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Mercredi 15 juin

Commentaire de l’évangile du jour: « Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6, 1-6.16-18)

Confiance et humilité. Tels pourraient être les 2 mots qui résument les textes de ce jour :

Confiance d’abord, dans  la lecture du deuxième livre des Rois. En effet, il y est question de l’enlèvement aux cieux d’Élie et du comportement d’Élisée.

Élie est enlevé au ciel. C’est bien le signe de l’existence de Dieu et de l’au-delà.

Élisée a demandé « une double part de l’esprit » qu’a reçu Elie. D’après DT 21,17, le fils aîné recevait double part de l’héritage paternel. Elisée souhaite donc devenir l’héritier spirituel principal d’Elie, son digne successeur. Cela ne l’empêche pas de douter lorsqu’une première fois, il frappe avec le manteau d’Elie les eaux du Jourdain, et qu’elles ne s’écartèrent pas :« Où est donc le Seigneur, le Dieu d’Elie ? » Mais il recommence et alors, les eaux s’écartèrent et il traversa. Confiance donc. Et persévérance.

Humilité : «  Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer ». D’ailleurs, vouloir devenir des justes, est-ce que ça ne commence pas dans cette discrétion et simplicité qui font que l’on recherche ce qui est vrai, et donc être vrai, c’est vivre ce que je suis appelé à vivre, simplement, sans bruit et sans panache. Nous rejoignons ici ces paroles de Jésus dans l’évangile de saint Matthieu de ce jour.

Finalement, les textes d’aujourd’hui nous interpellent sur notre manière de vivre notre foi :

Est-ce que je fais suffisamment confiance au Seigneur pour recevoir ce qui m’est donné au quotidien comme un cadeau, conscient de la grâce qu’il me fait.

De quelle manière je vis ma foi ? Le pape François nous parle de la véritable humilité, dans sa méditation du 5 décembre 2017, à propos du passage d’Isaïe 11, 1-10 :

« Chacun de nous est un bourgeon de cette racine qui doit grandir, grandir avec la force de l’Esprit Saint jusqu’à la plénitude de l’Esprit Saint en nous ».

Alors, comme le dit le psaume 30, 25 : « Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur »

Gérard Kintzig.

 

 


Mardi 14 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Aimez vos ennemis » (Mt 5, 43-48)

Aïe, aïe, aïe. Aïe, aïe, aïe. Voici un évangile de la catégorie « décapant ». Ou « dérangeant ». Un évangile qui remet nos vies en question. Pas la Vie avec un V majuscule, celle des grandes orientations, des décisions capitales, des résolutions héroïques. Non, la vie avec un V minuscule, la vie de tous les jours, de chaque instant.

La première injonction de Jésus : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent » me paraît exigeante, certes, mais réalisable. Lorsque nous prions, tout naturellement, notre cœur se tourne vers ceux que nous aimons. Nous voulons leur bien, leurs préoccupations sont les nôtres : très spontanément nous les présentons au Seigneur. Prier pour nos ennemis est nettement moins évident. Cela demande un effort de notre part. Il faut déjà les identifier – ce n’est pas forcément simple -, surmonter un blocage psychologique bien compréhensible – ah oui, c’est vrai, le Seigneur me demande de prier pour eux -, accepter de consacrer une petite partie de notre temps de prière à ceux que nous apprécions… moins – n’est-ce pas du gâchis ? Ceci dit, dans une optique vertueuse et d’amélioration de sa vie spirituelle, c’est difficile, mais c’est faisable.

C’est après que, de mon point de vue, l’affaire se corse. La phrase qui m’interpelle vraiment, c’est celle-ci : « Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? ».

Au cours des trajets que j’effectue quotidiennement, je suis souvent amenée à croiser, chaque jour ou presque, telle ou telle personne qui, elle aussi, effectue régulièrement le même parcours. Tout naturellement, au bout de dix, quinze croisements, nos regards se rencontrent, des sourires se répondent, et nous finissons par échanger un « Bonjour ! » joyeux. Parfois, les circonstances font que nous échangeons quelques mots, en particulier lorsque le hasard nous met en présence dans un autre contexte – dans un magasin, par exemple. J’avoue m’être toujours intérieurement félicitée de ces liens légers, imprévisibles, volatiles, mais bien réels.

Où est le problème, me direz-vous ? Ne suis-je pas en pleine réalisation de ce que me demande le Seigneur ? Ne devrais-je pas me féliciter de parvenir à mettre en pratique de façon innée, pour une fois, les recommandations de Jésus ? Eh bien voilà : l’honnêteté me pousse à reconnaître que, spontanément, j’ai tendance à créer des liens avec ceux qui me ressemblent, avec mes frères (mes sœurs, dans mon cas). Quant à ceux qui ne me ressemblent pas, ce n’est pas que je ne veuille pas les saluer, que j’éprouve de la répugnance à entrer en contact avec eux : non, c’est pire. Je ne les vois pas. Je ne les identifie pas. Je ne les reconnais pas.

Pour ma défense, c’est un travers très répandu : nous sommes attirés par nos semblables, par nos proches en âge, sexe, habillement, couleur de peau, classe sociale, appartenance religieuse… Je crains que cette excuse ne soit pas valable aux yeux de Jésus. Surmonter notre grégarisme, voilà ce que Jésus nous invite à combattre aujourd’hui. C’est un véritable, un authentique combat spirituel, un de ceux qui va nous occuper chaque jour, tout au long de notre vie. Mais quel enjeu ! Comme il justifie tous nos efforts pour aller au-devant de ceux qui ne sont pas nos frères ! Devenir parfait, comme notre Père céleste est parfait !

Marie Julie Leheup


Lundi 13 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)

Jésus dit “Vous avez appris qu’il a été dit : Oeil pour oeil, et dent pour dent”. En effet, l’Ancien Testament en témoigne dans le livre de l’Exode 21,24 ou bien dans le Lévitique 24,20 ou encore dans le Deutéronome 19,21 : “ Ton œil sera sans pitié. Vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied”. Cette loi est dite loi du talion, mot qui provient du latin  talis et qui signifie “tel, pareil, semblable”. Cette règle n’autorise pas à quelqu’un de se venger lui-même ; son but était plutôt d’aider les juges à rendre une sentence appropriée, mesurée, proportionnelle au préjudice. Elle devait aussi amener celui qui envisageait de faire du mal à quelqu’un à renoncer à son projet. Ainsi, Jésus ne l’abolit pas mais l’approfondit.

Le but du Christ est de nous conduire sur le chemin du Royaume de Dieu. Sur cette route, il est fréquent d’entendre dans sa bouche les mots de justice, paix, miséricorde et charité qu’il nous engage à mettre en œuvre.

Ainsi donc tendre l’autre joue consiste à ne pas agir pour son propre intérêt mais se mettre dans des dispositions de cœur qui sont de pardonner en Vérité et garder confiance dans la possibilité pour l’autre d’admettre un jour qu’il s’est trompé. Tendre l’autre joue, c’est prendre le risque de recevoir une autre gifle mais c’est aussi parier que cette attitude va décontenancer l’agresseur et cette divine surprise lui retiendra sa main, le faisant hésiter pour enfin lui ouvrir les yeux.

Dans deux autres exemples, il interpelle aussi notre créativité et nous propose de renverser le cours normal des choses. Il s’agit bien de dépasser une situation et d’en proposer une autre qui efface et amenuise la première pour être en disposition d’amour et non de vengeance. Alors, nous nous serons approchés du Royaume des Cieux.

Seigneur Jésus que ton Esprit Saint soit dans mon cœur ; guide au quotidien, qu’il me fasse vivre la charité dans l’épreuve et que je sois un artisan de paix !

 Alain De Vos


Dimanche 12 juin – Trinité

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout ce que possède le Père est à moi ; l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » (Jn 16, 12-15)

Pour fêter la sainte Trinité, invitons nous parmi les disciples, écoutons le message un peu énigmatique de Jésus. Il a encore des choses à leur dire, à nous dire…mais il les dira plus tard, via l’Esprit que le Père enverra au moment opportun. Quel exercice de com… communication entre le Père et le Fils, avec l’intervention de l’Esprit qui élargira le cercle pour arriver jusqu’aux disciples… jusqu’à nous…

Il révèle son départ proche et la venue de l’Esprit Saint sans plus d’explication… Que pouvons-nous comprendre aujourd’hui ? Sans doute que par sa mort et sa résurrection Jésus nous conduit à accueillir l’Esprit Saint, héritage de l’amour du Père et du Fils pour chacun de nous, témoignage de l’amour qui les lie entre eux. Assurément invitation à sentir la force de cet amour et à tenter de vivre à l’identique nos relations autour de nous, entre nous ! La barre est haute ! Alors comment cela peut-il se faire ? Le mot connaître est utilisé trois fois dans les versets du jour. Littéralement ce verbe signifie « naître avec ». Serait-ce une invitation à vivre au travers de sa Passion, une nouvelle relation avec le Christ ? Aidés par l’Esprit Saint qui nous ouvre à cette Trinité, qui elle-même s’ouvre sans cesse dans un cercle vertueux… pour entrer en dialogue perpétuel avec chacune et chacun de nous… sous réserve de nous rendre disponibles à ce dialogue.

Seigneur donne-nous la grâce, sans cesse renouvelée, d’accueillir ton souffle imprévisible, tantôt esprit consolateur, tantôt vent tempétueux qui bouscule nos certitudes pour nous ouvrir à tes inattendus dans nos vies, pour vivre et témoigner toujours mieux et toujours plus de l’amour dont tu nous combles, nous te le demandons au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Danielle Schuck


Samedi 11 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout » (Mt 5, 33-37)

« Moi je vous dis de ne pas jurer du tout (…) que votre parole soit « oui » si c’est « oui », « non si c’est « non. Ce qui est en plus vient du Mauvais.» (Mat 5, 33-37)

Dieu nous a donné sa Parole en son Fils qui est le Verbe. Il nous a donné sa Parole et ne la reprendra pas. La Parole de Dieu est une Parole qui dit et qui fait ce qu’elle dit. C’est une Parole de Vérité.

C’est à cette vérité que nous sommes nous-mêmes appelés. En effet, si nous disons la vérité, nous n’avons nul besoin de jurer sur qui ou sur quoi que ce soit. De plus, sur qui ou sur quoi pourrions-nous jurer ? Jésus nous le dit « ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied ».

Nous entendons parfois dire, et peut-être nous est-il arrivé de le dire nous-mêmes « je te le jure sur ma tête ». Jésus nous rappelle que nul ne peut rendre un seul de ses cheveux blanc ou noir.

Si nous sommes des femmes et des hommes « de parole », des personnes de confiance, alors, comme nous le demande Jésus, que notre parole soit « oui » si c’est « oui », « non » si c’est « non ».

«Ce qui est en plus, nous dit encore Jésus, vient du Mauvais ». En effet le tentateur cherche toujours à mettre le trouble dans nos pensées, dans nos paroles, dans nos relations. Restons vigilants.

Merci, Seigneur, pour  les « oui » qui ont été « oui » dans ma vie.

Pardon, Seigneur, pour les « oui » que j’ai dit parce que je n’ai pas su dire « non » quand il le fallait, pour les « oui » qui n’en étaient pas vraiment.

S’il te plait, Seigneur, apprends-moi à être une personne « de parole » et de confiance qui n’éprouve nul besoin de jurer, mais pour qui « oui » est « oui » et  « non » est « non ». Apprends-moi à te suivre, toi qui es le Chemin, la VERITE, et la Vie.

Françoise Fuchs


Vendredi 10 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère » (Mt 5, 27-32)

Pour bien comprendre ces paroles de Jésus,  il faut se souvenir qu’il parle à des disciples qui souhaitent entrer dans la mentalité du Royaume de Dieu. Si vous souhaitez faire partie de ce monde nouveau, il vous faut enregistrer  que sa loi fondamentale, c’est l’amour. Vous n’y entrerez pas totalement tant que vous ne vous ne serez pas totalement dans l’amour de vos frères et sœurs. Jésus parle volontairement avec un ton sévère et catégorique pour bien faire comprendre que tout geste, tout regard avilissant à l’égard  d’une femme nous éloignent du Royaume des Cieux.

Nous sommes loin des critères de la société civile qui tolère des actes de mépris mais nous obligent à respecter les droits de notre prochain. La loi du Christ va bien plus loin quand elle nous enjoint d’aimer l’autre. Si vous désirez vraiment vous convertir à l’amour, il vous faudra prendre les moyens exigeants qui y conduisent.

P. Francis de Backer


Jeudi 9 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement » (Mt 5, 20-26)

« Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. ». Elle est dure cette phrase, tant pour les scribes et les pharisiens que pour les auditeurs de Jésus ! Car si eux, les spécialistes de la loi, ne sont pas au top dans le domaine, qu’est ce qu’on peut, nous faire ?

Eh bien, justement, il s’agit de faire ! Pas simplement de savoir. Sans porter de jugement particulier sur ces spécialistes de la loi, il faut bien reconnaître que Jésus nous pousse à aller plus loin que l’observance d’un ensemble de 10 + 603 commandements que l’on trouve dans l’ancien testament. En fait, Jésus nous pousse à passer du respect d’une loi à son intégration au cœur de nos vies. Pour donner un exemple : c’est la différence ente le politique et le judiciaire : Le juge décide si l’on a enfreint telle ou telle loi. Le politique vise à ce que la vie en société soit possible pour tous. Ne pas oser dépasser le 80 kms/h en voiture sur une route ne signifie pas qu’il faille rouler à telle allure. Surtout si l’on croise une colonie de vacances face à nous. On peut passer à coté d’eux à la vitesse indiquée sans écraser personne, sans créer d’accident, mais est-ce le plus intelligent pour leur signifier que nous les prenons en compte ?

Jésus nous invite en fait à intégrer ces 613 commandements dans une seule et unique loi, celle de l’amour : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Ne pas faire ce qu’on a le droit de faire, ou ne pas faire ce qui est interdit par respect de la loi, mais par amour… D’où la proposition qu’il déploie sur le meurtre : qui ne consiste pas à s’empêcher de tuer physiquement, mais à vouloir la mort de l’autre.

Face à ceux qui pinaillent, ou plutôt dont le métier est justement de décider du licite et de l’illicite, Jésus nous interroge sur le moteur de note existence : Est-ce de danser sur le fil ou d’avoir une philosophie de vie qui nous tourne vers les autres. Est-ce que j’arrive toujours à l’heure, mais au dernier moment, ou est-ce que je je me présente quelques minutes plus tôt au repas pour mettre la table et venir en aide à ma famille ? Oui, en vivant dans le second cas, on risque de se faire avoir, de donner  le sentiment (et de ressentir) que d’autres profitent de note générosité, de notre amour, mais quel exemple aussi ! Donner sans compter, c’est aimer ! Chercher la réconciliation à la place de laisser une situation s’envenimer, même lorsqu’on n’est pas responsable, n’est ce pas avant tout une grande preuve d’amour ?

Stéphane Jourdain

 


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