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Mercredi 5 janvier

Commentaire de l’Evangile du jour : « Ils le virent marcher sur la mer » (Mc 6, 45-52)

Après le beau texte, bien connu, de la multiplication des pains, Jésus renvoie la foule et, comme souvent dans les évangiles, il se retire seul pour prier.

Pendant ce temps, les apôtres étaient en mer et luttaient contre les éléments car le vent leur était contraire. Jésus décide de les rejoindre et là, les apôtres ne comprennent plus rien, dans le noir, ils le voient marcher sur l’eau. Ils s’imaginent être en présence d’un fantôme, prennent peur et poussent des cris d’affolement. Jésus les rassure : « Confiance ! c’est moi, n‘ayez pas peur »

D’abord Jésus les rassure, c’est moi, il monte dans la barque et le vent tombe. Eux, hommes de la mer, simples pêcheurs n’ont jamais vu quelqu’un marcher sur l’eau, de nuit qui plus est et arrêter le vent. Il y a de quoi être terrorisé. Les apôtres ont vu Jésus faire des miracles dont la multiplication des pains mais ils n’ont pas intégré que Jésus peut tout et est tout puissant. Eux, témoins visuels ne le croient pas.

Et nous, en sommes-nous persuadés ? En ces périodes troublées où un virus de quelques microns crée un désordre mondial, sommes-nous terrorisés comme les apôtres voyant Jésus marcher sur l’eau ? Faisons-nous suffisamment confiance à Jésus pour croire qu’il peut nous sauver. « La prière est l’antidote de la tristesse et de découragement » enseigne le moine Evagre au IV° siècle. Prions pour que cette pandémie n’affecte pas les plus précaires.

En cette période de vœux, bonne année à tous et, bien sûr rappelons-nous le grand principe énoncé par Jean-Paul II  : « n’ayez pas peur »

François Plantet

 


Mardi 4 janvier

Commentaire de l’Evangile du jour : Jésus nourrit 5000 hommes avec 5 pains et 2 poissons (Mc 6, 34-44)

La fin du chapitre 6 de l’Evangile de Marc évoque d’autres scènes de miracles « alimentaires » (Jésus remplit les vases de vin à Cana, ou nourrit 4000 hommes avec 7 pains), mais semble plus particulièrement proche de la rencontre des deux disciples sur la route d’Emmaüs (Luc 24, 13-33). Comme les pèlerins d’Emmaüs, la foule est « comme des brebis sans berger », elle reçoit l’enseignement de Jésus puis, alors qu’il se fait tard, reste avec Jésus et le voit prononcer la bénédiction, rompre le pain et le donner. L’évangéliste ne dit rien de l’enseignement reçu mais raconte la découverte de qui est Jésus, qui se révèle à la foule, aux disciples, et à nous.

La première lecture du texte nous invite à cette prière : « Dieu, aide-moi à voir mon désarroi, à me reconnaître sans berger. Dieu, aide-moi à recevoir ton enseignement. Dieu, aide-moi à découvrir qui tu es vraiment. »

La relecture du texte nous invite à méditer sur la façon dont Dieu se révèle.

Marc raconte un problème logistique : comment nourrir une foule immense ? Les disciples tentent d’abord de contourner le problème : que les gens se débrouillent. Jésus leur répond : non, débrouillez-vous vous-mêmes. C’est dans le problème du quotidien que nous sommes appelés à le rencontrer plus profondément. L’enseignement ne devient vivant que dans la façon de résoudre les tracas de la vie chrétienne, c’est-à-dire communautaire. Et Jésus me montre comment me « débrouiller tout seul » : accepter de le laisser faire et se mettre à son service. Les disciples ne chôment d’ailleurs pas : porter du pain à 5000 hommes (plus les femmes et les enfants) en groupes de cent, à seulement douze, est une expérience difficilement oubliable. En portant les paniers de reste, ils ont pu mesurer la grandeur de la bonté du Seigneur.

En fait, ce n’est pas malgré les problèmes logistiques, mais grâce à eux, que nous pouvons rencontrer Jésus. Nous voyons ici que Jésus ne repousse personne et n’a pas fixé d’heure limite pour annoncer la bonne nouvelle. Même quand il prend du repos, les gens assoiffés de son enseignement le poursuivent. Et c’est alors qu’il se fait tard, qu’il se révèle. A partir du moment où il y a miséricorde, il y a problème logistique. Marthe et Marie accueille le Messie, ses 12 apôtres et ses 70 disciples dans leur pavillon de banlieue : et Marthe n’y arrive pas facilement ! Nous aussi, si nous voulons écouter Jésus et tenir compte de son enseignement, nous sommes confrontés à des problèmes pratiques. Le jeune couple qui se marie accepte d’accueillir un enfant, puis des enfants, et leur vie tranquille est bouleversée. La communauté chrétienne doit accueillir tous ceux qui viennent, même s’ils sont nombreux, bruyants, handicapés, très jeunes ou très âgés. La vie en Eglise ne peut pas éviter ce défi : comment vivre tous ensemble ?

Dieu fait des miracles dans notre vie si nous acceptons de Le laisser faire. Jésus est mon berger. Comme dans le Psaume 22, Il mène chacun sur l’herbe verte et le rassasie. Avec cette scène de foule, nous comprenons qu’Il est notre berger à tous.

Voici une prière d’action de grâce à laquelle cette lecture peut nous inviter : « Merci, Jésus, de ne pas m’avoir repoussé. Merci de m’avoir nourri de ta parole : mon coeur n’était-il pas brûlant quand je t’écoutais ? Merci de continuer, chaque jour, à me guider. »

Clotilde et Léonard Dauphant


Lundi 3 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)

Dans l’évangile de Matthieu, nous sommes au commencement du ministère de Jésus de retour du désert où l’Esprit l’a conduit. Jésus quitte Nazareth pour se retirer à Capharnaüm au-delà du Jourdain. Il choisit résolument de rejoindre ceux qui sont dans la nuit de l’incroyance, et d’accomplir la prophétie d’Isaïe dans l’annonce de l’ouverture du Salut à l’universel. Zabulon et Nephtali, sont des régions périphériques dont la population mélangée, ouverte aux influences païennes, est peu estimée. Carrefour des nations sous l’Antiquité, cette terre était un lieu de passage vers la Syrie, fréquentée par toutes sortes de peuples bigarrés.

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche »

Jésus, Bonne Nouvelle du Salut, est lui-même cet Evangile. Il prêche et guérit : c’est ainsi qu’il se manifeste comme Sauveur. L’évangéliste Matthieu met un soin particulier à montrer ces grandes foules qui suivaient alors Jésus, parce que c’est parmi elles que Jésus appellera ses premiers disciples.

A la suite de Jésus :

  • Est-ce que j’entends l’appel à me tourner vers Dieu ?
  • L’empressement et l’enthousiasme des foules venues de loin est-il inspirant pour moi ?
  • Vais-je transmettre la lumière et l’amour du Christ dans le monde où je vis, auprès de mes proches ? sur mon lieu de travail ? dans ma communauté paroissiale ?

Valérie Guibert

 

 


Dimanche 2 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin » (Mt 2, 1-12)

Des mages, c’est-à-dire des savants, viennent à Jérusalem, pour vérifier et confirmer les observations qu’ils ont faites. Certes à l’aune de nos connaissances scientifiques, une telle démarche peut légitimement nous faire sourire, mais repérons d’abord la démarche : ils observent (le ciel en l’occurrence), puis ils interprètent en mobilisant les ressources de leur intelligence. C’est ainsi qu’ils se mettent en route. Arrivés en Palestine, ils s’ouvrent alors aux lettrés et puissants pour non seulement vérifier leurs observations et conclusions, mais aussi achever leur démarche : aller se prosterner devant ce nouveau roi.

Ce passage émouvant des évangiles vient nous redire avec force que chaque personne est en capacite de chercher Dieu , non seulement de le chercher, mais bien de le trouver. Pour cela, de multiples possibilités s’offrent à nous : nous pouvons regarder, chercher à interpréter et ainsi comprendre. Mais il ne s’agit pas seulement d’une démarche individuelle ou communautaire, il est bon de confronter ou compléter cette aventure en sollicitent l’aide et l’apport d’autres personnes. C’est ainsi que nous pourrons rencontrer enfin celui que notre cœur recherche : notre Seigneur et notre Sauveur.

Nous ne rencontrons pas Dieu en oubliant notre intelligence et notre raison, mais en les mobilisant, tout en nous laissant déplacer et enrichir par les contributions que d’autres peuvent nous apporter.

Dieu désire rencontrer des personnes faisant usage de tous leurs talents et qui en même temps, acceptent de se laisser déplacer dans leurs certitudes humaines. Alors quand la foi et la raison s’allient, la rencontre peut surgir dans nos existences pour aller jusqu’à la transformer : tout comme les mages, nous repartirons de Bethléem mais en empruntant un autre chemin. La rencontre nous transforme et nous rend plus apte à témoigner de ce que nous avons vu : Le Sauveur est parmi nous. Non seulement à Bethléem il y a deux mille ans, mais ici et maintenant, à l’aube de cette nouvelle année.

Entrons avec les mages dans cette année 2022 en empruntant cette nouvelle voie où le Christ nous précède !

Pierre Guerigen


Samedi 1er janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)

 

En ce premier jour d’une nouvelle année, où chacun se fixe des bonnes résolutions et adresse aux autres des vœux de bonheur et de santé, l’Eglise nous souhaite aussi à sa façon une bonne année, en nous offrant la solennité de Marie Mère de Dieu. Quelle plus belle résolution pouvons-nous prendre que de confier cette année, nos espoirs et nos souhaits à la maternité de  Marie ?

Dans ce passage d’évangile, plusieurs personnages apparaissent et incarnent les deux attitudes du croyant que l’on retrouve ensuite avec Marthe et Marie. Les bergers se hâtent vers Bethleem, ils découvrent, voient, repartent et annoncent la bonne nouvelle. Les bergers sont dans l’action, l’apostolat, tournés vers les autres, et tout désireux de partager la merveilleuse nouvelle de la naisssance du Christ : ‘ils glorifiaient et louaient Dieu’. Marie, quant à elle, est dans une attitude de contemplation. Bien présente à son Fils et à ce qui se passe à la crèche, elle voit et écoute les événements ‘et les retient dans son cœur’.  Imitons les bergers en partageant autour de nous ce secret extraordinaire de la foi, et sachons aussi cultiver comme Marie le silence, le calme, la prière, et l’attention aux autres.

Puissions – nous en ce début d’année nous en remettre à maternité divine de Marie et lui confier les événements à venir en 2022 pour qu’elle nous guide, nous protège et nous fasse grandir. Bonne année à tous !

Elisabeth Seyve


Vendredi31 décembre

Commentaire de l’Evangile du jour : Le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 1-18)

Ce commentaire est une reprise de l’an passé, en hommage au père Joseph qui nous a quitté il y a presque 2 mois. L’occasion de rendre grâce pour ses 50 années de ministère en ce dernier jour de l’année.
« Les ténèbres n’arrêtent pas la lumière. L’amour est plus fort que la mort » écrivait le P. Joseph à la fin de cette médiation. Puisse-il être pour nous le témoin de cette lumière et de cet amour qui n’est pas arrêté par la mort…

 

Elle est importante cette expression « au commencement ». Elle exprime une action de Dieu, une action créatrice. Les premiers mots de la Bible, du livre de la Genèse sont « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière des ténèbres. »

Les premiers mots de l’Evangile de Jean sont « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu… En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée… Le Verbe était la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde. »

Avez-vous remarqué qu’avec Jésus qui est « la lumière du monde » et domine sur les ténèbres, c’est un nouveau commencement ? Par Lui qui est le Verbe, comme par la parole de Dieu, tout a été crée.

Autrefois, nous dit St Paul, Dieu avait parlé par les prophètes, et on l’avait si peu entendu et écouté ; alors Il envoie au cœur du monde ce qu’il a de plus cher, tout son Amour : son Fils unique pour donner la Vie et « la lumière qui éclaire tout homme ». La Parole de Dieu, le Verbe, s’est fait enfant, a pris notre chair, notre fragilité. Et il prend naissance dans le silence. Un silence éloquent parce que sa Parole a pris chair.

Désormais, Dieu est Verbe ! Il donne sens à chaque vie d’homme. Accueillir sa Parole, c’est accueillir Dieu qui a pris chair de la Vierge Marie. Il conjugue la Parole du Père à tous les temps : au passé, en nous disant ce qu’il a été pour son Peuple ; au présent, en nous disant ce qu’Il est pour chacun de nous dans l’aujourd’hui de nos existences, dans l’ordinaire de notre quotidien et au futur, en nous disant ce qu’Il sera et l’Eternité qu’Il nous promet.

Ce Verbe, cette Parole, sont vie, sont lumière qui illumine et irradie tout homme. Cette Parole est à accueillir, à connaître, à aimer et à croire, c’est-à-dire à lui donner son cœur, elle est à fréquenter. Dieu, Il habite parmi nous. L’Emmanuel est aussi homme. Désormais, l’habitation de Dieu est l’homme, en tout, excepté le péché.

L’année 2020 se termine cette nuit. C’est un nouveau commencement. Nous sommes là au cœur de l’histoire d’amour de Dieu pour l’homme. Le début était la Genèse, l’Incarnation de Jésus réalise des projets de Dieu et le sommet sera sa Croix et sa Résurrection. Le temps de l’Eglise nous prépare à la Parousie quand il viendra dans sa Gloire. Mais pour qu’il y ait réciprocité dans l’amour, n’oublions pas ce que nous dit toujours le même saint Jean : « Dieu nous aime le premier », la réciprocité appelle la réponse d’amour de l’homme.

Saint Irénée dira : « le Verbe s’est fait chair pour que nous participions à sa divinité ». Les ténèbres n’arrêtent pas la lumière. L’amour est plus fort que la mort. A la suite de Jean le Baptise osons annoncer cette Bonne Nouvelle.

Père Joseph


Samedi 30 décembre

Commentaire de la première lecture du jour : « Celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours » (1 Jn 2, 12-17)


Dans la bande dessinée « Calvin et Hobbes« , une fois, après avoir vraiment écrasé Calvin, Hobbes déclare « Vous pouvez faire sortir le tigre de la jungle mais vous ne pouvez pas faire sortir la jungle du tigre. » Cette affirmation rejoint celle de saint Jean à propos du chrétien et du monde. Lorsqu’un homme s’engage sur le chemin de la foi et devient chrétien il entre dans une nouvelle relation avec Dieu. Ses péchés sont pardonnés, il est en communion avec Dieu et il est passé des ténèbres à la lumière. Cependant, il vit toujours dans le monde, toujours attiré et tenté par le monde et ses fascinations. Il est confronté constamment à un choix entre l’accomplissement des désirs du monde et celui de la volonté de Dieu.

D’un côté, saint Jean nous décrit le monde comme l’espace où s’exercent toutes les convoitises, particulièrement celles de la chair, des yeux et l’arrogance de la richesse et de l’autre une vie imprégnée de l’amour de Dieu et celui de nos frères et sœurs. Et c’est la parole de Dieu qui est le repère du chrétien pour vivre dans cette volonté de Dieu. Le monde est attirant, ses plaisirs sont subtils. Le monde promet beaucoup mais donne très peu. Mais si nous tombons amoureux du monde, notre amour pour Dieu va refroidir. Nous avons déjà dit qu’il est impossible d’aimer deux choses sans réserve. Jésus a dit la même chose dans Mt (6,24). « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. »

Pourquoi celui qui fait la volonté de Dieu demeure-t-il pour toujours ? Dieu est éternel et son amour est éternel. Vivre dans la volonté de Dieu, c’est accepter de rester dans l’amour éternel de Dieu qui se renouvelle chaque jour. Le monde disparaîtra un jour, tandis que Dieu qui est amour demeure éternellement. La volonté de Dieu est fixe et elle demeure. Le serviteur de cette volonté demeure lui aussi. Puisse la Nativité du Seigneur nous aider à vivre cette volonté de Dieu tous les jours de notre vie.

P. Athanase Belei


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