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Lundi 15 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je retrouve la vue » (Lc 18, 35-43)

Jésus est en route vers Jérusalem, où l’attendent sa passion et sa mort. Jésus le sait, il l’a même annoncé à ses disciples qui n’ont pas encore compris son message du mystère du passage de la mort à la Vie.

Jésus et ses disciples avancent sur la route, ils arrivent aux portes de Jéricho quand survient un événement :

Un aveugle dont on ne connaît pas le nom, assis au bord de la route, ouvrant grand ses oreilles aux  bruits inhabituels d’une foule qui se déplace, s’informe sur ce qui se passe, et, apprenant le passage de Jésus tout près de lui, se met à crier, à donner de la voix de toutes ses forces pour interpeller Jésus, malgré l’intervention « de ceux qui marchaient en tête » ( V. 39) et qui ne souhaitaient qu’une chose le faire taire.

C’est bien souvent notre tentation de faire taire l’autre à cause de toutes les barrières que nous nous imposons, et qui  nous paraissent conformes à nos idées ou à nos modes de vie. Jésus va bien au-delà de cette attitude, il s’arrête, il a entendu celui qui l’appelait : « Fils de David » et lui demandait : « aie pitié de moi » (V. 38). Cependant Jésus ne se déplace pas auprès de l’aveugle il l’envoie chercher. Voulait-il rendre à cet aveugle sa légitimité, sa dignité d’homme malgré son handicap, face  à tous ceux qui le sommaient de se taire? Voulait-il aux yeux de tous restaurer l’image que l’on a des laissés pour compte ?

Je crois que oui, nous en faisons encore aujourd’hui l’expérience, car nous avons bien souvent à rectifier notre attitude de rejet face à toutes formes de différence et de pauvreté, pour plus de charité et de respect envers l’autre tel qu’il est. Nous pouvons nous rendre compte alors combien une marque d’amour et de considération peut restaurer une personne et lui rendre sa place parmi nous tous, et combien nous pouvons établir entre nous une relation simple et fraternelle.

Jésus s’arrête, Jésus attend celui qui l’invoque et le prie, pour le questionner :« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »(V. 41). et l’aveugle montre encore une fois une grande clairvoyance dans sa confiance en Dieu en reconnaissant Jésus comme Seigneur et répond :« Seigneur, que je recouvre la vue » ! (V. 41).

Le premier visage que l’aveugle voit en recouvrant la vue est celui du Christ, certainement dans un face à face, dans un coeur à coeur  plein de tendresse et d’amour. C’est alors que Jésus envoie l’aveugle : « Va ta foi t’a sauvé »(V. 42).

Dès lors l’aveugle guéri se met à suivre Jésus et devient un de ses fervents disciples,tout  en louant le Seigneur Dieu avec la foule et en le remerciant  pour ses bienfaits.

N’est-ce point une image de notre Église aujourd’hui, cette foule qui reconnaît les merveilles de Dieu grâce à l’enseignement de notre Seigneur Jésus ?

Je crois que oui car l’expérience de la vie en Église montre bien toute cette solidarité, cette charité qui existe entre tous ses membres.

Loué sois tu Seigneur pour toutes les merveilles que tu nous donnes à vivre dans notre quotidien dès  lors que nous choisissons de vivre avec Toi.

Ghislaine Lavigne

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