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Jeudi 9 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement » (Mt 5, 20-26)

« Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. ». Elle est dure cette phrase, tant pour les scribes et les pharisiens que pour les auditeurs de Jésus ! Car si eux, les spécialistes de la loi, ne sont pas au top dans le domaine, qu’est ce qu’on peut, nous faire ?

Eh bien, justement, il s’agit de faire ! Pas simplement de savoir. Sans porter de jugement particulier sur ces spécialistes de la loi, il faut bien reconnaître que Jésus nous pousse à aller plus loin que l’observance d’un ensemble de 10 + 603 commandements que l’on trouve dans l’ancien testament. En fait, Jésus nous pousse à passer du respect d’une loi à son intégration au cœur de nos vies. Pour donner un exemple : c’est la différence ente le politique et le judiciaire : Le juge décide si l’on a enfreint telle ou telle loi. Le politique vise à ce que la vie en société soit possible pour tous. Ne pas oser dépasser le 80 kms/h en voiture sur une route ne signifie pas qu’il faille rouler à telle allure. Surtout si l’on croise une colonie de vacances face à nous. On peut passer à coté d’eux à la vitesse indiquée sans écraser personne, sans créer d’accident, mais est-ce le plus intelligent pour leur signifier que nous les prenons en compte ?

Jésus nous invite en fait à intégrer ces 613 commandements dans une seule et unique loi, celle de l’amour : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Ne pas faire ce qu’on a le droit de faire, ou ne pas faire ce qui est interdit par respect de la loi, mais par amour… D’où la proposition qu’il déploie sur le meurtre : qui ne consiste pas à s’empêcher de tuer physiquement, mais à vouloir la mort de l’autre.

Face à ceux qui pinaillent, ou plutôt dont le métier est justement de décider du licite et de l’illicite, Jésus nous interroge sur le moteur de note existence : Est-ce de danser sur le fil ou d’avoir une philosophie de vie qui nous tourne vers les autres. Est-ce que j’arrive toujours à l’heure, mais au dernier moment, ou est-ce que je je me présente quelques minutes plus tôt au repas pour mettre la table et venir en aide à ma famille ? Oui, en vivant dans le second cas, on risque de se faire avoir, de donner  le sentiment (et de ressentir) que d’autres profitent de note générosité, de notre amour, mais quel exemple aussi ! Donner sans compter, c’est aimer ! Chercher la réconciliation à la place de laisser une situation s’envenimer, même lorsqu’on n’est pas responsable, n’est ce pas avant tout une grande preuve d’amour ?

Stéphane Jourdain

 

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