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Lundi 28 mars

Commentaire de la lecture du jour: « On n’y entendra plus de pleurs ni de cris » (Is 65, 17-21)

Dans sa prophétie (Is 65, 17-21) Isaïe donne à voir l’univers nouveau crée par le Seigneur. L’écho des premiers versets de la Bible résonne :  Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre (…) Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux ». (…) Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme ». Et ce fut ainsi. Merveilleux récit de la Création où Dieu révèle sa toute puissance, où dans un souffle créateur continu il crée toute chose, et où la vie qu’il insuffle est bonne. Mais si dans la Genèse Dieu se révèle comme l’Alpha de toute chose, Il en est aussi l’Omega, Celui qui est, qui était et qui vient (Ap, 1,8). Le texte d’Isaïe nous projette déjà dans le temps de l’Apocalypse. La fin des temps s’y dit dans les termes d’une création nouvelle : « Je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle », « Soyez plutôt dans la joie et exultez pour ce que je crée », « Je vais recréer Jérusalem ». Plus encore, cette nouvelle genèse est lavée de toute souffrance ; la mort n’y laisse plus son empreinte ; la création nouvelle n’est que joie, exultation et vie.

On pourrait proposer une lecture circonstanciée de ce texte, adressé au peuple d’Israël persécuté, en exode, pour qu’ils tiennent dans l’espérance. D’autres s’attacheront à la prophétie de la fin des temps et se laisseront toucher par cet avant-goût doux et consolant du Royaume Eternel. Mais on peut aussi laisser résonner ce texte dans le temps qui est nôtre aujourd’hui, car le besoin d’espérance est grand dans notre monde, dans sa réalité économique, écologique, diplomatique, et plus simplement humaine. Si nous faisons face à de grandes épreuves, le texte d’Isaïe nous apporte consolation et espérance. La résurrection même de notre Seigneur vers laquelle nous marchons en ce temps de Carême révèle pleinement la victoire du Christ sur la mort. Toute l’histoire de la Révélation depuis les prophètes jusqu’à la venue du Christ nous annonce que les justes triompheront et que les méchants seront punis. Plus encore la venue du Christ, sa crucifixion et sa résurrection manifestent le triomphe de la vie sur la mort. Pourquoi ne pas profiter des temps de calme et de prière que nous nous octroyons pendant ce Carême pour revisiter les prophètes de l’Ancien Testament et recevoir ces textes comme un appel pour le présent à tenir dans l’espérance d’un Dieu qui aime, qui élève et qui sauve ? « Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse … On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits ». 

Héloise Parent

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