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Dimanche 27 février – 8ème dimanche du Temps Ordinaire (année C)

Commentaire de l’évangile du jour : « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 39-45)

L’historie est connue, celle de la paille et de la poutre. Et pourtant elle nous dérange toujours autant, enfin quand on l’entend… Parce que sinon, on y passe vite dessus, sur cette histoire. Regardez : le méchant Poutine, les gentils ukrainiens… Le méchant Mélanchon, le gentil Macron, le méchant Elon Musk, le gentil Bill Gates… Vous avez le droit d’inverser toutes les propositions, le raisonnement fonctionne toujours : on arrive à voir des gentils et des méchants partout. Selon nos sensibilités. Facebook est rempli de personnes tentant d’expliquer que la Russie est agressée par l’Otan, et qu’elle se défend, ou d’autre démontrant par A+B l’autoritarisme et l’autocratisme de Poutine.

« Au pays de Candy, comme dans tous les pays, on s’amuse on pleure on rit, il y a des méchants et des gentils ! » Qu’elle est vraie cette chanson…  on regarde toujours ce qui se passe ailleurs… L’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Sauf que, avez-vous déjà pensé que cet adage s’applique aussi au voisin, qui voit votre herbe plus verte que la sienne ! Bref, on n’est pas sorti de l’auberge avec ce genre de comparaison, ou avec ce genre de regard porté sur les autres.

Rassurez vous, je ne suis pas en train de chercher à vous faire rentrer dans votre petite bulle, pour vous occuper uniquement e vous même, mais j’essaye de vous inviter, par ces quelques réflexions, à vivre ces phrases si dures (mais si vraies de Jésus) à notre niveau. On peut porter un regard sur l’actualité, et oser partir dans une réflexion critique (au sens platonicen svp – Wikipedia est votre ami), et il est nécessaire pour la vie du monde et de la société de faire cet acte de réflexion, mais n’oublions pas de le faire pour nous aussi ! C’est bien beau (enfin non, c’est mal) de dire du mal de Poutine ou autres pseudo dictateurs (ça peut être votre chef, femme, mari, évêque, pape, … – Compléter et rayer les mentions inutiles !), mais qu’en est-il de voter propre difficulté à accepter les remises en cause, à accepter des visions différentes ? Qu’en est-il de notre (oui, même moi !) capacité à pardonner, à ne pas entrer en conflit, à faire vivre toujours et partout la paix ? Certes, on ne sort pas les chars pour s’expliquer (peut-être aussi que c’est parce que nous n’en avons pas !), mais suis-je toujours prompt à chercher la paix ?

Je m’arrête là. Et certes, il y a une gradation, y compris dans la responsabilité politique, qui ne donne aucune excuse à certains. Mais ne nous cachons pas derrière cette excuse pour ne pas commencer, à notre niveau, ce chemin de vérité, et pour diffuser la paix autour de nous, pour faire vivre toujours plus la charité et l’espérance.

Stéphane Jourdain


Samedi 26 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas » (Mc 10, 13-16)

L’évangile de ce jour raconte une scène étonnante. Des parents amènent leurs enfants à Jésus pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartent vivement. Jésus se fâche devant ce refus.  Jésus profite de cet incident pour leur rappeler que « le Royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemble » parce qu’ils font partie des « pauvres de cœur » dans la première béatitude.

Dans son commentaire de ce passage, Michel Hubaut nous aide à comprendre en quoi consiste à accueillir le royaume de Dieu à la manière d’un enfant. Il dit ainsi : « ce n’est pas tellement leur innocence qui est évoquée, mais leur ouverture spontanée à la nouveauté, à l’impossible, à l’avenir. Les blessures de la vie ne les ont pas encore fermés sur eux-mêmes, rendus blasés ou sceptiques. Encore dépendants des autres, ils savent recevoir sans s’imaginer propriétaires du monde qui les entoure. Toutes ses dispositions sont en fait celles que Jésus réclame de ses disciples pour accueillir la gratuité du royaume de Dieu qu’il est venu nous révéler et nous offrir. Ce royaume de Dieu ne peut être reçu que par ceux qui sont capables de s’émerveiller, comme les enfants, et de croire que tout est don. »

Dans notre monde actuel, avec tellement de choses qui ne vont pas bien, sommes-nous encore capables de nous émerveiller des petits « signes », des « œuvres » de Dieu qui s’accomplissent ?

Paul Nguyen

 


Vendredi 25 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : Que l’homme ne divise pas ce que Dieu a uni (Mc 10, 1-12).

union homme-femmeL’évidence en lisant l’évangile de ce jour est que le projet initial du Créateur a préséance sur la législation de Moïse. Mais alors, comment celui-ci, inspiré pourtant par le Seigneur, a-t-il pu aller à l’encontre de la volonté de Dieu ? C’est l’objection que posent les Pharisiens à Jésus. Dans sa réponse, Jésus distingue entre l’idéal voulu par le Créateur et la pratique humaine viciée par l’égoïsme, à cause de la dureté de votre cœur.

Les commandements de Dieu ont toujours pour but notre bonheur. Dieu est l’Amour et il désire que nous soyons heureux. Pour quelle raison alors Dieu a-t-il prescrit l’indissolubilité du lien matrimonial ? Parce que notre bonheur ne s’atteint pas dans la dispersion, dans la division de nous-mêmes, encore moins dans l’injustice. Le bonheur se construit à chaque instant, pas à pas, vers le but que le Seigneur a assigné à chacun.

Poussé à la vie, le Seigneur déplace tout le monde : les hommes raisonnent par eux-mêmes, Dieu n’a rien pensé de tel. C’est bien de pouvoir nous dire que le couple qui s’aime toute sa vie n’est pas une pieuse illusion mais le rêve même de Dieu ! À la lumière de cette Parole, avec beaucoup de respect, l’Église est appelée à évaluer les questions épineuses d’aujourd’hui de ceux qui vivent un échec conjugal sur leur propre peau. L’Église ne peut certes pas changer une parole aussi claire et nette, mais elle peut entrer dans le fond de chaque situation pour instaurer une pratique qui ne mène pas au découragement. Le conjoint qui abandonne est une chose, le conjoint abandonné en est une autre.

Emmanuel Amedodji

 

 


Jeudi 24 février

Commentaire de l’évangile du jour : « Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains » (Mc 9, 41-50)

« Scandal ». C’est le nom d’un parfum, c’est aussi celui d’une série télévisée diffusée il y a une dizaine d’année. Aujourd’hui, le scandale est presque à la mode. Il fait vendre des journaux, permet à tout un tas de jeunes gens d’exister, voire même à des dirigeants politiques (toute référence à Vladimir Poutine qui a décidé cette nuit d’envahir l’Ukraine est volontaire). Le scandale dérange, mais en même temps, il attire.

Pourtant, au nom de respect du plus petit, Jésus le réfute lourdement. Être une occasion de scandale, c’est risquer de faire chuter les plus faibles. C’est s’amuser sans prendre en compte les conséquences de ses actes sur d’autres personnes, et donc nier leur dignité. Voilà ce qui pousse Jésus à un jugement aussi dur.

L’Eglise, en ce jour, lance la commission d’indemnisation des victimes. Certains croyants crient au scandale car ce serait une agression contre la foi venue de l’intérieur. Mais c’est réellement un scandale car les actes pédophiles ont détruit des vies, littéralement. Là réside le scandale ! Dans cet abandon des plus petits, des enfants. Et ne  rien faire renforcerait encore ce scandale.

Si nous ne devons pas être un scandale pour nos frères, attention aussi à ne pas devenir fades, sans saveur. Notre mission de chrétien, notre être, consiste à donner du piment à la vie (l’expression est aujourd’hui plus parlante). C’est à dire, si je reprend la définition du sel, à être un exhausteur de goût.  A relever le niveau, à donner plus de goût et de saveur, de sens à la vie. En vivant les vertus évangélique, au premier plan desquelles la charité

« Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. » En ce jour, prions pour nos frères ukrainiens, pour les victimes de cette guerre qui démarre, et pour toutes les victimes de scandales.

Stéphane Jourdain

 


Mercredi 23 février 2022

Méditation de l’Evangile de Saint Marc 9,38-40 : « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

L’évangile de ce jour est très court et pourtant son message est grand. En fait, il nous invite à voir plus grand, plus large.

Les douze ne peuvent pas concevoir que quelqu’un qui n’est pas ouvertement proche de Jésus puisse se réclamer de Lui et faire des miracles en son Nom.

Si nous revenons au contexte de l’époque cela peut se comprendre. En effet, ils sont une petite communauté, qui vient à l’encontre des règles établies. Le Christ, et ceux qui le suivent, ne rentrent pas dans le courant de pensée dominant : celui des pharisiens et des autorités. De fait le repli sur soi et leur méfiance se comprennent aisément.

Toute ressemblance avec ce qui existe aujourd’hui, ne serait pas fortuite. Nos communautés, notre foi, notre pratique de la religion, sont minoritaires dans le monde actuel. Nous ne pouvons pas dire que nous fassions l’unanimité. Alors par peur, nous devenons nous aussi méfiants. Nous craignons les critiques ou les attaques, qui ne manque pas de venir. Ce que vivent les Douze, nous pouvons donc aisément le comprendre.

Et pourtant notre pape François nous incite à l’audace, à l’ouverture, à ne pas rester cloitrés dans nos églises ou nos communautés. La vérité est dans l’Amour du Christ, que l’on connaisse son nom ou pas. Alors laissons nous toucher et surprendre par les grandes choses que peuvent accomplir des personnes au nom de l’amour, qu’elles soient croyantes ou non. En effet, nous chrétiens n’avons l’exclusivité de la Grâce !

Pascaline Furet


Mardi 22 février

Commentaire du psaume du jour : Psaume 22

Essayons de nous situer dans le contexte : les Hébreux qui priaient ce psaume étaient pour un grand nombre d’entre eux, des bergers. Mener un troupeau était une activité ordinaire. Dans des terres arides, l’herbe fraîche et l’eau étaient et restent des éléments vitaux tant pour le troupeau que pour le berger. Le Bâton du  berger, encore appelé houlette, se terminait  soit par un crochet pour attraper les animaux par une patte, soit par une lame de fer pour leur lancer des mottes de terre. Il est intéressant de se remémorer que le mot houlette était utilisé en vieux français pour désigner la crosse d’un évêque, appelé lui aussi à être le berger d’un groupe de fidèles, de prêtres et diacres qui lui sont confiés.

La responsabilité du berger est grande : il ne se contente pas de garder le troupeau ; il prend soin de lui en veillant à sa nourriture, en le conduisant sur des chemins qui mènent vers les pâturages verdoyants et à sa sécurité face aux animaux prédateurs et aux ravins dangereux, potentiellement mortels.

L’hospitalité était un devoir, le repas pouvait suivre une étape liturgique au temple marquée par le sacrifice d’un animal, ou être un temps de scellement des alliances entre familles. Le repas au cours de nos célébrations ne reste-t-il pas le symbole de l’agneau immolé pour le salut du monde et les temps conviviaux que nous pouvons vivre en famille ou avec des amis ne participent-ils pas à apaiser les esprits et à réconcilier les cœurs.

Quelle belle métaphore pour parler de Dieu qui prend soin, tel un bon berger, de chacune de ses brebis, qui les invite à se nourrir de sa Parole et du Pain de vie lors de l’Eucharistie !

Comment ces versets peuvent ils nous rejoindre aujourd’hui ?

Peut-être puis-je faire miennes les paroles de ce beau psaume en m’adressant personnellement, en confiance, au Seigneur :

Sois mon berger Seigneur…

Que je ne manque de rien…

Fais-moi reposer…

Mène-moi…

Fais-moi revivre…

Conduis-moi…

Sois avec moi…

Que ton bâton me rassure…

Que grâce et bonheur m’accompagnent…

Amen

Danielle Schuck


Lundi 21 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Jésus vient de manifester sa gloire devant ses disciples Pierre, Jacques et Jean. Il descend de la montagne de la transfiguration accompagné de ses trois apôtres qui ont entendu depuis la nuée une voix, celle de Dieu, qui disait de Jésus « Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ».

Dès leur retour, « rejoignant les disciples, ils virent une foule nombreuse qui entourait les disciples, et des scribes qui discutaient avec eux » (v.14).  dès que Jésus est aperçu un mouvement de foule se crée, tous accourent vers Lui. On peut facilement imaginer la foule et les scribes qui sont souvent à l’origine de controverses et se demander tout comme Jésus : que se passe-t-il ?

C’est alors que nous apprenons qu’un père a amené son enfant auprès des disciples pour qu’ils le guérissent, mais ceux-ci en ont été « incapables ».

Jésus adresse alors à ses disciples des paroles fortes et les traite d’  « engeance incrédule »… (v. 19)

c’est à dire de génération incrédule, s’agit-il de toutes les générations ?

Aujourd’hui nous sommes tous conscients de vivre dans un monde où le mal sévit, dans un monde où nous tous subissons ce mal à longueur de journée.

Mais est-ce que notre incapacité à « guérir » ou à venir en aide aux autres vient de notre non-croyance ? Peut-on penser que l’on croit en Dieu, sans pour autant y croire vraiment ? Sommes-nous loin de Dieu sans le savoir?  Qu’attend Jésus de nous ? Certes de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés, mais pour y arriver notre vie ne doit-elle pas être toujours un combat ? Un combat contre nous-mêmes ? contre tout ce qui nous avilit. Il est vrai que nous avons à résister au mal en permanence, en chaque tentation de non-amour consciente ou pas et en toutes nos fragilités, seuls nous sommes bien impuissants, nous devons toujours nous en remettre humblement à Dieu, et compter sur sa grâce, sur son Esprit, sûrs que Dieu peut ainsi agir en nous et à travers nous.

« Maître je t’ai apporté mon fils qui a un esprit muet. Quand il le saisit (le démon) il le jette (l’enfant) à terre… »(v.17,18)

Toute la souffrance d’un père s’exprime dans cette demande, tout son espoir est mis en Jésus.

Combien de fois invoquons-nous nous-mêmes la miséricorde de Dieu par Jésus ? Cet homme est étonnement proche de nous, aujourd’hui on pourrait dire que son fils souffre d’une forme d’épilepsie, et je suis bien placée pour dire combien les manifestations de cette maladie sont difficiles à supporter au sein des familles qui en sont touchées.

Le père de l’enfant implore Jésus « Maître si tu peux quelque chose viens à notre aide, par pitié pour nous »(v.22). « Si tu peux… repris Jésus, tout est possible à celui qui croit » (v.23). Jésus rétablit la confiance, l’homme aussitôt crie « je crois, viens en aide à mon peu de foi »(v.24).

Nous savons bien souvent qu’il nous manque ce « peu de foi » pour faire appel à Jésus dans nos détresses et nos solitudes. Mais là cet homme agit différemment. Il va vers Jésus. Il met son espoir en Jésus, Fils de Dieu.

C’est ainsi que Jésus se laisse toucher par la souffrance de cet homme et accomplit la guérison de l’enfant. Jésus alors « releva l’enfant et il se tint debout ». (v. 27)

Jésus restaure cet enfant que tous les témoins croyaient mort et lui donne une vie nouvelle. Vie nouvelle je crois non seulement pour l’enfant mais certainement aussi pour son père, sa famille et tous les témoins de ce miracle.

« Ces démons ne se chassent que par la prière » (v.28) telles sont les paroles que Jésus adresse à ses disciples en privé. Les disciples de Jésus ont eux aussi des fragilités, ils sont comme nous, c’est pourquoi nous devons demander à Jésus de nous aider à augmenter notre foi, de nous aider à augmenter notre confiance et notre abandon en Dieu.

«  Seigneur viens en aide à mon peu de foi » est une prière que nous devons adresser au Seigneur pour que nous puissions justement vivre de notre foi. Dieu veut que nous allions à Lui par la prière pour nous permettre de travailler avec Lui et en Lui.

Je prie Dieu notre Père et lui demande humblement, pour tous les hommes, les femmes, et les enfants  du monde entier, et pour moi-même de faire grandir notre peu foi et de nous donner la grâce de la prière.

Ghislaine Lavigne

 

 

 

 

 

 


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