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Jeudi 18 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)

Comment ne pas être à première vue quelque peu surpris par ces propos de Jésus ?

C’est du moins l’attitude qu’adopteront les premiers disciples de Jésus, tout au moins le cercle de ceux qui venaient à lui pour voir et entendre la Parole de quelqu’un qui détonne dans le paysage… cette fameuse foule qui se séparera en deux blocs…les pros Jésus et les contres ! Ceux qui auront tout misé sur Lui et ceux qui auront tourné les talons, retournant ainsi à leurs judaïté ou leur paganisme.

Nous sommes aujourd’hui de la descendance de cette foule-là ! Non pas les contres mais les pros !

Des gens enthousiaste à l’idée que Jésus se fasse pour nous « Pain de vie » et nourriture de vie éternelle. Nous sommes sans doute encore quelque peu grisés par le geste de la manne du désert ou la multiplication des pains sur l’herbe fraiche et c’est sans doute ainsi que nous ressentons les bienfaits de la grâce Eucharistique d’aujourd’hui !

Car nous sommes un peuple de connaisseurs… des hommes et des femmes au « bec fin » !

Nous savons que l’Eucharistie est pour nous une nourriture qui va bien au-delà du simple fait de « caler l’estomac » ! Nous savons que Jésus se donne en nourriture pour que nous ayons la vie en abondance, la vie éternelle.

Nous sommes là au cœur du mystère de la foi. Dieu se livre et nous rejoint, il se donne et se rend accessible à nous, en nous permettant de communier intimement à Lui jusqu’à partager sa vie de toute éternité !

Si je débutais mon propos par une interrogation, c’est justement pour nous rendre sensible au fait que cela ne va pas de soi, car cela se contemple ! C’est aussi à partir de cette parole de Jésus, que de nombreux juifs murmurèrent contre lui quelques propos haineux et que beaucoup étaient pour le coup dans une attitude d’incompréhension totale à son égard.

Qu’en est-il alors pour nous ?

Demandons-nous si l’Eucharistie que nous avons si souvent la joie d’approcher, représente bien pour nous ce pain de vie, ce pain vivant non pas pour notre simple vie d’ici-bas, mais pour la vie nouvelle jusque dans la vie éternelle ?

Que cette question nous taraude au moins jusqu’à dimanche prochain, jour de joie, jour de résurrection, jour de communion au pain du ciel !

                                                                                              Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 


Mercredi 17 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jn 6, 35-40)

La multiplication des pains dont l’apôtre Jean témoigne, précède le discours dans la synagogue de Capharnaüm dont les versets du jour révèlent Jésus : “Moi, je suis le pain de vie.” Il est le vrai pain, la vraie lumière, la porte, le bon pasteur, le chemin, la vraie vigne. Jésus souhaite combler la faim, la soif des hommes par une adhésion douce, sereine à sa Parole. L’eucharistie demande de croire en lui, la foi en lui, comme dit Saint Paul : “ Ainsi la foi naît de ce qu’on entend.” Tous les troubles du monde peuvent être renversés quand en nous survient cette faim spirituelle et grandit par sa grâce dans notre âme. Interrogeons-nous ?

Jésus poursuit sa révélation en montrant son obéissance à la volonté de son Père avec qui il partage son amour pour toutes les âmes confiées. Il désire que nous fassions la volonté de Dieu et que notre charité pour les autres témoigne de l’action de l’Esprit Saint dans notre vie.

Notre résurrection au dernier jour et la vie éternelle se préparent dans la communion au Christ ressuscité, notre Sauveur : “Comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait pur de la Parole, qui vous fera grandir pour arriver au salut, alléluia.”  Première lettre de Pierre 2,2.

Alain De Vos

 

 


Mardi 16 avril 2024

Commentaire de la Parole du jour : « Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel » (Jn 6, 30-35)

Je peux regarder la scène décrite par ce passage de l’Evangile qui fait suite à la multiplication des pains ; regarder et écouter. Ceux que Jésus a nourris le cherchent et, quand ils le trouvent, lui demandent « un signe ». Un signe qu’ils puissent voir pour croire en Lui. (Jn 6, 30) Pourtant, ils viennent de Le voir multiplier 5 pains et 2 poissons (Jn 6, 9) et nourrir ainsi environ 5000 hommes (v.10), et certainement aussi des femmes et des enfants. Qu’est-ce que cette demande de signe suscite en moi ?

Ils disent à Jésus : « Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » (v.31). Par ce « il » les gens semblent désigner Moïse et demandent en quelque sorte à Jésus de rivaliser avec Moïse pour décider s’ils vont croire en Lui ou pas. M’est-il déjà arrivé de mettre Jésus au défi ?

Je peux entendre Jésus leur répondre : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.  Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » (v.32-33) Et Il leur dit encore : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif (v.35). Que signifie cette Parole de Jésus pour moi, aujourd’hui ?

Le pape François a dit, au cours de l’Angelus du 8 août 2021 : « Jésus se révèle comme le pain, c’est-à-dire l’essentiel, le nécessaire à la vie quotidienne(…)Sans Lui, nous vivotons plus que nous ne vivons : parce que Lui seul nourrit nos âmes.(…) Lui seul nous fait sentir aimés même si tout le monde nous laisse tomber, Lui seul nous donne la force d’aimer et de pardonner dans les difficultés, Lui seul donne au cœur la paix qu’il cherche, Lui seul donne la vie pour toujours quand la vie ici se termine».

Merci, Jésus, de t’être fait si petit, caché dans un morceau de pain, pour que nous puissions te recevoir en nourriture à chaque eucharistie.

Françoise Fuchs


lundi 15 avril 2024

Commentaire des textes du jour :  « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)

La foule cherche Jésus. Pourquoi ?

Jésus rend attentifs à leur motivation ceux qui le cherchent  : c’est le profit immédiat, leur ventre rempli lors de la multiplication des pains qui les conduits à chercher Jésus, mais c’est une erreur : Jésus les ouvre à une autre dimension, celle de « la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme » .

Nous sommes, nous, aujourd’hui directement interpellés par Jésus, comme la foule dans ce texte, sur le sens que je donne en recherchant Jésus. Si c’est déjà bien de le chercher, il convient en effet de ne pas le rechercher pour qu’il comble mes petits besoins personnels, mais bien pour me laisser nourrir de cette dimension qui nous élève vers Dieu et nous conduit à travailler aux œuvres de Dieu, c’est à dire à croire que Jésus est le Fils de Dieu, qu’il est mort pour nous sauver et ressuscité pour nous montrer qu’en Lui la vie ne s’arrête pas à la mort.

« L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». C’est là tout le mystère de Pâques que nous venons de vivre.

Laissons nous nourrir par les sacrements, et plus particulièrement l’Eucharistie, et enseigner par la Parole de Dieu en prenant le temps de la méditer régulièrement. Alors l’Esprit Saint nous donnera de discerner la volonté de Dieu pour nous et le chemin vers la pentecôte prendra tout son sens.

« J’énumère mes voies : tu me réponds ;
apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles. »

Gérard Kintzig.

 


Dimanche 14 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

Face à l’agitation du monde, sentons nous invités à prendre un temps de silence, à l’écart, pour laisser résonner les mots de Jésus : « la paix soit avec vous ! « . Ne sommes-nous pas, trop souvent, comme les disciples, qui bien qu’ayant cheminé avec le Christ sur les chemins d’Emmaüs, nourris de sa présence et du pain partagé, sont « saisis de frayeur et crainte. Croyant voir un esprit, ils sont « bouleversés » lorsque Jésus est à nouveau présent parmi eux et leur dit une parole forte : « La paix soit avec vous « .

Dans sa grande tendresse Jésus déploie force de moyens pour les convaincre que c’est bien Lui qui est là. Il les invite à voir et à toucher ses mains et ses pieds marqués par les clous de croix. « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire  et restaient saisis d ‘étonnement. » Jésus partage alors le repas avec eux, il leur rappelle ce qui écrit à son sujet dans les Ecritures, il ouvre leur intelligence à la compréhension de celles-ci.

Ne sommes-nous pas, nous aussi, comme les disciples, déstabilisés parfois par cet amour si grand qu’il dépasse nos capacités sensorielles, intellectuelles, mnésiques. En ce temps Pascal ne restons pas dans cet état. Laissons nous remplir, déborder par la Paix et la Joie, offertes par le Christ à travers le don de sa vie et par sa résurrection, « pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. »

Demandons au Seigneur de reconnaître chaque jour les signes de sa présence à  nos côtés, dans les joies et dans les épreuves et d’en rendre grâce. Que le Seigneur nous donne de puiser inlassablement à la source de son amour pour entretenir notre Espérance, pour faire lever des graines de Joie et faire circuler la sève de la Paix avec nous, en chacun de nous et entre nous.
A nous « d’en être les témoins actifs « !

Danielle SCHUCK


Samedi 13 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ils virent Jésus qui marchait sur la mer » (Jn 6, 16-21)

La peur est un sentiment partagé par tous en diverses circonstances. Elle nous saisit face à l’inconnu, face à la mort, face à la violence. Elle peut engendrer angoisse, frayeur, tristesse, solitude de l’âme comme Jésus à Gethsémani ou au mont Golgotha. Elle peut aussi s’accompagner de joie comme pour les femmes à l’écoute des paroles de l’ange, au lendemain de la mort de Jésus (Mt 28,8). Jésus ressuscité se révèle à leur cœur à leur insu comme le Chemin qui permet de ne pas en rester là, de ne pas demeurer dans les ténèbres qui envahissent l’âme et l’accablent.

Lorsque Jésus vient à la rencontre des disciples en situation de grande difficulté, c’est leur cœur qu’il appelle. L’intelligence et la raison sont débordées de toutes parts. On voit bien, les disciples ne comprennent absolument rien. Les remous et vagues les submergent. Son apparition dépasse l’entendement. Et que se passe-t-il alors, Jésus noue une relation vivante avec eux : sans monter dans la barque, celle-ci arrive au rivage au bon endroit sans encombre ni contribution  de leur part. Et cette phrase de Galates 5,25 résonne en moi « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi sous l’impulsion de l’Esprit ». La foi n’est pas affaire d’intelligence ni de sentiment. Elle est l’invitation du Seigneur à entrer dans une relation d’amitié avec Lui, de confiance et à travers Lui, avec le Père comme ces paroles du Chant de l’Emmanuel, « Laissez-vous consumer par le feu de l’amour de son cœur ».

Nous sommes au lendemain de Pâques, Jésus est ressuscité, la Vie a vaincu la mort et c’est cela auquel le cœur est appelé à adhérer pleinement. Accueillez la foi pour que je vous mène là où il est bon que nous demeurions ensemble. Soyez dans l’assurance que là où votre cœur trouve paix, joie et espérance, JE SUIS car « Depuis l’aube des temps, je veux habiter au creux de vos vies » comme nous le chantons.

Myriam DUWIG

 


Vendredi de la 2ème semaine de Pâques

Commentaire de l’évangile du jour : « Jésus distribuait autant de pains qu’ils voulaient à ceux qui étaient assis ». (Jn  6.1-15 )

Philippe a raison, comment lui en vouloir ! Il y a cinq mille familles présentes, avec deux cents deniers, l’équivalent de deux cents jours de travail, il serait à peine possible de leur donner de quoi apaiser leur faim.

Le geste naïf et désarmant de l’adolescent qui offre à Jésus son goûter fait sourire. Que pourrions-nous faire avec si peu ? Pourtant, Jésus préfère l’initiative folle du garçon à l’analyse réfléchie de l’apôtre. Parce que cela laisse place à l’imagination de Dieu, parce qu’il sait qu’il a affaire à la pérennité inouïe du Maître. Parce qu’il sait qu’il y a une dimension qui nous échappe, qui dépasse nos bonnes analyses.

Jean est le seul évangéliste à souligner ce détail, à nous dire que les fameux quelques pains et poissons qui nourriront la foule viennent d’un garçon qui devient le modèle de notre action pastorale, de notre foi. Au lieu de passer du temps à voir les nombreuses choses qui ne vont pas dans notre paroisse et dans l’Église en général, mettons en jeu le peu que nous avons, Dieu fera le reste. Faisons nôtre cette touche de folie qui nous aide à entrer dans le grand rêve de Dieu !   Que chacun fasse « sa part » !

Emmanuel A.

 


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