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Vendredi 5 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)

St Jean, l’Évangéliste est vraiment doué pour décrire  des événements historiques de la vie de Jésus, avec tous les symboles qui nous permettent encore aujourd’hui de vivre du message. La pêche  infructueuse a lieu dans la nuit (la nuit du monde, la nuit du désespoir ?) et c’est au matin qu’apparait Jésus (lumière de la résurrection). Il leur avait bien dit : sans moi vous ne pouvez rien faire (Jean 15,5) et en effet, ils n’ont rien fait d’efficace. Jésus leur apparait sur l’autre rive (par sa mort et sa résurrection, il est passé sur l’autre rive, du côté de l’au-delà et encore bien présent !) Il les invite à travailler sur ses propres conseils. Ses conseils se révèlent en effet efficaces. Il va joindre leurs poissons  (fruit du travail des hommes) à celui du repas qu’il a déjà préparé pour les nourrir. Le pain est aussi mentionné  en des termes proches de ceux du repas de la dernière Cène (Est-ce  l’ l’Eucharistie ?)

Comme au jour de la découverte du tombeau vide, c’est St Jean  l’ami intime de Jésus qui va reconnaitre le Maitre.

N’y a-t-il pas dans ce récit un message adressé à nous tous qui partageons le pain de l’Eucharistie ? Offrande  de nos vies que nous apportons à la messe, rencontre avec le Christ déjà auprès du Père et encore avec nous. Accueillis par celui qui vient nourrir notre vie. Ne le reconnaitront que ceux qui partagent son intimité dans une vie de prière.

Abbé Francis De Backer


Mercredi 3 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)

Deux disciples marchent sur la route, j’aime à penser qu’il pourrait s’agir d’un couple. Il y a Cléophas mais l’autre reste anonyme. Or Saint Jean nous dit (ch19, v25) que Marie, femme de Cléophas, faisait partie des femmes qui étaient au pied de la Croix lors de la crucifixion de Jésus.

J’imagine donc que Cléophas et son épouse s’en retournent ensemble chez eux. Ils partagent en chemin ce qu’ils ont vécu, leurs espoirs déçus ; cependant lorsque Jésus les rejoint, alors qu’ils ne l’ont pas reconnu, ils partagent simplement, ils ouvrent leurs cœurs et font simplement part de leur désarroi, de leurs doutes. « Nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. A vrai dire des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand dès l’aurore elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps, elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes leur avaient dit ; mais lui ils ne l’ont pas vu ». Un peu comme Thomas un peu plus tard ils sont incrédules, ils ne comprennent pas. Et que fait Jésus ? Jésus les prend là où ils en sont. Il marche avec eux, à leur rythme, se met à leur portée et plutôt que de se faire reconnaître, il leur parle et les fait réfléchir. Comment fait-il ? En partant de ce qu’ils connaissent : l’Écriture. Ce qui valait pour les disciples vaut aussi pour nous. Aujourd’hui encore, il marche avec nous, à nos côtés, à notre rythme et, comme les disciples, nous ne le reconnaissons pas. Parce que nous ne le cherchons pas où il est ; la même interpellation s’adresse à nous : Esprits sans intelligence ! autrement dit familièrement espèce de nigauds !

Arrivant à destination, ils s’efforcèrent de le retenir « Reste avec nous car le soir approche et déjà le jour baisse » ; Pourquoi ? Peut-être sentent-t-ils au fond de leur esprit quelque-chose qui bouge, une petite lumière qui s’allume. Le Christ ne s’impose pas, il attend que nous l’invitions dans notre cœur à partager nos vies et lorsqu’il rompt le pain et le leur donne en partage, il disparaît à leurs yeux, mais il reste présent dans ce pain. L’ont-ils compris de cette manière ? Ont-ils réalisé cette présence nouvelle ? Sans doute, car loin d’être déçus, ils échangent ce qu’ils viennent de vivre, et font une relecture de ce qu’ils ont vécu. « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Ecritures » Comme souvent, nous nous rendons compte après coup de la présence de Dieu dans nos vies.

Forts de cette découverte et de la joie qu’ils ne peuvent garder pour eux, ils se remettent en route pour, immédiatement, partager avec leurs compagnons leur joie d’avoir rencontré Dieu. Alors nous aussi, à la suite des disciples d’Emmaüs, partageons la joie du Christ ressuscité qui marche à nos côtés.

IL est vraiment ressuscité.

Luc Fabert


Mardi 2 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (Jn 20, 11-18)

Reda Kerbouche

Christ est ressuscité, alléluia !

Marie-Madeleine est auprès du tombeau. Elle s’y est rendue de grand matin et a trouvé la pierre enlevée. Elle a couru chercher Pierre et Jean. Jean est arrivé le premier, mais il n’est pas entré ; Pierre est entré et a vu le tombeau vide. Jean est entré à son tour, a vu et a cru – comprenant en un éclair que Jésus était ressuscité d’entre les morts, comme il l’avait annoncé. Alors ils sont rentrés chez eux, abandonnant Marie-Madeleine, sans rien lui dire, sans rien lui expliquer – la féministe en moi ne peut s’empêcher de penser « Ah, les hommes… » La pauvre femme pleure toutes les larmes de son corps : non seulement Jésus est mort, mais en plus elle ne peut pas accomplir le dernier acte d’amour possible, celui de prendre soin de son corps. Pauvre, pauvre Marie-Madeleine, doublement abandonnée.

C’est alors qu’elle bascule de l’autre côté du miroir – comme Alice dans le terrier, comme Lucy dans l’armoire magique, comme Jane et Michael, les enfants gardés par Mary Poppins. Elle passe d’un monde rationnel, ordonné, et si triste, à un monde merveilleux, obéissant à d’autres lois et où la joie parfaite l’attend. Ce passage se fait sans qu’elle en ait conscience. Elle voit des anges : pourquoi pas ? Ils lui parlent : mais oui, c’est normal. Et ce jardinier, il a l’air bien aimable ! Il l’appelle par son nom – comment le sait-il ? Mais oui, il connaît son nom, c’est Jésus !

À vrai dire, on pourrait se demander si Marie-Madeleine n’a pas sombré dans la folie. Moi, je me pose la question. Et c’est au moment où Jésus lui parle, lui confiant une mission, que, hop, elle retourne dans la réalité – mais une réalité fondamentalement modifiée, inondée de la joie de la Résurrection, totalement différente de la réalité qu’elle affrontait douloureusement cinq versets plus haut.

La suite de l’Évangile, relatant les autres épisodes merveilleux des apparitions de Jésus, nous rassure sur la santé mentale de Marie-Madeleine. La raison ne flanche pas, c’est juste que les hommes font ce qu’ils peuvent pour comprendre ce qui est au-delà de la compréhension : Jésus ressuscité sur terre, Dieu dans notre monde.

Je rends grâce de tout mon cœur, Seigneur, pour Marie-Madeleine, Jean, les évangélistes, les disciples, tous ceux qui ont été les témoins de la Résurrection de Jésus et qui ont permis que les textes la relatant parviennent jusqu’à nous – permettant ainsi que l’événement le plus merveilleux de l’histoire de l’humanité nous soit transmis.

Il est vraiment ressuscité, alléluia !

Marie Julie Leheup


Lundi 1 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 8-15)

Les versets précédents précisent que la scène se déroule à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine (Mt 28, 1). L’ange dit aux femmes : Il est ressuscité d’entre les morts. (Mt 28, 7). Le message de la résurrection s’exprime dans un laps de temps compris entre la fin des ténèbres et le lever du soleil. Le prologue de Jean l’exprime à sa façon : La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie. Les grands prêtres de notre évangile restent dans les ténèbres et inventent une histoire qui les arrange. Ils sont incapable[s] d’accueillir l’Esprit de vérité (Jn 14, 17).

Comment ce récit raisonne pour nous qui croyons à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ?

D’abord, les femmes de l’Évangile croient aux paroles de l’ange et courent l’annoncer aux disciples.  Ensuite, la résurrection de Jésus aide les disciples à comprendre les paroles du Christ prononcées auparavant. Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai (Jn 2, 19). Jean ajoute : Lorsque Jésus se leva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi et ils crurent (…) à la parole qu’il avait dite (Jn 2,22). De même, c’est parce que Jean a cru que l’Ecriture s’est éclairée pour lui ; dans le tombeau vide, il vit et il crut (Jn 20, 8). Comme disait Saint Anselme, il ne faut pas comprendre pour croire mais croire pour comprendre.

Notre foi se fonde sur le témoignage de l’Église et nous voyons aujourd’hui encore les effets de la résurrection du Christ, comme la transformation profonde de tous les êtres qui se laissent habiter par l’Esprit. C’est le plus beau témoignage que Jésus est vivant, ressuscité d’entre les morts !

Hugues Duwig

 


Dimanche 31 mars – Fête de Pâques

Commentaire des lectures du jour : « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)

Nous sommes aujourd’hui au cœur même du mystère chrétien. Chaque dimanche nous célébrons la Résurrection du Seigneur. Et pourtant, il n’y a pas de preuve de Résurrection. Le tombeau vide n’est pas une preuve. La pierre enlevée du tombeau n’est pas non plus une preuve. Les linges bien rangés ne sont pas des preuves. Puisque, en voyant la pierre du tombeau est enlevée, Marie Madeleine a pensé aussi qu’on a enlevé le Seigneur de son tombeau. Et quand les soldats ne trouvent plus le corps de Jésus dans le tombeau, les grands prêtres leur ont appris à donner une raison qui tient la route (cf. Mt 28,13) : « Voici ce que vous direz : “ Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” » Si nous cherchons des preuves de la Résurrection, nous sommes déjà aux fausses pistes, nous nous vouons déjà à l’échec. Il n’y a pas de preuves de la Résurrection, il n’y a que des témoins de la Résurrection.

Les apôtres étaient craintifs, dispersés au moment de la mort de Jésus, et tout à coup, ils n’ont plus peur et ils annoncent que Jésus est ressuscité, qu’Il est vivant, au risque de perdre leur propre vie. Sont-ils fous ? Non, ils ne sont pas fous, mais certainement qu’il y a quelque chose qui s’est passé entre temps. Paul était un ardent persécuteur des premiers chrétiens, et tout à coup, il devient l’apôtre ardent, l’annonciateur infatigable du Christ ressuscité pour les nations païennes. Il y a quelque chose qui se passe entre temps pour changer radicalement une vie, pour donner sens à une vie.

Ce n’est pas une chose, mais une rencontre, un événement décisif avec une personne, c’est la rencontre avec le Christ ressuscité. Tous, ils l’ont rencontré et ils découvrent qu’il y a quelque chose de plus important que leur propre vie car leur vie dans ce monde n’est pas tout. Tous découvrent la nouvelle la plus grande : le Christ est ressuscité, et cela change tout. Sa Résurrection les sauve de la mort éternelle. Sa vie, sa mort et sa Résurrection leur apporte le Salut. Cette Bonne nouvelle est plus précieuse que leur propre vie terrestre. Cette Bonne nouvelle n’est pas seulement pour eux, mais pour l’humanité tout entière. Aussi l’annonce de cette Bonne nouvelle est urgente, plus importante que leur confort, leur sécurité, leur vie.

Être baptisés signifie que nous sommes baptisés dans la mort et la Résurrection du Christ, et comme Lui, nous sommes ressuscités avec Lui, nous avons une vie nouvelle dans le Christ. Nous savons que nous ne pouvons connaitre ce mystère de la Résurrection que dans la foi, dans une rencontre avec le Ressuscité. La foi et la rencontre du Ressuscité nous permettent de percevoir les interventions de Dieu dans notre vie, et nous font accueillir cette puissance lumière, celle du Christ ressuscité, qui illumine notre existence.

Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Il cherche toujours et en tout temps, à nous rencontrer, à nous rejoindre dans notre vie. Il a hâte de nous rencontrer. Ouvrons notre cœur, nos yeux de foi pour le rencontrer. Laissons-nous transformer par lui. Amen.

Paul Nguyen


Vendredi 29 mars

Commentaire de l‘Evangile du jour: Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)

Il est difficile d’écrire sur la Passion de Jésus, texte que nous avons tous lu ou écouté de nombreuses fois, mais il peut être toujours bon d’insister sur des choses que nous savons, pour que nous les ayons toujours à l’esprit et en prenions un peu plus conscience.

Jésus, en mourant sur la Croix, a enduré la pire mort que nous puissions concevoir, la plus humiliante, et a éprouvé les plus grandes souffrances, qu’elles soient physiques ou morales. Et Il les a vécues pour nous. Tandis que nous, nous L’avons abandonné devant cette humiliation, l’avons considéré comme un malfaiteur. Alors que, « en fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait ». Et Lui, dans toute Sa solitude, Il continue de nous aimer, quand nous Le méprisons, ou L’ignorons, et demande pardon à Dieu car nous ne savons pas ce que nous faisons. Et même au coeur de la souffrance, il console Sa mère et Son disciple, et veille sur nous en confiant une mission à celle-ci, en lui disant : « Femme, voici ton fils », puis en s’adressant au disciple, « Voici ta mère » . Désormais, Marie n’a plus à veiller seulement sur Jésus, qui n’est plus son fils sur terre, mais doit aimer et devenir la mère de tous les disciples, tous les chrétiens, tous les hommes. De sorte que Jésus, même en quittant la terre, s’assure que nous ne soyons jamais seuls et que nous puissions nous rappeler Son amour.

En cette Semaine Sainte, il est l’occasion de méditer cet Amour, et de voir nos propres souffrances comme le moyen de consoler Jésus, pour qu’Il ne soit plus seul : Lui qui S’est chargé entièrement de tous nos péchés, soulageons un peu Son fardeau, et en serviteurs inutiles, participons ensemble à notre salut. De sorte qu’on ne puisse plus dire que nous l’ignorons « comme un mort oublié ». Essayons à présent de remplir nous-mêmes ce rôle de serviteur, offert par Dieu, que nous avons refusé au moment de la Croix, et que Jésus a pris à notre place en obéissant jusqu’à Sa mort, par amour pour nous, malgré sa condition d’homme.

Et alors que nous savons tout cela, nous restons encore libres de L’aimer. Car, d’une délicatesse et d’un désintéressement infinis, Il nous aime sans nous le faire remarquer, discrètement, comme s’Il ne voulait pas nous importuner, ne voulant nous contraindre à quoi que ce soit. Dieu nous aime comme ce père qui enlève, en prévention, la pierre du chemin de l’enfant pour ne pas qu’il tombe, sans que celui-ci ne s’en rende compte. Mais alors, à nous de réaliser et de prendre pleinement et concrètement conscience de cet amour, pour recevoir au mieux cette révélation de la Bonne nouvelle, que Jésus nous aime et que nous n’avons plus qu’à L’aimer en retour. Rendons-nous capable, par Sa grâce, de Le consoler, de ne pas Le laisser seul, comme ses disciples

Louise Thouvenin et Guillemette Dupuy


Jeudi 28 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 16-21)

Ce passage du lavement des pieds rapporté par saint Jean est bien connu et aussi bien surprenant : on y lit l’étonnement des apôtres qui se voient, les uns après les autres, se faire laver les pieds par Jésus, puis à se les faire essuyer. J’imagine la stupeur des disciples. Il semble d’ailleurs régner dans ce Cénacle un grand silence, jusqu’à ce que Pierre refuse ce geste, puis finisse par proclamer tout haut son besoin d’être entièrement purifié.

Je suis frappée par le tempérament de saint Pierre, si attaché à Jésus, si entier, si soucieux de devenir parfait et de suivre le Christ au plus près. Son si grand amour pour Jésus ne l’empêchera pas pourtant de renier le Christ quelques heures plus tard, dans cette nuit-même, par trois fois, avant que le coq ne chante. Quel soulagement pour nous ! Même loin de la perfection, Jésus nous aime…et ce, « jusqu’au bout ».

L’autre point qui m’interpelle est celui de l’envoi en service : « C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous
. » Puissions-nous avoir le courage, l’humilité, l’audace de nous mettre au service des autres, silencieusement, par amour. Et contemplons Jésus, « Maître et Seigneur » dans l’humble attitude de service.

Annonciade de Vigneral


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