
Lorsque l’on est aimé, on reçoit des leçons, comme un enfant en reçoit de son père.
Par notre baptême, Dieu est notre Père, il nous aide à grandir, comme un père qui aide son enfant à se développer. La leçon peut provoquer de la tristesse comme un enfant qui ne comprend pas, sur le coup, les remontrances de son père. Plus tard, en y réfléchissant, il se rend compte que c’était pour son bien et que son père avait raison.
L’enseignement de Jésus, relaté par les Evangiles, est une somme de leçons permanentes. A nous de les expliciter, de les faire nôtres. Même si on a 100 fois entendu ou lu les paraboles et les Evangiles, il semble utile de s’y arrêter quelques instants pour réfléchir à la façon dont nous les mettons en pratique quotidiennement. Ce n’est peut-être pas que de belles histoires. N’ai-je pas tendance, lorsque cela m’arrange, à être un pharisien.
Il y a quelques jours, Marc relatait la demande des apôtres à Jésus de calmer la tempête et celui-ci les avait interpellé : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, n’avez-vous pas encore la foi ? » Ne devrais-je pas être réprimandé pour mon manque de foi, faisant semblant d’oublier la mission qui m’a été confiée lors de mon baptême d’annoncer la Bonne Nouvelle ?
Une leçon est toujours bénéfique et Saint-Paul nous le répète dans la première lettre aux Thessaloniciens ou la 2° épitre à Timothée. Tirons profit de ces leçons.

François Plantet


Mardi 2 février

Evangile du jour : « Lumière qui se révèle aux nations ! » (Lc2,22-40)

Anne et Syméon attendaient la réalisation des promesses de Dieu, ils attendaient le salut. Ils incarnent tous les deux les attentes d’un peuple. Et quand ils voient Jésus, ils voient en lui ce salut, ils le reconnaissent. C’est une invitation pour nous à rendre grâce de sa venue dans notre monde, de sa venue aujourd’hui encore, notamment par sa Parole et par le sacrement de sa présence dans le Pain et le Vin consacrés.

Sa venue aussi par ces frères et sœurs en humanité qui croisent notre chemin, ceux qui nous éveillent à l’espérance ou qui nous relèvent de ce qui nous clouerait au sol ou encore qui nous réveillent de nos endormissements pour une vie un peu plus fidèle à l’Evangile.  Avec Anne et Syméon, nous sommes donc invités, aujourd’hui, à rendre grâce, à être dans la reconnaissance ! Dire merci au Seigneur de ce qu’il a déjà fait pour nous. Et lui déposer, nos attentes de salut pour aujourd’hui, dans ce que nous vivons. Lui demander toujours et encore sa lumière.

Et avec Anne et Syméon, rendre grâce tout spécialement, en ce jour de la vie consacrée, pour ces hommes et ces femmes, moines et moniales, religieux et religieuses ; qui ont donné leur vie au Seigneur dans un OUI définitif et sans retour. Frères et sœurs, nous sommes vraiment appelés à l’action de grâce. Remercier le Seigneur pour ce qu’il a déjà fait dans chacune de nos vies, et enfin, puisqu’en cette fête de la Présentation, la Lumière qu’est le Christ est mise à l’honneur. Demandons-lui que la Lumière de sa présence illumine chacune de nos vies !

Jésus, Lumière sans déclin, resplendis sur nous !

Serge+, en frère diacre.

 


Lundi 1er février

Méditation de l’Evangile du jour : « Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)

Hier les versets 21 à 28 du chapitre 1 de l’évangile de Marc nous décrivaient Jésus, enseignant avec autorité dans la synagogue de Capharnaüm. Interpellé par un homme tourmenté par un esprit impur, il l’en débarrassa à la grande stupéfaction de tous.

Aujourd’hui dans les versets de l’évangile du jour, nous pouvons avoir l’impression d’un « remake », mais si nous mettons le zoom sur certains détails nous assistons à une montée en puissance de l’œuvre de Jésus. En effet, celui-ci est passé sur l’autre rive, il arrive en terre païenne. Il est accueilli, dès la sortie de la barque, par un homme possédé non pas par un mais de nombreux esprits impurs. La scène est teintée de violence : en effet, l’homme est violent et la réponse de son entourage pour contenir cette violence est la violence… « on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaines, mais il avait rompu ces chaines ». Il est exclu du groupe social : « sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines ». Il terrorise les villageois. Sa parole n’est plus écoutée alors « il crie » ! Lui l’homme blessé, s’automutile. J’avoue que cette scène m’a troublée ! Si certains versets des évangiles sont parfois comme le sucre et le miel, ceux-ci sont dérangeants ! Je me suis cependant accrochée à ces versets, je les ai lus et relus, convaincue que le Seigneur veut me toucher au cœur par leur intermédiaire.

J’observe que Jésus semble seul à descendre de la barque, ses disciples auraient-il peur de s’aventurer en terre païenne ? Comme moi parfois quand je vais à la rencontre de personnes ne connaissant pas le Christ ou qui s’en sont détournées ?

Ici, comme à Capharnaüm, le premier geste de Jésus est de délivrer un homme des forces du mal… Il redonne une dimension humaine à ces deux êtres aliénés par les esprits mauvais et déconsidérés par leurs semblables. Le second est même réduit à une dimension bestiale de l’existence. Animé par de fortes contradictions c’est cependant celui qui reconnait en Jésus le Fils de Dieu.

Jésus souhaite l’appeler par son nom, il lui donne la parole. Il l’écoute. Cet homme n’a plus de nom personnel, c’est l’esprit impur qui le qualifie dans un pluriel : « Mon nom est Légion car nous sommes nombreux » et ce sont ces mêmes esprits qui suggèrent à Jésus de les envoyer dans un troupeau de porcs… qui finira par se noyer dans la mer. Belle illustration de la défaite des forces du Mal face à Jésus vainqueur de la mort ! Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Jésus accompagne jusqu’au bout l’homme « libéré, délivré », l’homme Nouveau décrit en position assise, vêtu, ayant retrouvé son bon sens et par la même sa dignité humaine. Avant de répondre à la supplication des Géraséniens atterrés par tout ce qui s’est passé sous leurs yeux, de quitter leur territoire, Jésus invite l’homme à rapporter auprès des siens ce que le Seigneur a fait pour lui dans sa miséricorde. Cette parole portera des fruits au-delà de toute espérance, ce témoin proclamera les bienfaits réalisés par Jésus bien au-delà de sa famille, dans toute la Décapole, ensemble de dix villes principalement situées à l’est du Jourdain. Sans faire partie des Douze, il sera apôtre à sa manière en étant le premier à annoncer les œuvres de Jésus en terre païenne… comme chacun et chacune d’entre nous est envoyé(e) pour être des témoins vivants de la Bonne Nouvelle dans nos cercles de vie, de travail et autres.

A l’approche de l’entrée en Carême peut être sommes nous invités personnellement au discernement des esprits, si cher à St Ignace de Loyola, qui permet de repérer l’action du Bon et du Mauvais Esprit dans nos vies et peut être ainsi nous préparer au sacrement de la Réconciliation.

« Qui donc est l’homme pour que tu penses à lui, Qui donc est l’homme pour que tu l’aimes »? (Psaume 8) Oraison du jour : « Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t’adorer sans partage, et d’avoir pour tout homme une vraie charité ».

Danielle Schuck


Dimanche 31 janvier

Méditation  de l’Evangile du jour : « Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)

J’avoue que je me suis un peu lâché hier soir, lors de l’homélie sur l’évangile du jour. J’ai commencé par 30 secondes de silence, un peu en retrait du micro et de l’ambon. Une personne m’a avoué : « j’ai d’abord cru que tu te sentais mal, puis je me suis dit que tu n’avais pas préparé d’homélie, et que tu invoquait l’Esprit Saint ». La deuxième proposition est en partie vraie. Mais j’avais préparé ma méditation, et j’avais décidé de commencer par un geste d’éclat, de manière surprenante… Comme Jésus.

Ce dernier rentre à la synagogue de Capharnaüm : Un lieu inconnu de l’ancien testament. Une ville de passage, de marchand, de pêcheurs, à la croisée des routes… Un peu comme si à la place de venir à Metz, au pied de la cathédrale, Jésus allait à Muse ou à Waves ! Exit les villes saintes, ou sa ville d’origine, ou je ne sais quel lieu. Jésus débute son ministère, avec ses disciples à ses basques, dans un lieu neutre, sans connotation religieuse. Et pourtant il va à la synagogue. Ce ne sera pas son seul lieu d’apostolat, mais ce le sera aussi. L’alliance de la tradition et du modernisme cet homme !

Et puis, cet enseignement est fait avec autorité. Parce qu’il sort des clous habituels de l’exégèse (de l’explication de texte), de l’interdit et du permis (du moralisme, ou eu spiritualisme (un jour mon prince viendra le royaume viendra, en attendant, attendez !). Jésus ne rejette aucune de ces manières de faire, l’évangile nous le montrera, mais il ne se limite pas à cela. Il rejoint l’homme dans son existence, dans son cœur ! Et ça change tout. Ses paroles sentent le « vrai », elle acquièrent un poids qu’on ne connaissait pas à ces commentateurs de la parole que sont les scribes et les pharisiens, ces maîtres de la Loi.

D’ailleurs, cet enseignement est reconnu par « un homme tourmenté par un esprit impur ». Pas par les bons juifs de l’époque. Le premier homme à annoncer l’origine de Jésus, dans l’évangile de St Marc, à le reconnaître comme le « Saint de Dieu », c’est cet homme possédé. Quand je vous dit que cette prédication n’est pas conventionnelle. Jésus attire tout le monde, même ceux qui lui sont opposés. Et qui parfois sont plus voyants que nous, engoncés dans nos habitudes… Jésus va délivrer cet homme. Sa Parole, son enseignement, vont prendre chair. Dieu se fait désormais proche, il nous rejoint, il vient changer concrètement notre vie, comme celle de cet homme. Si ça ce n’est pas un changement.

Alors on comprend que le mot enseignement revienne 4 fois, que l’évangéliste insiste largement sur la nouveauté de cet enseignement, sur son autorité (ou sa puissance si l’on prend le terme grec) ! Et l’on comprend aussi que pour nous, si l’on veut découvrir la richesse de la Parole de Dieu, il va nous falloir regarder autrement, voir vraiment, au risque de devenir ces pharisiens qui ne comprennent pas. Nous laisser interpeller par d’autres… Ce n’est qua le 1er chapitre de l’Evangile, alors courage, la Parole de Dieu peut toujours nous toucher, nous changer, nous délivrer de ce qui nous oppresse, pour nous rendre libre et s’installer dans nos cœurs.

Stéphane Jourdain


Samedi 30 janvier

Evangile du jour : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)

Le passage de ce jour est bien connu : la tempête apaisée. Le texte n’est pas pour autant sans poser de questions, bien au contraire. Quelle attitude les disciples ont-ils eue ? Pourquoi Jésus agit-il de la sorte ?

Dimanche dernier, sur les bords du lac de Galilée, Jésus invite des pêcheurs à le suivre. Sans hésitation, ils quittent tout et sont prêts à le découvrir et à lui faire confiance.

Dans le texte d’aujourd’hui, les pêcheurs, devenus disciples, prennent soin de lui en le conduisant à l’écart de la foule après une longue journée de prédication. La nuit est proche. Jésus propose de passer sur l’autre rive. La tâche semble simple pour des hommes habitués à la navigation. Mais de quelle rive parle-t-il ?

Puis, Jésus s’assoupit dans la barque, la tête sur un coussin. Rapidement le vent et la mer se forment. Les disciples prennent peur, car leur embarcation tangue dangereusement. Ni tenant plus, ils finissent par le réveiller. Jésus ordonne aux éléments de se calmer. « Pourquoi êtes-vous si craintifs, n’avez-vous pas encore la foi ? » Les disciples sont pour le moins décontenancés, ne comprennent pas grand-chose et s’interrogent. « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Passons sur l’autre rive : C’est effectuer un déplacement, un décentrement de soi. Jésus dit : « passons ». Cela veut bien dire qu’il nous accompagne. C’est vivre à l’écoute de Dieu en faisant oraison. C’est devenir un chrétien vivant, heureux de vivre de sa foi et de la partager. Dieu est partout et en tout. C’est établir une relation de confiance et être sûr que Dieu est présent quoi qu’il arrive. C’est ne pas compter uniquement sur ses propres forces et croire au projet de Dieu sur chacun. C’est opérer une conversion du cœur et de l’âme chaque jour. C’est se laisser conduire vers des horizons que l’on ne maitrise pas toujours. De façon ultime, l’autre rive, c’est le jour de la vraie rencontre.

Pourquoi êtes-vous si craintifs, n’avez-vous pas encore la foi ? En entendant cette phrase de Jésus, nous pouvons nous sentir interrogés, nous aussi. Ai-je des craintes ? Quelles sont-t-elles ? De quelle nature est ma foi ? Ma foi est-elle là pour palier mes doutes dans les zones de turbulences ou suis-je bien convaincu que Jésus est présent à mes côtés quoi qu’il arrive ?

Valérie Guibert


Vendredi 29 janvier

Evangile du jour : « L’homme qui jette en terre la semence, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment »

« A quoi allons- nous comparer le Règne de Dieu », s’interroge Jésus dans la parabole de ce jour ? Une petite graine de moutarde, nous dit Jésus. C’est pas forcément extraordinaire, ni même exceptionnel ! Pour le moins on s’attendrait à mieux ! Quand même le Règne de Dieu comparé à l’infiniment petit ! C’est petit bras !

Alors soit Dieu manque d’ambition, soit il est vraiment humble. A moins qu’il ne soit finalement pleinement réaliste quant à la capacité que nous avons à transcender nos pauvres vies, et passer ainsi de pas grand-chose à mieux et plus.

Vous connaissez tous cette citation de Jean de la Fontaine, « petit poisson deviendra grand » J’ai bien l’impression que Jésus nous indique cette même possibilité pour nous-mêmes. Nos vies parfois si petites et fragiles peuvent devenir grandes, belles, pleines d’éclats même, si nous concédons à l’enfouissement intérieur en Dieu et si nous acceptons de ‘germer et éclore’ sous le soleil lumineux de son amour.

L’évangéliste Marc est le seul à nous rapporter cette petite parabole résolument optimiste. Avec une certaine finesse et l’exemple du « grain qui pousse tout seul », il livre à notre réflexion un parallèle que nous sommes invités à faire pour notre propre vie. Il nous invite tout simplement à appréhender notre vie en mode « croissance », en acceptant de faire de Dieu ce grand jardinier indispensable pour notre « espace vert intérieur »

Des mots plein d’espérance dans notre vie qui en manque tant ! A l’image de cette petite graine de moutarde, nos vies sont-elles prêtes à se laisser façonner par Dieu ? A grandir chaque jours en sa présence ? Sommes-nous capables d’être porteur de la Parole de Dieu en nos cœurs ?

Alors, ma terre, ma bonne terre, la terre personnelle de ma vie se laissera-t-elle travaillée et ensemencée par la Parole d’un Dieu qui fait vivre ? Telle est sans doute aujourd’hui la question que me renvoi Jésus ?

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Jeudi 28 janvier

Evangile du jour : « Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende » (Mc 4, 21-25)

Depuis le Concile du Vatican II (Encyclique « Dei Verbum ») nous découvrons de plus un plus l’insondable trésor de la Parole de Dieu. Le dimanche dernier (Troisième dimanche du temps ordinaire, dimanche de la Parole de Dieu, voulu par le Pape François) l’accent a été mis sur l’importance de cette Parole dans la vie de l’Eglise et de la nôtre. C’est le Seigneur Lui-même qui ouvre notre intelligence à la compréhension des Saintes Ecritures (Luc 24, 45). Le Pape François dans sa Lettre Apostolique « Aperuit Illis » nous enseigne que « si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Ecriture Sainte… Sans l’Ecriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Eglise dans le monde restent indéchiffrables ». St Jérôme affirme qu’ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ, parce que le Christ est par excellence la Parole de Dieu. Alors ouvrons nos oreilles et notre cœur pour que Jésus puisse nous parler. Dans l’Evangile de Marc, il nous enseigne à travers deux paraboles : de la lampe allumée et de la mesure qui permet de peser le poids de nos actes.

Une lampe, elle doit être portée haut, sur un chandelier, pour que tous en profitent. La lampe évoque la Parole du Seigneur, une lampe pour mes pas, une lumière pour mon chemin (Ps 119 et Ps 105). Cette lampe est désignée comme celle qui “vient”. Sa venue surgit dans la maison pour en dissiper l’obscurité. Les enseignements de Jésus, donnés généreusement, sont destinés à éclairer. Les choses cachées sont au Seigneur, notre Dieu, et les choses révélées sont pour nous et nos fils à jamais, pour que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette Loi. (Deut. 29,28). Cette mise en œuvre demande un premier acte fondamental : l’écoute. C’est par ses oreilles attentives que l’on devient disciple.

Cette lampe “vient” comme Jésus, ainsi que l’annonçait le baptiste : “Vient derrière moi celui qui est plus fort que moi”. La lampe, Parole de Dieu, prend ainsi le visage de Jésus annonçant le mystère de Royaume en paroles, en actes et en paraboles qui attendent d’être pleinement révélés au grand jour. Ce jour qui sera sa Pâque qu’il nous faudra entendre, saisir et attendre.

Jésus nous met en garde en utilisant une image du quotidien, la mesure (répétée trois fois). La qualité de l’écoute est une fois de plus soulignée. Elle est comparée à une mesure qui pourrait être un boisseau. Mesurer, ici, ne signifie pas limiter mais peser, donner son vrai poids à la Parole. Il ne s’agit pas de la picorer de-ci de-là au gré des envies, de l’étouffer en l’instrumentalisant mais de “prendre la mesure” de sa force en la mettant en œuvre. Ainsi “celui qui a” mesuré et compris son poids, reçoit encore davantage. Comme celui qui connaît l’importance du mot “aimer” jusqu’à en vivre, fait l’expérience d’en recevoir bien plus. À l’inverse, “celui qui n’a pas”, ne mesure pas la valeur de ces grains, ne pourra qu’être soustrait comme hors-jeu ou « hors du champ ».

Le sens de la parabole n’est pas univoque, car elle parle du « mystère du royaume ». En ce sens, chacun doit prendre la mesure de son adhésion face à ce qui sera révélé au grand jour. Le disciple devra accueillir à pleines mains ce royaume et son jugement qui se dévoilent peu à peu, tous les jours de sa vie.

Seigneur, donne-moi les oreilles attentives à ta Parole et aux cris des mes frères qui souffrent et qui pleurent.

Père Joseph


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