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Méditations de la Parole de Dieu

Les commentaires de la Parole de Dieu – un bilan

Chaque jour, durant l‘année, sur le site internet de la communauté de paroisses et sur la page Facebook, nous vous proposons une médiation de la Parole de Dieu, réalisée par les prêtres, diacres et de nombreux laïcs. Sur Facebook, plus d’une centaine de personnes sont touchées chaque jour, et le site internet offre aussi à de nombreuses personnes ces réflexions partagées. Merci à toutes les personnes qui ont accepté de partager leur méditation… 

C’est à l’invitation du pape François, et aussi un peu à cause de (ou grâce à) la pandémie aussi, que cette initiative est née.

« Le lien entre l’Écriture Sainte et la foi des croyants est profond. Puisque la foi provient de l’écoute et que l’écoute est centrée sur la parole du Christ (cf. Rm 10, 17), l’invitation qui en découle est l’urgence et l’importance que les croyants doivent réserver à l’écoute de la Parole du Seigneur, tant dans l’action liturgique que dans la prière et la réflexion personnelle. » (Pape François, Aperuit Illis, n° 7)

Durant la saison estivale, la publication de cette médiation quotidienne s’interrompt, chacun étant invité à vivre personnellement ce moment… et pourquoi pas à entrer dans la ronde des contributeurs à partir de la rentrée. Rendez-vous en septembre !

Quelques chiffres statistiques :

Sur une  année, près de 14.500 personnes ont visité notre site et celui de Ste Thérèse, où ces méditations sont publiées, dont près de 10.000 visiteurs uniques.  Les actualités n’étant pas changées quotidiennement, sur les près de 40 personnes venant en moyenne chaque jour, on peut imaginer qu’une grande majorité vient y lire les commentaires bibliques. Si l’on ajoute les 100 à 120 personnes touchées par Facebook (en moyenne), sans compter les reprises par d’autres pages, il est raisonnable de penser qu’entre 120 et 150 personnes voient les commentaires quotidiens chaque jour… Une très belle réussite en somme !


Jeudi 30 juin 2022

Méditation de l’évangile du jour : « Lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »

Nous avons célébré avant-hier saint Iréné de Lyon, un père de l’Église dont nous connaissons tous la célèbre phrase : « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu. » Dans l’évangile de ce jour, Jésus met un homme debout pour lui redonner la possibilité de réintégrer sa communauté. Il faut noter que l’homme paralytique est présenté par sa communauté représentée par quelques personnes. On peut bien percevoir dans ce geste une invitation à chaque baptisé pour accomplir sa mission sacerdotale en présentant les besoins de l’humanité, notamment ses souffrances et ses maladies au Christ sauveur.

Avec la crise économique mondiale, une grande partie de l’humanité vit dans la misère et la souffrance. Beaucoup d’hommes et de femmes sont des « paralytiques économiques et sociaux. » Comment pouvons-nous les présenter à Jésus pour qu’il les remette debout ? Il nous faut d’abord la foi. Elle permet d’avoir un autre regard sur la situation du monde. Ce regard est celui du disciple du Christ qui reconnait que le Christ est le seul Sauveur et les valeurs évangéliques sont la vraie solution aux maux de notre société contemporaine. Il faut remettre l’homme au centre de toutes les initiatives. C’est en présentant cette humanité malade et handicapée au Christ qu’elle peut être guérie. Les solutions humaines apaisent pour un temps mais la soif du bonheur éternel n’est offerte que par Dieu seul.

L’action de Jésus suscite l’admiration des foules qui sont témoins des merveilles de Dieu et qui le glorifient pour celles-ci. Pour être dans la louange et l’action de grâce, il faut au préalable reconnaître l’action de Dieu dans sa vie et celle des autres. C’est peut-être la grande paralysie dont notre monde aujourd’hui souffre le plus. Puissions-nous accueillir la lumière du Saint-Esprit et qu’elle nous éclaire pour contempler la beauté de l’action de Dieu dans nos vies.

 

Abbé Athanase Belei

 


Mercredi 29 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)

Nous sommes dans la région de Césarée de Philippe. Jésus part avec ses disciples vers les pays païens. Il veut tester la foi de ses disciples.

« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » On le prend pour un grand homme : Jean Baptiste – Elie – un prophète… Encore aujourd’hui, on reconnait Jésus pour un homme exceptionnel.

Mais voici que Jésus s’adresse à ses disciples : «  Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » Pierre prend la parole et dit : ‘Tu es le Christ, le Fil du Dieu vivant »

Et pour moi, qui est Jésus ? Est-ce un prophète ? Un Dieu lointain ? Ou quelqu’un vraiment présent dans toute ma vie ? Qui m’accompagne ? Qui vit en moi et avec moi ? Prenons le temps de nous poser la question « Pour toi, qui suis-je ? »

Jésus prenant la parole dit à Pierre : « Heureux es-tu, Simon… c’est mon Père qui t’as révélé cela ». Jésus donne une mission à Pierre « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise… ». Jésus veut bâtir une communauté… des hommes et des femmes qui se rassemblent pour le fêter : l’Eglise, le peuple de Dieu.

Alors vivons comme les premiers chrétiens… en Eglise… participants à la fraction du pain… alors nous serons un seul cœur, une seule âme, solidement enracinés dans l’amour du Christ. Reprenons le psaume 33 :« Je bénirai le Seigneur en tout temps, Sa louange sans cesse à mes lèvres… Magnifiez avec moi le Seigneur… Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en Lui son refuge ! »

Marie-Thérèse Dugast


Mardi 28 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 23-27)

La tempête apaisée, Eliora Bousquet

A la lecture des versets de l’évangile du jour, je me sens invitée à monter à bord de la barque avec Jésus et ses disciples. J’essaie de m’imaginer au cœur de la situation : à bord d’une barque, frêle embarcation, au cœur d’une tempête, sur une mer fort agitée. Je sens la barque secouée par la puissance des vagues, j’entends le vent souffler très fort, l’eau mouille nos vêtements, nos visages, nos corps, et inonde le fond de la barque… Comme les disciples.je serai inquiète, peut être même terrorisée à l’idée du possible naufrage, au risque de périr en mer ! J’appellerai moi aussi Jésus à la rescousse, sans doute sidérée de le voir dormir, se reposer en toute confiance, au cœur de la tourmente ! Comme les disciples, je serai saisie d’étonnement en le voyant se lever pour menacer les vents et la mer, et en constatant leur retour au calme. Comme les disciples je dirai « Quel est celui –ci, que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Je prends le temps de laisse résonner dans mon cœur les paroles de Jésus, je l’écoute me demander pourquoi j’ai peur, me traiter de femme de peu de foi ! S’il était un homme ordinaire je lui demanderai sans doute s’il a perdu la raison, je m’agacerai de son attitude… Mais il est Jésus… Je reconnais grâce à Lui la faiblesse de ma foi parfois. Je me sens invitée à demander au Seigneur la grâce sans cesse renouvelée de la confiance toute simple. Je me tourne vers le Seigneur pour lui confier mes doutes, mes inquiétudes face aux vents contraires, aux épisodes tempétueux qui traversent toute vie. Je lui demande la grâce de contempler Sa puissance « qui apaises le fracas des mers, le fracas de leurs flots (Ps65), les fracas de la vie terre.

Me tenir à bord de cette barque avec Jésus me permet aussi de faire mémoire de certaines situations de la vie, de moments de turbulence où le Seigneur semblait indifférent, insensible ? Je me sens invitée à relire ces moments pour sentir comment ma foi a été ébranlée ou au contraire renforcée à la suite de ces expériences.

Je confie au Seigneur tous ceux qui se sentent insécurisés sur des embarcations de fortune, particulièrement les migrants en quête d’une terre d’asile qui prennent la mer au péril de leur vie, tous ceux qui traversent des tempêtes en se croyants abandonnés de Dieu, tous ceux qui sèment la tempête en se laissant gagner par l’agitation contagieuse du monde.

Danielle Schuck


Lundi 27 juin

Commentaire de l’Evangile du jour : « Suis-mois » (Mt 8,18-22)

Nous voilà face à deux dynamiques antinomiques : celle de la sédentarisation, terrestre ou historique et filiale, et celle du Christ, missionnaire, en route. A trois reprises nous voyons le Christ inviter l’homme à se lever et à le suivre, et à chaque fois nous comprenons l’exigence de cette conversion.

Tout d’abord, faisant face à la foule il « donna l’ordre de partir vers l’autre rive »… L’autre rive : cela signifie la traversée, la prise de risque, l’élan vers un tout autre, un inconnu, une terre étrangère, une terre où nous ne savons pas encore qui nous rencontrerons, ni comment nous serons reçus.  Peut-être ne serons-nous pas reçus et devrons-nous quitter la maison ou la ville en secouant la poussière de nos pieds… (Mt 10, 11-15).

Mais l’Evangile est bonne nouvelle pour tous les hommes et nous ne devons pas reculer devant l’appel à en témoigner non seulement dans nos familles, nos paroisses, mais aussi dans les lieux où cela nous est moins confortable. Le Christ n’est pas simplement présent et vivant dans nos tabernacles, dans nos églises, dans nos communautés de prière et de louange ; il donne sa vie pour les hommes, pour tous les hommes. « Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » dit le Christ au scribe qui affirme qu’il le suivra partout. Le Christ ne se laisse pas posséder ni enfermer dans une église de privilégiés. Il se donne à tout homme prêt à le recevoir, sans condition, sans attendre, sans tarder.

« Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts » affirme-t-il d’une façon qui peut nous sembler sévère à cet autre disciple désireux d’enterrer son père. Jésus n’est pas insensible à la peine des hommes : il porte toute la lourdeur de nos péchés et de nos souffrances sur la croix.

Mais puisqu’il est « le chemin, la vérité et la vie », alors il est notre essentiel, celui vers qui notre regard doit être tourné en premier lieu, dans la joie comme dans la peine, dans le succès comme dans l’échec, dans le bonheur comme dans le malheur.

Héloïse Parent


Jeudi 23 juin

Commentaire de la lecture du jour : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais » (Jr 1, 4-10)

La première lecture présente l’appel de Dieu à Jérémie, alors jeune enfant. Il l’appelle à devenir prophète. Le passage que nous étudions aujourd’hui cible véritablement le moment où Dieu s’adresse à Jérémie pour lui donner sa mission.

Deux choses m’interpellent : la sacralité de la vie in-utéro et la mission propre réservée à chacun. En effet, Dieu explique à Jérémie qu’Il l’a choisi dès le ventre de sa mère : « avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré. » Ce verset est à rapprocher du psaume 70 du jour, attribué à David et écrit dans un moment de détresse: « Tu m’as choisi dès le ventre de ma mère. » Paroles réconfortantes à se remémorer les jours de solitude et de larmes. Oui, j’ai du prix aux yeux de Dieu ! Oui, ma vie a du sens ! Oui, j’ai été désiré(e) d’un amour fou par Dieu avant même ma naissance. Quelle grandeur alors que la maternité, de porter un être tant aimé de Dieu ! Et quel respect à avoir devant la Vie, dès sa conception !

L’autre aspect est celui de l’élection : « Je fais de toi un prophète pour les nations. » Voilà que Jérémie, encore enfant, est appelé par Dieu. Il résiste mais Dieu insiste : « Tu iras vers tous ceux à qui Je t’enverrai ; tout ce que Je t’ordonnerai, tu le diras. » Quelle injonction ! Lorsque Dieu appelle quelqu’un à son service, Il l’appelle à une tâche particulière et précise. Une tâche qui correspond à ce que l’individu est. Une tâche où Dieu sait que celui qu’Il appelle sera à la hauteur s’il Lui fait confiance.

Comme Jérémie, Dieu appelle chacun de nous à une mission particulière qui se dévoile petit à petit. Notre naissance n’est pas un hasard. Nous sommes appelés à une tâche unique dans la société, dans notre foyer, dans notre famille, dans notre quartier, dans notre ville, dans notre église ou encore dans notre communauté religieuse.

Annonciade de Vigneral


Dimanche 26 juin – 13ème dimanche du temps ordinaire

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Vous avez été appelés à la liberté » (Ga 5, 1.13-18)

Libérés, délivrés… Vous connaissez la chanson ! Oui, Il nous faudrait, comme dans le dessin animé de Disney oser crier que par l’action du Christ, nous avons été libérés ! Nous réjouir qu’en donnant sa vie, Jésus nous a permis de vivre loin du joug de l’esclavage de la chair, c’est à dire de nos désirs humains. C’es peut-être déstabilisant, mais nous savoir aimés inconditionnellement par Dieu, qui va jusqu’ à se livrer totalement pour nous sur la croix, voilà qui devrait nous marquer. Pourtant, force est de constater que chrétiens, confirmés, vivants de l’Esprit, nous ne sommes pas toujours ou vraiment libres…

D’ailleurs, Saint Paul dans ce passage rajoute une petite phrase qui n’est pas anodine : « Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres » ! Aïe. Voilà la condition sine qua none de cette liberté : la mettre au service de nos frères ! C’est à dire vivre cette liberté comme un don de Dieu, à la fois pour nous, mais aussi pour les autres. Et donc devenir, d’une certaines manière, redevables de cette liberté, ce qui finit par aboutir à un non sens quand ce n’est pas tous simplement une antagonisme pur : nous voilà esclaves de cette liberté !

Mais il y a un mot qui change tout : « mettez-vous, par amour, au service les uns des autres » ! L’amour ! La botte secrète de Dieu, et le moteur le plus parfait pourl’homme ! L’amour qui permet de vivre noter vie non pas comme un don à faire, mais comme un reçu ! L’amour, souvenez-vous, « prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, (…) il ne cherche pas son intérêt (…) il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. » (1 Co 13, 4-7) L’amour, c’est celui qui nous tourne vers les autres, et qui au final nous transforme en canal : Nous recevons l’amour du Père et nous le redonnons aux autres. Et comme par capillarité, nous en recevons une part non négligeable. C’est ce qui est arrivé à Jésus, c’est qui peut nous arriver si l’on accepte de vivre de cette manière. Librement… Oui, libérés, délivrés, de nos égoïsme, de notre recherche de bonheur, qui se laisse atteindre lorsqu’il ne se cherche plus, lorsque le don de nous nous permet de trouver notre épanouissement auprès des autres, grâce à Dieu.

Libérés, délivrés… On essaye ???

Stéphane Jourdain


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