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Mardi 19 janvier

Evangile du jour : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Nous voyons Jésus faire « relâche » en quelque sorte, avec ses disciples un jour de Sabbat. Quoi de plus normal que de ne pas travailler pendant ce jour consacré au Seigneur ? Voilà que les disciples se mettent à arracher des épis, était ce pour combler un petit creux ? Ou pour apprécier le gout délicat des grains de blé bien mûr ? Rien de répréhensible, en tout cas ! Sauf que les sempiternels empêcheurs de tourner en rond, que sont les pharisiens, s’en mêlent… « Regarde, ce qu’ils font le jour du sabbat ! ce n’est pas permis ! » quels rabat-joie ! Prêts à se scandaliser pour tout et n’importe quoi. Car bien sûr, tout dans leur vie est prévu, réglé, voir même figé. Les officiels gardiens de la Loi sont là ! ils se considèrent non seulement, comme les propriétaires de la Loi de Moïse mais également les seuls interprètes authentiques de cette Loi. Ils veillent scrupuleusement sur son application et gare à celui qui prendrait un chemin de traverse… par exemple, il était interdit de faire plus de 1392 mètres pendant le sabbat, ou encore défense de moissonner. C’est cette interdiction de faire tout travail manuel que les pharisiens reprochent à Jésus au lieu de s’en prendre à ses disciples. Bien évidemment, Jésus se fait de Dieu, une toute autre idée que celle de ce Dieu tatillon.

D’où la réponse cinglante de Jésus : il ose justifier ceux qui transgressent la Loi, en se servant d’un passage de l’Ecriture (1 Samuel,21, 1-7). Le geste de David avait tout d’une transgression sacrilège, puisque seuls les prêtres mangeaient ce pain. Aucun laïc n’avait le droit d’y toucher. Or, voilà que David et ses compagnons les mangent. Imaginez le scandale ! mais le pire c’est que Jésus est d’accord. Et il justifie leur geste simplement par le fait « qu’ils avaient faim ». Voilà pourquoi, au nom d’un simple « besoin humain », un homme a le droit de transgresser une loi cultuelle. D’où l’adage : « nécessité, fait loi ! »

« Le Sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le Sabbat. » encore une formule révolutionnaire dont Jésus a le secret. Jésus renverse ainsi la morale traditionnelle de son temps : toute loi qu’elle vienne des hommes ou de Dieu, est au service de l’homme, et pas l’inverse. La vie de l’homme qui a faim a plus de prix aux yeux de Dieu que toutes les observances légales. Nous pouvons remercier le Divin Maître de nous révéler ce Dieu paternel, qui prend la défense de l’homme. Demandons au Seigneur, qu’il nous libère de toute étroitesse de vue ou d’esprit, pour nous rendre plus attentifs aux besoins de nos frères et sœurs en humanité.

Serge+ en frère diacre.

 

 

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