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Lundi 21 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Jésus vient de manifester sa gloire devant ses disciples Pierre, Jacques et Jean. Il descend de la montagne de la transfiguration accompagné de ses trois apôtres qui ont entendu depuis la nuée une voix, celle de Dieu, qui disait de Jésus « Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ».

Dès leur retour, « rejoignant les disciples, ils virent une foule nombreuse qui entourait les disciples, et des scribes qui discutaient avec eux » (v.14).  dès que Jésus est aperçu un mouvement de foule se crée, tous accourent vers Lui. On peut facilement imaginer la foule et les scribes qui sont souvent à l’origine de controverses et se demander tout comme Jésus : que se passe-t-il ?

C’est alors que nous apprenons qu’un père a amené son enfant auprès des disciples pour qu’ils le guérissent, mais ceux-ci en ont été « incapables ».

Jésus adresse alors à ses disciples des paroles fortes et les traite d’  « engeance incrédule »… (v. 19)

c’est à dire de génération incrédule, s’agit-il de toutes les générations ?

Aujourd’hui nous sommes tous conscients de vivre dans un monde où le mal sévit, dans un monde où nous tous subissons ce mal à longueur de journée.

Mais est-ce que notre incapacité à « guérir » ou à venir en aide aux autres vient de notre non-croyance ? Peut-on penser que l’on croit en Dieu, sans pour autant y croire vraiment ? Sommes-nous loin de Dieu sans le savoir?  Qu’attend Jésus de nous ? Certes de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés, mais pour y arriver notre vie ne doit-elle pas être toujours un combat ? Un combat contre nous-mêmes ? contre tout ce qui nous avilit. Il est vrai que nous avons à résister au mal en permanence, en chaque tentation de non-amour consciente ou pas et en toutes nos fragilités, seuls nous sommes bien impuissants, nous devons toujours nous en remettre humblement à Dieu, et compter sur sa grâce, sur son Esprit, sûrs que Dieu peut ainsi agir en nous et à travers nous.

« Maître je t’ai apporté mon fils qui a un esprit muet. Quand il le saisit (le démon) il le jette (l’enfant) à terre… »(v.17,18)

Toute la souffrance d’un père s’exprime dans cette demande, tout son espoir est mis en Jésus.

Combien de fois invoquons-nous nous-mêmes la miséricorde de Dieu par Jésus ? Cet homme est étonnement proche de nous, aujourd’hui on pourrait dire que son fils souffre d’une forme d’épilepsie, et je suis bien placée pour dire combien les manifestations de cette maladie sont difficiles à supporter au sein des familles qui en sont touchées.

Le père de l’enfant implore Jésus « Maître si tu peux quelque chose viens à notre aide, par pitié pour nous »(v.22). « Si tu peux… repris Jésus, tout est possible à celui qui croit » (v.23). Jésus rétablit la confiance, l’homme aussitôt crie « je crois, viens en aide à mon peu de foi »(v.24).

Nous savons bien souvent qu’il nous manque ce « peu de foi » pour faire appel à Jésus dans nos détresses et nos solitudes. Mais là cet homme agit différemment. Il va vers Jésus. Il met son espoir en Jésus, Fils de Dieu.

C’est ainsi que Jésus se laisse toucher par la souffrance de cet homme et accomplit la guérison de l’enfant. Jésus alors « releva l’enfant et il se tint debout ». (v. 27)

Jésus restaure cet enfant que tous les témoins croyaient mort et lui donne une vie nouvelle. Vie nouvelle je crois non seulement pour l’enfant mais certainement aussi pour son père, sa famille et tous les témoins de ce miracle.

« Ces démons ne se chassent que par la prière » (v.28) telles sont les paroles que Jésus adresse à ses disciples en privé. Les disciples de Jésus ont eux aussi des fragilités, ils sont comme nous, c’est pourquoi nous devons demander à Jésus de nous aider à augmenter notre foi, de nous aider à augmenter notre confiance et notre abandon en Dieu.

«  Seigneur viens en aide à mon peu de foi » est une prière que nous devons adresser au Seigneur pour que nous puissions justement vivre de notre foi. Dieu veut que nous allions à Lui par la prière pour nous permettre de travailler avec Lui et en Lui.

Je prie Dieu notre Père et lui demande humblement, pour tous les hommes, les femmes, et les enfants  du monde entier, et pour moi-même de faire grandir notre peu foi et de nous donner la grâce de la prière.

Ghislaine Lavigne

 

 

 

 

 

 


Dimanche 20 Février 2022

Commentaire de l’évangile du jour : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? » (Luc 6, 27-38)

Bien chers frères et sœurs en humanité et dans le Christ Jésus,

Tout homme a une tendance habituelle de n’approcher et aimer que les personnes qui l’aiment et s’approchent de lui, l’apprécient. Il a tendance à s’éloigner de toute personne qui le déteste, qui peux le nuire pour plusieurs raisons. C’est ainsi que des groupes d’affinité se créent soit pour aller dans la même la direction, ou dans la direction contraire, soit pour s’aimer et se soutenir dans le bien comme dans le mal. Ces groupes arrivent aussi à se détester et à développer des capacités de nuisance sans pareil. Ce qui est constaté des groupes se vit aussi au niveau des individus dans les relations interpersonnelles. Tel est le contexte dans lequel Jésus appelle ses disciples à vivre un amour sans condition, sans préférence. Parce l’homme aime naturellement ce qui va à son avantage.

Jésus veut nous révéler le vrai visage de Dieu qui aime tout homme qu’il soit pécheur ou non. Alors ses disciples, enfants de Dieu, doivent vivre leurs relations interpersonnelles à l’exemple de Dieu qui aime tout le monde. Il est clair que c’est à l’amour que les disciples auront les uns pour les autres qu’ils seront reconnus comme tels (cf. Jn 13, 35). Cette invitation à l’amour fraternel nous rappelle la Parole de Dieu dans le Livre des Lévites 19, 18 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est scandaleux que les hommes s’entredéchirent, se fassent des coups bas, ne pardonnent pas la faute ou l’erreur des autres. Encore plus scandaleux pour les croyants en Dieu parce que le croyant est appelé à incarner l’amour de Dieu pour l’humanité : se pencher sur la misère de l’homme pour l’en faire sortir. Se faire proche des autres et les aider à vivre en ressuscités dans l’amour. Accueillir l’autre comme tel dans sa différence et en cherchant la Vérité, Dieu ensemble est le début de l’amour vrai. Cette attitude n’exclut pas la prudence.

Nous sommes appelés à aimer comme Dieu sans exclure qui que ce soit de notre champ d’amour. Ainsi, nous pouvons refléter le vrai visage de l’amour de Dieu pour nos frères et sœurs.

Que Dieu nous donne sa force.

Père Benoît SATCHI


Vendredi 18 février

Commentaire de la l’évangile du jour: « Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 34 – 9, 1)

 

Spontanément, aucun d’entre nous ne se sent attiré par la perspective de vivre l’atroce supplice de Jésus sur la croix.

C’est bien pour cela qu’il nous rappelle que cette croix conduit à la résurrection, à une vie plus belle et plus exaltante que notre pauvre vie quotidienne.

Car la croix n’est pas simplement une souffrance épouvantable entourée de témoins méprisants et ironiques. La croix c’est aussi la force incroyable de celui qui n’est qu’amour. Il parvient ainsi  à pardonner à ses bourreaux, à prier pour leur salut. Il sait que son sacrifice n’est pas inutile, il sait qu’il offre un témoignage d’espérance pour les générations à venir.

Si Jésus nos invite à le rejoindre sur cette croix, ce n’est pas du tout en recherchant la souffrance ou la mort. Les  épreuves nous viennent bien inévitablement au long de cette vie.

 Non, c’est en accueillant ces inévitables épreuves dans l’esprit qu’Il a manifesté sur la croix.

Heureux ceux qui savent s’oublier totalement, heureux ceux qui donnent leur temps et leur énergie au service du bonheur des autres. Ils ne souffrent pas quand on oublie de les remercier, quand on ne leur rend pas l’hommage qui leur est dû.

Ils ont la récompense des souffrances de leur vie en contemplant  l’épanouissement de ceux pour qui ils se sont sacrifiés.

Où chercher encore la béatitude promise dans l’éternité, si ce n’est dans ce détachement total du Christ sur la croix ?

Francsi De Backer


Jeudi 17 février

Commentaire de la l’évangile du jour: « Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)

Chemin faisant, il interrogeait ses disciples…

Pour vous qui suis-je ? Oui, Pour vous qui suis-je demande Jésus à ses disciples dans l’évangile de ce jour. Et comme cette parole est bien vivante, ce fameux ‘pour vous qui suis-je’ se fait demande de Jésus à ses disciples d’hier et d’aujourd’hui !

Pour vous qui suis-je ? Vaste question me direz-vous tant la réponse peut comporter plusieurs formules.

Cette question posée se fait dans un contexte de marche et de cheminement ; C’est « chemin faisant » que Jésus ‘cuisine’ ses amis d’hier et d’aujourd’hui ! Ou pour le dire autrement, c’est pour des hommes et des femmes comme nous, bien vivants, debout, et en mouvement, que la question prend tout son sens.

Alors à nous qui sommes en route vers le chemin de la vraie vie, la question souffre d’une brulante actualité…Elle se pose à moi en des termes très direct, et pour cela traverse montagnes et collines, campagnes et villes pour me rejoindre.

Elle parait presque un peu enfantine cette question, car mainte fois posée au cœur de nos existences.

Mais ne vous y méprenez pas ! Car c’est une véritable question de confiance. Presque question de vie ou de mort ! Oui au cœur de ta famille, ou avec tes amis, au travail ou ailleurs…la question revient tel un boomerang, oui pour toi qui suis-je ?

Question très personnelle pour le coup qui demande un positionnement personnel.

A l’heure des sondages et des opinions de masse, à l’heure ou d’autres veulent penser pour moi, Jésus me demande personnellement et aujourd’hui : Pour toi qui suis-je ?

C’est ainsi que nous sommes bien au cœur de la foi !

Tout au long de ce jour et plus encore, laissons-nous habiter par cette question pour pouvoir y répondre de nous-mêmes et ainsi donner notre propre définition du Fils de Dieu.

Nos mots et nos formules, retrouverons sans doute la tonalité de Pierre et en écho nous dirons alors nous aussi : « Tu es le Christ » !…  à moins que nous ne reprenions la définition que Jésus donne de lui-même dans l’évangile : « Tu es le Fils de l’homme » !…  autrement dit le Fils de Dieu en son humanité.

Bonne journée et bonne réflexion !

                                                                                              Père Jean Marc ALTENDORFF+

 

 


Mercredi 16 février

Commentaire de la lecture du jour: « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter » (Jc 1, 19-27)

Saint-Jacques nous invite aujourd’hui à nous laisser convertir par l’écoute, et surtout la mise en pratique de la Parole. Pourquoi ? Parce qu’elle nous conduit à changer d’attitude : on prend le temps de la réflexion avant de parler, la colère disparaît, la méchanceté s’éloigne…

Comme le dit Saint-Jacques : « Celui qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, lui qui l’écoute non pour l’oublier, mais pour la mettre en pratique dans ses actes, celui-là sera heureux d’agir ainsi. »

Tous nous désirons être heureux. Aujourd’hui, dans notre société, on prône la liberté. Mais la liberté ne consiste pas à faire ce que je veux : elle est exigeante et tournée vers mon prochain. Lorsque nous nous rapprochons de la Parole de Dieu et qu’elle vient chaque jour nous éclairer, alors nous entrons sur le chemin de la liberté, alors petit à petit, cette « Parole semée en nous » nous transforme et nous amène à vivre différemment.

Bien sûr, il nous faut faire le premier pas pour attiser le désir de nous intéresser à la Parole, afin qu’elle trouve place dans notre coeur. Comme le disait Saint-Exupéry dans le Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible aux yeux ».

Cette Parole, nous pouvons la découvrir individuellement : il suffit pour cela de prendre les lectures du jour, ou de lire un passage de la Bible. Mais seul, nous risquons de nous épuiser et à terme, de ne pas persévérer. Une autre option est de se donner le temps du partage de la Parole en rejoignant ou en créant une équipe de lecture de la Parole : nous avons sur notre communauté de paroisses plusieurs équipes qui vivent ce partage : c’est toujours très riche et il n’est pas besoin d’être « initié » : ces équipes sont ouvertes à tous.

Et il me semble que cheminer en équipe est plus facile, plus porteur. D’ailleurs, un chrétien ne reste pas seul : la foi se partage et devient vivante en communauté.

Demandons donc au Seigneur de nous donner le désir d’entrer dans sa Parole et de la rendre vivante dans notre quotidien, au milieu de notre société, témoins vivants de la Liberté.

« Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous percevions l’espérance que donne son appel. » (Ep 1. 17-18.)

Gérard Kintzig


Mardi 15 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » (Mc 8, 14-21)

Nous cheminons avec Jésus dans une barque à destination de l’autre rive. Après le manque de vin à Cana (Jn 2,3), les disciples manquent de pain.  Alors qu’ils ignorent la mise en garde sur le levain et poursuivent leur rumination sur le pain, Jésus s’étonne : « Vous ne saisissez pas encore ? ». Il leur rappelle la multiplication des pains, le rassasiement des foules et la profusion du surplus.

La multiplication des pains ne se limite pas aux nourritures terrestres. Jésus nourrit aussi les esprits pour faire grandir la foi de ses disciples. Le signe est censé éveiller les consciences aux réalités d’en haut. L’homme ne vit pas seulement de pain. « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » rappelle Jésus (Jn 4,34). Oui, le Royaume de Dieu est le seul ferment capable de faire lever la pâte de l’humanité.

La prière eucharistique rappelle qu’il est juste et bon de Lui rendre grâce, toujours et en tout lieu. Il s’agit de rendre grâce pour le don de Jésus et pour le renouvellement de son alliance d’amour. La vie ne peut se limiter au matériel. « Ne vous inquiétez pas en disant « Qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? (…) cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 31-33).

Les disciples semblent ne toujours pas comprendre. Marc précise qu’ils n’avaient qu’un seul pain avec eux. Un seul. Le chiffre 1 symbolise la puissance divine. Les juifs prient sans cesse : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN » (Dt 6,4). Le Pain de Vie, issu du fruit de la terre et du travail des hommes, est au milieu d’eux dans la barque mais ils ne le voient pas, ils ne l’entendent pas.

Pourquoi les yeux ne voient pas ? Pourquoi les oreilles n’entendent pas ? Pourquoi les signes ne suffisent pas ? Il est trop tôt. A ce stade, les disciples reconnaissent Jésus comme prophète. Plus tard, après la mort et la résurrection de Jésus, puis la venue de l’Esprit Saint, les disciples comprendront que Jésus est Fils de Dieu. Devant ce mystère inouï, les hommes ont besoin de temps pour comprendre. Dieu reste patient.

Hugues Duwig


Lundi 14 février

Commentaire de l’évangile du jour: « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)

L’évangile de ce jour parle de l’envoi de soixante-douze disciples, chiffre traditionnel des nations païennes, il signifie que la Bonne Nouvelle est à répandre auprès de tous les hommes. Jésus dit son projet d’où l’abondance de la moisson pour la fin des temps et il nous appelle, baptisés, à coopérer à ce dernier. Mais son optimisme est tempéré, constatant avec douleur que les ouvriers sont peu nombreux. Avant toute chose, il nous invite à prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson, ceux-ci soutenus par l’Esprit-Saint. Et puis l’Allez ! toujours actuel, comme le prêtre nous y convie à la fin de la messe, n’est autre que cette invitation à la mission d’évangélisation confié par le Christ.

Comment tiens-je vraiment cet engagement de missionnaire dans mon quotidien ?

Plutôt que des règles, Jésus, dans ses instructions, énonce un comportement à tenir pour une évangélisation explicite. Il sait le contexte bien souvent hostile d’être envoyé comme des agneaux au milieu des loups. N’est-ce pas à son exemple de Bon Pasteur, d’aller sur tous les sentiers, pour arracher la brebis de la gueule du prédateur, ne perdant pas la Paix et à la donner autour de soi, et ainsi, transformer en agneaux les loups.

Nous sommes envoyés deux par deux pour rendre témoignage car l’entreprise n’est pas individuelle et l’on n’est pas témoin à nous seul ; avec dépouillement, humilité, à nous de faire confiance à la divine providence : n’emportez ni bourse, ni sac, ni sandales. L’urgence de la mission doit prendre le pas sur toutes les autres considérations et est dit ainsi par ne saluez personne en chemin.

Accueillis dans une maison, on est invité par deux fois à manger et boire ce que l’on nous sert comme une réplique à ce verset de Matthieu 10,40 « Qui vous accueille m’accueille et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. » Puis savoir se mettre à l’écoute des souffrances de chacun, « Guérissez les malades », pratiquant la compassion et la consolation, priant avec notre prochain. Remplis de la paix divine et miséricordieuse, alors le Royaume de Dieu se sera approché de nous pécheurs et disciples missionnaires.

                                                                                                                               Alain De Vos

 

 

 

 

 


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