Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Jeudi 31 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

Aujourd’hui, nous méditons un discours de Jésus aux Juifs, véritable réquisitoire contre eux, suite à leurs contestations de la guérison du malade à la piscine de Bethzatha, le jour du Sabbat. Face à l’obstination des Juifs refusant toute forme de reconnaissance des accomplissements de Jésus, Il vient leur révéler en quoi Il est la clé de voûte de l’Écriture, et les inviter à croire en Ses paroles.

Il reproche à son auditoire 3 attitudes qui les empêchent de voir en Lui le Messie Fils de Dieu : le manque d’amour de Dieu; l’absence de droiture d’intention -ils cherchent seulement la gloire humaine- et une interprétation des Écritures selon leurs propres intérêts.

Les trois derniers versets sont rassurants, à nous qui avons tant besoin de preuves, d’assurance et de signes dans le domaine de la Foi. « Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai ». Jésus voit nos cœurs en recherche de la Vérité ; nous pouvons avoir confiance en Lui.

Puisse le Saint Esprit ouvrir les yeux de notre âme pour croire en la Parole de Dieu et dans les Œuvres de Jésus.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 30 mars

Commentaire de la première lecture du jour : « Je t’ai établi, pour que tu sois l’alliance du peuple, pour relever le pays » (Is 49, 8-15)

Les paroles de la première lecture sont très consolantes et plein d’espérance. Elles sont prononcées par le prophète Isaïe au moment où le peuple d’Israël traversait la terrible épreuve de la déportation, quand la ville de Jérusalem avait été détruite et la majorité des survivants a pris le chemin de l’exil qui durait environ cinquante ans.

Pendant toute cette période de souffrance et d’angoisse, les prêtres et les prophètes d’Israël ont uni leurs forces pour soutenir la foi et l’espérance du peuple. Une bonne manière de faire consistait à rappeler que Dieu ne délaissera pas son peuple, qu’il n’abandonnera pas son peuple : « Lui, plein de compassion, les guidera, les conduira vers les eaux vives ».

« Jérusalem disait : Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. » Dans le contexte qui est le nôtre, dans les épreuves, les difficultés qui sont les nôtres, nous risquons aussi de penser que Dieu n’agit pas, que Dieu nous
abandonne ; nous risquons de douter sa présence, son existence, son amour.

Nous pouvons exprimer nos incompréhensions, mais ne doutons pas de sa présence. Aujourd’hui, laissons-nous réconforter par ces paroles pleines d’espérance, qui nous rappellent que Dieu nous accompagne tous les jours.

Paul Nguyen


Lundi 28 mars

Commentaire de la lecture du jour: « On n’y entendra plus de pleurs ni de cris » (Is 65, 17-21)

Dans sa prophétie (Is 65, 17-21) Isaïe donne à voir l’univers nouveau crée par le Seigneur. L’écho des premiers versets de la Bible résonne :  Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre (…) Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux ». (…) Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme ». Et ce fut ainsi. Merveilleux récit de la Création où Dieu révèle sa toute puissance, où dans un souffle créateur continu il crée toute chose, et où la vie qu’il insuffle est bonne. Mais si dans la Genèse Dieu se révèle comme l’Alpha de toute chose, Il en est aussi l’Omega, Celui qui est, qui était et qui vient (Ap, 1,8). Le texte d’Isaïe nous projette déjà dans le temps de l’Apocalypse. La fin des temps s’y dit dans les termes d’une création nouvelle : « Je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle », « Soyez plutôt dans la joie et exultez pour ce que je crée », « Je vais recréer Jérusalem ». Plus encore, cette nouvelle genèse est lavée de toute souffrance ; la mort n’y laisse plus son empreinte ; la création nouvelle n’est que joie, exultation et vie.

On pourrait proposer une lecture circonstanciée de ce texte, adressé au peuple d’Israël persécuté, en exode, pour qu’ils tiennent dans l’espérance. D’autres s’attacheront à la prophétie de la fin des temps et se laisseront toucher par cet avant-goût doux et consolant du Royaume Eternel. Mais on peut aussi laisser résonner ce texte dans le temps qui est nôtre aujourd’hui, car le besoin d’espérance est grand dans notre monde, dans sa réalité économique, écologique, diplomatique, et plus simplement humaine. Si nous faisons face à de grandes épreuves, le texte d’Isaïe nous apporte consolation et espérance. La résurrection même de notre Seigneur vers laquelle nous marchons en ce temps de Carême révèle pleinement la victoire du Christ sur la mort. Toute l’histoire de la Révélation depuis les prophètes jusqu’à la venue du Christ nous annonce que les justes triompheront et que les méchants seront punis. Plus encore la venue du Christ, sa crucifixion et sa résurrection manifestent le triomphe de la vie sur la mort. Pourquoi ne pas profiter des temps de calme et de prière que nous nous octroyons pendant ce Carême pour revisiter les prophètes de l’Ancien Testament et recevoir ces textes comme un appel pour le présent à tenir dans l’espérance d’un Dieu qui aime, qui élève et qui sauve ? « Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse … On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits ». 

Héloise Parent


Dimanche 27 mars

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ » (2 Co 5, 17-21)

« Il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation ». Chers amis, reconnaissons que  la liturgie peut parfois nous sembler bien loin du réel. Quand on pense à ce qui se vit aujourd’hui en Ukraine, entendre ces mots de l’apôtre Paul peut nous faire sourire… ou pleurer. Car reconnaissons-le, côté ministère de là réconciliation, ça ne marche pas fort en ce moment dans le monde. Et pourtant ces paroles de St Paul sont centrales, car elles nous rappellent constamment ce ministère qui est le nôtre, comme chrétiens.

Pensez au nombre de fois où Jesus nous invite à pardonner, jusqu’à 70 fois 7 fois. Ou même à ces mots que nous disons si habituellement dans le Notre Père, parfois machinalement : « pardonnes nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Certains avouent d’ailleurs ne pas dire ces mots, tellement ils leur paraissent impossible à vivre.

Pourtant, cette réconciliation est centrale dans la vie du chrétien. Car d’abord, comme le rappelle St Paul, il nous faut accepter d’être réconciliés nous-mêmes par Dieu. Accepter ce pardon, cette miséricorde, dont parfois nous ne nous sentons pas digne. « Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ ». C’est Dieu qui est le premier acteur de la réconciliation. Et la parabole du Père prodigue (car il prodigue son amour sans arrêt et sans limite !) que la liturgie nous propose également ce week-end nous le redit fortement. Dieu le premier nous a pardonné, et a voulu que nous nous réconcilions avec lui. Notre péché, depuis le don du Christ sur la croix, n’est plus un frein à sa miséricorde.

Et partant de la, nous voici intégrés à cet amour infini, et par le fait même, nous en devenons les détenteurs, les ministres. Si cette responsabilité peut nous paraître trop grande, repensons à la vierge Marie et à St Joseph qui ont acceptés de devenir les parents de Jésus, le Fils de Dieu…

De ce fait donc, nous sommes invités à vivre de la réconciliation, et à la mette en œuvre autour de nous, à annoncer que Dieu laisse toujours une porte ouverte à tous. Nous sommes invités à changer de regard sur les autres, à oser les regarder en cherchant ce qui nous relie à eux (et à Dieu) plutôt qu’à voir en premier lieu ce qui nous sépare… Un réel changement pour vivre cette seconde partie du carême

Stéphane Jourdain


Samedi 26 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain. » (Lc 18,9-14)

Deux personnages opposés sont placés côte à côte dans la parabole. Ils étaient dans le même Temple, debout ensemble en prière devant le Seigneur. C’était un pharisien pieux et un collecteur d’impôts pécheur. En entendant leurs prières, nous connaissons leurs cœurs.

Le pharisien n’a rien demandé pour lui-même, il a seulement remercié Dieu. Il a mentionné de mauvaises choses qu’il n’a pas faites comme tout le monde, ou comme le collecteur d’impôts qu’il a aperçu au fond du Temple. Il a également raconté les dévotions volontaires de jeûne et d’offrande qu’il a faites au-delà de ce qui était demandé par la Loi. Il se voyait comme quelqu’un de très bien, supérieur aux autres. Sa prière était remplie de l’éloge de ses efforts personnels et de la méprise des autres. Il se contentait de ce qu’il a fait, de sa justice.

Quant au publicain, il se tenait à distance, baissait la tête, se frappait la poitrine et priait simplement : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! » Il se sentait indigne, impuissant et ne pouvait compter que sur l’amour et le pardon de Dieu.

Le collecteur d’impôts était justifié par Dieu, mais le pharisien ne l’était pas. Dieu est-il injuste ? En fait, le pharisien n’a rien obtenu parce qu’il n’a rien demandé. Il n’a pas demandé parce qu’il se sentait trop riche en morale. Il est allé devant Dieu avec un entrepôt de ses mérites. On pense qu’il s’ouvre quand il dit « je te rend grâce » mais en réalité il se ferme, se tourne vers lui-même, admirant ses actions. En revanche, le collecteur d’impôts, bien qu’il ait beaucoup d’argent, s’est retrouvé les mains vides et coupable. Il entend son cri de loin, du fond du Temple.

Ne pas avoir besoin de Dieu et mépriser les autres, restent les éternelles tentations. Seul celui qui reconnaît sa propre faiblesse, sa misère, a sa prière touche le cœur de Dieu. A travers les deux personnages, Jésus, nous décrit deux attitudes différentes et nous invite à réfléchir sur notre propre attitude.

Paul Nguyen

 


vendredi 25 septembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

 

Fêter l’Annonciation, c’est bien sûr évoquer l’annonce faite à Marie et le oui de cette jeune vierge qui nous valut à tous le Salut.

Mais c’est aussi faire mémoire de l’évènement fondateur du monde nouveau, le grand bouleversement qui nous fit passer de l’ancienne Alliance à la nouvelle Alliance.

Dans le passé Dieu avait déjà donné à des femmes d’enfanter miraculeusement, ( Sara épouse d’Abraham et mère d’ Isaac, Anne mère de Samuel,  Gehazi informée par le prophète Elisée au livre des Rois,  Elisabeth mère de Jean-Baptiste etc.. ) mais c’était de vieilles femmes stériles . Ici c’est une jeune fille, image du monde nouveau,  qui reçoit ce privilège.

Dieu avait déjà envoyé son Esprit mais c’était sur des hommes, des rois ou des prophètes pour des missions particulières. Ici c’est une femme toute simple qui va concevoir  sous la motion de l’Esprit Saint.

Bien des héros de l’Ancien Testament sont nés par la grâce de Dieu pour être des guides d’un peuple, mais ici, c’est le  propre Fils de Dieu qui vient vivre au milieu de tous les peuples.

Si nous nous souvenons de cet événement du passé, ce n’est pas par nostalgie d’un monde qui fut meilleur, mais par conviction  qu’à tout instant Dieu fait toutes choses nouvelles.

Abbé Francis De Backer


Mercredi 23 mars

Commentaire de l’Evangile du jourEvangile selon St Mathieu 5,17-19 « Celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand. »

Dans l’évangile de ce jour Jésus nous parle de la Loi et Il nous « je ne suis pas venu abolir mais accomplir ». Ces deux verbes me semblent intéressants à regarder de plus.

Abolir : ce verbe signifie annuler, réduire à néant et s’applique essentiellement au registre légal ou aux coutumes. Annuler, c’est rendre nul comme si cela n’avait jamais existé et n’avait aucune valeur. Le Christ veut donc conserver la Loi. Pour Lui elle a même une telle valeur, qu’elle doit être conservée dans son intégralité. La loi dont Il parle est donc profondément bonne et conduit l’homme qui l’observe au bien.

Accomplir : le choix de ce mot est aussi très profond car il se définit par le fait de mener quelque chose jusqu’à son terme, le réaliser jusqu’au bout. Hors par Sa Vie, le Christ est véritablement allé jusqu’au bout en connaissance la souffrance et la mort. Enfin Il est ressuscité et nous a ouvert les portes de la Vie éternelle. Et c’est bien de la vie éternelle, du Royaume des cieux dont il est question dans ce texte. Nous sommes donc, sur ce chemin de Pâques invité à regarder non pas uniquement notre vie humaine mais bien au-delà.

Pascaline Furet

 

 


Partager