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Vendredi 25 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : Que l’homme ne divise pas ce que Dieu a uni (Mc 10, 1-12).

union homme-femmeL’évidence en lisant l’évangile de ce jour est que le projet initial du Créateur a préséance sur la législation de Moïse. Mais alors, comment celui-ci, inspiré pourtant par le Seigneur, a-t-il pu aller à l’encontre de la volonté de Dieu ? C’est l’objection que posent les Pharisiens à Jésus. Dans sa réponse, Jésus distingue entre l’idéal voulu par le Créateur et la pratique humaine viciée par l’égoïsme, à cause de la dureté de votre cœur.

Les commandements de Dieu ont toujours pour but notre bonheur. Dieu est l’Amour et il désire que nous soyons heureux. Pour quelle raison alors Dieu a-t-il prescrit l’indissolubilité du lien matrimonial ? Parce que notre bonheur ne s’atteint pas dans la dispersion, dans la division de nous-mêmes, encore moins dans l’injustice. Le bonheur se construit à chaque instant, pas à pas, vers le but que le Seigneur a assigné à chacun.

Poussé à la vie, le Seigneur déplace tout le monde : les hommes raisonnent par eux-mêmes, Dieu n’a rien pensé de tel. C’est bien de pouvoir nous dire que le couple qui s’aime toute sa vie n’est pas une pieuse illusion mais le rêve même de Dieu ! À la lumière de cette Parole, avec beaucoup de respect, l’Église est appelée à évaluer les questions épineuses d’aujourd’hui de ceux qui vivent un échec conjugal sur leur propre peau. L’Église ne peut certes pas changer une parole aussi claire et nette, mais elle peut entrer dans le fond de chaque situation pour instaurer une pratique qui ne mène pas au découragement. Le conjoint qui abandonne est une chose, le conjoint abandonné en est une autre.

Emmanuel Amedodji

 

 


Jeudi 24 février

Commentaire de l’évangile du jour : « Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains » (Mc 9, 41-50)

« Scandal ». C’est le nom d’un parfum, c’est aussi celui d’une série télévisée diffusée il y a une dizaine d’année. Aujourd’hui, le scandale est presque à la mode. Il fait vendre des journaux, permet à tout un tas de jeunes gens d’exister, voire même à des dirigeants politiques (toute référence à Vladimir Poutine qui a décidé cette nuit d’envahir l’Ukraine est volontaire). Le scandale dérange, mais en même temps, il attire.

Pourtant, au nom de respect du plus petit, Jésus le réfute lourdement. Être une occasion de scandale, c’est risquer de faire chuter les plus faibles. C’est s’amuser sans prendre en compte les conséquences de ses actes sur d’autres personnes, et donc nier leur dignité. Voilà ce qui pousse Jésus à un jugement aussi dur.

L’Eglise, en ce jour, lance la commission d’indemnisation des victimes. Certains croyants crient au scandale car ce serait une agression contre la foi venue de l’intérieur. Mais c’est réellement un scandale car les actes pédophiles ont détruit des vies, littéralement. Là réside le scandale ! Dans cet abandon des plus petits, des enfants. Et ne  rien faire renforcerait encore ce scandale.

Si nous ne devons pas être un scandale pour nos frères, attention aussi à ne pas devenir fades, sans saveur. Notre mission de chrétien, notre être, consiste à donner du piment à la vie (l’expression est aujourd’hui plus parlante). C’est à dire, si je reprend la définition du sel, à être un exhausteur de goût.  A relever le niveau, à donner plus de goût et de saveur, de sens à la vie. En vivant les vertus évangélique, au premier plan desquelles la charité

« Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. » En ce jour, prions pour nos frères ukrainiens, pour les victimes de cette guerre qui démarre, et pour toutes les victimes de scandales.

Stéphane Jourdain

 


Mercredi 23 février 2022

Méditation de l’Evangile de Saint Marc 9,38-40 : « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

L’évangile de ce jour est très court et pourtant son message est grand. En fait, il nous invite à voir plus grand, plus large.

Les douze ne peuvent pas concevoir que quelqu’un qui n’est pas ouvertement proche de Jésus puisse se réclamer de Lui et faire des miracles en son Nom.

Si nous revenons au contexte de l’époque cela peut se comprendre. En effet, ils sont une petite communauté, qui vient à l’encontre des règles établies. Le Christ, et ceux qui le suivent, ne rentrent pas dans le courant de pensée dominant : celui des pharisiens et des autorités. De fait le repli sur soi et leur méfiance se comprennent aisément.

Toute ressemblance avec ce qui existe aujourd’hui, ne serait pas fortuite. Nos communautés, notre foi, notre pratique de la religion, sont minoritaires dans le monde actuel. Nous ne pouvons pas dire que nous fassions l’unanimité. Alors par peur, nous devenons nous aussi méfiants. Nous craignons les critiques ou les attaques, qui ne manque pas de venir. Ce que vivent les Douze, nous pouvons donc aisément le comprendre.

Et pourtant notre pape François nous incite à l’audace, à l’ouverture, à ne pas rester cloitrés dans nos églises ou nos communautés. La vérité est dans l’Amour du Christ, que l’on connaisse son nom ou pas. Alors laissons nous toucher et surprendre par les grandes choses que peuvent accomplir des personnes au nom de l’amour, qu’elles soient croyantes ou non. En effet, nous chrétiens n’avons l’exclusivité de la Grâce !

Pascaline Furet


Mardi 22 février

Commentaire du psaume du jour : Psaume 22

Essayons de nous situer dans le contexte : les Hébreux qui priaient ce psaume étaient pour un grand nombre d’entre eux, des bergers. Mener un troupeau était une activité ordinaire. Dans des terres arides, l’herbe fraîche et l’eau étaient et restent des éléments vitaux tant pour le troupeau que pour le berger. Le Bâton du  berger, encore appelé houlette, se terminait  soit par un crochet pour attraper les animaux par une patte, soit par une lame de fer pour leur lancer des mottes de terre. Il est intéressant de se remémorer que le mot houlette était utilisé en vieux français pour désigner la crosse d’un évêque, appelé lui aussi à être le berger d’un groupe de fidèles, de prêtres et diacres qui lui sont confiés.

La responsabilité du berger est grande : il ne se contente pas de garder le troupeau ; il prend soin de lui en veillant à sa nourriture, en le conduisant sur des chemins qui mènent vers les pâturages verdoyants et à sa sécurité face aux animaux prédateurs et aux ravins dangereux, potentiellement mortels.

L’hospitalité était un devoir, le repas pouvait suivre une étape liturgique au temple marquée par le sacrifice d’un animal, ou être un temps de scellement des alliances entre familles. Le repas au cours de nos célébrations ne reste-t-il pas le symbole de l’agneau immolé pour le salut du monde et les temps conviviaux que nous pouvons vivre en famille ou avec des amis ne participent-ils pas à apaiser les esprits et à réconcilier les cœurs.

Quelle belle métaphore pour parler de Dieu qui prend soin, tel un bon berger, de chacune de ses brebis, qui les invite à se nourrir de sa Parole et du Pain de vie lors de l’Eucharistie !

Comment ces versets peuvent ils nous rejoindre aujourd’hui ?

Peut-être puis-je faire miennes les paroles de ce beau psaume en m’adressant personnellement, en confiance, au Seigneur :

Sois mon berger Seigneur…

Que je ne manque de rien…

Fais-moi reposer…

Mène-moi…

Fais-moi revivre…

Conduis-moi…

Sois avec moi…

Que ton bâton me rassure…

Que grâce et bonheur m’accompagnent…

Amen

Danielle Schuck


Lundi 21 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Jésus vient de manifester sa gloire devant ses disciples Pierre, Jacques et Jean. Il descend de la montagne de la transfiguration accompagné de ses trois apôtres qui ont entendu depuis la nuée une voix, celle de Dieu, qui disait de Jésus « Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ».

Dès leur retour, « rejoignant les disciples, ils virent une foule nombreuse qui entourait les disciples, et des scribes qui discutaient avec eux » (v.14).  dès que Jésus est aperçu un mouvement de foule se crée, tous accourent vers Lui. On peut facilement imaginer la foule et les scribes qui sont souvent à l’origine de controverses et se demander tout comme Jésus : que se passe-t-il ?

C’est alors que nous apprenons qu’un père a amené son enfant auprès des disciples pour qu’ils le guérissent, mais ceux-ci en ont été « incapables ».

Jésus adresse alors à ses disciples des paroles fortes et les traite d’  « engeance incrédule »… (v. 19)

c’est à dire de génération incrédule, s’agit-il de toutes les générations ?

Aujourd’hui nous sommes tous conscients de vivre dans un monde où le mal sévit, dans un monde où nous tous subissons ce mal à longueur de journée.

Mais est-ce que notre incapacité à « guérir » ou à venir en aide aux autres vient de notre non-croyance ? Peut-on penser que l’on croit en Dieu, sans pour autant y croire vraiment ? Sommes-nous loin de Dieu sans le savoir?  Qu’attend Jésus de nous ? Certes de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés, mais pour y arriver notre vie ne doit-elle pas être toujours un combat ? Un combat contre nous-mêmes ? contre tout ce qui nous avilit. Il est vrai que nous avons à résister au mal en permanence, en chaque tentation de non-amour consciente ou pas et en toutes nos fragilités, seuls nous sommes bien impuissants, nous devons toujours nous en remettre humblement à Dieu, et compter sur sa grâce, sur son Esprit, sûrs que Dieu peut ainsi agir en nous et à travers nous.

« Maître je t’ai apporté mon fils qui a un esprit muet. Quand il le saisit (le démon) il le jette (l’enfant) à terre… »(v.17,18)

Toute la souffrance d’un père s’exprime dans cette demande, tout son espoir est mis en Jésus.

Combien de fois invoquons-nous nous-mêmes la miséricorde de Dieu par Jésus ? Cet homme est étonnement proche de nous, aujourd’hui on pourrait dire que son fils souffre d’une forme d’épilepsie, et je suis bien placée pour dire combien les manifestations de cette maladie sont difficiles à supporter au sein des familles qui en sont touchées.

Le père de l’enfant implore Jésus « Maître si tu peux quelque chose viens à notre aide, par pitié pour nous »(v.22). « Si tu peux… repris Jésus, tout est possible à celui qui croit » (v.23). Jésus rétablit la confiance, l’homme aussitôt crie « je crois, viens en aide à mon peu de foi »(v.24).

Nous savons bien souvent qu’il nous manque ce « peu de foi » pour faire appel à Jésus dans nos détresses et nos solitudes. Mais là cet homme agit différemment. Il va vers Jésus. Il met son espoir en Jésus, Fils de Dieu.

C’est ainsi que Jésus se laisse toucher par la souffrance de cet homme et accomplit la guérison de l’enfant. Jésus alors « releva l’enfant et il se tint debout ». (v. 27)

Jésus restaure cet enfant que tous les témoins croyaient mort et lui donne une vie nouvelle. Vie nouvelle je crois non seulement pour l’enfant mais certainement aussi pour son père, sa famille et tous les témoins de ce miracle.

« Ces démons ne se chassent que par la prière » (v.28) telles sont les paroles que Jésus adresse à ses disciples en privé. Les disciples de Jésus ont eux aussi des fragilités, ils sont comme nous, c’est pourquoi nous devons demander à Jésus de nous aider à augmenter notre foi, de nous aider à augmenter notre confiance et notre abandon en Dieu.

«  Seigneur viens en aide à mon peu de foi » est une prière que nous devons adresser au Seigneur pour que nous puissions justement vivre de notre foi. Dieu veut que nous allions à Lui par la prière pour nous permettre de travailler avec Lui et en Lui.

Je prie Dieu notre Père et lui demande humblement, pour tous les hommes, les femmes, et les enfants  du monde entier, et pour moi-même de faire grandir notre peu foi et de nous donner la grâce de la prière.

Ghislaine Lavigne

 

 

 

 

 

 


Dimanche 20 Février 2022

Commentaire de l’évangile du jour : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? » (Luc 6, 27-38)

Bien chers frères et sœurs en humanité et dans le Christ Jésus,

Tout homme a une tendance habituelle de n’approcher et aimer que les personnes qui l’aiment et s’approchent de lui, l’apprécient. Il a tendance à s’éloigner de toute personne qui le déteste, qui peux le nuire pour plusieurs raisons. C’est ainsi que des groupes d’affinité se créent soit pour aller dans la même la direction, ou dans la direction contraire, soit pour s’aimer et se soutenir dans le bien comme dans le mal. Ces groupes arrivent aussi à se détester et à développer des capacités de nuisance sans pareil. Ce qui est constaté des groupes se vit aussi au niveau des individus dans les relations interpersonnelles. Tel est le contexte dans lequel Jésus appelle ses disciples à vivre un amour sans condition, sans préférence. Parce l’homme aime naturellement ce qui va à son avantage.

Jésus veut nous révéler le vrai visage de Dieu qui aime tout homme qu’il soit pécheur ou non. Alors ses disciples, enfants de Dieu, doivent vivre leurs relations interpersonnelles à l’exemple de Dieu qui aime tout le monde. Il est clair que c’est à l’amour que les disciples auront les uns pour les autres qu’ils seront reconnus comme tels (cf. Jn 13, 35). Cette invitation à l’amour fraternel nous rappelle la Parole de Dieu dans le Livre des Lévites 19, 18 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est scandaleux que les hommes s’entredéchirent, se fassent des coups bas, ne pardonnent pas la faute ou l’erreur des autres. Encore plus scandaleux pour les croyants en Dieu parce que le croyant est appelé à incarner l’amour de Dieu pour l’humanité : se pencher sur la misère de l’homme pour l’en faire sortir. Se faire proche des autres et les aider à vivre en ressuscités dans l’amour. Accueillir l’autre comme tel dans sa différence et en cherchant la Vérité, Dieu ensemble est le début de l’amour vrai. Cette attitude n’exclut pas la prudence.

Nous sommes appelés à aimer comme Dieu sans exclure qui que ce soit de notre champ d’amour. Ainsi, nous pouvons refléter le vrai visage de l’amour de Dieu pour nos frères et sœurs.

Que Dieu nous donne sa force.

Père Benoît SATCHI


Vendredi 18 février

Commentaire de la l’évangile du jour: « Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 34 – 9, 1)

 

Spontanément, aucun d’entre nous ne se sent attiré par la perspective de vivre l’atroce supplice de Jésus sur la croix.

C’est bien pour cela qu’il nous rappelle que cette croix conduit à la résurrection, à une vie plus belle et plus exaltante que notre pauvre vie quotidienne.

Car la croix n’est pas simplement une souffrance épouvantable entourée de témoins méprisants et ironiques. La croix c’est aussi la force incroyable de celui qui n’est qu’amour. Il parvient ainsi  à pardonner à ses bourreaux, à prier pour leur salut. Il sait que son sacrifice n’est pas inutile, il sait qu’il offre un témoignage d’espérance pour les générations à venir.

Si Jésus nos invite à le rejoindre sur cette croix, ce n’est pas du tout en recherchant la souffrance ou la mort. Les  épreuves nous viennent bien inévitablement au long de cette vie.

 Non, c’est en accueillant ces inévitables épreuves dans l’esprit qu’Il a manifesté sur la croix.

Heureux ceux qui savent s’oublier totalement, heureux ceux qui donnent leur temps et leur énergie au service du bonheur des autres. Ils ne souffrent pas quand on oublie de les remercier, quand on ne leur rend pas l’hommage qui leur est dû.

Ils ont la récompense des souffrances de leur vie en contemplant  l’épanouissement de ceux pour qui ils se sont sacrifiés.

Où chercher encore la béatitude promise dans l’éternité, si ce n’est dans ce détachement total du Christ sur la croix ?

Francsi De Backer


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