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Méditation du jour : dimanche 29 novembre

Et voilà l’homélie du jour du p. Joseph


Méditation du jour : Samedi 28 novembre

Evangile du jour : « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)

Voilà bien un évangile qui ne manque pas de piquant ! Alors quoi, il faudrait nous tenir « sur nos gardes », de peur que « le filet » ne tombe sur nous « à l’improviste » ? Peur, méfiance… Mais pourquoi de tels avertissements ?

« Non, tu ne peux pas faire ceci, ou cela, sinon tu risques de te faire mal. » Savoir prévenir du danger, expliquer pourquoi. Le faire sans toujours avoir de retour, encore moins de merci. Mais insister. Recommencer. Parce qu’on aime son enfant et que cela suffit à se montrer exigeant. Imaginons un instant un Jésus qui nous dirait : « OK, d’accord, fais comme tu le sens, pas de problème ! » Mais c’est tout le contraire ! Jésus, qui n’a pas échappé à la tentation, nous aide à discerner ce qui peut nourrir notre âme ou l’entamer de l’intérieur.

Je comprends alors mieux son insistance d’aujourd’hui.

Je sais que tu m’aimes, Jésus, et c’est pourquoi tu désires tant que je connaisse la joie de la vraie vie, la joie indicible de la Vie éternelle. Merci de me rappeler que je ne la trouverai pas dans l’agitation quelle qu’elle soit. Alors, est-ce que je prends garde à me poser la question régulièrement, chaque semaine ? Combien de fois ai-je été moi aussi de ceux qui s’étourdissent ou s’abreuvent, si ce n’est de vin, de vanité, de soucis mille fois ressassés ? Combien de fois ai-je distillé des médisances au lieu de répandre des parfums de bonté autour de moi ? Le vide et les mondanités à portée de clic, l’excès de travail ou l’oisiveté, la nonchalance ou le rigorisme… tout cela aussi menace mon âme que tu as voulue si belle, appelée à désirer l’Amour, mais si fragile aussi.

Tu m’as voulue libre. Libre d’aimer. Et je te réponds « Oui ».

J’espère en toi, Jésus : donne-moi des signes pour tenir sur ce chemin, donne-moi d’être assoiffée du vrai vin, affamée de toi jusqu’à ton retour. Alors, quand ce jour arrivera, c’est moi qui me jetterai dans le filet de tes bras.

Anne-Marie Ruck


Méditation du jour : vendredi 27 novembre

Evangile du jour : « Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)

Etre prêt ! Le moment qui décidera de notre sort éternel nous semble lointain, comme la venue du Seigneur au dernier jour, pour qu’il ne nous surprenne pas. Mettons dès maintenant notre foi en Jésus, il peut nous sauver.

Garde nous, Seigneur de perdre notre vie de vaines préoccupations et d’oublier l’essentiel. Aiguise en nous le désir de ta venue, et nous pourrons user de toutes choses comme n’en usant pas afin d’être prêts pour le jour ou tu te révéleras, toi le Fils de l’homme et notre Seigneur à jamais.

Abbé Stéphane Adam


Méditation du jour : jeudi 26 novembre

Evangile du jour : « Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli » (Lc 21, 20-28)

Les événements dramatiques interrogent en profondeur personnes et sociétés. Ces interrogations portent sur la condition humaine, sur notre présent et notre avenir : catastrophes cosmiques (séismes, épidémies, tsunamis, la pandémie du Covid-19), ou événements politiques (révolutions, guerres, génocides). Et la question s’élève : pourquoi, comment et à qui la faute ? Le Christ lui-même fut un jour interpellé sur le sens d’une catastrophe (la chute de la Tour de Siloé) et d’un incompréhensible événement politico-religieux (le massacre par Pilate de pieux galiléens au moment où ils offraient des sacrifices Luc 13,1-5). L’évangile de ce jour s’inscrit précisément dans cette question : de quoi les temps font-ils signe ? « Quand vous verrez Jérusalem encerclée … »

Les textes bibliques nous mettent dans une durée qui a un sens, une histoire qui a un commencement et une fin : Il y a eu des premiers jours, il y aura des derniers jours. Cette histoire vient à nous à travers des générations, celles des temps anciens, et nous marchons vers des temps nouveaux. Cette histoire, dont la Bible nous donne des récits, est celle des alliances avec Dieu, histoire tumultueuse de refus et de retrouvailles. Gardons en mémoire des grands témoins d’alliances : Abraham et les Patriarches, Moïse et les Prophètes. Dans cette lecture se détache la notion de « moment » (kairos) : terme qui désigne toujours un présent, un « maintenant » décisif qui résonne d’hier à aujourd’hui.

Les grands moments dans l’ancienne Alliance tournent autour de la Pâque – la libération d’Égypte – en l’annonçant ou en la répétant. Et de même, le moment décisif pour les chrétiens est la Pâque de Jésus-Christ, en sa Passion, sa mort et sa Résurrection, et l’annonce de son retour. Telle est la vision des temps qu’évoque la parabole de Jésus : des réalités terrestres vécues, (la chute de Jérusalem) nous invitent à comprendre celles du « Royaume de Dieu » qui vient et nous appellent à la vigilance, à la conversion.

L’expression « signes des temps », popularisée par Jean XXIII au Concile Vatican II, apparaît au début de la constitution pastorale Gaudium et spes (sur les joies et les espoirs de ce monde) : « L’Église a le devoir, à tout moment de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relation réciproques » (GS 4,1). Et plus loin, un passage explique de quelle démarche il s’agit : « Mû par la foi, se sachant conduit par l’Esprit du Seigneur qui remplit l’univers, le peuple de Dieu s’efforce de discerner dans les événements, les exigences et les requêtes de notre temps, auxquels il participe avec les autres hommes, quels sont les signes véritables de la présence du dessin de Dieu » (GS 11).

En bref : invitation au discernement dans l’Esprit Saint, discernement positif et non seulement de déploration. Les signes sont à observer non pas seulement « dans le ciel », mais dans notre monde, dans toutes les réalités humaines. Le rapprochement avec la chute de Jérusalem et tout le déchainent des forces de mal d’hier et d’aujourd’hui nous obligent de lever les yeux et scruter une réalité à la fois quotidienne et nouvelle, pour l’interpréter. Dans ces réalités humaines, comprises dans toute leur épaisseur, y compris comme porteuses de questions existentielles, le chrétien est invité à reconnaître des signes de réalités divines, à savoir du dessein de Dieu sur l’humanité, depuis l’origine jusqu’à sa fin, en passant par l’actualité.

Ce sont des signes du « Royaume de Dieu », réalité finale (eschatologique) en cours de réalisation, dont Jésus annonce qu’il « est tout proche ». Le monde change mais Dieu reste présent. Un jour, « on verra Le Fils de l’homme venir avec puissance et grande gloire ». En face de tous les signes des temps redressons-nous et relevons la tête, car notre rédemption approche.

Père Joseph


Méditation du jour : mercredi 25 novembre

Evangile du jour : « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)

  1. « …Cela vous amènera à rendre témoignage… je vous donnerai un langage et une sagesse… »

Je médite sur mes actions, les paroles qui témoignent de ma Foi, de l’action de Dieu dans ma vie, là où je n’agis pas seul.

2. « …. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, … »

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et les raisons de désespérer de la vie peuvent venir de tous, y compris de ceux qui me sont très proches, même très chers à mon cœur.

Je médite sur les situations où dans ma vie, je me sens trahi ou je me sens attaqué dans ma Foi.

3. « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

Persévérer, verbe d’une action lente dans le temps, dont le but, le résultat, peuvent rester longtemps cachés à mon entendement. Action qui demande du courage, de la détermination, de la patience, de garder le cap malgré les difficultés. Combien de fois, n’ai-je pas entendu « Persévère ou il faut persévérer et tu y arriveras »

La persévérance s’apprend dès le plus jeune âge en jouant : apprendre à finir le puzzle que l’on a commencé, à finir la partie de carte, Qu’elle est grande ensuite la joie, la fierté de l’enfant d’avoir réussi.

La persévérance permet l’engagement. « Partir par folie, persévérer par amour, arriver parce que l’on a cru ». C’est la phrase que nous avions choisie, il y a 35 ans, de graver dans nos alliances.

Persévérer dans l’Amour, dans sa Foi :  je confie à Dieu dans ma prière, mes choix de vie où je souhaite persévérer.

Sylvie et Philippe RAFFIN


Méditation du jour : mardi 24 novembre

Evangile du jour : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer… » (Lc 21,5-11)

A juste titre, Jésus met en garde ses disciples, c’est-à-dire, nous, chrétiens d’aujourd’hui, devant les catastrophes de toutes sortes. La peur est mauvaise conseillère, elle paralyse. D’où la nécessité de ne pas se laisser dominer par elle ; ni de prêter l’oreille aux prophètes de malheur. Il faut bien reconnaître que nous ne sommes pas à l’aise avec ces textes apocalyptiques des fins dernières, dans l’attente de la Parousie, c’est-à-dire du retour de Jésus dans la gloire, quand il aura tout remis à Dieu, son Père. Chaque année, la sainte Eglise, notre mère, nous donne à méditer ces textes, en fin d’année liturgique et pendant la joyeuse attente du temps de l’Avent. Une mère ne donne que des bonnes choses à ses enfants… donc, ne cédons surtout pas au catastrophisme ambiant, à cette période difficile que nous traversons et qui nous tient isolés les uns des autres. Ne soyons pas curieux comme les disciples qui demandent à Jésus « quand cela arrivera-t-il ? » qu’importe le jour et l’heure ! quand je fermerai définitivement les yeux à ce monde pour retourner au silence ; je sais que ce sera pour moi, la fin d’un monde et le début d’un autre ; le monde de Dieu.

D’ici là, de quoi aurions-nous peur ?  Rappelons-nous les paroles de Saint Paul : « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?» (Rm 8,31) et encore « ni la mort, ni la vie, rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ ! » (Rm 8,39)

Comme le phare qui permet au bateau d’arriver à bon port ; le Seigneur Jésus est cette lumière qui nous guide et nous rassure. « Et, moi, dit Jésus, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ! » (Mt 28,20)

Frères et sœurs, demandons au Seigneur Jésus, de nous garder vigilants dans la prière et constants dans la charité.

Serge, en frère diacre.


Méditation du jour : lundi 23 novembre

Evangile du jour :  « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

« Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même » ! Voilà ce qu’écrit saint Thérèse de Lisieux, et qu’on chanté de nombreux interprètes depuis… Aimer jusqu’au don de soi, de ce qu’on a pour vivre… La « veuve misérable » de l’évangile d’aujourd’hui refait le geste de la veuve de Sarepta, qui a cuisiné ce qui lui restait pour le prophète Elie (1 R 17, 8-16), alors qu’elle avait prévu d’en faire son dernier repas pou son fils et elle.

Et de manière préfigurale, à travers le don de ces deux petites pièces, la veuve est l’image du Christ, qui offre tout ce qu’il a, jusqu’à sa vie. Elle donne ce qu’elle a pour vivre, lui donne sa vie. Le mot qui revient, c’est le don, total, radical. L’actualité de ces dernières années fait qu’on a peur de la radicalité (qu’on assimile facilement – mais à tort – au radicalisme). Pourtant, tout don est radical. Donner, c’est accepter de perdre, de lâcher quelque chose, sans forcément attendre quelque chose en retour (même si souvent c’est espéré…).

« Aimer, c’est tout donner… » Deux époux qui s’aiment entrer dans cette dynamique du don, où l’on ne calcule pas ce que l’autre fait (ou du moins où on ne devrait pas…). Si on ne vit pas l’amour comme un don, on entre dans la catégorie du contrat, de l’échange « commercial ». Or comment évaluer le don de l’autre ? Celui d’une mère qui porte un enfant pendant 9 mois, ou d’un mari qui accepte parfois un travail loin de sa famille pour le faire vivre (ou d’une femme, ne soyons pas sexistes !)

Dure leçon pour nous tous, osons nous l’avouer. Un tel amour, en couple, en famille, c’est jouable. Dans le domaine pécunier, ça reste bien souvent illusoire, tant nos besoins de sécurité nous freinent. Si l’idée de l’Evangile n’est pas de pousser à dilapider ses biens, elle est de nous faire réfléchir sur ce pas de plus à faire, chaque fois… en osant poser la question de l’amour qui accompagne notre don… de la radicalité de ce don… Donner, c’est aussi aimer à fond…

En bonus, pour entendre les paroles de Ste Thérèse mises en musique par Natasha St Pier :


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