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Méditation du jour : Vendredi Saint

Evangile du jour : la passion

Aujourd’hui, vendredi 10 Avril 2020, nous célébrons la Passion et la mort du Christ !

Aujourd’hui, nous ne partagerons pas le traditionnel bol de riz à Moulins, nous ne vivrons pas le chemin de Croix Œcuménique avec nos frères protestants, entre l’église St Joseph et le Temple voisin, notre église St Pierre aux Liens ne rassemblera pas les paroissiens de la communauté St Privat pour l’office de la Croix. Nos églises seront désertes lors de la Vigile Pascale et le dimanche de Pâques !

Ne soyons pas tristes frères et sœurs ! Nos évêques, nos prêtres, nos diacres, nos séminaristes ne comptent ni leur temps, ni leur peine, avec le soutien de techniciens discrets et efficaces, pour nourrir notre vie spirituelle par des moyens divers et variés. Nous avons l’embarras du choix ! Ils portent inlassablement le monde par leur prière quotidienne ! Merci et Bravo !

Par ailleurs de beaux liens s’entretiennent, se créent, se renouent, rendant vivante notre « communauté invisible » dans une fervente union de pensée et de prière ! Une douce sollicitude se témoigne au travers de petites attentions fraternelles ! Nous entrons dans une intimité renforcée avec la Parole, vraie manne dans cette traversée d’un désert bien singulier !

Et si à défaut de chemin de croix œcuménique, nous partagions quelques intentions de prière en direction de tous les chrétiens. Faisons nous proches de tous ceux, qui comme les protestants au 18ème siècle, vivent actuellement des « assemblées du désert ». Entrons en communion avec tous les chrétiens persécutés en Irak, en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Thaïlande, en Inde, au Proche Orient et sur tous les continents « qui vivent un véritable Carême toute l’année, fait de renoncements qu’ils n’ont pas choisis et qu’ils subissent avec beaucoup de courage » (Aide à l’Eglise en Détresse)

Et si à défaut d’office de vénération de la Croix, nous prenions un temps de recueillement, en silence, aux côtés de Marie, en déposant aux pieds de notre Serviteur souffrant sur la croix, toutes nos souffrances et celles du monde en ce temps de pandémie ! Marie, qui au pied de la croix est devenue mère de tous ceux qui veulent croire en son fils Jésus et le suivre. Marie, mère au cœur transpercé de douleur. Marie qui « à cette heure, probablement au plus intime d’elle-même, a écouté la parole de l’ange qui avait répondu à sa crainte lors de l’Annonciation : sois sans crainte !». Parole redite maintes fois par Jésus à ses disciples. Marie qui laisse résonner la parole de l’ange à Nazareth : « son règne n’aura pas de fin ». Marie qui près de la croix est devenue la mère des croyants, qui est allée à la rencontre du matin de Pâques ; la joie de la Résurrection a touché son cœur et l’a unie de manière nouvelle aux disciples ». Marie à qui nous pouvons tout confier !

« Ô Marie, en ton Fils, tu embrasses tout fils, et tu ressens le déchirement de toutes les mères du monde.
Ô Marie, tes larmes passent de siècle en siècle et marquent les visages et pleurent les pleurs de tous.
Ô Marie, Tu connais la souffrance… pourtant tu crois ! Tu crois que les nuages n’obscurcissent pas le soleil, tu crois que la nuit prépare l’aurore.
Ô Marie, Toi qui as chanté le Magnificat, entonne pour nous le chant victorieux de la souffrance comme un enfantement d’où naît la vie.
Ô Marie, prie pour nous ! Prie pour que nous soyons, nous aussi, envahis par la véritable espérance. » (Benoit XVI, chemin de croix 2006)

En contemplant la croix de la crucifixion c’est la promesse de la Résurrection que nous entrevoyons avec les lueurs de Pâques qui pointent à l’horizon, comme l’aube, promesse d’une lumière renouvelée, chasse les obscurités de toute nuit !

 Bon chemin vers Pâques !

Danielle Schuck


Méditation du jour : jeudi saint

Evangile du jour : le lavement des pieds

« Vous prendrez un agneau … On l’immolera au coucher du soleil … on mettra son sang sur le linteau des maisons … Ce sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez … vous ne serez pas atteints par le fléau » (Cf. Ex 12, 1- 8)

Nous trouvons ici, les prémices du salut de l’humanité voulu par le Seigneur, à travers le Sang de son Fils : « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Les Fils d’Israël, autrefois en exil dans le pays d’Egypte, obtinrent la vie sauve grâce à leur adhésion au Seigneur et à la mise en pratique de cette recommandation qu’il leur fit.

Ne devrions-nous pas aussi voir une recommandation du Seigneur dans le confinement qui nous est demandé en cette période de crise sanitaire ? Je trouve, pour ma part, une similitude dans le confinement qui nous est demandé en vue de préserver la vie de tous, avec cette exhortation que jadis le Seigneur fit au peuple d’Israël exilé en Egypte : « Le sang de l’agneau sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez …  (Ainsi), vous ne serez pas atteints par le fléau » (Ex 12, 13).

Ce qui a contribué au salut que le Seigneur a offert à ces israélites exilés, avons-nous souligné, c’est leur mise en application des recommandations qu’il leur fit, non seulement sur le plan extérieur, mais aussi et surtout sur le plan intérieur par leur adhésion à lui en mangeant la chair de l’agneau immolé. C’est dans cette optique que Jésus dira : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang obtient de vie éternelle » (Jn 6, 54)

Ce principe de vie éternelle est conservé et entretenu dans la vie du bénéficiaire par la mise en pratique de l’enseignement de Jésus au quotidien ; notamment : la pratique de la justice, la bienveillance, … bref, le souci du bien-être des autres. Sans quoi, personne ne pourra se prévaloir de s’être seulement nourrit du Corps et du Sang de Jésus pour être sauvé (Cf. Mt 7, 21- 23). Concernant ce souci du bien-être des autres, Jésus nous en donne l’exemple, dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Si moi, le Seigneur et maitre, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns des autres » (Jn 13, 14). Ainsi, en lavant les pieds de ses disciples, le Seigneur nous amène à comprendre que l’autorité est service et non pas un moyen d’opprimer les autres, ni de les exploiter à des fins personnelles et égoïstes.

Nous sommes tous interpelés car, chacun de nous, quelque soit son statut social, est en quelque sorte investi d’une autorité, ou mieux encore d’un pouvoir, qu’il est appelé à exercer dans l’accomplissement de son travail avec un esprit de service en vue du bien-être de tous.

Prions les uns pour les autres, en particulier pour le personnel soignant, les autorités politiques et tous ceux qui cherchent des solutions afin de mettre fin à la pandémie de Covid-19 qui décime l’humanité.

Bon triduum pascal à tous !

Abbé Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 8 avril

Evangile du jour : La trahison de Judas

Pauvre Judas, qui s’est laissé prendre dans les filets du Diviseur, le père du mensonge, appâté par trente pièces d’argent : le prix de la trahison. Non, seulement, Jésus ne juge pas et ne  condamne  pas Judas ; sans doute qu’il a posé sur lui, ce regard qui aime et qui pardonne. Ce regard que Judas a ignoré, pendant le dernier repas que Jésus partageait avec ses disciples.

Ce qui attriste Jésus, ce n’est pas de savoir le nom de celui qui trahit,  mais de sentir les oppositions et les rivalités qui ont rendu possible cette trahison ; c’est aussi de sentir plus ou moins désunis, ceux qu’il voudrait ardemment faire UN dans son amour, c’est de connaître par avance les divisions qui vont déchirer cette Eglise de pécheurs à laquelle, Il s’apprête à faire le don de son Corps et de son Sang.  Jésus savait les difficultés de l’amour fraternel et pourtant Il voulait que cet amour soit le grand témoignage donné par son Eglise. Nous savons bien que ce qui empêche l’Eglise de rayonner, ce sont les divisions de toute sorte, mais aussi tout ce qui dans nos cœurs et dans nos vies blesse la charité fraternelle. Ce n’est pas facile, que ce soit dans nos Communautés chrétiennes, nos familles, de pratiquer cet amour, comme Jésus le commande. Le Divin Maître nous demande de pardonner, comme Lui l’a fait ; de ne pas juger, ni se juger ; et de toujours aimer la dernière place ; la place du serviteur. Jésus  nous rappelle, à temps et à contretemps, que l’amour de Dieu et l’amour du prochain, ne vont pas l’un sans l’autre. Tous nous avons à grandir en humilité, en sagesse, en délicatesse les uns envers les autres ; bref, en un mot comme en cent, grandir dans l’Amour, et ainsi être fidèle au commandement suprême : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé ! »

Demandons au Seigneur, cette grâce de resserrer nos liens fraternels et de ne faire plus qu’UN avec Lui. Bon Triduum Pascal, et que la joie de Pâques  vous réconforte !

Serge, en frère diacre.


Méditation du jour : mardi 7 avril

Evangile du jour : La trahison de Judas et l’annonce du reniement de Pierre

« Mes petits-enfants je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. » Ces quelques mots de Jésus prononcés au soir du repas de la cène resteront toujours d’une profonde actualité, d’une grande douceur et d’une délicatesse sans pareille. Les « petits enfants » que nous sommes sont invités à faire l’expérience de Dieu, alors qu’on peut très bien passer à côté ! Faire l’expérience de Dieu nous fait prendre conscience qu’il y a plus grand que nous en nous, et nous amène ainsi à dépasser notre finitude. Chercher Jésus, le rechercher sans fin, être toujours en quête de Dieu, n’est pas la condition première pour que le chrétien que je suis ou que je veux être, revête la tunique du véritable Témoin ?

Durant ces quelques jours qui me séparent de Pâques, redécouvrons combien Dieu se laisse chercher… » Et pour le trouver inutile de remuer ciel et terre ! Car comme aimait à l’écrire le grand théologien spirituel Maurice Zundel, « Dieu est déjà en nous, il suffit de s’y ouvrir » Oui ce n’est pas tant nous qui devons aller à Dieu, mais bien Dieu que nous devons laisser venir en nous ? C’est tout le mouvement du Dieu de l’Incarnation, du Dieu de la Crèche, du Dieu de la Cène, du Dieu de la Croix…

Que la Parole de Dieu, reçue et intériorisée en ces jours saints nous donne vraiment de goûter à la saveur d’un « Dieu infiniment aimant »

                                                                                   Père Jean-Marc Altendorff +


Méditation du jour : lundi 6 avril

Evangile du jour : Marie oint le pieds de Jésus

Par trois fois Jésus a déjà annoncé sa mort. Par trois fois, il a montré qu’il est plus fort que la mort (la petite fille de Jaïre, le jeune homme d’une veuve et Lazare). Les apôtres ont encore du mal à comprendre et à croire.

Aujourd’hui à Béthanie, encore une fois, Jésus va parler de sa mort et de sa résurrection, en acceptant le geste prophétique de Marie qui verse sur ses pieds le précieux parfum. Les invités sont surpris, les apôtres sont interpellés, Juda est scandalisé. Quelle dépense : 300 pièces d’argent et lui a négocié la trahison pour 30 pièces, le prix moyen d’un esclave !

Jésus interprète le geste de Marie ; il est plein de reconnaissance, d’amour et de foi. Il est comme la bonne odeur qui remplit la maison, la vie. Quand Lazare était enseveli depuis quatre jours, ça sentait mauvais, aujourd’hui cella sent bon, signe d’une nouvelle vie, signe de la résurrection.

Avec Jésus nous reprenons la dernière étape de sa route vers Jérusalem. Isaïe nous rappelle la Parole de Dieu : « Voici mon Serviteur, que je soutiens ». En la personne de Jésus Dieu est celui qui sert. Jésus nous sauve en nous servant. Gratuitement. Sans compter. Il nous sert en nous aimant. Il donnera sa vie pour que nous soyons des vivants. « Nous lui sommes chers, et nous lui avons coûté cher » (pape François).

Que pouvons-nous faire devant Dieu qui nous a servis jusqu’à se donner dans le Pain et le Vin, jusqu’à éprouver la trahison, l’abandon et l’angoisse de la mort ?

Le Jour de la Résurrection nous comprendrons, enfin, que son amour est plus fort que la mort. La vie peut jaillir de la mort.

Que pouvons-nous faire devant Dieu qui nous a servis et qui nous sert par amour ? A la suite de Jésus nous sommes au monde pour l’aimer, lui et les autres. Le reste passe, cela demeure, nous dit le pape François.

Le drame de cette pandémie, où il y a tant de malades et de morts, où des femmes et des hommes risquent leur vie pour sauver des vies, nous oblige à prendre au sérieux ce qui est sérieux et délaisser des choses de peu de valeur. Nous comprendrons, peut-être, que la vie ne sert à rien si on n’aime pas et si on ne sert pas. La vie est un don qui se reçoit en se donnant.

Seigneur, donne-nous la grâce de comprendre que le sens de notre vie et la vraie joie est de servir et de dire oui à l’amour sans « si » et sans « mais ».

Bonne Semaine Sainte.

Père Joseph 


Méditation du jour : dimanche des rameaux

Evangile du jour : l’entrée messianique à Jérusalem

Dans le style paradoxale, l’entrée de Jésus à Jérusalem est très forte ! Tout semble, au premier abord, marcher comme sur des roulettes (ou sur un âne pour rester dans le contexte). Parlons en justement de l’âne. On le trouve dès la Genèse, où l’âne est utilisé comme mule, comme l’animal qui porte les charges encombrantes, lourdes… On est loin du cheval, prestigieux… Et même, parfois, quand il sert de monture, l’âne est plus futé que celui qui le monte. Demandez à Balaam (Nb 22, 21-30). Jésus, acclamé comme roi, arrive sur un animal qui se révèle parfois plus capable de voir les signes de Dieu que les hommes…  Il est juché sur un âne, comme une charge lourde, encombrante… En bref, c’est tout sauf un roi… Et pourtant on l’acclame !

Et puis, il y a les manteaux… Les disciples les posent sur l’âne pour faire comme un selle… pour habiller l’âne, le rendre présentable aussi peut-être. Mais les gens, qui étendent leurs manteaux par terre… Voilà que l’on demande à un prophète – ce sont le gens qui le disent à ceux qui ne connaissent pas Jésus – d’être leur protection ultime. Car le manteau, c’est ça : une protection contre le froid, contre la chaleur du soleil, contre le sable. Le manteau, comme celui que rejette Bartimée, encore aveugle, c’est l’emblème de la possession. Enlever son manteau, pour le mettre sur la route, sous les pieds d’un âne qui porte un prophète, c’est dire qu’on met son espoir dans le Seigneur, en Dieu, et non plus dans le roi, ou autre… Et voilà que plus de mille après le refus des juges, où le peuple avait demandé un roi, ils accueillent un prophète comme libérateur (1S 8, 5). Deuxième paradoxe : Jésus, présenté comme prophète, n’est pas accueilli comme celui qui annonce, comme le porte-parole de Dieu, mais comme celui qui libère, et donc il n’est plus vraiment prophète. la question de Jésus, « pour vous, qui suis-je », là voilà qui resurgit…

Et enfin, dernier paradoxe, qui nous rejoint comme le deux précédents (celui de l’image de Dieu et celui de son statut pour nous), la question du temps, et de notre capacité de résistance. Dit autrement, c’est celle de notre résistance dans la durée ! Parfois, on s’enflamme vite pour une personne, et on l’abandonne aussi vite. C’est ce qui s’est passé pour Jésus : la passion nous fait entendre les cris de la foule appelant à le crucifier. Le grain est tombé sur le sol pierreux, il a levé, mais le soleil l’a brûlé car il n’avait pas de racines (Mt 13, 4-5). Qu’est ce qui nous permet de tenir dans la durée ? même les apôtres, après 3 ans passés auprès de Jésus, ont fini par le lâcher le vendredi saint… Accepter que nous ne sommes pas fiables, mais que c’est Dieu qui sans cesse vient nous rechercher, malgré notre péché (c’est à dire les refus de son amour), c’est accepter de monter avec Jésus (ou à sa place) sur l’âne, d’être nous aussi des charges encombrantes. Ce qui n’empêche pas Dieu de donner sa vie pour nous… Avec notre versalité, nous découvrons que si nous accueillons Jésus, comme un roi, comme un prophète, comme Dieu, nous sommes aussi capables de lui tourner le dos… Alors que Lui va jusqu’au bout pour nous…

En ce temps de confinement, où le temps est bien différent de ce qu’il est habituellement, osons prendre patience, osons demander à l’Esprit-Saint le fruit de la patience pour nous accepter et pour accepter nos frères tels qu’ils sont, avec leur richesses et leur limites, avec leurs et nos paradoxes… Jésus nous a montré le chemin, à nous d’entrer dans cette démarche.

Stéphane Jourdain


Méditation du jour : samedi 4 avril

Evangile du jour : le complot contre Jésus

En ce vingtième jour de confinement, les textes de ce jour nous parlent de Prophétie. Dans la première lecture, le prophète Ezekiel prophétise un monde meilleur : « Plus de division, nous serons sauvé, purifié.. Je conclurai une alliance de Paix.. Je serai au Milieu d’eux pour toujours. » Dieu s’engage en faisant une promesse.

Dans L’Évangile, il est également question de prophétie. Caïphe, grand prêtre interpelle les grands prêtres et les pharisiens en leur disant que Jésus va mourir pour la nation, afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.

A la veille de la semaine Sainte, soyons aussi des prophètes. Nous sommes appelés à être des signes de Paix, d’unité et de joie dans l’épreuve. Soyons des prophètes positifs ! Nous espérons un monde meilleur. Mais pour cela il faut traverser ces épreuves dans la foi et la prière. Alors nous serons tous dans la joie de Pâques. Nous serons transformés.

Abbé Stéphane Adam


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