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Jeudi 28 janvier

Evangile du jour : « Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende » (Mc 4, 21-25)

Depuis le Concile du Vatican II (Encyclique « Dei Verbum ») nous découvrons de plus un plus l’insondable trésor de la Parole de Dieu. Le dimanche dernier (Troisième dimanche du temps ordinaire, dimanche de la Parole de Dieu, voulu par le Pape François) l’accent a été mis sur l’importance de cette Parole dans la vie de l’Eglise et de la nôtre. C’est le Seigneur Lui-même qui ouvre notre intelligence à la compréhension des Saintes Ecritures (Luc 24, 45). Le Pape François dans sa Lettre Apostolique « Aperuit Illis » nous enseigne que « si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Ecriture Sainte… Sans l’Ecriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Eglise dans le monde restent indéchiffrables ». St Jérôme affirme qu’ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ, parce que le Christ est par excellence la Parole de Dieu. Alors ouvrons nos oreilles et notre cœur pour que Jésus puisse nous parler. Dans l’Evangile de Marc, il nous enseigne à travers deux paraboles : de la lampe allumée et de la mesure qui permet de peser le poids de nos actes.

Une lampe, elle doit être portée haut, sur un chandelier, pour que tous en profitent. La lampe évoque la Parole du Seigneur, une lampe pour mes pas, une lumière pour mon chemin (Ps 119 et Ps 105). Cette lampe est désignée comme celle qui “vient”. Sa venue surgit dans la maison pour en dissiper l’obscurité. Les enseignements de Jésus, donnés généreusement, sont destinés à éclairer. Les choses cachées sont au Seigneur, notre Dieu, et les choses révélées sont pour nous et nos fils à jamais, pour que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette Loi. (Deut. 29,28). Cette mise en œuvre demande un premier acte fondamental : l’écoute. C’est par ses oreilles attentives que l’on devient disciple.

Cette lampe “vient” comme Jésus, ainsi que l’annonçait le baptiste : “Vient derrière moi celui qui est plus fort que moi”. La lampe, Parole de Dieu, prend ainsi le visage de Jésus annonçant le mystère de Royaume en paroles, en actes et en paraboles qui attendent d’être pleinement révélés au grand jour. Ce jour qui sera sa Pâque qu’il nous faudra entendre, saisir et attendre.

Jésus nous met en garde en utilisant une image du quotidien, la mesure (répétée trois fois). La qualité de l’écoute est une fois de plus soulignée. Elle est comparée à une mesure qui pourrait être un boisseau. Mesurer, ici, ne signifie pas limiter mais peser, donner son vrai poids à la Parole. Il ne s’agit pas de la picorer de-ci de-là au gré des envies, de l’étouffer en l’instrumentalisant mais de “prendre la mesure” de sa force en la mettant en œuvre. Ainsi “celui qui a” mesuré et compris son poids, reçoit encore davantage. Comme celui qui connaît l’importance du mot “aimer” jusqu’à en vivre, fait l’expérience d’en recevoir bien plus. À l’inverse, “celui qui n’a pas”, ne mesure pas la valeur de ces grains, ne pourra qu’être soustrait comme hors-jeu ou « hors du champ ».

Le sens de la parabole n’est pas univoque, car elle parle du « mystère du royaume ». En ce sens, chacun doit prendre la mesure de son adhésion face à ce qui sera révélé au grand jour. Le disciple devra accueillir à pleines mains ce royaume et son jugement qui se dévoilent peu à peu, tous les jours de sa vie.

Seigneur, donne-moi les oreilles attentives à ta Parole et aux cris des mes frères qui souffrent et qui pleurent.

Père Joseph

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