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Mercredi 20 mars

Commentaire de l’Evangile du jour: « Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 31-42)

Les versets du jour font partie d’un long échange de Jésus au temple de Jérusalem avec les Juifs dont beaucoup crurent en lui et dont certains Pharisiens cherchaient à le faire périr. Une tension palpable s’y entend. On y était pour la Fête des Tentes afin de célébrer le soutien de Dieu pendant l’exode.

D’abord Jésus fait une promesse, à propos de sa parole dont le fruit est la vérité qui rend libre et pour cela il s’agit de demeurer avec Lui, en vue d’une transformation. Bien curieusement, ils font valoir d’être de la descendance d’Abraham et de ne jamais avoir été esclaves. Pourtant dans Genèse 15,13 Yahvé dit à Abraham : “Sache bien que tes descendants seront des étrangers dans un pays qui ne sera pas le leur. Ils y seront esclaves, on les opprimera pendant quatre cents ans.”  Jésus les ramène à leur condition de pécheurs, esclaves du péché. Le compagnonnage avec lui, les libérera d’autant qu’il est le Fils. Cette singularité leur est offerte, mais ils campent sur leurs positions : “Notre père, c’est Abraham.”  La situation se dégrade. Jésus entre sur leur terrain et les invite à œuvrer comme Abraham où cette filiation demande une cohérence. En effet, Abraham n’a cessé de confronter son entreprise à l’aune de la parole de Dieu alors qu’eux répugnent l’offre de sa parole, comme Fils et qui provient  de son Père, Dieu. Jésus remarque leur enfermement dans leur mensonge, éloignés de sa vérité.

L’évangéliste établit un parallèle entre père et Père et témoigne de la non conciliation possible. Le drame va se nouer. Jésus tient l’Amour et la Vérité, il donnera sa vie pour notre salut.

                                                                                                                 Alain De Vos

 

 


Mardi 19 mars

Fête de Saint-Joseph : Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle  vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. »

En écho à l’Annonciation de l’ange à Marie (Lc 1, 26-38), c’est à Joseph endormi que l’ange vient s’adresser (Mt 1, 20-21) pour lui dire de ne pas craindre de prendre Marie chez lui, de ne pas la répudier (en secret) comme il le prévoyait. Et l’ange révèle ici le nom que Joseph devra donner à l’enfant : Jésus, c’est-à-dire « le Seigneur sauve ».

Joseph, docile à la volonté de Dieu : Joseph a fait ce que l’ange lui demandait de la part de Dieu, il a accueilli Marie chez lui. Docile, il le sera encore lorsque l’ange lui demandera : « lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr (Mt 2, 13-14) » .Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte.

De même, après la mort d’Hérode, quand l’ange du Seigneur dit à Joseph « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. » (Mt 2, 20-21)

Puis, « Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée. (Mat 2,22) »

Joseph, patron de l’Eglise universelle : titre donné à Joseph par le pape Pie IX en 1870. Saint Joseph veille sur l’Eglise comme il a veillé sur Jésus et Marie.

Joseph « homme de silence ». Aucune parole de Joseph dans les Evangiles, mais de l’action. Joseph a protégé Jésus et Marie, en faisant ce que l’Ange du Seigneur lui disait quand il lui apparaissait en songe. C’est le silence qui a permis à Joseph d’entendre la voix de l’Ange du Seigneur lui parler. C’est dans le silence que, nous aussi, nous pouvons entendre la voix du Seigneur.

Joseph, travailleur : Par son travail de charpentier, Joseph a collaboré au travail de la Création de Dieu. Veillons à « faire au mieux » dans tous nos actes, pour respecter chaque personne et respecter la Terre que Dieu nous a donnée en héritage.

Françoise Fuchs, qui cède la parole au pape François pour sa prière à la fin de « Patris corde » :

Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.

O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,

et défends-nous de tout mal. Amen.
Donné à Rome, Saint Jean de Latran, le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la B.V. Marie, de l’année 2020, la huitième de mon Pontificat. François


Lundi 18 mars 2024

Commentaire des textes du jour : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jn 8, 1-11)

L’histoire de Suzanne, dans le texte du livre du prophète Daniel, nécessite d’être replacée dans son contexte, et je vous invite à lire tout le chapître 13 si vous le voulez. Voici le résumé de ce passage : Nous sommes à Babylonne. Ioakim, un homme riche, avait épousé Suzanne. Elle était très belle. Ses parents étaient « des justes » qui avaient élevé leur fille dans la loi de Moïse. Ioakim était très estimé et possédait un jardin où venaient de nombreux juifs. Le peuple avait désigné deux vieillards comme juges. Suzanne avait pour habitude de venir se promener dans ce jardin les après-midis, lorsque tout le monde s’était retiré. Or ces deux vieillards, à force de la voir, finirent par la désirer. Ils attendirent donc le moment favorable pour surprendre Suzanne seule. Un jour, alors qu’il faisait chaud, elle demanda aux servantes de fermer la porte du jardin et de lui apporter de l’huile et du baume pour se baigner. Ce qu’elles firent, sans voir les deux vieillards qui s’étaient cachés dans le jardin. Dès que les servantes se furent éclipsées, les deux vieillards sortirent de leur cachette et menacèrent Suzanne. Cette dernière ne se laissa pas faire et cria très fort. Les vieillards n’étant pas arrivés à leur fin, inventèrent alors cette histoire relatée dans le texte de ce jour, afin de la faire condamner, ce qui écartait toute suspicion sur leur présence dans le jardin. Heureusement, l’Esprit-Saint inspira Daniel : la vérité fut faite et les deux vieillards furent pris à leur propre piège et condamnés. Finalement, Daniel a réagi comme Nicodème dans l’évangile de Jean, samedi dernier, lorsqu’il dit aux chefs du peuple et aux pharisiens, concernant cette fois Jésus : « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »

L’évangile de ce jour, quant à lui, met également en évidence la réaction des « anciens » qui détiennent la Loi et l’utilisent pour mettre Jésus à l’épreuve. Jésus ne répond pas à leur provocation et reste baissé à écrire sur le sol. Les scribes et les pharisiens insistent. Alors Jésus les met devant leur responsabilité en disant : Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre »

Et il se baissa à nouveau en écrivant sur la terre. Même attitude qu’avant sa réponse. Et cette situation se termine sur ces mots de Jésus adressés à la femme : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus. » Jésus ne condamne pas, mais il conduit cette femme à un changement d’attitude, à une conversion. La rencontre de Jésus ne peut nous laisser insensibles : elle nous donne la direction, le vrai Chemin qui ne peut mener qu’à l’ouverture aux autres, à ce commandement : « Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ».

Finalement, les textes de ce jour nous sensibilisent à l’importance de la vérité : Les deux vieilards pervers se condamnent par leur mensonge ; les scribes et pharisiens, eux aussi, sont mis devant leur abus de pouvoir par l’utilisation de la Loi. En ce temps de carême, demandons au Seigneur la grâce de nous mettre humblement dans ses pas, Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Gérard Kintzig.


Dimanche 17 mars

Commentaire de l’Évangile du jour: « Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12, 20-33)

Frères et sœurs bien aimés de Dieu,

Nous avançons à petits pas mais sûrement dans nos différents efforts pour continuer à vivre ce temps fort de l’Église.

« Nous voudrions voir Jésus ».

Telle est la demande de quelques Grecs qui étaient montés aussi à Jérusalem pour adorer Dieu pendant le fête de Pâque. Il est clair que ce sont les croyants qui adorent Dieu. Donc ces Grecs qui font la demande sont des croyants, c’est-à-dire ceux qui ont cru au Dieu révélé par Jésus. Ils veulent s’approcher de Jésus. A leur suite, vivre le carême pour nous chrétiens à l’approche des festivités pascales, c’est s’engager dans une démarche qui nous rapproche de Jésus. Cette rencontre avec Jésus permet à l’homme d’entrer dans une alliance avec Dieu qui sauve du mal (péché) ; et pour le croyant, cette rencontre permet le renouvellement de cette alliance par le pardon que lui accorde de nouveau à travers les sacrements et plus précisément les sacrements du baptême, de la réconciliation et de l’onction des malades. « Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés » (Jérémie 31, 34). Quand les hommes se rendent disponibles aujourd’hui à accueillir le pardon de Dieu dans l’Église (symbolisée dans l’évangile par les apôtres à qui les Grecs se sont adressé), ils se rapprochent de Jésus. Ainsi, l’homme apprend à devenir croyant en obéissant à Dieu et à sa Parole.

Prions : Seigneur, fais grandir en nous le désir non seulement de te voir mais aussi d’être avec toi. Amen.

Père Benoît SATCHI

 


Samedi 16 mars

Commentaire de l’évangile du jour : Est-ce de Galilée que vient le Christ ? (Jn 7, 40-53)

La scène de l’évangile se passe en automne, dans le Temple de Jérusalem, au cours de la fête juive des Tentes où, pendant une semaine, les juifs religieux mangent et dorment dans des cabanes, pour faire mémoire des 40 ans passés dans le désert après la sortie d’Égypte. Jésus s’est présenté comme la source d’eau vive : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive… » Il s’est identifié au rocher que Moïse frappa jadis au désert et d’où l’eau avait jailli (Ex 17,1-7 et Nb 20,1-13 ; cf. 1 Co 10,4). D’où les discussions qui surgissent entre les auditeurs. Certains voient en Jésus le nouveau Moïse, « le prophète annoncé » en Dt 18,15.

D’autres voient en lui le « christ », c’est-à-dire le « messie », le successeur de David envoyé par Dieu pour restaurer la royauté en Israël. Mais l’origine galiléenne de Jésus interroge : c’est de Bethléem, la ville de David, que doit venir le messie et non de Nazareth en Galilée ! Tout cela conduit sans doute à un attroupement dans le Temple, ce qui provoque l’intervention des gardes, envoyés par les chefs religieux pour arrêter le fauteur de troubles, qu’ils ont depuis longtemps décidé de faire mourir. Mais les gardes n’arrêtent pas Jésus ! Ils s’interrogent, comme la foule qu’ils sont venus disperser : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » reviennent-ils dire à ceux qui les ont envoyés. Ainsi, tous s’interrogent sur l’identité de Jésus, et donnent des réponses diverses. La controverse atteint même le grand conseil du Sanhédrin qui traite la foule avec dédain : « ils sont ignorants ! ce sont des maudits ! »

Un seul membre va oser s’interposer pour rappeler que la Loi de Moïse ne permet pas de juger un homme sans l’avoir écouté. Il s’agit de Nicodème, un pharisien influent (Jn 3,1), qui est venu rencontrer Jésus de nuit (cf. Jn 3,1-21) et qu’on retrouvera lors de la mise au tombeau : il apportera 100 livres de myrrhe et d’aloès (Jn 19,39), c’est-à-dire environ 32 kg, ce qui est énorme et dépasse même la quantité employée pour des obsèques royales. La présence de Nicodème à l’inhumation de Jésus, son intervention demandant un procès en règle, et sa rencontre avec Jésus de nuit, tout cela fait comprendre, même si ce n’est pas explicitement dit, qu’il est devenu un disciple de Jésus, peut-être même est-il devenu membre de la communauté johannique ; en effet, les autres évangiles ne parlent pas de lui ! Et nous, que disons-nous sur Jésus à ceux qui nous entourent ?

Osons-nous nous présenter comme des disciples de Jésus à ceux qui ne croient pas en lui ? Et surtout, croyons-nous vraiment que celui qui va être mis à mort et sera enterré est le Fils unique de Dieu, envoyé pour sauver le monde (Jn 3,17 et 4,42) ?

Fr. François-Dominique CHARLES op


Vendredi 15 mars

Commentaire de l’Évangile du jour:  « On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

C’était à l’occasion du grand pèlerinage au Temple pour la fête de Soukkot, commémoration des 40 années d’errance des hébreux  au désert. On y fait de grandes processions : comme la procession des quatre espèces : Chacun y tient un bouquet à la main : La  branche de saule arbre sans fruit et sans odeur soit le juif qui ne prie pas et ne fait pas de belles actions, La branche de myrte qui sent bon mais ne donne pas de fruit soit le juif sage mais ne fait pas de bonnes actions, la branche de palmier qui ne sent rien mais qui donne du fruit soit le juif qui fait de bonnes actions mais ne vit pas de la Sagesse de l’Eternel ; le fruit du cédrat, qui sent bon, soit le juif qui prie et fait de bonnes actions.

A quelle catégorie appartient donc ce Jésus que certains désignent comme le Messie ? Les braves gens s’interrogent. Alors Jésus leur répond avant qu’ils ne le lui demandent : Il s’affirme enfin comme il ne l’avait jamais fait jusque-là : Il est le Messie, et bien plus il est le Fils de Dieu lui-même, l’intime du Père Eternel. Il arrive au bout de sa prédication terrestre et il sait bien que cela lui vaudra le supplice de la croix pour avoir blasphémé ainsi aux yeux des pharisiens. Il sait ce qu’il risque mais il faut quand même que les hommes de bonne volonté l’apprennent pour comprendre que c’est le salut du monde qui va très bientôt se jouer devant leurs yeux.

A l’approche de la semaine sainte, il est bon que nous nous souvenions, que nous n’allons pas fêter seulement une fête à usage des chrétiens, mais nous allons revivre les jours qui ont scellés l’avenir de toute l’humanité jusqu’à l’éternité.

Abbé Francis De BACKER


Jeudi 14 mars

Commentaire de l‘Evangile du jour: « Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

L’Évangile de ce jour nous offre un de ces rares moments de la vie du Christ où il nous supplie. En effet, tout au long de ces versets, le Seigneur s’irrite contre le peuple car il ne se rend pas compte de ce qu’il demande ni de ce qu’il fait. Mais le Seigneur le reprend justement. Lui, le Fils de Dieu, qui montre les œuvres du Père, qui lui rend témoignage, voit encore l’indifférence, l’ignorance de son peuple, sa lenteur à comprendre et à passer aux actes.

Posons donc un acte de pardon plus profond en ce jour. Aujourd’hui est un jour pour demander pardon au Christ pour mon manque de foi, parce que je ne témoigne pas suffisamment en public, parce que j’ai peur de témoigner par ma vie, par mes paroles et mes actes.

Secourons-nous les uns les autres comme le fit Moïse quand le Seigneur tout-puissant voulait faire du mal à son peuple (première lecture de ce jour). La mission de Moïse, en plus d’être guide du peuple, était aussi d’être son intercesseur. Reconnaissons nos fautes personnelles mais bien plus, demandons notre conversion personnelle et celle de nos frères. Nous formons le Corps mystique du Christ. Par notre prière, notre conversion et celle de nos frères, nous participons à l’extension et à la consolidation de ce Corps mystique.

Julien Quenouille


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