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Jeudi 17 février

Commentaire de la l’évangile du jour: « Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)

Chemin faisant, il interrogeait ses disciples…

Pour vous qui suis-je ? Oui, Pour vous qui suis-je demande Jésus à ses disciples dans l’évangile de ce jour. Et comme cette parole est bien vivante, ce fameux ‘pour vous qui suis-je’ se fait demande de Jésus à ses disciples d’hier et d’aujourd’hui !

Pour vous qui suis-je ? Vaste question me direz-vous tant la réponse peut comporter plusieurs formules.

Cette question posée se fait dans un contexte de marche et de cheminement ; C’est « chemin faisant » que Jésus ‘cuisine’ ses amis d’hier et d’aujourd’hui ! Ou pour le dire autrement, c’est pour des hommes et des femmes comme nous, bien vivants, debout, et en mouvement, que la question prend tout son sens.

Alors à nous qui sommes en route vers le chemin de la vraie vie, la question souffre d’une brulante actualité…Elle se pose à moi en des termes très direct, et pour cela traverse montagnes et collines, campagnes et villes pour me rejoindre.

Elle parait presque un peu enfantine cette question, car mainte fois posée au cœur de nos existences.

Mais ne vous y méprenez pas ! Car c’est une véritable question de confiance. Presque question de vie ou de mort ! Oui au cœur de ta famille, ou avec tes amis, au travail ou ailleurs…la question revient tel un boomerang, oui pour toi qui suis-je ?

Question très personnelle pour le coup qui demande un positionnement personnel.

A l’heure des sondages et des opinions de masse, à l’heure ou d’autres veulent penser pour moi, Jésus me demande personnellement et aujourd’hui : Pour toi qui suis-je ?

C’est ainsi que nous sommes bien au cœur de la foi !

Tout au long de ce jour et plus encore, laissons-nous habiter par cette question pour pouvoir y répondre de nous-mêmes et ainsi donner notre propre définition du Fils de Dieu.

Nos mots et nos formules, retrouverons sans doute la tonalité de Pierre et en écho nous dirons alors nous aussi : « Tu es le Christ » !…  à moins que nous ne reprenions la définition que Jésus donne de lui-même dans l’évangile : « Tu es le Fils de l’homme » !…  autrement dit le Fils de Dieu en son humanité.

Bonne journée et bonne réflexion !

                                                                                              Père Jean Marc ALTENDORFF+

 

 


Mercredi 16 février

Commentaire de la lecture du jour: « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter » (Jc 1, 19-27)

Saint-Jacques nous invite aujourd’hui à nous laisser convertir par l’écoute, et surtout la mise en pratique de la Parole. Pourquoi ? Parce qu’elle nous conduit à changer d’attitude : on prend le temps de la réflexion avant de parler, la colère disparaît, la méchanceté s’éloigne…

Comme le dit Saint-Jacques : « Celui qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, lui qui l’écoute non pour l’oublier, mais pour la mettre en pratique dans ses actes, celui-là sera heureux d’agir ainsi. »

Tous nous désirons être heureux. Aujourd’hui, dans notre société, on prône la liberté. Mais la liberté ne consiste pas à faire ce que je veux : elle est exigeante et tournée vers mon prochain. Lorsque nous nous rapprochons de la Parole de Dieu et qu’elle vient chaque jour nous éclairer, alors nous entrons sur le chemin de la liberté, alors petit à petit, cette « Parole semée en nous » nous transforme et nous amène à vivre différemment.

Bien sûr, il nous faut faire le premier pas pour attiser le désir de nous intéresser à la Parole, afin qu’elle trouve place dans notre coeur. Comme le disait Saint-Exupéry dans le Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible aux yeux ».

Cette Parole, nous pouvons la découvrir individuellement : il suffit pour cela de prendre les lectures du jour, ou de lire un passage de la Bible. Mais seul, nous risquons de nous épuiser et à terme, de ne pas persévérer. Une autre option est de se donner le temps du partage de la Parole en rejoignant ou en créant une équipe de lecture de la Parole : nous avons sur notre communauté de paroisses plusieurs équipes qui vivent ce partage : c’est toujours très riche et il n’est pas besoin d’être « initié » : ces équipes sont ouvertes à tous.

Et il me semble que cheminer en équipe est plus facile, plus porteur. D’ailleurs, un chrétien ne reste pas seul : la foi se partage et devient vivante en communauté.

Demandons donc au Seigneur de nous donner le désir d’entrer dans sa Parole et de la rendre vivante dans notre quotidien, au milieu de notre société, témoins vivants de la Liberté.

« Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous percevions l’espérance que donne son appel. » (Ep 1. 17-18.)

Gérard Kintzig


Mardi 15 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » (Mc 8, 14-21)

Nous cheminons avec Jésus dans une barque à destination de l’autre rive. Après le manque de vin à Cana (Jn 2,3), les disciples manquent de pain.  Alors qu’ils ignorent la mise en garde sur le levain et poursuivent leur rumination sur le pain, Jésus s’étonne : « Vous ne saisissez pas encore ? ». Il leur rappelle la multiplication des pains, le rassasiement des foules et la profusion du surplus.

La multiplication des pains ne se limite pas aux nourritures terrestres. Jésus nourrit aussi les esprits pour faire grandir la foi de ses disciples. Le signe est censé éveiller les consciences aux réalités d’en haut. L’homme ne vit pas seulement de pain. « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » rappelle Jésus (Jn 4,34). Oui, le Royaume de Dieu est le seul ferment capable de faire lever la pâte de l’humanité.

La prière eucharistique rappelle qu’il est juste et bon de Lui rendre grâce, toujours et en tout lieu. Il s’agit de rendre grâce pour le don de Jésus et pour le renouvellement de son alliance d’amour. La vie ne peut se limiter au matériel. « Ne vous inquiétez pas en disant « Qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? (…) cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 31-33).

Les disciples semblent ne toujours pas comprendre. Marc précise qu’ils n’avaient qu’un seul pain avec eux. Un seul. Le chiffre 1 symbolise la puissance divine. Les juifs prient sans cesse : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN » (Dt 6,4). Le Pain de Vie, issu du fruit de la terre et du travail des hommes, est au milieu d’eux dans la barque mais ils ne le voient pas, ils ne l’entendent pas.

Pourquoi les yeux ne voient pas ? Pourquoi les oreilles n’entendent pas ? Pourquoi les signes ne suffisent pas ? Il est trop tôt. A ce stade, les disciples reconnaissent Jésus comme prophète. Plus tard, après la mort et la résurrection de Jésus, puis la venue de l’Esprit Saint, les disciples comprendront que Jésus est Fils de Dieu. Devant ce mystère inouï, les hommes ont besoin de temps pour comprendre. Dieu reste patient.

Hugues Duwig


Lundi 14 février

Commentaire de l’évangile du jour: « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)

L’évangile de ce jour parle de l’envoi de soixante-douze disciples, chiffre traditionnel des nations païennes, il signifie que la Bonne Nouvelle est à répandre auprès de tous les hommes. Jésus dit son projet d’où l’abondance de la moisson pour la fin des temps et il nous appelle, baptisés, à coopérer à ce dernier. Mais son optimisme est tempéré, constatant avec douleur que les ouvriers sont peu nombreux. Avant toute chose, il nous invite à prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson, ceux-ci soutenus par l’Esprit-Saint. Et puis l’Allez ! toujours actuel, comme le prêtre nous y convie à la fin de la messe, n’est autre que cette invitation à la mission d’évangélisation confié par le Christ.

Comment tiens-je vraiment cet engagement de missionnaire dans mon quotidien ?

Plutôt que des règles, Jésus, dans ses instructions, énonce un comportement à tenir pour une évangélisation explicite. Il sait le contexte bien souvent hostile d’être envoyé comme des agneaux au milieu des loups. N’est-ce pas à son exemple de Bon Pasteur, d’aller sur tous les sentiers, pour arracher la brebis de la gueule du prédateur, ne perdant pas la Paix et à la donner autour de soi, et ainsi, transformer en agneaux les loups.

Nous sommes envoyés deux par deux pour rendre témoignage car l’entreprise n’est pas individuelle et l’on n’est pas témoin à nous seul ; avec dépouillement, humilité, à nous de faire confiance à la divine providence : n’emportez ni bourse, ni sac, ni sandales. L’urgence de la mission doit prendre le pas sur toutes les autres considérations et est dit ainsi par ne saluez personne en chemin.

Accueillis dans une maison, on est invité par deux fois à manger et boire ce que l’on nous sert comme une réplique à ce verset de Matthieu 10,40 « Qui vous accueille m’accueille et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. » Puis savoir se mettre à l’écoute des souffrances de chacun, « Guérissez les malades », pratiquant la compassion et la consolation, priant avec notre prochain. Remplis de la paix divine et miséricordieuse, alors le Royaume de Dieu se sera approché de nous pécheurs et disciples missionnaires.

                                                                                                                               Alain De Vos

 

 

 

 

 


Dimanche 13 février

Commentaire de l’évangile du jour :  « Heureux les pauvres ! Quel malheur pour vous les riches ! » (Lc 6, 17.20-26)

Puis-je vous avouer humblement, chers frères et sœurs, que ce passage de Luc m’a troublée. Après avoir laissé passer une nuit sur cette lecture, j’ai pris l’option de le traiter comme un puzzle !

J’ai d’abord essayer de poser le cadre en imaginant le contexte socio économique de l’époque. Pas d’aide gouvernementales de type  RSA, CMU, allocation chômage, et autres. Pas d’association caritatives comme le secours catholique, Caritas, la conférence St Vincent et autres . Dans le contexte de l’époque et du pays, où les petits, les exclus, étaient déclarés hors la Loi par les responsables religieux juifs, et n’avaient le droit que de se taire, les déclarer heureux pouvait sans doute ne pas avoir  grande conséquence, sinon de les inciter à rester ainsi, laissant les puissants agir à leur guise.

J’ai regroupé les mots heureux… je les ai liés aux mots pauvres, affamés, affligés, méprisés… J’en ai conclu que les premiers versets de ce passage pouvaient être reçus comme des paroles de consolation dans les différentes dimensions de l’adversité qui peuvent croiser les chemins de toute vie humaine, comme une promesse de jours meilleurs…

Mais les Béatitudes ne se résument pas à des mots dits par Jésus avec ses tripes d’hommes. Elles viennent de bien plus loin, de bien plus profond… Dans ses mots, on sent la connexion à une source d’amour sans limite, avec celui qu’il appelle Abba, avec  celui qu’il nous invitera à appeler Père… notre Père ! Ecouter ces béatitudes n’est ce pas écouter Dieu nous parler au cœur, n’est ce pas sentir battre le cœur de Dieu avec et pour le Monde ?

Et c’est parce qu’il nous parle avec le cœur de Dieu que Jésus peut  inviter ainsi au Bonheur, auquel chacun et chacune est appelé quelque soit sa condition sociale. Bonheur qui commence ici bas, qui est appelé à grandir malgré les épreuves de la vie pour se déployer jusque dans l’Eternité.

Heureux les pauvres, heureux les affamés, les affligés, ces mots peuvent cependant être déconcertants si on les isole de la suite de la phrase à laquelle ils appartiennent… ils peuvent même devenir provocation ou agression…

Ces affirmations peuvent revêtir une toute autre coloration si on y ajoute une touche d’humilité… si l’on considère que nous sommes tous des pauvres, des affamés, des méprisés, des affligés à un moment donné, si l’on considère que le pauvre, l’affamé, l’affligé a besoin de l’autre, des autres, du Tout autre pour traverser les épreuves, passagèrement ou durablement, en opposition au riche qui peut être tenté de croire qu’il se suffit à lui-même. Sur les pièces de mon puzzle, j’ai remplacé la formule “quel Malheur” par “malheureux”. Malheureux les riches, les repus, ils sont invités à creuser leur soif et leur faim de Dieu.

Et comme de Luc 6 à Matthieu 5 il n’y a que quelques pages à tourner dans la Bible, je me suis remémorée la traduction proposée par André Chouraqui qui préfère l’expression en marche au mot heureux… je vous en livre quelques extraits « En marche, les humiliés du souffle, les endeuillés, les humbles, les affamés et les assoiffés de justice… Jubilez, exultez ! Votre salaire est grand aux ciels ! »

Je réalise alors qu’ inviter les pauvres, les affamés, les affligés, à se mettre en marche et à prendre en mains leur destin pouvait revêtir un caractère subversif mal vu des puissants au pouvoir et que cela a sans doute  pu contribuer à la  condamnation à mort de Celui qui avait prononcé de telles paroles, et mis ses actes en conformité avec ces paroles.

Danielle Schuck


Samedi 12 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Les gens mangèrent et furent rassasiés » (Mc 8, 1-10)

Je regarde la scène proposée par cet évangile.

Une grande foule écoute Jésus, depuis trois jours déjà. J’observe cette foule : des hommes, des femmes, des enfants, qui écoutent Jésus, le regardent, mais qui sont fatigués, qui ont faim.

J’observe Jésus : ces hommes, ces femmes, ces enfants, cela fait trois jours qu’ils sont avec lui. Jésus voit la fatigue sur leurs visages, entend certainement les enfants réclamer à manger à leurs parents. Et il a compassion, il les a nourris de sa parole, mais il ne peut les laisser repartir sans les nourrir également de pain.

Des personnes donnent le pain qu’elles avaient apporté. Que peuvent-ils penser à cet instant ? Ils ne peuvent certes pas se douter de ce qui va se passer. Leur don va être multiplié par Jésus pour être offert à toute la foule ! Miracle inattendu pour ceux qui ont donné, pour ceux qui reçoivent.

Qui suis-je dans cette foule ? Quelqu’un qui a faim ? Une personne qui donne son pain ? Un disciple de Jésus qui distribue le pain ? Qui suis-je ?

Et à quoi suis-je invité.e, moi, aujourd’hui, pour permettre à Jésus de multiplier, de partager, du pain, du temps, des vêtements, de la compassion, de l’amour ? A quoi suis-je invité.e ?

Françoise Fuchs

 

 


Vendredi 11 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37)

Ce passage de l’Évangile mettant en avant « la guérison » nous a amené à nous interroger sur notre conception individuelle de ce que peut signifier le terme « guérison » et les associations qui peuvent être faites.

Jésus va prendre en charge un homme qui ne peut ni parler ni entendre : «  Il dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! ». Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. »

Cette guérison réalisée par Jésus semble faire appel à deux sens bien visibles et mesurables : l’ouïe et la parole, et deux sens invisibles : la croyance et le cœur.

En effet, pour pouvoir guérir, cet homme croit en Jésus et il a la foi. Il le laisse le toucher afin de lui permettre  de recouvrer l’usage de la parole et l’ouïe.

L’Eglise Catholique en France, définit au sein de son glossaire la guérison spirituelle comme : « consistant à rendre la paix intérieure et à réconcilier la personne avec Dieu. L’interaction est étroite et permanente entre la part corporelle et la part spirituelle de l’Homme. La correspondance entre la guérison du corps et le pardon des péchés est clairement établie par Jésus (Mc 2, 1-12). C’est la foi que l’homme s’ouvre à l’action de la grâce salvatrice de Dieu. »

Laurent LEMOINE, réalise un écrit publié dans la Revue d’éthique et de théologie morale 2011/2 (n°264), pages 98 à 107, intitulé : « La guérison entre salut et santé : la nouvelle donne de l’Eglise et du monde ». Il mentionne notamment que « ce terme guérison est récurrent dans les Eglises et communautés chrétiennes ces dernières décennies. (…) il propose la triade ou tripode suivant : guérison/salut/santé ».

Nous pourrions ainsi orienter nos réflexions sur le lien très étroit qui peut exister entre la guérison et notre Foi. Est-ce que nos prières et nos instants consacrés à Dieu nous permettent de suivre le chemin de la guérison ? Est-ce qu’un esprit apaisé est plus réceptif à des traitements médicamenteux plus ou moins lourds permettant d’accompagner vers la guérison ?

A l’issue de cette action, Jésus « ordonna de n’en rien dire à personne ».  Cependant, sa demande n’est pas respectée. Nous pouvons nous interroger sur le besoin de cette foule d’exprimer haut et fort cette guérison. Pourquoi les personnes ont besoin de proclamer son acte ? Cette verbalisation permet-elle de prendre conscience de la réalité de cette guérison ? L’expression d’une guérison permet-elle à celui qui le dit de l’entendre et d’accueillir cette bonne nouvelle ?

En cette journée dédiée à Notre-Dame de Lourdes où le 11 février 1858, près du village pyrénéen de Lourdes, la Vierge Marie apparaît à Bernadette Soubirous, dans une grotte appelée Massabielle, prions pour la guérison, la paix et le réconfort de tous.

N.L


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