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Méditations de la Parole de Dieu

Jeudi 29 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2, 22-35)

« Les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour présenter au Seigneur. » Bien qu’il soit Dieu, Jésus obéit à la loi : humilité de Dieu. Comment est-ce que j’accepte les lois ? obligation – soumission – cherchant le positif – humilité – amour ? « Lui qui était de condition divine, n’a pas retenu son égalité avec Dieu. »

Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi : un couple de tourterelles en deux petites colombes. » Offrandes des pauvres. Suis-je assez pauvre pour m’offrir telle que je suis avec mes faiblesses ? Marie est un modèle : déjà à l’Annonciation … à la Nativité … et aujourd’hui … Reconnaître tous les pauvres comme mes frères …

« Il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon … qui attendait la consolation d’Israël, l’Esprit-Saint était sur lui … » « Poussé par l’Esprit, Siméon vint au Temple. » Siméon se laisse guider … Dieu le conduit vers le Temple … Quel est mon désir de me laisser guider par la Volonté de Dieu que je connaitrais par la Parole, les évènements, les personnes.

« Siméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu. » A chaque Eucharistie, je prends Jésus dans mes mains. En suis-je conscient ? Est-ce que je bénis Dieu au long de ma journée ? Il dit à Marie : « Ton fils provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël … » Le salut se fera par la souffrance. Marie y participera. Comment est-ce que je le suis ? En acceptant mes souffrances ou en me révoltant ? Par l’offrande de moi-même : rien n’est perdu. Alors, comme Marie et Joseph, laissons-nous guider par l’Esprit-Saint pour porter la lumière au monde.

                                                                                                                                                                           Marie-Thérèse DUGAST


Mercredi 28 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)

« Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue <a>plainte : c’est</a> Rachel qui pleure ses enfants et ne peut être consolée car ils ne sont plus. »(Genèse). Jérémie cite ce verset au chapitre 31,15. Essayons de comprendre pourquoi.

Rama est le lieu du tombeau de Rachel, épouse de Jacob, non loin de Bethléem. Elle pleure la disparition de son fils Joseph. En 597 avant Jésus Christ, Israël subit les attaques du roi de Babylone : massacres et déportations pour le peuple. Longues lamentations pour les mères! Jérémie en est témoin.

Mathieu, en ce jour, rapproche ces évènements du passé avec ce fait divers, le massacre de bébés jusqu’à 2 ans. Comment ne pas songer à la violence de notre monde ? A tous ces enfants suppliciés, assassinés, déportés de force… Au nom de quelle idéologie, quelle folie ? Rachel crie d’effroi aux 4 coins du monde : Yémen, Congo, Ukraine…

La vie et la mort sont entrelacés en ce temps de Noël. Déjà, l’ombre de la Croix s’avance sur le berceau de l’enfant Jésus… Hérode fait assassiner les Saints Innocents… La Sainte Famille est réfugiée en Egypte… « Les enfants de Bethléem moururent à cause de Jésus. Et lui, Agneau innocent, devait à son tour mourir pour nous tous. Le Fils de Dieu est entré dans la douleur des hommes. Devant l’indicible horreur de la violence, acceptons de pleurer pour que l’espérance puisse refleurir. » (pape François).

Bonne fin d’année dans la vigilance et l’espérance !

Michèle Dauendorffer


Mardi 27 décembre

Commentaire du psaume du jour :  Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96)

« Exultez de joie, peuples de la terre ! » C’est le refrain qui m’est venu en tête en méditant le psaume du jour, plus exactement les versets extraits du psaume 96. J’ai souri  en pensant que cette phrase aurait pu servir d’hymne pour le récent mondial de foot… événement  qui a effectivement mis, tour à tour, de nombreuses nationalités en liesse… y compris le peuple français. Si l’Argentine a célébré son « Messi », nous chrétiens sommes, en ce temps de Noël, invités à célébrer la grandeur de notre Messie, le Seigneur Roi, qui vient « semer la lumière pour le juste et la joie pour le cœur simple ! »

Ce psaume commence par une affirmation de foi : « Le Seigneur est roi ! » Et sa royauté s’étend sur toute la terre ! Devant lui sont présents les éléments de la nature mais aussi les peuples, amis et ennemis. Toute la Création est mise en présence du Seigneur, suscitant des réactions diverses dans la version complète du psaume, passant de la crainte à une joie qui fait exulter les justes, laissant le néant à ceux qui ne reconnaissent pas le Seigneur comme le seul Dieu, ne pouvant subsister devant Lui.

Ce psaume fait écho à la manifestation de Dieu au Sinaï, évoquée en Exode 19 avec les éclairs, la nuée, avec la terre qui tremble et les montagnes brûlantes ainsi que le peuple qui voit et qui entend l’énoncé de la Loi, expression de Sa justice. « Ecoute Israël, Le Seigneur notre Dieu est l’Unique » (Dt 6,4). C’est ce Dieu Unique qu’Israël est venu adorer. C’est la reconnaissance de l’Unicité de Dieu qui ouvre à la Joie et à la Confiance. Il n’a besoin de rien ni de personne pour asseoir son règne, ses jugements ne se fondent pas sur l’arbitraire. A notre tour de reconnaitre en cet enfant, notre Dieu, notre Sauveur ! En reconnaissant la royauté du Seigneur, ne sommes nous pas invités à nous en remettre à Lui et à nous laisser sauver par Lui ? Ne sommes nous pas appelés à devenir des justes en choisissant de ne pas répondre au mal par le mal ?

Devant le Christ Enfant, Roi humble au milieu des hommes, je suis invitée à contempler le visage du Roi Eternel, venu pour servir et non pour être servi, Lui qui donnera sa vie en rançon pour la multitude.

« Dans la nuit de nos cœurs blessés, inquiets ou fatigués,
Tu es là, Jésus, tendresse de Dieu pour notre terre.
Tu es là, humble, fragile et confiant.
Tu es là et tu nous entraînes à la confiance.
Tu es là et tu nous invites au partage.
Tu es là et tu nous ouvres un avenir.
Avec toi, toutes les nations se mettent en route vers un monde plus beau.
Reste avec nous Etoile de nos vies Jésus, fils de Dieu
Emporte –nous dans ton élan de Paix, de Joie et d’Amour ! »

Danielle SCHUCK


Dimanche 25 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)

Il faut toujours commencer au début, et le début, dans l’évangile de St Jean, c’est « Au commencement ». Un peu comme dans la Genèse. « Au commencement, Dieu créa la terre ». Et on dit un verset plus loin, que Dieu dit… Dieu parle, il s’exprime par sa Parole, par son Verbe. Comme st Jean nous le rappelle dans l’évangile du jour : « Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui ». Noël, c’est un nouveau commencement. La venue de Jésus sur Terre, c’est un nouveau départ, une route nouvelle qui s’ouvre pour l’humanité. St Paul a bien raison de Dire que Jésus est le Nouvel Adam… Jésus nait dans l’humilité, mot qui vient du Latin « Humus« , dont la signification est terre. Après Adam fabriqué avec de la terre et ayant reçu le Souffle de Dieu, voilà Jésus, qui nait humblement… Tout recommence.

Dans la Genèse, la première chose que Dieu crée, c’est la Lumière. « Que la lumière soit ». « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le Monde  » nous révèle St Jean.  Et c’est dans cette Lumière que les hommes voient. Certes, Dieu le Père n’a pas créé le Fils, qui est de toute éternité, mais cette Lumière a été donnée aux homme, Dieu a donné son Fils aux hommes, pour les éclairer, pour qu’ils discernent sa volonté. Ce qu’Adam n’avait pas réussi à faire, Jésus vient enfin l’accomplir : « à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu ». Dieu, en nous créant par sa Parole, par son Verbe, nous donne sa vie divine… Il est frappant de constater qu’à la fin de l’évangile de St Jean, lorsque Marie Madeleine va au tombeau, l’évangéliste précise, et lui seul parmi les 4 évangiles, que « c’était encore les ténèbres »… Avec la Résurrection, les Temps nouveaux arrivent, c’est la création totalement achevée depuis ce jour là… La Lumière vient, elle est venue, et elle ne nous quitte plus. St Jean anticipe, dès le début de son évangile, cette Bonne Nouvelle !

Un dernier mot sur ce Verbe qui  » s’est fait chair » et qui « a habité parmi nous ». Le terme grec pour habiter est utilisé dans le nouveau testament à 5 reprises, et signifie aussi demeurer, ou camper… Camper, comme les hébreux dans le désert. Ils n’étaient pas chez eux, mais ils étaient là, ensemble. Ce n’était pas leur terre, mais à la sortie d’Égypte, une nouvelle vie débutait pour le peuple, qui campait dans le désert. Dieu n’est pas de ce monde, mais il y est, il a voulu y être, avec nous, dans nos tribulations quotidiennes. Il a fait sa demeure parmi nous, il s’est installé parmi nous, pour nous dire l’importance que nous avons à ses yeux…  » à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom ».

Frères et sœur, une grande nouvelle nous est donnée aujourd’hui : Dieu vient pour nous, pour nous créer, pour nous recréer, pour nous donner sa Vie, et faire de nous ses enfants. Noël, Joie sur la Terre… « voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » Ce cri des anges, qui a retenti au cœur de la nuit, qu’il soit aussi notre cri de joie. Amen, Alleluia !

P. Stéphane Jourdain


Samedi 24 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut » (Lc 1, 67-79)

Selon l’évangile du jour, après la naissance de son fils Jean Baptiste, Zacharie fut rempli d’Esprit Saint et prononça les paroles prophétiques, le Benedictus. Ce magnifique cantique qu’on prie tous les matins à la prière de la Liturgie des Laudes, est très riche de sens et très parlant pour nous.

Dans ce cantique, Zacharie ne concentre pas d’abord sur l’événement de la naissance de son fils Jean Baptiste, mais il loue l’Événement le plus grand qui va venir, celui de la venue du Messie, de la venue du Fils de Dieu : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve… Salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs. »

Avec le Salut apporté par le Fils de Dieu, il s’agit, pour l’humanité, du passage de la servitude à la liberté ; mais il s’agit plus précisément du passage de la servitude au service : « Afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servirons dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours ».

C’est pour annoncer ce grand Événement, cette grande Merveille que Jean-Baptiste est né : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés ». Après Jean-Baptiste, la mission d’annoncer le mystère de l’Incarnation, d’annoncer le Salut se poursuit toujours jusqu’à la fin du monde. C’est cette mission à laquelle chacun, chacune d’entre nous, en tant que chrétien, chrétienne, est appelé. Par le baptême, nous sommes enfants de Dieu, nous sommes prophètes du Très-Haut, nous sommes appelés à marcher devant, à la face du Seigneur, à préparer ses chemins, à préparer les cœurs des personnes que nous rencontrons afin qu’elles connaissent le salut, la délivrance, apporté par le Christ.

La mission est grande et sublime. Puissions-nous donner le meilleur de nous-mêmes !

Belle et sainte fête de Noël à toutes et à tous !

Paul Nguyen


Vendredi 23 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : Naissance de Jean-Baptiste (Lc 1, 57-66)

Préparez-vous ! Avec la naissance de Jésus tout va être nouveau nous dit l’évangéliste St Luc. La naissance de Jean, l’ultime prophète, est déjà là pour nous le signifier.

Tout avait pourtant commencé dans la tradition : naissance du fils d’un grand prêtre, on va circoncire l’enfant comme c’est la tradition. Ce jour-là, il va recevoir son nom puisque c’est la tradition.

Il est l’ainé et devrait donc s’appeler Bar Joseph (fils de Joseph), mais voilà que le Père, le patriarche qui devrait lui donner ce nom en est incapable. En effet il est muet à l’image de la longue lignée des prophètes d’Israël qui ne prophétisent plus depuis plusieurs siècles.

C’est nouveau, c’est la maman cette fois qui va donner le nom : Johannan, c’est-à-dire  Dieu donne la Grâce ou Dieu donne la Miséricorde. Mais pour respecter la tradition, les voisins demandent quand même au père qui lui ne fait que confirmer cette nouveauté par écrit.

Et voici que se produit le premier miracle du Nouveau Testament, Zacharie va retrouver la parole, cette même parole qui sera donnée à son fils Jean le Baptiste pour annoncer la venue du Messie.

P. Francis de Backer


Mercredi 21 décembre

Commentaire des textes du jour : Criez de joie pour le Seigneur, chantez lui le cantique nouveau.

Le fil conducteur des textes de ce jour c’est la joie de Celui qui vient et qui permettra un nouveau départ. Le texte du cantique des Cantiques est souvent lu lors de mariages : la bien-aimée est chez ses parents. Le bien-aimé accourt au travers de la campagne et se présente à la fenêtre et invite son amie à le rejoindre en lui chantant les attraits du printemps, saison des fleurs, des oiseaux, des amours.

Le prophète Sophonie lui met l’accent sur la joie  de celui qui est « en toi », le roi d’Israël, le Seigneur. Ce texte fait vraiment écho avec celui de saint Luc et la visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, qui s’exclame :  « lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi ». Et elle rajoutera, remplie d’Esprit-Saint : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ».

Dans ces trois textes, il y a toujours une rencontre, porteuse de joie, qui va conduire à  un changement : la fiancée est invitée à suivre son fiancé, chez Sophonie « le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut », et chez saint Luc, c’est Elisabeth qui nous révèle que Marie est « la mère de mon Seigneur ». Même le psaume 32 nous induit cette joie : « Criez de joie pour le Seigneur, chantez lui le cantique nouveau ».

Quelle belle invitation nous est faite par ces textes, à quelques jours de Noël, de nous réjouir de la venue de Jésus. Il vient prendre notre condition humaine afin de nous accompagner sur nos chemins, nous encourager en nous permettant de savoir que jamais nous ne sommes seul(e)s, surtout dans les moments les plus difficiles de notre existence, même si alors nous aurions tendance à nous demander où Il est.

Que cette fête de Noël puisse être l’occasion de rejoindre le psalmiste et avec lui de dire notre foi au travers de ce texte : « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. » Joyeuse marche vers Noël tout proche, et que le plus beau cadeau soit cette joie du cœur

Gérard Kintzig


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